samedi 12 novembre 2016

545° L’Amérique invente le machin à remonter le temps.






Maintenant que Dracula est sorti du sépulcre, tout le monde se demande comment pareille chose a pu se produire. On vaticine sur son caractère imprévisible, alors qu’on a refusé de voir tous les éléments qui permettaient de le prévoir.

Voici des extraits d’un documentaire que les Américains n’ont jamais vu, Trump ayant menacé les télévisions de je ne sais quelles foudres si elles s’avisaient de le diffuser. Il permet de mieux connaître le monsieur. Il a été mis en ligne la semaine dernière.

Et ce ne sont pas nos médias français qui vont faire amende honorable, alors que la même situation se prépare chez nous, mais qu’aucun d’entre eux, actionnariat, manne publicitaire et tirage oblige, n’est disposé à abandonner le mode « louange de l’establishment » qui les fait vivre.

Souvenons nous de la primaire des démocrates aux USA. Qui remplissait stades et palais des sports sans la sponsorisation du parti, qui rassemblait par ses seuls discours les forces vives de la jeunesse américaine ?

Bernie Sanders. Pour en faire autant, Hillary Clinton avait besoin de toute la puissance de l’infrastructure de son parti. A cette guerre d’usure, Hillary devant forcément finir par l’emporter. Et c’est là qu’elle a commis la faute : au lieu de se gargariser de son succès fabriqué, il fallait entendre le peuple, écouter les gens, mettre de l’eau dans son vin, proposer à Sanders une association acceptable pour lui, s’adapter à l’électorat comme il était, représenter vraiment les électeurs démocrates. Elle aurait largement été élue.

Au lieu de cela, son parti bouffi d’establishment a phagocyté la campagne de Sanders, étouffé son discours, l’a contraint à l’abandon sans condition. Mais si on peut écarter un rival, on ne peut écarter le peuple. Et le peuple de gauche, les partisans de Sanders, n’ont pas voté.

Voilà le vote américain en nombre de voix. L'élection de Trump n'est due qu'au système d'élection indirect. Au suffrage universel, il aurait été battu. Mais voyez la carte plus bas dans ce billet, les abstentions sont bien dans la tranche de population la plus jeune, pour qui Hillary incarnait une gauche ringarde dont ils ne voulaient plus...





Là-bas comme chez nous en France, les gens, -et les jeunes en particulier- ne veulent plus de cette gauche caviar institutionnelle, obligatoire et hégémonique qui ne les représente pas mais prétend le faire avec des discours de plus en plus démagogiques et creux.

Avant, de grands hommes nous montraient la voie. Et on ne les suivait pas.
Maintenant, ce sont les imposteurs qui ouvrent la voie, et on les suit…

Être de gauche, c’est autre chose qu’un discours, qu’un label qu’on s’auto-décerne et qu’un pin qu’on s’épingle soi-même sur son veston. C’est être au contact, connaître les réalités, s’attaquer aux fins de mois difficiles au lieu de saupoudrer des mesures qui tombent toujours à côté des besoins des braves gens.

Là, on touche du doigt la déconnexion du monde politique avec les citoyens. Certes, Trump est aussi déconnecté des citoyens que la plupart des politiques, mais il est « déconnecté autrement », et c’est ce qui a suffi à le faire élire.


Ce n’est pas en prenant des bains de foule et en serrant des mains à la chaîne que l’on connaît la vie quotidienne des citoyens. Il y a longtemps qu’on sait que les « je vous ai compris » ne sont que des mots, et que les politicards qui s’assument ont avoué que les promesses n’engageaient que ceux qui les croyaient.

On a piégé Copé avec le prix des pains au chocolat parce que lui-même avait mis le doigt dans l’engrenage avec son histoire de pain au chocolat volé par un méchant lascar exotique sur le chemin de l’école. Mais n’importe quel édile de gauche aurait séché de la même manière sur le prix du pain au chocolat.

Entendre des Valls dire « je suis de gauche » ne serait qu’une mauvaise plaisanterie si ce n’était la prémisse de ce qui vient d’arriver outre-atlantique et qui menace de se produire chez nous.

Il y a bien longtemps que dans notre belle France, on ne vote plus par choix du candidat idéal, mais seulement par défaut contre le candidat qu’on ne veut pas voir élu.

Jusqu’ici, nous avons toujours peu ou prou trouvé des placebos, des « alternatives » à peu près acceptables, réussi à conjurer le repoussoir par un vote biaisé bien souvent exprimé en se pinçant les narines.

Mais nous en sommes rendus à un point que même le vote par défaut n’est plus acceptable.
Qui choisir entre un Sarkozy universellement honni et une Marine Le Pen dont on connaît les miasmes de peste brune cachées derrière le sourire enjôleur ?

Que faire entre un Hollande qui a trahi ses électeurs de gauche ou un Valls qui fut son complice et un Sarkozy qu’on a déjà viré une fois et qui, sans vergogne et sans amour propre, ose se présenter à nouveau comme si rien ne s’était passé. ?

Les seuls électeurs qui ne s’abstiendront pas, les seuls qui voteront par choix positif sont ceux de Marine LePen.

Est-ce cela que veulent les Valls, Hollande, et autres auto-satisfaits du badge de gauche qu’ils ne méritent pas ?

Les "grandes valeurs" sont devenues encombrantes pour sa politique taillée au sabre.

Ce n’était déjà pas pour la gauche de Hollande que nous avons voté, ce n’est pas non plus la gauche usurpatrice auto-proclamée de Valls que veulent les Français. Et c’est donc fatalement le vote qui recueillera le mécontentement cristallisé au-delà de la raison qui emportera la timbale.

Il n’y a plus ni à gauche ni à droite un seul personnage politique crédible. A droite, il y a pléthore d’imposteurs dont les plus « progressistes » ont des programmes sociaux aussi rébarbatifs que les autres, et à gauche, il n’y a carrément plus personne.




Plus personne de crédible dans la mouvance élyséo-matignonesque qui a trahi les idées de gauche avec -entre autres-, le pacte de responsabilité offert aux patrons sans contrepartie, les divagations sur la nationalité et la loi travail, plus personne encore chez les frondeurs qui n’osent pas couper le cordon ombilical, plus personne non plus chez les communistes qui sont bien gentils mais dont les leaders ont un charisme d’huître, et il reste Mélenchon qui se maintient lui-même hors jeu par son caractère suffisant et arrogant.

Il ne suffit pas de faire voter le mariage pour tous pour être de gauche, ou, comme Hidalgo à Paris , de promettre 400 places aux immigrés qui sont des milliers, de découvrir qu’il existe des SDF depuis que la droite les met en concurrence avec les immigrés, et d’offrir les voies sur berge à quelques dizaines d’électeurs oisifs qui y promènent leur caniche alors que des dizaines de milliers de travailleurs en ont besoin chaque jour pour gagner leur vie.

Alors qui ?

Il faudrait que ces messieurs « de l’élite » se souviennent que les classes moyennes et populaires sont celles qui les font vivre, celles, majoritaires, auxquelles ils doivent leur élection et leur carrière.
Il faudrait qu’ils cessent de les opprimer, de les faire payer à la place des riches et des multinationales, de les tondre jusqu’au sang comme ils le font depuis des décennies.

Il faudrait qu’ils se souviennent que représenter des gens, ce n’est pas aller serrer leurs mains à la chaîne et les haranguer du haut d’une tribune, qu’ils réalisent que leurs électeurs ont des fins de mois sont problématiques, que leur pouvoir d’achat est en déroute, leurs services publics en déconfiture et leur information tellement déformée qu’ils ont fini par s’en apercevoir...


Aux USA, tous les sondeurs se sont trompés…
Évidemment ! Qui les nourrit ?
Aucun média n’a prévu l’élection de Trump…
Évidemment! A qui s’adresse leur complaisance ? Qui les possède ?
A quoi aspirent les journalistes qui, de travailleurs de l’information qu’ils auraient du rester, sont devenus des stars avec des salaires à cinq chiffres ?
Est-ce différent chez nous ?
Alors, à quoi devons nous nous attendre ?



Le point de vue LGBT


Voici ce qu’aurait été le résultat de l’élection américaine si les moins de 35 ans avaient voté dans la même proportion que leurs aînés.






L’élection de Donald Trump risque bien de marquer un coup d’arrêt, voire une dramatique régression des droits LGBT aux USA, et il ne restera plus que l’impuissant ONU et l’Europe de Bruxelles pour porter le drapeau arc-en-ciel sur la communauté internationale et tenter de défendre les dizaines de millions de gays et de lesbiennes persécutés, assassinés et agressés à travers le monde.

Dans le programme édité par Trump et répandu auprès de ses électeurs, on trouve la promesse de défendre à la lettre le premier amendement jusqu’à légaliser la discrimination des homosexuels au prétexte de la liberté religieuse qui, comme chez Daesh, prendrait le pas sur toute autre.

On trouve également l’engagement de clore définitivement toute possibilité de mariage homosexuel, ainsi que de consacrer à la thérapie de conversion les subventions actuellement promises à la recherche sur le SIDA, et de priver les sidéens des soins médicaux gratuits que leur avait octroyé « l’Obamacare ».

Trump s’est privé de nombreuses vraies compétences qui pouvaient se trouver dans le parti républicain, dont les caciques se sont tenus à l’égard des excès de sa campagne et ne souhaitent plus lui apporter leur concours. Même si certains, qui comptaient sur sa défaite, tentent aujourd’hui de revenir à la soupe...

Il devra donc chercher ses collaborateurs dans un pool de milliardaires qui sont l’équivalent chez lui de « ses copains de Fouquet’s » et de quelques édiles avec qui il partage des idées rétrogrades, réactionnaires, fondamentalistes, ségrégationnistes et discriminatoires.




Mike Pence, le vice-président, gouverneur de l’Indiana, considère que l’homosexualité causera un effondrement de la société, il est donc non seulement opposé au mariage gay, mais favorable à toutes les discriminations possibles, y compris le licenciement ou le refus d’embauche des gays, qu’il considère comme un moyen efficace de conduire à leur éradication. (« social starvation ») Il favorise les thérapies de rectifications des préférences sexuelles dans son état, par un étrange mélange d’exorcismes religieux et de séances psychiatriques. Des gays de l’Indiana affirment avoir subi des électro-chocs au cours de telles thérapies. Il est également créationniste et climato-sceptique.

On pourrait également assister à un retour de Sarah Palin, la désastreuse sous-gouverneur de l’Alaska qui s’était rendue célèbre par ses déclarations homophobes et créationnistes alors qu’elle était co-listière de John MacCain aux présidentielles de 2008.

On y trouvera certainement Ben Carson, neuro-chirurgien de renom, mais dont les vaticinations s’accordent mal avec les compétences scientifiques. Ardent créationniste et contestataire du réchauffement climatique, ils est viscéralement anti-avortement et homophobe, partisan des méthodes fortes de réassignation sexuelle, et prétend que les pyramides d’Égypte ne sont pas des tombeaux de pharaon, mais ont été construites par les Hébreux pour stocker du grain.

Comme Ben Carson est noir, il servira de « caution  anti raciste » à l’équipe du nouveau président. Ce qui n’empêchera nullement les exactions sur le terrain.

D'ailleurs, le Ku Klux Klan, qui a voté Trump avec les néo-nazis (légaux aux USA), a déjà un peu défilé à Penham (Caroline du Nord) et y promet un grand défilé de victoire le 3 décembre.




Trump était d’avis de supprimer le ministère de l’éducation, qu’il juge inutile, mais William Evers, (à ne pas confondre avec Myrlie Evers-Williams, démocrate), spécialiste de l’éducation qui prétend restaurer l’enseignement du créationnisme en lieu et place de la théorie de l’évolution, insiste pour l’obtenir.

Chris Christie, qui pourrait s’occuper des finances, est gouverneur du New Jersey et fervent opposant au mariage gay.

Michael Huckabie, ancien gouverneur de l’Arkansas, pasteur baptiste impliqué dans l’envoi de missionnaires homophobes en Afrique, créationniste, est le seul membre de l’entourage de Trump a ne pas contester le réchauffement climatique.

Pam Bondi, procureur général de Floride, pressentie pour la justice, est un figure de proue de la lutte contre le mariage gay dans son état.

J’en passe, et des moins bons. Tous ont pour point commun d’être homophobes, créationnistes, partisan des thérapies de rectification, des discriminations et de la prévalence des convictions religieuses sur les devoirs citoyens.

L’avenir s’annonce compliqué…




vendredi 4 novembre 2016

544° Mais non ! La Manif pour tous n’est pas homophobe !






On ne rit pas. C’est la Cour d’appel de Paris qui le dit. Ce sont donc des choses très sérieuses. La justice a condamné le 2 novembre l’ancienne présidente d’Act-Up à une peine symbolique, certes, mais condamné néanmoins.


Comment la Manif pour tous réussit-elle ce prodige ?
C’est tout simple : il suffit d’avoir un discours (officiel) lisse, sans injure, qui ne parle que de ce qu’ils imaginent être le bonheur des petites têtes blondes, un discours inattaquable et bien propre sur lui, et d’organiser une belle grande manif pour laisser la haine déferler dans la rue.

Et laisser le bon peuple, tout heureux de participer à cette psychothérapie de groupe, exprimer à grandes gesticulations ses rancœurs et ses frustrations.



Mais la justice, qui a répondu avec une précision chirurgicale à une question habilement posée, s’est bien gardée d’aller le consulter. « Hors sujet »…
Elle se borne à analyser le discours des organisateurs, pas ses conséquences.


Une petite recherche sur Google des dérapages verbaux recueillis par des journalistes lors de micros-trottoir en pleine manif pour tous révèle un florilège édifiant de dérapages haineux et d’insultes homophobes.

Mais la manif pour tous est, bien sûr, dépassée par tous ces gens qui expriment leur haine. Elle ne leur a pas expressément demandé de venir. Elle a juste dit : « Venez nombreux ».

Ce n’est pas de sa faute si ceux qui disent à haute voix les choses défendues sont là. On donne un coup de pied dans la fourmilière, c’est tout. Après, que les fourmis se mettent à courir partout, ce n’est plus de sa faute.

Sans doute aurait-il fallu s’y prendre autrement : porter plainte contre l’organisation d’une manifestation qui a engendré des troubles à l’ordre public et des incitations à la haine, en produisant nombre de preuves enregistrées et photographiées et en poursuivant individuellement nombre de porteurs de pancartes insultantes et d’imprécateurs dans des interviews haineux.
 
A cet égard, cet article de « Libération », qui explique en détail les attendus de la décision est très explicite :

Pour rappel, selon la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, «toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait est une injure». A ne pas confondre avec la diffamation, constituée par «toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé».

Coller des affiches « globales » c’est une infraction. Mais si on avait pu dénoncer un par un tel ou tel fait précis, ça pouvait se plaider. 



Mais quelle association LGBT a le temps et surtout les moyens d’une telle campagne ?
Les médias qui ont diffusé ces clips justement pour dénoncer cette homophobie « officieuse » laisseraient-ils les associations utiliser leurs clips copyrightés devenir des éléments de preuve au risque de se voir reprocher de les avoir publiés, même « pour la bonne cause » ?

Tout cela est le petit jeu de la justice, pour ne pas parles de jonglerie. Pendant que les LGBT se font pourrir la vie, insulter et agresser, on joue avec les mots dans les tribunaux.

Ce qui laisse le justiciable d’autant plus songeur que la même cour d’appel a condamné le même jour Christine Boutin pour avoir dit que « l’homosexualité était une abomination »...



Le pire est que cela ne changera pas grand-chose à l’état des lieux : L’immense majorité des gens qui défilent à la manif pour tous détestent les homosexuels, (ce n’est pas de « l’homophobie », juste une détestation qui s’exprime dans les écrits et les paroles…), et la totalité des LGBT regardent ces nouveaux croisés comme des ennemis mortels qui mettent en cause jusqu’à leur droit d’exister.

Le must de la communication n’est plus tant d’affiner le message que l’on veut faire passer, mais plutôt d’optimiser l’usage qu’on va faire des médias pour arriver à ses fins. Et là, tous les détournements sont bons, comme un coup de billard en trois bandes,
Un stratège « branché » se contente de dérouler le tapis, les gogos feront le reste. Et se feront, -éventuellement-, condamner à sa place.

Les moutons enragés qui promènent des pancartes insultantes à la manif pour tous se croient couverts par les organisateurs : ce jugement montre qu’ils ne le sont pas.
De même que l’existence de cette manifestation légitime les passage à l’acte des agresseurs d’homosexuels « à l’insu du plein gré » de ses organisateurs qui se sont bien gardé de donner l’ordre d’attaquer.

La justice protège un donneur d’ordre qui ne se salit pas les mains, elle condamnera celui qui fera la basse besogne.
Mais alors, faire un procès comme la manif pour tous l’a fait, -et le gagner- est-il productif pour son image ?
Pas sûr... La focalisation de ce débat sur un point si précis ne fait que cristalliser le problème.

Cela a l’avantage pour eux d’inciter les LGBT a plus de prudence dans le choix de leurs mots.
Cela a aussi la vertu, pas négligeable au prix où est la publicité, de faire parler d’eux.

Mais cela a pour les LGBT l’avantage de mettre le doigt sur le fond du problème : On ne se gratte que là où ça démange. Si une accusation tombait à ce point à plat, faut-il aller jusqu’au prétoire pour asséner qu’elle ne tient pas debout ? La logique et le bon sens n’y suffisent-ils pas ?

Était il bon de découper les droits de l’homme en micro-départements ?

Ne suffisait-il pas de « globaliser » cette homophobie dans un ensemble de droits de l’homme et du citoyen qui se contentait de mentionner que tous les Français doivent être soumis de la même manière aux mêmes lois ?

En fait, la constitution et les lois prévoient déjà cette égalité. Il suffisait de ne pas y accepter de dérogation. Considérer qu’il n’y a qu’une sexualité, qu’un seul droit au mariage, c’était simple. Il aurait fallu y penser plutôt.

Ou tout revoir sous cette optique…

Car il demeure que la manif pour tous est la seule manifestation de l’Histoire qui défile pour retirer à une catégorie de citoyens des droits que les manifestants, eux, possèdent sans s'en plaindre, alors que toutes les manifestations, (à l’exception de quelques unes sous Pétain) ont pour motif l’acquisition de nouveaux droits pour tous.


Dans le cadre de ma collaboration à quelques associations de défense des droits LGBT, outre la nécessité de promouvoir cette égalité universelle, je suis frappé par l’ignominie des agressions gratuites de ceux qui sont attaqués « pour ce qu’ils sont » dans le plus pur style des déportations des années 40, et aussi par la grande détresse annoncée de tous les enfants que des parents inconscients ont traîné à la manif pour tous en les affublant de banderoles et de slogans qui deviendront pour 10 % d’entre eux, des stigmates indélébiles d’enfance malheureuse.

Tous ces parents qui croient qu’au prétexte d’avoir donné la vie, ils vont faire de leur progéniture des clones de leur obscurantisme, des copies conformes de leur petitesse, des êtres dénués de libre arbitre, d’intelligence et de droit de vivre pleinement.

Car tous ces enfants de la manif qui, en grandissant, sentiront naître en eux des sentiments et des désirs homosexuels deviendront la proie des angoisses et des états dépressifs qui caractérise les prisonniers mentaux. Ils se verront « nés au mauvais endroit », regarderont le choix der la nature à leur endroit comme une injustice, et se trouveront devant le dilemme entre une rupture familiale ou une vie ratée. De bien sombres perspectives.