jeudi 11 juin 2009

267° Hadopi est morte, vive Loppsi ?


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Le Conseil constitutionnel a donc renvoyé la loi Hadopi au magasin des accessoires pour apprentis dictateurs, rappelant quelques textes utiles sur la liberté d'expression, la privation arbitraire de droits et la présomption d'innocence.


Texte de la décision du Conseil Constitutionnel:


http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/les-decisions/2009/decisions-par-date/2009/2009-580-dc/decision-n-2009-580-dc-du-10-juin-2009.42666.html



Au chapitre des promesses non tenues, Christine Albanel avait annoncé qu'elle démissionnerait si « sa » loi ne passait pas, or la voilà déjà qui promet de travailler à pratiquer l'acharnement thérapeutique sur son petit monstre.


Allons-nous devoir supporter encore longtemps son mauvais humour, lorsqu'elle affirme par exemple que 90% de sa loi a été adoptée?


http://www.leparisien.fr/flash-actualite-culture/internet-90-de-la-loi-hadopi-a-ete-validee-souligne-christine-albanel-10-06-2009-545175.php



Elle regrette par ailleurs de ne pas avoir pu aller « jusqu'au bout de sa logique ». Chaque fois que j'ai lu « jusqu'au bout de la logique » dans un livre d'histoire, la suite m'a glacé le sang.


http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39504267,00.htm?xtor=EPR-102


Et si vous vous demandez « de quoi nous avons l'air » aux yeux des citoyens du monde, regardez cette page de blog américain, avec une image tout à fait remarquable:


http://www.p2pnet.net/story/22031



C'est maintenant contre la loi Loppsi, le deuxième avatar de la muselière que le pouvoir veut infliger à Internet qu'il convient de travailler.


La défense des libertés n'est jamais un combat définitivement gagné.


C'est quoi Loppsi? Juste un échantillion:


Article 6 du projet de la loi LOPPSI qui doit modifier la loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique:


  • « imposer aux fournisseurs d’accès à Internet l’obligation d’empêcher sans délai l’accès aux contenus illicites dont les adresses électroniques sont désignées par arrêté du ministre de l’intérieur sous peine d’un an d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.»



Dis M'sieur, c'est quoi, un contenu illicite? Et les liste de « muselés », qui la rédige, en fonction de quelles critères? Que deviennent l'égalité, la liberté d'expression, l'accès à la culture, et même le droit au travail?


C'est traduit du chinois?



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