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Y aurait-il un mot d'ordre qui ferait que tous les commentaires et analyses sur les élections européennes soient identiques dans toute la presse, mais ne correspondent pas toujours à ce qui se dit dans les chaumières, le métro et les conversations citoyennes?
A part le Nouvel Obs qui ne s'occupe quasiment que du parti socialiste et Marianne qui titre « Le Modem a la gueule de bois » (il en avait déjà la langue!!... NDLR), le reste de la presse peut se résumer au titre du Figaro: « Large victoire de l'UMP, tsunami à gauche »...
Là, il y a tout de même deux « oublis » que les Français ont bien perçu et dont personne ne parle...
D'une part, si la victoire de l'UMP est incontestable, il faut observer qu'elle obtenue par cannibalisation de ses alliés potentiels, et/ou du reste de la droite. Elle est en tête, mais seule....
Si le Modem avait fait son score habituel, l'UMP aurait autant de moins, et ce qui reste du Front National ne permet plus d'en espérer le moindre renfort...
D'autre part, à gauche, on est loin du tsunami...à moins d'en être encore à considérer que le parti socialiste et la gauche ne sont qu'une seule et même entité, ce que confirme l'arsenal traditionnel de l'injure droitière qui en est encore aux « socialo-communistes »! -, un petit coup de calculette indique que le rapport gauche/droite français penche bien à gauche, comme dans un certain nombre de pays européens.
Le système à la proportionnelle à paliers aggravé d'un découpage en régions stratégiquement charcutées par le régime favorisant les partis arrivés en tête, les divisions de la gauche un peu partout produisent le paradoxe qu'une minorité de population détient maintenant une majorité de représentants... ce qui ne va pas calmer les esprits et les manifestants dans nombre de pays soumis à l'effet conjugué de la crise et du cynisme financier.
Souvenons nous que chaque fois qu'on a consulté les peuples par voie référendaire non proportionnelle, ça a été un refus cinglant de la constitution qu'on nous a ensuite imposée par des voies détournées...
Voilà ce que coûtent les divisions et les querelles de personnes et de bouts de chandelles. Pendant ce temps, le bon peuple attend, mais il commence à bouillir.
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