lundi 27 mai 2013

450° Elle a cassé son jouet....




Maintenant que Frigide Barjot a bien consciencieusement jeté de la merde dans le ventilateur, réveillé d'extrème-droite, sorti la fachosphère de sa léthargie et la cathospère de ses litanies, réveillé les homophobes de tous poils, fait descendre des millions de mal-baisés dans la rue, rendu la joie de grincer à tous les grincheux de l'hexagone, et même démontré qu'on pouvait diviser la droite plus qu'elle ne l'était déjà, Madame la Marquise de Deux-doigts se retire du champ de bataille.



« Je considère que la Manif pour tous a fait son temps » confie-t-elle au Point, non sans ajouter : « demander le retrait de la loi Taubira, ce n'est plus possible, (…) il s'agit de droits accordés à des personnes humaines ». 



 Et ça, elle ne s'en était pas aperçu plus tôt, avant de commencer son cirque, la miss rose-bonbon ?
Tous ses amis gays le lui ont dit, répété : le mariage est le dernier chapitre du code civil où perdure une inégalité de droits entre les hétéros et les homos...

Peine perdue : négligeant l'égalité citoyenne, et chevauchant les arguments imbéciles de l'incompétence supposés des homos à élever des enfants, elle s'est lancée dans la bataille sans espoir de la reconquête du moyen-âge, aux côtés de tout ce que la France compte de nostalgiques, de passéistes, d'obscurantiste et d'anti-républicains...

Et maintenant, l'égérie pratique un coïtus interruptus, avec des arguments qui ressemblent à de grosses croix de sparadrap sur une fierté cabossée, sur une défaite douloureuse, prétendant « exercer une influence » sur les élus locaux....

En fait, elle se retire prudemment d'un terrain livré aux loups et aux crocodiles de la politicaillerie : le lièvre qu'elle avait levé était trop beau pour rester vivant bien longtemps, c'était le prétexte rêvé pour les factieux de fachiser un petit coup, pour les arrivistes d'arriver un peu plus, pour tous les drogués à l'eau bénite de se shooter davantage et pour tous les médiocres qui ne manifestent jamais de montrer qu'eux aussi, comme à la CGT, savent agiter des pancartes, dussent-elles couvrir leur porteur de ridicule.

« Pousse-toi, tu gènes », lui disent les fachos, qui assument pleinement leur homophobie.
« Casse-toi pauvre conne » lui disent les UMPistes soucieux de récupérer les voix des petits vieillards craignos sans se demander s'ils seront encore de ce monde aux prochaines échéances électorales.
Clairement, elle ne fait pas le poids, Frigide.  Animer une boite de nuit, peut-être, mais un mouvement lourdement populiste avec un zeste d'extrême-droite plein de haine et de discrimination, il vaut mieux qu'elle oublie. On l'aura mal orientée à Pôle Emploi.

Comme elle a déjà perdu, en dépit de ses déclarations, 99,999 % des voix homosexuelles et que personne de sensé ne la suivra dans son remake de Monsieur Jourdain « de faire de l'homophobie sans le savoir », c'est le retour case départ, avec les nuits du Banana-café en moins, où on ne s'est pas fait prier pour lui faire savoir ce qu'on pensait de ses deux doigts.

Reste à traiter les cas douloureux de quelques jeunes gens malencontreusement embarqués dans cette galère, et qui se sont tellement compliqué la vie à écouter les prèchi-prêchas des divers sexologues intervenus dans cette aventure que leur coming-out est devenu aujourd’hui une opération vraiment préoccupante. Mais nous avions des assoces efficaces pour ça, les gars...



Il faudrait dire à Charles-Henri, Charles-Edouard, Charles-Louis, Charles-André et Charles-Philippe que s'ils tiennent à s'agenouiller devant des hommes virils ayant de grosses matraques, il existe des boites pour ça. Dans la rue, ça risque de choquer les enfants qui ont un papa et une maman.

Ne manquez pas de visiter une page Facebook tout à fait branchée sur le sujet : Les Prières de Soeur Marie-Roberta.



jeudi 23 mai 2013

449° Fallait pas jouer avec le feu...








Les masques sont tombés. Les petites promenades du dimanche des « gentilles familles » de la manif pour tous ne font plus illusion. Frigide Barjot a voulu jouer avec le feu, et maintenant, elle se brûle.

La voilà qui se demande maintenant si elle va aller manifester après-demain, maintenant qu'elle a innocemment accroché au mât de cocagne un objectif, l'homophobie déguisée, qui appâte autant l’extrême droite, les hypercathos, les factieux que les autres anti-républicains et les allumés religieux de toutes sortes.

Maintenant qu'elle a tout mis sens-dessus-dessous, elle appelle au secours parce que les vautours et autres charognards de d'extrème-droite tournent autour de ses pompons roses ?

Car, contrairement à la charitable analyse que font d'elle les plus modérés de ses contradicteurs, elle n'est pas intelligente. Personne d'intelligent n'aurait été se mettre dans pareille situation, oie blanche au milieu d'un marigot de crocodiles. 




 La manif-pour-tous ?   Euh... Là au milieu...


D'abord, croire qu'on peut refuser un droit républicain aux citoyens homosexuels sans être homophobe, cela relève, au delà de la plus sotte candeur, de la pire imbécillité dans l'incompréhension de la loi : discriminer un citoyen au regard de ses préférences sexuelles, c'est de l'homophobie. Or l'homophobie est un délit. Croire échapper à ce dilemme, c'est se mentir à soi-même dans une illumination mystique.

Propager partout des prédictions digne de Cassandre en affirmant que le mariage pour tous va précipiter l'effondrement de la société, c'est répandre des fausses nouvelles dans le but de créer du désordre public. Dans les nombreux pays où le mariage pour tous est en vigueur depuis des années, rien ne s'est effondré, et les agressions homophobes ont même diminué.

Affirmer que le mariage est réservé aux seuls couples capables de procréer, c'est priver de mariage tous les couples sans enfant, pour des raisons aussi diverses que la maladie, l'âge, ou simplement le désir de ne pas en avoir.




Parler de déni de démocratie parce que la minorité qu'on représente n'est pas « entendue » par les pouvoirs publics élus par une majorité, c'est justement ne rien comprendre à la démocratie.
7 % des Français vont à l'église, près de 70 sont favorables au mariage pour tous, et le peuple souverain a envoyé à l'Assemblée Nationale une large majorité de députés qui ont voté cette loi.

On voit bien que la droite n'a pas l'habitude de manifester : s'il suffisait de balader quelques pancartes dans la rue pour voir ses fantasmes se réaliser, il n'y aurait, justement, plus de démocratie, plus de république, plus rien d'autre que le chaos... 



Maintenant, toutes les nostalgiques de moyen âge veulent prendre les commandes du char de la manif pour tous, alors que le véhicule a été construit dans l'insouciance par quelques familles bêtasses et ringardes qui n'ont pas écouté d'autre avis que celui du curé en chaire pour se faire une opinion.

Et voilà que par le prompt renfort des nervis d’extrême droite, des fachos d'un occident mal vieilli, des intégristes affidés à de vieux grimoires de source improbable et de toute manière mal compris, le doux carnaval des bourgeois des beaux quartiers se transforme en une horde sauvage qui s'attaque au pouvoir républicain, le char à bancs fleuri des papas-mamans se métamorphose en panzer foudroyant, leurs jolies têtes blondes en boucliers humains, et les CRS si souvent appelés à la rescousse pour protéger l'acquis des nantis en agresseurs sauvages de fils à papa désœuvrés...

Si Frigide ne va pas à la manif, elle dira que c'est parce que l'ordre n'est pas assuré à cause de Valls, si elle y va et qu'elle se fait écharper, ce qui est probable, elle dira que l'ordre n'est pas assuré à cause de Valls, mais jamais elle n'avouera que c'est elle qui, la première, a agité le chiffon rouge devant le taureau piaffant des phalanges fascistes et des légions des croisés...

Plus fort : la loi prévoit que toutes les associations qui fonctionnenet grâce au mécénat rendent leurs comptes publics. Dès la première manif pour tous, le trésorier s'était vanté d'avoir recueilli 700 000€. Où sont les comptes ???

Pour dimanche prochain, la manif pour tous déclare dans la presse s'être assuré les services de trois sociétés de sécurité privées. D'où vient l'argent ?

Au moins, on en aura fini de Boutin. Par sa dernière déclaration, elle s'est définitivement exclue de toute intervention sur le terrain politique et républicain, en affirmant qu'elle obéissait à des lois « plus fortes que celles de la république ».



Oui, il faut mettre de l'ordre. Réclamer des comptes à ceux qui « ont les moyens » de troubler l'ordre public, affirmer qu'une loi dûment votée par une majorité dûment élue est légitime et incontestable, que c'est justement cela qui s'appelle la démocratie, et que prétendre le contraire, c'est de la sédition, ce qui, tout comme l'homophobie, constitue un délit.

« Quand on prend des vessies pour des lanternes, eh bien... On se brûle ».

Pierre Dac.


Voir ICI  un article intéressant du Nouvel Obs sur le même sujet...


samedi 18 mai 2013

448° Quel accouchement !







Sans doute ne sommes-nous pas au bout des gesticulations et épilepsies homophobes qui ont marqué si douloureusement la longue gestation de la loi sur le mariage pour tous.

Ce qui n'était au départ qu'une mesure d'égalité républicaine et de reconnaissance citoyenne a provoqué, par le truchement de quelques arrivistes en mal de talent et de quelques politiciens prêts à la plus imbécile contradiction pour se démarquer de leurs opposants, une vague de haine homophobe, de discrimination et d'intolérance à un niveau inégalé depuis Vichy.


Au moins, les masques sont tombés. Le vote a montré qu'à l'UMP, sur plusieurs centaines de députés, il n'y en a pas dix qui considèrent que les homosexuels sont des gens comme tout le monde.
Le pays des droits de l'homme où nous croyions résider a quand même souffert d'une fièvre purulente qui rentrera dans l'histoire. Le bêtisier des déclarations homophobes entendues en quelques mois doit rester dans nos archives pour être rappelé lorsque leurs auteurs prétendront se faire élire ou réélire....
La droite bigote nous a insulté, traîné dans la boue, considéré comme des Français de seconde zone, avec des droits inférieurs aux autres, nous a traité de pédophiles, de violeurs d'enfants, d'incapables, de contre-nature et de bien d'autres choses épouvantables pourtant inconnues des évangiles.

Les gays de France sauront s'en souvenir à l'approche des prochaines élections, et rappeler au bon peuple avec tous les détails nécessaires quels monstres froids et pleins de haine réclament leur suffrage.



Il nous reste à subir l'écoulement jusqu'à l'égout de tous les miasmes de frustration, de domination blessée et d'arrogance brisée de ceux qui ont cru qu'il n'y avait pas d'autre moyen de s'aimer que le leur, celui décrit dans leurs livres poussiéreux, et transmis par leurs arrière-grand-mères...

Encore a-t-il fallu que, ce matin, en signant la promulgation, le président Hollande se fende d'un avertissement à l'attention des séditieux qui n'acceptent pas les lois de la République, qui parlent de démocratie et de voix du peule pour les contester alors qu'ils ne représentent que quelques litanies de sacristie et quelques vaticinations de café du commerce. J'espère que cette déclaration d'intention ne restera pas incantatoire et que ceux qui viendront troubler des cérémonies républicaines de mariage seront bel et bien arrêtés en condamnés en conséquence. La sédition a assez duré et la guerre sainte n'a pas sa place dans ce pays.

Stop aux discours où le sens des mots est tordu, où les obscures démonstrations ne sont que d'inextricables nœuds de sophismes, où les fantasmes des crédules prétendent faire la loi et où les  soi-disant bonnes intentions ne sont que de pures impostures.

Hier soir déjà, une bande de conjurés a joué à cache cache dans Paris avec la police, hurlé sa bêtise à la face des journalistes et prétendu représenter une France qui aurait pourtant bien honte de leur ressembler.

Il faut que les Boutin, Barjot et autres bons et mauvais Gibaud comprennent que dorénavant et plus que jamais, plus ils en feront, plus ils se couvriront de honte et d'opprobre, plus ils saliront leur cause, fatigueront l'opinion publique de leurs extravagances et se verront exclure par un pays qui a autre chose à faire que d'entendre les jérémiades de leurs pauvres fantasmes contrariés.