samedi 30 janvier 2010

311° Bons et mauvais films...



Le pauvre feuilleton de tartes à la crème que l'Elysée avait délocalisé au palais de justice vient de se transformer en grandguignolade de dictature minable où le matamore au pouvoir essaie de flanquer ses concurrents en prison à l'approche des élections.

Cela devient un petit drame birman... Sauf que ce cet appel du parquet qui semble d'autant plus puissamment téléphoné qu'il est qualifié d'anodin par ses metteurs en scène risque bien de se transformer en boomerang lorsque la Cour d'Appel se prononcera dans une dizaine de mois...

Et quoi qu'elle dise!

Comme si le petit timonier ne tirait aucune leçon de la rafale de gifles qu'il vient d'essuyer entre les rodomontades du Conseil Constitutionnel, les aventures de son rejeton à la Défense, le double salaire de son pote Proglio, le naufrage de la taxe-carbone et les attendus de la chambre correctionnelle de Paris sur un fond sonore de bronca de la magistrature.

Tout cela fait très bourrée auvergnate: deux pas en avant, trois pas en arrière.



En attendant, il faut bien se distraire, et j'ai vu un film extraordinaire.

Were the World mine...


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=141389.html

Comédie musicale gay à connotation heroïc fantasy, fable anti-homophobe et documentaire sur la vie des Américains moyens, voilà un véritable OVNI qui mérite bien davantage que de passer en DVD dans un seul cinéma en France!. (Le Latina, rue du Temple à Paris...).

Car la chose est tournée en numérique basique, pas en super-numérique à la Walt Disney, et le support ne semble pas supérieur à un simple DVD, même si la qualité est correcte pour une petite salle.


Comment définir le machin? Plus je vous en dirai, et peut-être moins vous aurez envie d'aller le voir, et pourtant c'est un petit chef d'œuvre de finesse, d'émotion et d'humour qu'il ne faut pas manquer.

Tout commence comme un film normal, voire banal. Nous sommes dans un « college » américain, on y joue au rugby, et on y prépare le traditionnel spectacle de fin d'année dans la salle des fêtes. Au programme: Songe d'une Nuit d'Eté de Shakespeare. Il y a un pédé de service, qui se fait traiter de pédale dans les couloirs et trouve faggot tagué sur son vestiaire. Il vit seul avec sa mère, comme de juste.

Seulement, c'est tout ce qu'il y a de normal dans ce film invraisemblable. Les cinq premières minutes! Car ça déjante très vite et très fort: Pour servir un scénario délirant, on utilise comme dialogue des morceaux judicieusement choisis de Shakespeare, qui s'adaptent à merveille aux situations abracadabrantesques qui s'enchaînent sans répit.

Oui! Les trois quart du dialogue du film sont des vers du Songe d'une Nuit d'Eté sortis bien à propos de leur écrin pour coller aux situations avec une totale efficacité!

Outre les scènes fantaisistes, on y trouve aussi de superbes scènes de coming-out et des dialogues déchirants entre la mère et le fils, notamment.

Cinéphiles, à vos souvenirs: il y a des clins d'œil à Busby Berkeley, des ballets à la Jérome Robbins dans West Side Story, des scènes de maison assiégée du plus pur style Nuit des Morts-Vivants, des allusions au Cercle des Poètes disparus, des rumeurs de Rocky Horror Picture Show, plein de choses hétéroclites que j'oublie et sans doute d'autres aussi que je n'ai pas vues... Le réalisateur connaît ses classiques!

Le tout constitue une véritable profession de foi contre l'homophobie, présentée comme un mal qui ronge la société comme le racisme ou la haine ordinaire.

Petit bémol: il y a manifestement des scènes coupées, notamment le tour de chant du héros, qui a une fort jolie voix lors des répétitions, mais que le film ne montre pas se produisant dans le théâtre... Or, cette scène doit bien exister, puisqu'elle constitue précisément la photo de l'affiche! Pourquoi nous en a-t-on privé?

Malgré cette égratignure, c'est un film qu'on peut voir en famille, et même avec les enfants. Le spectacle idéal pour emmener un parent ronchon qui accepte mal la Nature du Prince...

Nous n'étions pas bien nombreux dans la salle, faites vite!





samedi 16 janvier 2010

309° Sarkozy pépé !



Un heureux événement vient d'éclairer la famille Sarkozy de Nagy Bocsa. Jean, avec le précieux concours de son épouse Jessica, est depuis mercredi l'heureux papa d'un petit Solal. Du coup, le chef du clan reçoit l'étiquette qui convenait à sa modernité: il devient papy.

Toujours taquin, je me suis amusé à rechercher l'origine de ce charmant prénom, et également à connaître les bonnes aventures, fortunes et augures diverses que les bonnes fées promettent au porteur de ce patronyme.

Au hasard, je suis tombé sur un site auquel je veux tirer un coup de chapeau. Ou bien la divination est devenue une science exacte, ou l'auteur de ce site connaît la famille Sarkozy depuis plusieurs générations!!. Sur:

http://www.signification-prenom.com/prenom/prenom-SOLAL.html


...on peut lire tout le pourquoi du comment du chose qui attend les jeunes « Solal ».

Je vous ai concocté, avec humour et respect, quelques morceaux choisis:

  • ...Solal est un vif-argent, hyperactif, entreprenant, dynamique et excitable. Il donne l'impression d'être toujours pressé et la patience n'est pas sa qualité essentielle.

  • ...Solal se laisse aller sans complexes à l'autosatisfaction...

  • ...il est sensibilisé par les voyages, il aime se trouver entre deux trains ou deux avions...

  • ...vivre et agir au jour le jour est sa politique...

  • ...Solal est un véritable petit tyran à qui il convient d'assigner des limites et d'inculquer des notions de partage et de respect des autres....

  • ….une de ses premières expressions pourrait être : « Moi tout seul ! » Rapide et chahuteur, le sport lui sera nécessaire afin de s'exprimer....

  • ...Il n'accepte pas aisément les contraintes des autres...

  • ...Les sentiments et les grands engagements ne lui sont pas fondamentalement destinés. Séducteur, parfois libertin, la fidélité ne figure pas en première place parmi ses qualités, et pourtant il se montrera féroce si sa compagne use des mêmes libertés. Très viril, sa sexualité est forte, contrairement à sa sensibilité....

Ce site extra-lucide n'est pas le seul à affirmer la remarquable pérennité du petit dernier avec son illustre pépé.

Sur le site:

http://sarkostique.over-blog.com/

le dessinateur Deligne ne s'y est pas trompé non plus.

Je ne sais plus où j'ai lu que le petit Solal serait sûrement bombardé directeur de la crèche de la Défense dès son troisième anniversaire. La France est une terre de prodiges...

Tous mes vœux de bonheur.




mardi 12 janvier 2010

308° Liberté... du web, d'expression, liberté tout court.




L'étrange cuisine d'assemblage par laquelle l'Elysée concocte son ragoût médiatique et ses fumets artificiels de communication commence à faire plus de mécontents que de satisfaits. Y compris et notamment dans les rangs de droite.


Cela avait commencé par cette étrange idée « d'ouverture » qui avait (déjà) le double mérite de purger la gauche de ses éléments instables et arrivistes, et de créer une belle zizanie à droite en offrant des postes et des ministères à des parachutés au nez et à la barbe des bons soldats qui avaient loyalement servi pendant des décennies pour les obtenir. On se souvient du désespoir largement partagé de Devedjan qui clamait « que l'ouverture pourrait étendre ses bienfaits jusqu'aux proches du pouvoir ».

Cette manie de piper les dés continue avec les multiples tentatives d'entraver la liberté d'expression sur internet, sous prétexte de lutte contre le terrorisme et la « pédo-pornographie ».

Votre serviteur, qui passe tous les jours plusieurs heures devant son ordinateur sans se contenter des sites conventionnels, et en cherchant au contraire assidument les publications et mises en lignes qui sortent de l'ordinaire n'est encore jamais tombé, même en cherchant, sur de la pédo-pornographie ni sur les plans d'une bombe prête à l'emploi.

Sans doute cela existe-t-il, -tout existe-, mais ces aiguilles dans une meule de foin, dans un hangar de foin, justifient-elles pareil remue ménage, ces quasi-mythes constituent-ils des prétextes valables pour légitimer une traque qui, après examen, a bien plus à voir avec le contrôle systématique de l'information et la sauvegarde des prébendes d'éditeurs de films et de musique incapables d'évoluer qu'avec l'éradication de phénomènes complètement marginaux?

On en est arrivé à un tel point d'hystérie qu'aujourd'hui, les instituteurs n'osent plus torcher les gamins qui se sont oublié dans leur culotte, et que le nombre d'accusations de « pédophilie » dans les divorces a été multiplié par trente en vingt ans alors que le nombre de cas avérés est resté inchangé – et inférieur à 0,5%... ( A tempérer du fait que si la victime est pubère, ce qui est presque toujours le cas, on invoque improprement la pédophilie alors qu'il s'agit en réalité d'attentats à la pudeur sur mineurs de moins de quinze ans. Je ne dis pas que c'est bien, mais quand on veut être honnête, on emploie les vocables appropriés. )


Cette morale si bruyamment mise en avant est en réalité le prétexte d'un ordre moral inventé de toutes pièces pour formater les consciences dans une optique que ne renieraient pas George Orwell ou Aldous Huxley.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Meilleur_des_mondes

Cet excellent article démonte le subterfuge avec habileté:

http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article04/EkykllZZAlCCfNoKjY.shtml

Certes, le site « tout sauf sarkozy » est « connoté politiquement incorrect », (encore que...) mais regarderez-vous la lune ou le doigt qui vous la montre?

Ce que je peux vous dire, c'est que pour aller personnellement extirper des virus et remettre en route les Windows en déroute des familles bien de chez nous qui font appel à ma modeste expérience, je trouve chaque semaine autant sinon plus de traces de pornographie sur les ordinateurs des parents que sur ceux des enfants... Et même sur des ordinateurs professionnels, et dans des professions qui... que... Les gens sont d'une invraisemblable imprudence.

Quelques esprits éclairés essaient par ailleurs d'alerter notre pauvre jeunesse sur les dérives de la société si elle continue à voter Sarkozy et à adhérer à toutes les modèles bien dans le vent. Didier Van Cauwelaert publie le premier tome de « Thomas Drimm », le roman d'un adolescent qui vit dans un monde trop parfait, où il est interdit d'être gros, de boire, de fumer, d'avoir des pulsions et des sentiments, de chercher à comprendre, bref de ne pas participer à la pensée unique.

http://www.thomasdrimm.com/

Cette libération de la parole et de l'image sur le web n'intéresse pas que les pornophiles. Elle passionne également l'extrême droite qui voit dans cette ouverture l'exutoire par lequel elle va enfin pouvoir faire passer sa doctrine. Témoin cet éditorial d'Ivan Rioufol, le délégué de la droite très de droite au Figaro, qui se félicite de l'exploitation qu'il pourra faire de cette liberté « retrouvée »:

http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2010/01/bloc-notes-la-liberation-de-la.html

La « droite décomplexée » va enfin pouvoir s'exprimer. Quelle bousculade pour s'engouffrer dans un passage où le seul contrôle possible devrait être celui de l'humanisme le plus simple et le plus pur: - lutte contre les discriminations, les inégalités, protection des libertés individuelles....


Ah elles ont bon dos, nos libertés. Pour ma part, je n'ai jamais aimé la nouvelle cuisine.


Pour vous dire à quel point ça pète de partout, l'indispensable Stéphane Guillon dans son billet du matin sur France-Inter, déglingue hier lundi ses deux patrons, le directeur de la station Philippe Val, et le PDG de Radio France Jean-Luc Hess, affirmant qu'il préfère continuer à parler gratuitement que de devenir chroniqueur muselé.


J'aime les gens qui en ont et qui ne lèchent pas les bottes. . Je vous laisse déguster: