lundi 28 février 2011

373° Faire du neuf avec du vieux.





« Faire du neuf avec du vieux », n'est-ce pas là l'idéal de tout conservateur ?

Alors, on prend un Claude Guéant, qui fut le proche conseiller de Nicolas Sarkozy non seulement pendant ses quatre ans de présidence, mais surtout pendant ses cinq ans de ministère de l'intérieur, et on le nomme au poste clé du maintien de l'ordre...

Nul doute que du haut de ses brillants résultats en matière de sécurité et son éblouissant bilan en matière de continuité du tissu social entre les banlieues et le reste du pays, il va nous faire vivre un nirvana de paix publique et de tranquillité encore inconnu à ce jour...

Michel Alliot-Marie, qui aura tout de même tenu quatre mois au quai d'Orsay avant d'exploser en vol, et le pourtant fidèle Hortefeux, qui a essuyé quelques condamnations et risque fortement d'en affronter de nouvelles, sont mis au rebuts.

On nous les resservira dans quelques années, comme on nous ressert aujourd'hui Alain Juppé, Monsieur « droit dans ses bottes » pendant les grèves qui le rendirent célèbre en 1995, les plus importantes depuis mai 68 !!!

Je me souviens encore de ces bouchons à cinq heures du matin sur les routes enneigées pour emmener mon compagnon d'alors à son travail avant de me rendre moi-même aux Champs Elysées, où je bossais à partir de midi... Nous prenions les gens blancs de givre qui tendaient le pouce sur le bord de la route verglacée, mais aucun ne protestait... Tous souhaitaient que Juppé et sa réforme se démettent.

Aujourd'hui, on dit « dégage ».


Mais le clou du spectacle est le retour de Gérard Longuet, ancien du mouvement d'extrême droite Occident, qui devient ministre de la Défense, et dont on se souvient de la fâcheuse intervention assimilant homosexualité et pédophilie...



Longuet fait un amalgame entre homosexualité et pédophilie
envoyé par Nouvelobs. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Après Dominique Dord, récemment nommé trésorier de l'UMP, qui avait déclaré en 1999 lors du débat sur le PACS :

"Le PACS est une patate chaude que l'on se refile de la Mairie au Tribunal d'Instance et pourquoi pas demain à la direction des services vétérinaires".

l'escadron Vanneste s'enrichit d'une nouvelle recrue.


Bref, avec ce nouveau gouvernement, le progrès est en marche... !!!



Pendant ce temps, la culture, elle, fait aussi des bonds dans le même sens. Après « Sexion d'Assault », un dénommé « Cortex », après s'en être pris à Delanoé « responsable de la Gay Pride » et n'avoir rien trouvé de plus à reprocher à Sarkozy que « sa petite taille qui fait qu'on n'est pas respectés », publie des excuses plutôt pitoyables.





Espérons que la justice et les producteurs de disques et de concerts sauront expliquer à cet individu que pour être respecté, il faut être respectable.




jeudi 17 février 2011

372° Ça craque de partout...




A l'heure où un vent de liberté souffle sur la Tunisie, l'Egypte, le Yemen, Bahrein et la Lybie, notre petit timonier ferait bien, au lieu de déclarer la guerre au Mexique, de s'aviser que nombre de nos banlieues présentent un profil économique et sociologique très voisin de celui des contrées où la révolte est apparue.


Cette décision de la Cour de Cassation de Lyon qui donne raison à des centaines de salariés de Carrefour doit-elle être considérée comme une salve d'avertissement consécutive au récent mouvement des magistrats, puisque ces derniers sont les derniers arrivés dans l'immense cohorte des mécontents du Sarkozisme ? J'y vois plutôt une remise à l'heure d'une suite de décisions fort injustes pour les salariés maltraités. Doublement injuste puisque j'ai perdu une affaire de prudhommes qui a gâché ma retraite alors que Stéphane Guillon, cinq ans après moi et avec le même avocat, a triomphalement gagné la sienne...


Il me souvient que dans son arrogance, la droite d'il y a vingt ans parlait des « déçus du socialisme ». Ce ne sont pas des « déçus », mais des « ennemis à vie » que le régime s'est fait entre l'accumulation de promesses non-tenues, de scandales divers de cigares, d'appartements de fonction, de ballades en yacht et en jet privé, d'accusations injustifiée des corps constitués, d'écrasement des salaires, de faveurs consenties aux nantis, de cadeaux offerts aux banques, de condamnations pour propos racistes et autres billevesées... Nous avons là une accumulation de sottises à côté de laquelle une liste à la Prévert passerait pour un inventaire bien rangé...


Il n'y a que les cons qui ne font pas grève.

Ainsi, après avoir autorisé cinq Gay Pride, la ville de Budapest, prise aux roubignolles par un quarteron de nationalistes orthodoxes, vient-elle d'interdire la sixième, prévue pour le mois de mai...


Ça se révolte dans tous les coins. Les éditeurs de musique et de livres entrent en fronde contre une décision inique de Apple qui prétend prélever 30% de tout les biens culturels qui traversent ses appareils. (Je vous avais bien dit de ne pas acheter d'Iphone...)


Et pendant ce temps, le PS et le PC portent la loi Loppsi2 devant le Conseil Constitutionnel pour l'absence de garanties qu'elle offre à la neutralité du net et la liberté de communication, alors que les informaticiens et autres compétents répètent dans le vide que le mode de lutte qu'elle préconise contre les contenus indésirables est non seulement inefficace, mais contre-productif.


A Londres, d'étranges affiches sont apparues dans les rues de l'East-end, proclamant le quartier « Zone non-gay » en mentionnant à l'appui les versets du coran supposés justifier cette épuration. La police et les associations sont perplexes : et si c'était un coup de l'extrême-droite pour ajouter au chaos ambiant ? (clic droit + ouvrir dans nouvelle fenêtre pour agrandir la photo)


En France, c'est le Front National qui essaie de prendre les gays pour des gogos : après avoir été depuis trente ans le moteur de l'homophobie nationale, ils veulent maintenant persuader les homos français que l'homophobie, c'est l'islam, et que c'est eux, bons Français tricolores, qui vont protéger les pauvres pédés que nous sommes des hordes d'homophobes venues d'orient ! Fallait oser, non ?

photo: http://www.petite-republique.com 9/5/2009, Laurent Monserrat


Ni l'opposition ni la droite ne sont prêtes pour les élections, mais chaque jour qui passe nous démontre que ce n'est plus là le problème. L'enjeu consiste de plus en plus à atteindre la date prévue sans explosion sociale... Inc'h Allah...




mercredi 9 février 2011

371° Meaux... Aigle ou vautour?




Jeudi soir, le petit Nicolas va causer dans le poste. Moi, je vais aller au cinéma. Ça ne peut pas être pire ! Mais la multiplication des gueux qui se mettent à occuper les places de la République un peu partout sur la planète en brandissant des pancartes « Dégage ! » pousse le petit Copé à exhorter ses troupes, -ou ce qu'il en reste- à vaporiser le web des éclaboussures et postillons du lénifiant discours du petit timonier.


Faut que le message passe ! Quel message ? Copé, vous savez, c'est celui qui est favorable à l'augmentation de la TVA, cet impôt qui frappe les pauvres, et qui rêve de devenir à terme sultan à la place de l'insultant.

(Ouvrez dans une nouvelle fenêtre (clic droit) pour agrandir l'image)

L'histoire nous avait donné l'Aigle de Meaux, nous avons aujourd'hui le vautour de Meaux. Essayons de comprendre le sens de ses imprécations :

Si je comprends bien, le parti de Zébulon fait de la politique, et l'opposition de la démagogie.

Lorsque la presse relaie les Zébulonneries, elle fait de l'information, et lorsqu'elle fait état de l'expression de l'opposition, elle relaie sans scrupules des campagnes de désinformation.

C'est écrit en toutes lettres, non? Moi c'est ce que je lis, pas vous ?


Amis, camarades, commencez à fabriquer vos pancartes « Dégage ». Nous allons bientôt en avoir besoin, les conditions sont réunies. Et ce n'est pas avec les avions des potes à Ben Ali et Moubarak que nos édiles iront se mettre à l'abri. Il faudra bien qu'un jour, ils atterrissent place de la République. Ou place de Grève ?


En attendant, une certaine justice cramponnée à ses valeurs, aujourd'hui dans la rue (tiens donc?) a prononcé il y a quelques jours un jugement qui me remplit de joie, car je préfère payer des impôts pour des Guillon que pour des Besson ; elle a lourdement condamné Radio France pour le licenciement de Guillon.


Ah le bon temps où Philippe Val, faire-valoir de Patrick Font, jouait les anarchistes à la guitare sur la scène de Déjazet...