dimanche 26 avril 2009

252° Ne jugez pas les gens sur la mine ! !

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C'est arrivé le mois dernier en Angleterre, dans "Britains got talent", une version anglaise de "Incroyable talent"...


Voici une version non sous-titrée:






Susan Boyle. L'anti-star 2009. Version complète.
envoyé par duchemain



et la même avec des sous-titres, en cliquant sur ce lien:

http://www.youtube.com/watch?v=tyrxTgt4OwA



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vendredi 24 avril 2009

251° L'avenir est assuré !

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Il y a quelques décennies, un instituteur avait publié la série de "La Foire aux cancres", florilège de perles des candidats au certificat d'études. (moyenne d'âge treize ans).

Voici un petit échantillon de ce qu'on entend aujourd'hui au bac... (moyenne d'âge... euh... )

Les auteurs de ces gags vont voter dès demain, et entrer tels quels , bruts de décoffrage, dans "la société active".


On est moins surpris du résultat de certaines élections lorsqu'on imagine la compréhension de la chose politique que peuvent avoir les rescapés d'un tel enseignement.

La voie de la démagogie et du populisme est ouverte...








Par ailleurs, sachez que la nouvelle version de Linux - distribution Ubuntu- vient de sortir. Je rappelle que c'est un équivalent de Windows et de toutes ses applications habituelles, entièrement gratuit, totalement exempt de virus, qui ne plante jamais....


Depuis mon billet n° 126:

http://brethmas.blogspot.com/2007/10/126-hasta-la-vista-vista.html


...ce blog est intégralement réalisé avec Ubuntu. Depuis octobre 2007, Windows a disparu de mon ordinateur principal, et n'équipe plus que le plus vieux de mes portables.


J'en ai même installé (avec un petit coup de main) la version intégrale sur un tout petit "eee901", à la place de la version simplifiée Xandros, et ça fonctionne parfaitement.


On aurait peut-être dû demander aux bacheliers ci-dessus ce qu'était
Linux...




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mercredi 22 avril 2009

250° Les amis du progrès ont encore frappé.



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Le tribunal de grande instance de Paris, statuant en référé, vient d'interdire l'exposition

« Our body, - A corps ouvert »

qui se tenait à la Madeleine depuis le 12 février, et qui depuis plusieurs années, a fait le tour du monde (Plusieurs villes aux USA, Australie, Tokyo, Londres, Bruxelles, en Allemagne, en Espagne, au Portugal, République Tchèque, en Autriche, etc...), totalisant plus de 30 millions de visiteurs...



S'il est interdit de commenter une décision de justice, il n'est pas interdit, par contre, de dire tout le bien qu'on pense d'une exposition que j'ai vue à Prague il y a deux ans, et qui m'a appris plus de choses en deux heures que des années de cours de sciences naturelles. D'ailleurs, à Prague, une bonne partie du public était constitué de classes entières, professeur en tête, qui se penchaient sur les vitrines et les objets pour lire les notices et écouter les explications.


http://www.ourbodyacorpsouvert.com/accueil.php

http://www.ourbodyacorpsouvert.com/procede.php


Et je me disais, en observant les extraordinaires pièces présentées, que nous avions bien de la chance de vivre au XXI° siècle, dans des pays éclairés et laïques comme la République Tchèque ou la France, quand on se souvenait que, pour jeter les bases de la médecine moderne, Ambroise Paré devait voler des corps dans les cimetières pour les étudier, et qu'on a failli ne pas enterrer Fragonard à l'église parce qu'il en avait naturalisé et montré quelques uns dans les célèbres collections du musée de l'Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort, où ils sont d'ailleurs toujours exposés depuis plus de deux cents ans sans subir les foudres de la justice.


http://www.vet-alfort.fr/presentation/visite/musee/index.html

http://musee.vet-alfort.fr/Site_Fr/index2.htm


Souvenons-nous de l'histoire de la médecine et de la chirurgie. Les médecins n'avaient pas droit « aux travaux manuels », et les actes chirurgicaux externes étaient réservés... aux barbiers... au fallacieux principe que l'église « avait horreur du sang », principe surréaliste si on considère le nombre de malheureux qu'elle a fait torturer et supplicier de la manière la plus barbare pendant des siècles.


http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/divers_institutions/chirurgiens_barbiers.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27anatomie


Je pensais naïvement que cette peur de la mort et cette arrogance avec laquelle l'homme prétend être plus qu'une part du monde animal, et qui avaient constitué le fond de commerce de la religion depuis l'antiquité étaient enfin surmontées par l'esprit scientifique. C'était ignorer l'analyse des deux associations qui ont obtenu l'interdiction de cette superbe exposition.


http://info.france2.fr/france/53622677-fr.php


Espérons qu'en appel, l'esprit scientifique, la volonté pédagogique et la raison retrouveront tous leurs droits. Sinon, il faudra, après celui des écorchés de Fragonard, réenvisager le cas des momies exposées à la galerie d'égyptologie du Louvre.


Les associations accusent l'exposition d'être « une entreprise commerciale ». Mais comment organiser une exposition autrement? Toutankhamon, Picasso, Warhol, Miro, Dali, Rodin, les objets du Titanic... Toutes ces expositions étaient payantes, sans quoi elles n'auraient pas existé...


Mais si le ridicule, tuait, il y aurait des massacres, non?

Regardez ça:


http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/culture/20090422.OBS4239/apres_tati_sans_pipe_coco_sans_clope.html



Jeudi 30 avril:


La Cour d'appel vient de confirmer le jugement en référé.

L'exposition sera démontée.

Elle ne pourra plus jamais se produire en France.


La France, ce beau pays des lumières, de Diderot, de Voltaire et de Montesquieu...




Un best-of de Frédéric Lefebvre


Monsieur Frédéric Lefebvre, porte parole de l'UMP, gagne à être connu. Né à Neuilly en 1963, élu comme suppléant d'André Santini, député de la 10° circonscription des Hauts de Seine (Boulogne Billancourt, Issy les Moulineaux, Vanves) , il devient député à la faveur de l'attribution à ce dernier du secrétariat d'état à la fonction publique dans le premier gouvernement Fillon. Il est partisan du contrôle d'internet et affirme que « la dénonciation est un devoir républicain ». C'est dommage de se tromper d'époque à ce point, avec pareil slogan, il aurait fait merveille en 1940.


L'édifiante vidéo ci-dessous démontre sa remarquable capacité à affirmer qu'il n'a jamais dit ce qu'il a dit et confirme certaines de ses prises de position.







On ne peut que remercier ce serviteur de l'état qui, par la prolixité de ses bourdes, est un allié objectif de la gauche qui mérite considération.


PS:

Dans un entretien ultérieur, l'intéressé a disserté sur les différences entre la dénonciation et la délation. Je n'ai pas tout bien compris, mais d'après lui, la première serait "bien" mais pas la seconde.
Pas surprenant que les pauvres Français de base aient tant de mal à comprendre une politique à ce point faite de subtilité...





La bande et la cagoule.



J'appartiens à une bande. Informelle et organisée comme toutes les bandes, elle a pour nom celui du bar gay de la rue des Lombards où j'ai mes habitudes. On y fait des choses pendables: on jette des cils, on dit du mal des absents, et on se retrouve à l'heure de l'apéro pour aller dans des restaurants où on mange de la viande même le vendredi. Si les fantasmes du superhéros sécuritaire prennent forme, je vais donc risquer trois ans de prison.


Je ne possède pas de cagoule, mais un casque de moto qu'il m'arrive de garder sur la tête pour aller de ma moto au café ci-dessus les jours de grande pluie. Il protège ma mise en plis. Si un jour il y a manif dans le quartier, je suis bon pour le panier à salade. Ah pardon, il a dit « cagoule », pas « casque ». La vie moderne est d'un compliqué...


Gageons que si cette loi voit le jour, les fabricants de fausses barbes vont voir remonter leur chiffre d'affaire. Et puis les blancs pourront toujours se peindre en noir et les noirs en blanc pour être moins reconnaissables.


On s'égare un peu, là?

Parce que s'il y a des manifs un peu sauvages, ce n'est pas parce qu'il existe des cagoules, et ce n'est pas en en les interdisant qu'on va y remédier.


C'est plutôt en s'occupant sérieusement des quartiers défavorisés, en y améliorant les écoles et en y multipliant les enseignants, en faisant que les droits en échange desquels la république exige des devoirs soient bien réels, que les curriculum-vitae soient jugés au seul encan de la formation dont ils font état et non au prénom des candidats qui les rédigent, qu'on puisse devenir officier de police sans décliner ses pratiques religieuses et qu'on puisse traverser Paris peint en noir sans devoir montrer ses papiers douze fois. Entre autres.


Mais c'est comme l'enseignement de la chirurgie: combien de siècles faudra-t-il?




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samedi 18 avril 2009

248° Injures et politique

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injure argument de droite


« L'injure est l'argument de ceux qui n'ont rien à dire ». (Boileau).



Un incident survenu hier soir au restaurant, où un droitiste dogmatique m'a traité des pires noms de détritus en faisant allusion à mes convictions de gauche me donne l'idée de réfléchir un peu sur l'injure politique.


Comme c'est justement le jour que notre président a choisi pour estimer que « monsieur Zapatero n'était pas très intelligent », puis pour rectifier la boulette avec une maladresse éléphantesque en affirmant qu'à travers cette phrase, il visait... les socialistes français, ce qui donne la juste dimension de la considération et du respect républicains qu'il professe à l'égard de ses adversaires politiques, l'occasion était toute trouvée d'approfondir le sujet.


Cette double gaffe en rafale n'est que notre ration quotidienne de la superbe productivité du président-imprécateur, dont le Canard Enchaîné entre autres nous apporte chaque semaine les bordées de compliments dont il gratifie son entourage, - pour ne pas parler de ses opposants-.


D'une manière générale, force est de constater que dans les démocraties, en tout cas, l'injure circule quasiment en sens unique de droite à gauche, et jamais en sens contraire. Mais paradoxalement, les épithètes dont Rolexboy abreuve ses féaux sujets, il ne supporte pas de les entendre en retour. Le pauvre pékin qui s'est fait agonir d'un « Casse-toi pauvre con » au salon de l'agriculture a eu la sagesse de mettre le compliment dans sa poche avec son mouchoir par dessus: l'autre quidam qui a brandi sur le passage du chef de tout un panneau avec la même inscription a été embarqué par la maréchaussée, gardé à vue, et condamné à 1000€ d'amende pour injure...


La préfet de la Manche qui n'a pas tenu les manchots assez loin du raoût présidentiel pour que leurs sifflets épargnent les augustes oreilles de l'auguste a payé de sa place la mauvaise insonorisation de la salle de réunion, et le mauvais plaisant qui avait joué avec des statues vaudou a aussi été traîné dans un prétoire. (Faut-il en déduire que l'Elysée croit au vaudou?)...


Ah, il est loin, le temps où les Lamartine, André Chénier, Victor Hugo et Emile Zola mettaient notre belle langue au service de la république. Terminé le temps des discours de Druon, de Malraux et de Mendes France...et même de de Gaulle ou de Mitterrand, qu'on n'a jamais entendu dire: « Ben qu'est ce que je dois faire, moi? Eh bien je vais vous le dire... »


Autre temps, autres mœurs. En Italie aussi, il y a cinq ans, le dangereux concurrent de notre apostropheur public qui sévit là-bas avait traité de « couillons » les gens qui s'apprêtaient à voter pour son adversaire Romano Prodi. Ce qui avait valu dans les cités transalpines de superbes manifestations en tee-shirt imprimé: « Je suis un couillon et je vote à gauche ».


Pour en revenir à la prestation de charretier que j'ai essuyée hier au restaurant, si je la déplore parce qu'elle rabaisse son auteur pour lequel j'essaie d'avoir par ailleurs quelque estime, elle n'est jamais que l'expression d'un croûteux obscurantisme et ne m'atteint pas autant que le discours politique officiel qui, par exemple, traite ouvertement les chômeurs de paresseux et d'assistés, et que j'ai subi en son temps.


Poussé vers la porte de mon entreprise juste avant la soixantaine, je m'y suis retrouvé, au chômage. Et là, après trente huit ans de travail, d'impôts et de cotisations, je me suis senti blessé, humilié par le discours du petit énergumène, qui était alors ministre de tout. (en fait, de l'économie, des finances et de l'industrie; l'époque où il avait promis de ne pas privatiser EDG-GDF, vous vous souvenez?) entre deux règnes place Beauvau.


Ce crachat qui reniait une vie de labeur, de civisme et d'esprit républicain m'a fait plus mal que toutes les injures homophobes que j'ai enduré au long de ma vie. (Et en vieux militant, je peux vous dire que j'en ai plein la cour...)


Pourquoi les militants de droite ne savent-ils pas participer à un débat républicain sans en venir toujours à l'injure? Pourquoi l'injure participe-t-elle de tous leurs arguments?


Mettons nous à leur place: Comment voulez-vous qu'un citoyen lambda justifie sa sympathie pour une doctrine qui favorise l'enrichissement d'une caste qui n'est pour eux qu'un fantasme, à laquelle ils n'appartiennent pas et n'appartiendront jamais? On est là dans le domaine de la frustration brute, et le moindre débat argumenté les met le dos au mur.


Face à eux, l'homme de gauche déborde d'arguments: meilleure répartition des richesses, meilleure assiette de l'impôt, meilleure gestion des ressources et de la planète, libertés individuelles, libre expression, lutte contre la pauvreté...


A part la très étroite frange de nantis qui a un intérêt immédiat à voter pour l'injustice et est assez naïve pour croire qu'elle va durer, le droitiste de base a des arguments déconcertants.


La gauche, pour lui, ce sont les communistes et les staliniens... C'est oublier le nombre de dictatures de droite qui ont endeuillé l'histoire, -et l'endeuillent encore-, et surtout négliger que le néo-libéralisme, aujourd'hui et pendant que j'écris ces lignes, tue autant de monde dans le tiers et le quart monde que les pire dictatures en ont massacré au 20° siècle...


On a donc «éduqué» le droitiste dans cet étrange manichéisme suivant lequel, la gauche forcément communiste serait le parti des ouvriers bolchéviques, voyous et avinés.... La gauche, c'est sale et ça pue, tandis que la droite, ça sent le jasmin de Neuilly.


Il y a ceux qui estiment qu'une autre économie « ne peut pas fonctionner », -l'histoire en a fait la démonstration-, et que la seule valable, c'est celle qui... qui est en crise en ce moment? Il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir...


J'en connais un qui vote à droite parce que « quand il sera riche, il ne voudra pas payer d'impôts ». Il oublie juste de dire qu'il vit depuis son adolescence dans une dépendance qui confine à la charité publique, et qu'on ne voit toujours pas le jour où cette situation va changer. Mais à tout hasard, il prépare le terrain...



Il y a celui qui n'a jamais mis les pieds en banlieue, mais qui croit, comme l'autre l'a dit à la télé, que tous les chômeurs sont des paresseux qui gèrent avec malignité une perception optimisée de diverses allocations. C'est réduire les banlieues à quelque mauvais exemples montés en épingle par des activistes de mauvaise foi. On cherche du boulot en banlieue comme ailleurs, plus qu'ailleurs. Et si on a du mal à en trouver, c'est peut-être justement parce que ceux qui les accusent de paresse et d'assistanat opiniâtre sont les mêmes qui refusent de les embaucher lorsqu'ils se présentent dans leur entreprise.


Ce serait dommage d'oublier celui qui stigmatise la « gauche caviar » comme si les opinions de gauche imposaient au militant d'entrer chez les petits frères des pauvres. Pour ma part, je trouve un mérite supplémentaire aux militants de gauche aisés: celui de professer une opinion par pur civisme et pour la seule gloire de la solidarité républicaine au plus grand mépris des contingences matérielles qui pousseraient un goujat ordinaire à voter avec son porte-feuille...


Alors évidemment, quand le « gauchiste » met cela sur la table du débat avec son ami « droitiste », la réponse est en général une injure.


L'esprit républicain, c'est bon pour graver au fronton des monuments, mais pas pour présider un débat sincère et argumenté...


Petit gag pour terminer. C'est donc au restaurant que j'ai entendu la vanne du jour du président de tout à propos de « l'intelligence de Zapatero ». Rentré à la maison, j'écoute France Info à minuit et demie pour avoir les détails. Rien. A une heure, rien. Mais à une heure et quart, France Info retransmet les informations de radio Canada, et là: ils en parlent! Rebelote avec les informations de la radio belge retransmises une demie heure plus tard. Allo, le 22 à Asnières?


Pour être honnête, on m'a dit depuis qu'avant minuit, ils en avaient parlé... Peut-être se sont-ils fait engueuler?


Et pour finir, cette sentence de Pierre Desproges:


Etre de gauche, c'est se poser des questions dont on n'a pas les réponses, être de droite, c'est apporter des réponses à des questions qu'on ne se pose pas...








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mardi 14 avril 2009

247° Pendant la crise, l'arnaque continue !

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Faisons nos courses en pochettes – surprise !



La déréglementation des volumes des emballages est le fruit d'une longue cogitation de la commission Européenne, qui travaille, rappelons le, entourée de 1250 « partenaires », c'est le nom qu'on donne à Bruxelles aux lobbys, représentant plus de 50 000 salariés à plein temps sans compter les bénévoles.

J'avais déjà dénoncé ces étranges conditions d'indépendance du travail de la Commission Européenne dans mon billet n° 170:

http://brethmas.blogspot.com/2008/05/170-le-conseil-de-leurope-confond.html

qui était axé sur la multiplication des aimables conseillers travaillant pour le compte des églises les plus étranges, des superstitions les plus intégristes et des sectes les plus menaçantes. Dans le dédale de 27 pays, n'importe quel gourou trouve le moyen de s'établir à travers une association, et ce « pied à terre » lui suffit pour devenir « partenaire » à parts entières auprès de la Commission européenne!

Dans ce foutoir, le représentant des raéliens, des mormons ou des scientologues dispose du même statut que celui des grandes religions, et l'ensemble des lobbys mystiques est cent fois supérieur par le nombre et les moyens à celui des libres penseurs et autres militants laïques ou athées.


La déréglementation des contenus résulte de cette même représentativité ubuesque, les représentants des marchands du temple et de leurs actionnaires ayant manifestement écrasé celle des consommateurs, pourtant infiniment plus nombreux.


Forts de l'art de la comm, ils ont donc fait dire aux foules hébétées ce qu'elles ne voulaient pas dire. La commission européenne a commencé par commander en 2001 un sondage à l'institut Eurobaromètre ( mentionné page 8 dans son projet) d'où il ressortait (entre autres) que 78,9 des Européens (dont 86,6% de Français) réclamaient, au contraire, des conditionnements mieux standardisés.


La commission a entendu les représentants des invalides, et en particulier l'union européenne des aveugles et mal-voyants:


http://www.euroblind.org/fichiersGB/summ.htm


qui représente suivant les estimations de 15 à 18 millions de personnes dans plus de trente pays, qui a bien sûr recommandé une plus grande standardisation assortie d'une normalisation des repères, le nombre des malvoyants augmentant plus vite par l'allongement de la vie que la science ne le réduit par ses avancées.


Et fort de toutes ces judicieuses recommandations, la Commission Européenne a donc décidé de déréglementer à tout va.
Souvenons nous de la directive européenne e75/788/com06 du 14 avril 1975, qui affirmait en préambule:


« Il est nécessaire de réduire autant que possible le nombre de volumes de contenants qui sont trop proches les uns des autres pour le même produit et qui sont par conséquent susceptibles d’induire le consommateur en erreur. »


On voit donc là tous les progrès réalisés par la normalisation européenne au fil des années, et on comprend maintenant toute l'attention que les technocrates de Bruxelles accordent à la normalisation du diamètre des bananes, au calibrage des cacahuètes non torréfiées et à l'influence de l'humidité de l'air sur le rayonnement des lampes à iodures dans les salles de bains.


On apprend avec un plaisir non-dissimulé qu'à la suite de savantes études dont on nous épargne d'ailleurs la publication, sans doute pour nous éviter une migraine, le consommateur européen a estimé qu'acheter le lait par 826 centilitres et le beurre par 223,5 grammes convenait davantage à ses besoins, et qu'en achetant sa lessive liquide par 2,856 litres au lieu de 3, il pouvait gérer son budget avec plus de souplesse et faciliter les calculs de la ménagère qui n'avait plus désormais qu'à mettre dans sa machine 1,87 bouchon de 1,237 centilitres de lessive pour 756 grammes de linge, quantité à augmenter de 8,65% par degré hydrotimétrique de l'eau au dessus de 17°TF. Voilà qui va quand même drôlement nous simplifier la vie.


Je rappelle à la Commission européenne qu'elle peut utilement s'inspirer du tableau ci-dessous pour parfaire sa réglementation en matière de liquide.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Baril


la pinte de Paris est une unité antérieure au système métrique, qui valait 48 pouces du Roi cubes, soit environ 952,146 millilitres ;

au Canada, une pinte désigne le quart impérial (unité anglo-saxonne), égal à 40 onces liquides, soit exactement 1,136 522 5 litre.

au Canada, on appelle une pinte US, symbole pt (US fl) ce qu' est un quart de gallon US qui vaut 16 onces liquides US, soit 0,473 176 47 litre.

au Québec, on fait encore référence de nos jours à un litre de lait comme étant une pinte de lait la pinte impériale, symbole pt (Imp), qui est une unité anglo-saxonne du Système d'unités impérial, et qui vaut 20 onces liquides impériales, soit exactement 0,568 261 25 litre ;

une pinte US, symbole pt (US fl), est une unité américaine pour mesurer le volume des liquides, qui vaut 16 onces liquides US, soit exactement 0,473 176 473 litre ;

une pinte US, symbole pt (US dry), est une unité américaine pour mesurer le volume des matières sèches. Elle vaut exactement 0,550 610 471 357 5 litre.

Baril de vrac (anglais Bulk barrel), qui vaut soit 5,8 soit 5,0 cu ft (~164,238 l) Baril impérial (anglais Imperial barrel), qui vaut 36 gallons impériaux (~163,659 l)

Baril d'eau de vie (anglais U.S. proof spirit barrel), qui vaut 40 gallons américains (~151,416 l)

Baril liquide (anglais U.S. fluid barrel), qui vaut 31,5 gallons américains (~119,240 l)

Baril de bière (anglais U.S. beer barrel), qui vaut 31 gallons américains (~117,348 l)

Baril sec (anglais U.S. dry barrel), qui vaut 105 pintes sèches américaines (~115,628 l)

Baril de vin (anglais U.S. wine barrel), qui vaut 30 gallons américains (~113,562 l)

Baril de canneberges (anglais U.S. cranberry barrel), qui vaut soit 86 et 45/64 pintes sèches américaines (~95,479 l), soit 5 826 cu in (~95,471 l
)



En réalité, l'ancêtre de l'Europe, la CECA (Communauté Européenne Charbon -Acier) avait, dès sa fondation en 1951, décidé d'adopter le système métrique. C'est donc renier le pragmatisme des pères fondateurs que de demander aujourd'hui au dit système métrique de définir des quantités aussi barbares que 285,4 centilitres de lessives ou 223 grammes de beurre...






Hadopipi dans le violon...
Une petite claque et ça repart.




En attendant, et pour rester dans le domaine des incongruités et autres barbaries, l'UMP a raté le coup de la loi Hadopi qui voulait nous faire prendre chaque internaute pour un voleur de poules en puissance. « Petit raté administratif » comme dit Jean François Copé... dont l'abus de langue de bois a, par mutation génétique, doté le citoyen français d'une oreille de bois.


Pas si sûr.... Je crois que nous venons d'assister au remake à droite du lamentable épisode à gauche du vote manqué du PACS d'avril 1999.


Parce qu'après avoir voté un truc pareil, les députés de l'UMP, pour gagner leur croûte, il faudra bien qu'ils se représentent un jour devant leurs électeurs. Lesquels, par la bonne gestion de leur parti préféré, ont déjà perdu pèle mêle une école, un tribunal, une poste, une caserne, une perception, un bureau de poste, un hôpital, une gare... Leur faire avaler de surcroît l'éventualité d'une privation de leur connexion internet aussi arbitraire qu'un flash de radar, sans examen des faits, sans audition de l'intéressé, sans possibilité de se défendre, sans jugement,.... aussi à droite qu'ils soient, ça les indispose.


Si grosses que soient les ficelles, elles ont une limite de rupture, et manifestement, celles de l'UMP commencent à craquer. (Enfin ! ! ! )


Alors, messieurs les députés se sont défilé, tout comme s'étaient défilé les députés socialistes en 1999 pour ne pas devoir répondre dans leur village d'un PACS (qui n'était nullement un mariage homosexuel), mais que leurs opposants de l'époque n'avaient pas manqué de leur jeter comme tel à la figure.



Certes, ils vont essayer de la représenter, leur loi Hadopi, qui ne fait d'unanimité que chez ses opposants. . Peut-être même y parvenir. Mais le malaise est maintenant « officiel ».


Les députés UMP sont-ils des godillots au service des rentiers du show bizz? Feront-ils plus pour enrichir les barons du disque et de l'écran qu'ils ne font pour leur faire payer des impôts?


L'avenir nous le dira. En attendant, même parmi les « ayant-droits », beaucoup, et non des moindres, sont opposés à ce projet.:


http://pourlecinema.over-blog.fr/article-30053660.html


sans compter les institutions professionnelles réellement et techniquement compétentes:


http://www.isoc.fr/

http://www.april.org/





Le statut du beau-parent en panne...


Fort de ce vieux précepte parlementaire qui dit que


« Quand on veut enterrer une loi, on nomme une commission »,


la loi sur le statut du beau-parent a été confiée à l'étude d'une commission sous la houlette de Jean Léonetti, député UMP. Et il est déjà question d'exclure les homosexuels du bénéfice de cette mesure.


Cela ne sera pas facile, car l'homosexualité, depuis 1982, n'a plus d'existence légale dans les textes français, et que la notion de « même sexe » concernant les couples est considérée comme une discrimination aussi bien par la Halde que la par la Commission Européenne, qui parfois, fait quelque chose d'utile.


Mais la commission a tout son temps...






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vendredi 3 avril 2009

246° Hadopi, liberté et art dégénéré.


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Ainsi, contre l'avis de 78% des Français, de 75% des députés européens, l'UMP a légalisé l'arbitraire: le principe de couper un citoyen de sa liaison internet.


Peu importe qu'il n'ait rien à se reprocher, qu'on ait utilisé sa connexion à son insu, qu'il en ait besoin pour travailler, pour faire travailler les autres, pour les soigner, qu'aucun juge ne se soit prononcé sur cette privation de liberté, la prospérité de la jet set du showbiz est assurée.


Qu'ensuite les chanteurs défraient la chronique en essayant de devenir belges pour mieux devenir suisses et aller planquer leur grisbi au paradis des coffre-forts pendant que les jeunes talents continuent à ramer pour se faire connaître, ce n'est pas un problème. Les amis du pouvoir sont servis sur un plateau.


Enfin, qu'ils croient. J'en parle d'autant plus librement qu'amateur de cinéma de genre, de musique classique et de très haute fidélité, je ne télécharge rien. J'ai un fauteuil au bord de la piste et j'assiste à la bataille, non sans un parti-pris certain, je veux bien l'admettre.


Comme c'était peinard d'être prince au bon vieux temps, quand les livres étaient rares et chers, et que d'ailleurs le bon peuple ne savait pas les lire, qu'il suffisait d'entretenir quelques bateleurs et quelques ecclésiastiques pour répandre la bonne parole, d'écarteler quelques Cartouche et Robin des Bois qui disaient le contraire, d'emprisonner un Bakounine qui affirmait que le peuple était intelligent ou de supplicier un chevalier de la Barre qui lisait Diderot pour rester vizir bien peinard dans sa vizirette d'ivoire avec plein de rolex dans les tiroirs.Z'avaient pas de rolex? On s'est compris tout de même.


Internet, ça les fait chier, les vizirs et les califes. Les gueux n'ont même plus besoin de sortir de chez eux pour lire « L'insurrection qui vient », le fameux livre interdit dont la lecture gratuite en ligne a été supprimée, mais qu'on peut toujours acheter:


http://www.lafabrique.fr/IMG/pdf_Insurrection.pdf


ça permet à tous ces moutons qui refusent d'être tondus de communiquer entre eux, de revendiquer ensemble, de disserter de choses aussi obscènes que la liberté et l'égalité...


Pourtant, cette loi hadopi sera plus prolixe en effets néfastes qu'en bienfaits, comme je l'ai déjà exposé dans mon billet n°237:


http://brethmas.blogspot.com/2009/02/237-hadopi-une-loi-boomerang.html


où des liens vers des chroniques d'informaticiens libres et éclairés prédisent l'apocalypse qui va en résulter.


De plus, les « pirates » sont déjà prêts, qui ont mis au point une arme absolue et indétectable:


http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39388930,00.htm?xtor=EPR-102




Ce qui m'inquiète le plus, c'est qu'il existe des boîtes de Pandore qu'il ne faut pas ouvrir, genre « dérogation à l'abolition de la peine de mort ».


Or le principe de la liberté d'accès à internet en est justement un qui aurait du rester intouchable. Maintenant qu'il est brisé, plus rien ne les retient de faire insensiblement glisser le curseur vers d'autres motifs plus ou moins pendables de privation de connexion.


Cette loi Hadopi est un premier pas vers l'internet à la mode chinoise.


La libre expression, le droit de critique, la liberté de réunion virtuelle et le droit d'association en sont les prochaines victimes. Puis viendront l'art, qu'on qualifiera de « dégénéré » comme il y a 70 ans.


D'ailleurs, question art, le tri est déjà commencé. Il existe un art officiel qui accède aux podiums nationaux et un art populaire qui n'y accède pas. Le Canard Enchaîné du 1° avril, page 1 en bas, nous en fait la démonstration: c'est avec l'assentiment de l'Élysée que Johnny Hallyday, ce phare de la culture, grand défenseur de la loi Hadopi et des résidences en Suisse, va chanter sous la Tour Eiffel le 14 juillet, pour la modique somme d'un demi million d'euros de cachet personnel. (Le Point) . L'histoire ne dit pas si Mireille Mathieu viendra aussi régaler les pigeons en chantant les colombes.


J'en connais plein d'autres qui seraient venus chanter pour rien si on le leur avait demandé, et que le public aurait accueilli avec autant de passion, sinon plus... Mais peut-être ont-ils été jugés « dégénérés ».


Pour ceux qui essaient de penser autrement, je rappelle mon billet n° 230, qui parle de cette intéressante démarche de l'appel des appels:


http://www.appeldesappels.org/


dont l'intitulé est déjà copié et même galvaudé par les opposants que n'a pas manqué de susciter une démarche si intéressante.


Qu'on se le dise. Pendant qu'on peut encore.


...et enfin, le pire n'étant jamais arrivé, dernière minute:

http://www.rue89.com/2009/04/02/philippe-val-a-france-inter-je-ne-suis-au-courant-de-rien

J'adooooore le dessin de cet article...

Bien avant l'affaire Cabu, je me souviens de la dernière de couverture entière d'un Libé où Val prétendait ne jamais avoir connu Patrick Font lorsque cet dernier eût maille à partir avec la justice, alors que je possède dans ma bibliothèque le recueil de photos et de chansons où ils célébraient leur longue amitié.









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