jeudi 27 octobre 2011

399° Happening au Théâtre de la Ville.







Un petit feuilleton se joue chaque soir au théâtre de la Ville, à Paris, où l'on joue « Sur le concept du visage du fils de dieu ». Les spectateurs qui entrent sont arrosés de liquides qui tachent ou visés par des projectiles nauséabonds, le spectacle est interrompu par des perturbateurs qui hurlent contre sa teneur en jetant des boules puantes, et la scène a même été envahie par des porteurs d'une banderole « stop à a christianophobie » dont la police a du emmener les porteurs en chambre de dégrisement.


Les fans de Jésus Christ, emmenés par quelques grand prêtres charismatiques et surtout par deux sites gigognes, http://www.civitas-institut.com/ , et sa filiale a l'usage des moins vieux http://www.francejeunessecivitas.com/ ont déclaré la guerre au spectacle de l'Italien Castelluci, qui peut remercier ses détracteurs de la publicité ainsi donnée à une exhibition qui serait sans doute autrement passée inaperçue.


On en retiendra trois choses :


Comme dans l'article précédent, où Claude Guéant a donné au site Copwatch une célébrité qu'il n'aurait jamais eue autrement en tentant de l'interdire, nos braves supercathos ont transformé l'insipide « Sur le concept du visage du fils de dieu » en un must-see où tous les parisiens, revêtus de leur Kway en guise de gilet pare-balles, se bousculent non pas pour voir la pièce, mais pour se délecter du spectacle des dévots récitant leur chapelet sur le bord de la scène, traînés en martyrs dans les paniers à salade de la République. La censure punit toujours les censeurs.


La leçon d'intolérance. Voilà des gens qui prétendent régir la vie privée des autres, interdire le divorce, interdire l'avortement et même la contraception, traîner l'homosexualité dans la boue au point de légitimer insultes et agressions homophobes qui poussent nos ados au suicide, réglementer la sexualité par la bouche de prêtres qui, en faisait vœu de chasteté, se sont engagés à n'en rien connaître ; officiellement du moins, voilà des gens que l'on voit militer en cohorte dans tous les mouvements d'extrème-droite qui vilipendent les autres religions, voilà donc des parangons d'intolérance qui viennent pleurnicher pour que le reste du monde tolère leur intransigeance, reconnaisse leur dirigisme et légitime leur prétention d'autorité....

Voilà des gens qui se plaignent de voir une pièce subventionnée (avec de l'argent privé) alors que leurs plus beaux lieux de cultes sont entretenus par l'état au titre de monuments historiques ? (Ce que je ne conteste nullement, il me semble juste utile de le rappeler...)


La récupération politique... Sur le site http://www.francejeunessecivitas.com/ , en descendant un peu dans la page, on trouve des interventions favorables de Jacques Myard, Christian Vanneste et Lionel Luca, autant de députés UMP qui se sont rendus célèbres par leurs déclarations intempestives contre l'homosexualité, leurs interventions contre le PACS et contre la pension de réversion des pacsés, autant de signataires de l'appel des 80 députés contre l'enseignement de la théorie du genre.


Est-ce que vous nous voyez, nous, libres penseurs, sans dieux et sans maîtres, aller troubler le déroulement de la messe, contredire le prêche malgré tout ce que nous aurions à redire, interrompre les processions et renverser les ostensoirs ? Ce serait ce qu'on appellerait à juste titre une querelle de clochers !


La vraie laïcité, celle à laquelle le Front National n'a rien compris, qui veut nous vendre de la fausse, la vraie laïcité est un principe de liberté et de respect. Si je ne veux pas assister à la messe, je n'y vais pas. Et si les intoxiqués à l'eau bénite ne veulent pas voir certains spectacles, ils n'y vont pas. Personne ne va déranger l'autre dans ses temples.


De même que chacun est maître de son corps et de son lit, une fois la porte de la chambre fermée. De même que chacun est libre d'aimer qui il veut, et de vivre avec cette personne avec les mêmes avantages que tous ceux qui ont décidé de partager leur vie.

Il n'appartient à personne de venir censurer des livres, des spectacles, de soulever les couvertures, de juger les marques d'amour, même publiques, en estimant que certaines seraient acceptables et d'autres pas.

Il n'appartient à personne de pouvoir impunément stigmatiser les autres, décrier leurs cultures, leurs croyances, et jusqu'à leur existence, dès lors que rien de tout cela ne porte atteinte à la personne humaine.



Et si les catholiques se plaignent aujourd’hui de manifestations d' « antichristianisme », il n'ont à s'en prendre qu'à eux. Personne ne les oblige à assumer une tradition de bûchers, de procès de sorcellerie, d'inquisition, de lutte incessante contre le progrès des sciences, de maintien du grotesque créationnisme dans l'enseignement, de défense contre vents et marées d'une société patriarcale, personne ne les oblige à insulter et mépriser quotidiennement ceux qui veulent vivre autrement, aimer autrement, croire autrement. Qu'ils cessent de se croire détenteurs d'une vérité indiscutable, et qu'ils appliquent à la lettre l'amour du prochain que, quand ça les arrange, ils exhument de leurs grimoires.


Dernière minute:

Enoooorme! : Les cathos prient dans la rue!

Je suis passé hier soir jeudi 27 octobre à 20 heures place du Châtelet. Un escadron d'hypercathos psalmodiait à genoux sur la place, étroitement entouré d'un cordon de CRS, au milieu de badauds hilares.

Le déploiement policier était important, des cars de police stationnaient dans toutes les rues adjacentes. Il y avait même une bétaillère à arrestations, dans laquelle, derrière les verres fumés, on voyait s'agiter quelques malheureux dévots déjà promis à une nuit au poste.

Je n'ai pas vu de contre-manifestants agressifs comme le site Civitas le prétend, mais bon nombre de témoins pétés de rire. En attendant, tout le centre de Paris était engorgé par l'embouteillage résultant de ces litanies mal placées. Si la messe était aussi cocasse que la place du Châtelet hier soir, il y aurait plus de monde dans les églises.

On sait en tout cas maintenant ce qu'on pourra répondre aux bons Français qui reprochent aux Musulmans en mal de lieu de culte de prier dans la rue: les cathos, eux, ont des lieux de cultes disponibles, et ils prient quand même place du Châtelet.




samedi 15 octobre 2011

398° Copwatch : Souris 1, chat 0



L'ordre public et la tranquillité d'une démocratie ne résultent pas de l’application d'une chape de répression comme semblent l'imaginer certains droitistes depuis Pasqua, en passant par Sarkozy, Hortefeux et Guéant. C'est au contraire le fruit d'un délicat équilibre entre le respect de tous les citoyens, avec des ingrédients indispensables comme la cohésion nationale, l'intégration de tous, l'accès universel à l'instruction et à l'éducation.


C'est dire à quel point depuis le « terroriser les terroristes » du grand ancêtre jusqu'à la « tolérance zéro » du petit dernier, la France s'est éloignée de ce fragile éden. A cela, il faut ajouter l’incompétence de ceux qui croient toujours que la force brute va suppléer au savoir et à la connaissance, témoin par exemple cette proposition de loi surréaliste et puérile d'un député UMP qui pensait qu'on pouvait interdire la pornographie en appuyant sur un bouton...


Le tout-répression mène à l'insurrection , et quand l'insurrection prend le maquis, elle utilise des moyens techniques que la force seule ne peut plus maîtriser.

Car la seule manière d’empêcher l'accès à un lien internet est de couper tout l'internet. Sinon, le lien, bloqué à grand frais se multiplie comme par magie. C'est ce qui vient d'arriver à Monsieur Claude Géant, Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités locales et de l'Immigration.


A force d'envoyer des policiers et des CRS dépersonnalisés, volontiers violents, sans numéro, sans uniforme, non identifiables, à l'assaut de pauvres gens sans recours, il a fini par agacer. Disons qu'il récolte aussi la colère accumulée par les agissements de ses prédécesseurs. Alors, il s'est créé en France un site, Copwatch, à l'instar de ce qui existe de la manière la plus légale et la plus répandue aux USA et au Canada.


Ces sites répertorient les méthodes policières, enseignent aux manifestants et aux protestataires comment en éviter les foudres, les contourner et si nécessaires leur riposter, voire leur opposer le retour de bâton de la loi. Comme au Canada et aux USA, les forces de l'ordre ne se gênent pas pour afficher la tronche de leur manifestants préférés sur leurs sites, les réseaux Copwatch font de même avec les policiers les plus hargneux. Tout cela est de bonne guerre, mais ne correspond pas à la mentalité européenne, avec sa connotation latine, « les pouvoirs du chef » et sa propension à la dictature.


Et comme nos chefs croient que force vaut compétence, Monsieur Claude Géant, Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités locales et de l'Immigration a demandé au Tribunal de Grande Instance de Paris de bloquer en référé les adresses du site Copwatch-IdF et Copwatch-Calais qui publient photos et références personnelles des policiers visés, démasquant en particulier ceux qui ont l'habitude d'agir en civil. La démarche était finaude : on autorise le site à exister, au regard de « la liberté d'expression », et on ne censure que les pages de « outing », au motif d'atteinte à la vie privée.


C'était bien vu si internet était un service aux ordres. Mais internet ne l'est pas et n'obéit à personne, comme l'ont appris à leurs dépens les députés qui croyaient pouvoir interdire la pornographie. Internet, on coupe tout, ou rien. Et encore... On a toujours eu des images de Lybie, de Syrie, etc. Au compte-goutte certes, mais le robinet est impossible à fermer complètement.


La lecture du jugement permet de comprendre que le pis aller consistait, pour les fournisseurs qui n'y peuvent rien, à bloquer l'accès d'un site entier, ce qui est déjà difficile et coûteux, mais certainement pas certaines pages du site. (qui auraient changé de nom tous les jours... de toute façon!) .


Or le site Copwatch est en « https:// », sécurisé comme celui de votre banque, c'est à dire que les services les plus compétents sont à ce jour incapables de remonter sa trace et de le localiser. Et à plus forte raison d'identifier ses auteurs... N'oublions pas qu'il appartient à une nébuleuse internationale qui fait qu'on ne sait pas où il se trouve (« in the cloud »...), qu'il est mobile à merci et donc insaisissable par une quelconque autorité, et ceci d'autant plus que le principe en est légal dans de nombreux pays où il peut toujours se réfugier... Chez « Amnesty International », les pays en infraction ne sont jamais dénoncés par leurs propres ressortissants. Sans doute en est-il de même chez Copwatch. Cherchez « Copwatch » sur Google-web et sur Google-images pour vous en persuader. Il y a des antennes dans presque toutes les villes américaines !


Voilà donc le tribunal, pour satisfaire Claude Guéant, obligé de recourir au blocage total de Copwatch en France. Seulement voilà : pendant que l'administration fait sa petite cuisine franco-française, internet vit sa vie. Avant même la décision du tribunal, 26 sites miroir du site interdit étaient répertoriés , et nul doute qu'il y en aura d'autres et des nouveaux tous les jours.

Claude Géant aura toujours un couteau propre à force de le planter frénétiquement dans l'eau... et il subit la punition de tous les censeurs : rendre célèbre un site qui, sans les poursuites dont il est l'objet, n'aurait connu qu'une existence discrète et marginale.... Quand on sait ce que coûte la publicité sur internet, et même le référencement sur Google, Copwatch peut dire merci à Monsieur le Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités locales et de l'Immigration pour cette magnifique publicité.


Ajoutons pour terminer que lorsque notre belle télévision nous dit que Saint Claude a triomphé du dragon Copwatch en le faisant interdire, elle oublie de nous dire que ça va nous coûter très cher. Car le jugement -lisez le-, prévoit que les fournisseurs, qui n'y sont pour rien, enverront les factures afférentes à ce blocage au Ministère...


8 Février 2012:

http://www.pcinpact.com/news/68797-copwatch-parquet-claude-gueant-inconcevable.htm

Souris 2, chat 0






lundi 10 octobre 2011

397. Quelques avis primaires sur les primaires.



Certes, les primaires socialistes mettent la droite mal à l'aise. Cela nous offre un festival de fadaises dont certaines méritent d'être encadrées.


L'une des plus sophistes consiste à dire que si la gauche doit recourir à des primaires, c'est qu'elle ne possède pas de candidat naturel, alors que la droite, elle, en posséderait un.

Ce qui semble très théorique, parce que dans la pratique, il y a plutôt bousculade autour de fauteuil de candidat naturel : au début, c'était clairement Sarko, mais depuis quelque temps et quelques échecs, vu l'agitation autour de Borloo, Jupé, Copé, Fillon et quelques autres, on se demande si elle aussi, ne devrait pas se départager par des primaires...


L'autre non-sens a été brillamment développé par Copé hier à la télévision. Oui, vous savez, Copé, celui qui apporte son soutien aux 80 députés et 135 sénateurs qui prennent des mesures dénoncées par toutes les associations de lutte contre l'homophobie , le vautour de Meaux pour les littéraires, le roquet de Seine et Marne pour les intimes, a sorti sa calculette : « Les primaires ont permis à quatre Français sur cent de s'exprimer sur le candidat de la gauche ». Ce qu'il trouve peu.

Mais c'est une foule immense à côté des douze convives du Fouquet's qui ont élu Sarko candidat naturel en 2007, non ?


L’événement étant relatif, on pensait l'escalade de propos de bistrot close avec le débat d'hier soir. C'était compter sans le grain de sel de l'élégante et classieuse Nadine Morano, qui vient de déclarer ce midi au journal de France 2 : « en somme, ce sont les opinions d'extrême gauche de monsieur Montebourg qui, par leur position d'arbitre, vont définir la politique globale du parti socialiste ».

Parce qu'à l'UMP, ce n'est pas la droite tantôt populaire, tantôt populiste qui fait la pluie et le beau temps ?

Voilà un parti qui flirte avec le Front National depuis des lustres, balançant entre le « rien de commun » et le « certaines valeurs partagées » et il vient nous dire qui doit faire la loi à gauche en taxant Montebourg d’extrême gauchisme ?

Il y en a qui collectionnent les timbres, voire les valises ou les enveloppes, Nadine Morano collectionne les occasions de se taire manquées. Et puis, qu'est-ce que ça peut lui faire, la manière dont le PS arbitre les options de son candidat, attendu qu'avant même de les connaître, elle proclame hautement qu'elle s'y opposera ?


N'oublions pas, au hit-parade du « faites ce que je dis, pas ce que je fais», Marine LePen qui vient déclarer hier soir à la télévision que le succès de ces primaires est le signe que « les Français souhaitent s'exprimer »...

Dommage qu'elle ne leur ait pas demandé leur avis avant de se faire nommer par son papa présidente du parti familial, dans un cénacle encore plus restreint qu'un tour de table du Fouquet's...


Cela pose néanmoins le problème de fond de la démocratie, qui est, à gauche comme à droite d'ailleurs, un déchirement plus ou moins douloureux entre idéologie et réalité politique.

Plus ou moins douloureux car à droite, c'est la quadrature du cercle : il faut empêcher les foules béates de comprendre qu'il ne suffit pas d'être citoyen d'un pays riche pour être riche, qu'on peut travailler dans une entreprise pétée d'oseille tout en restant un travailleur pauvre et appartenir à des familles de plus en plus cosmopolites en cultivant opiniâtrement des valeurs gauloises.

Vaccinez tous ces braves gens de la certitude qu'ils sont chanceux parce qu'ils seront riches demain ou après demain s'ils continuent à trimer en fermant leur gueule, offrez leur quelques victimes expiatoires venues d'ailleurs que vous expulsez à grand tapage en les traitant d'indignes, essayez de diviser le bon peuple en communautés comme Sarko qui vient de tenter de dresser les travailleurs du public contre les fonctionnaires « protégés », et vous faites une politique de droite comme on la voit dans le Figaro.

A gauche, c'est plus nuancé, moins malhonnête, mais guère plus facile. Car les primaires ne sont pas finies : il y a encore un second tour où l'utilité fondamentale de faire gagner la gauche et de battre Sarko va le disputer à l'idéologie, car le bon peuple, dans sa majorité, n'est pas prêt à voir triompher sans édulcorant des politiques radicales à la Martine ou à plus forte raison à la Montebourg.


L'occasion pour les droitistes de traiter les gens de gauche de bolcheviks, pour les éteints du conservatisme de qualifier les innovateurs d'allumés, et pour les tenants du libéralisme de tenter de nous persuader que la pauvreté n'attente pas à la liberté.




mardi 4 octobre 2011

396° Pizzas pliées en quatre et élections pliées tout court.





La Commission européenne est déchaînée. Focalisée par l'élaboration des normes, elle rend des travaux parfois ubuesques. . Lorsqu'elle s'attaque à la pizza napolitaine, par exemple, on apprend que ladite pizza doit être ronde, d'un diamètre maximum de 35 cm, aux bords surélevés, avec une épaisseur au centre de 0,4 cm avec une tolérance de +/- 10%, ce qui nous donne au dixième de millimètre une épaisseur comprise entre 0.36 à 0,44 mm.. garnie au centre, pliable en quatre, élastique et majoritairement rouge. Et l’andouille, elle est comment ?


J'ai cherché sur internet un exemple de pizza pliée en quatre. J'ai trouvé pliée en deux, les « calzone », - toutefois c'est différent de la Napolitaine au niveau garniture-, mais en quatre, rien de chez rien. La Commission européenne n'aurait-elle pas, dans son universalité, un peu confondu avec la Flamküche ou la Crêpe Bretonne, autant de spécialités traditionnellement pliables en quatre ?

Ainsi par exemple, pendant des années, les fruits et légumes un peu biscornus n'avaient pas accès aux étals des marchés. Il fallait qu'ils soient rond à +/- 10%, d'un diamètre précis, etc.... Devant le gâchis qui résultait de cet impitoyable eugénisme, il a fallu que la Commission rectifie le tir, et accepte les différences aussi chez les légumes. ….

Ainsi par exemple encore, alors que nous sommes en pleine crise et que certaines harmonisations, notamment financières, tardent à se faire, la Commission européenne travaille avec acharnement sur la consommation électrique des machines à café... ....


Une discipline qui n'est pas réglementée par la Commission Européenne, c'est le défonçage de portes ouvertes. Il est vrai que nous avons quelques brillants spécialistes, tels le député Kossowski, (UMP comme tous les génies...) qui, pour répondre à une question posée par le Refuge sur la théorie du genre, dont l'introduction dans l'enseignement donné à nos grands lycéens est très critiquée par le lobby catho, le député Kossowsky donc, découvre que « la perpétuation de l'espèce repose sur l'hétérosexualité ».... Théorie déjà ébauchée par un autre grand sexologue, le député Vanneste, avec l'appui de la cour de cassation.

Rrrrooo. C'est pas confidentiel défense, ça ? Il a bien vérifié ? On peut le dire en public, l'écrire ?

Avec une réponse comme ça, l'UMP montre toute sa compréhension des problèmes actuels, l'implication avec laquelle elle s'en empare, la détermination avec laquelle elle les étudie, l'innovation qu'elle y apporte. On se sent transporté vers le monde de demain, non ?

Espérons toutefois que dans l'exercice de la perpétuation de l'espèce, le député Kossowski visera mieux le fonds du problème que lorsqu'il répond aux questions du Refuge....



Et le retrait spontané de la candidature de Borloo, vous y croyez, vous ? On imagine qu'un gars démissionne de son parti, en fonde un autre, se lance en campagne, débauche quelques notables, affirme à moultes reprises sa détermination à aller jusqu'au bout, et se dégonfle en route comme ça, un dimanche soir même pas pluvieux, après « mûre réflexion personnelle », pour ne pas faire de vagues, sans que personne ne lui ai fait les gros yeux ou tiré un peu les oreilles ?

Il y a ce qui est, ce qu'on nous dit, et ce qu'on en pense. Ben vous voulez savoir ? Je n'en pense pas moins.

Ce qui est sûr, c'est que, avec la consigne donnée de le féliciter chaudement pour son renoncement, l'UMP a tendance à vendre la peau de l'ours. Rien ne dit que Borloo reviendra docilement au bercail, et il est encore moins certain que ses électeurs joueront avec lui le retour de la Pomponnette.


Dommage que la gauche ne gagne toujours que par défaut. On aurait aimé des idéaux plus accomplis, même si on est prêt à faire avec ce qu'on aura. En 1981, on s'est débarrassé de Giscard comme d'un sparadrap, en 2012, on va exterminer le Sarko comme on éradique un nid de cafards, mais, -suis-je personnellement désabusé ou est-ce un sentiment général-, il me semble que les grandes envolées républicaines et sociales sont davantage dans les livres d'histoire que dans les événements qu'il m'est donné de vivre. Ce qui n'est pas une raison pour ne pas participer.