vendredi 14 décembre 2012

437° Mes Héros. Balasko rocks !








Balasko rocks !


Je ne choisis pas que mes films. Je choisis aussi mon cinéma. Voir les films en V.O. élimine la plupart du temps le cinéma du quartier.
De plus, mes antécédents de chef-opérateur m'empêchent de fréquenter des cinémas à technicité douteuse qui, en projetant mal le film, nuisent à mon plaisir. Du temps que j'y suis, je choisis aussi le public, qui varie non seulement en fonction du quartier, mais aussi de l'heure de la séance. Ma séance préférée étant de loin celle de 22 heures.

Le public, c'est, pour le cinéphile, une petite partie du spectacle. Soit je suis absolument seul devant mon home cinéma au son soigneusement bricolé, soit mon choix de jour et de séance me garantit un public impérativement clairsemé, et au pire, un peu branché. C'est donc une galère d'aller au cinéma avec moi. Oui, je le reconnais. Habitant dans l'est parisien, ma salle de prédilection est le MK2 Bibliothèque, dont les points faibles sont le confort des fauteuils et la propreté des toilettes, mais dont les points forts sont nombreux : projection bien horizontale, installation sonore de qualité.

Aujourd'hui, je me suis laissé aller : voulant voir un film français « Mes héros », et renonçant à ma séance de 22 heures, je me suis pointé à 14h 20 à l'UGC Créteil, proche de chez moi. Déjà, le contexte UGC : écrans courbes (une aberration technologique...), et projection en plongée donnent, malgré les progrès liés au numérique, une image un peu tordue. Le son est ce qu'il est...

La séance de 14 heures en semaine, c'est la séance des vieux, surtout dans mon quartier pavillonnaire des bords de Marne où les papys retraités sont légion. Ça commence par une infestation de parfums capiteux qui se battent pour occuper l'espace. L'odeur est trois fois plus dense que dans une parfumerie. Moi qui n'aime pas les machins sucrés, suis à la limite du haut le cœur.

D'autant plus que les mégères bourgeoises qui m'entourent avec leurs fourrures et leur maquillages millimétrés, tant par le souci d'ostentation de leur aisance financière que par les débordements provoqués par leur Parkinson naissant lorsqu'elles manipulent leur flacon magique, s'aspergent littéralement de leurs écœurants élixirs. Parfois, on a envie de lâcher un essaim d'abeilles dans le cinéma afin que la horde sauvage se jette sur elles et les fasse fuir en courant. Les abeilles souffrent dans la nature ? Lâchez les sur les bataillons de mémères, elles seront nourries pour l'hiver.

Puis il y a les commentaires pendant le film. « Oh la pauvre »... « Attention derrière ». « Il va frapper, tu vas voir », « Rooo, c'est beau, snif », « Passe moi les kleenex, y a mon rimmel qui coule ».

Mais le clou du spectacle, c'est le face à face Balasko – beaufs des bords de Marne. Du coup, je regrette presque de ne pas être allé voir le film à Neuilly.
Parce que le film, c'est du bon Balasko, avec ses dadas habituels. Et dans celui-là comme dans d'autres, les mauvais traitements infligés aux sans-papiers par les méchants ministres de l’intérieur, la séparation des familles par les reconduites à la frontière et autres injustices qui font marcher notre Balasko au plafond.

Et là, elle n'y va pas par quatre chemins, notre Josiane révoltée : elle regarde la caméra, -donc le spectateur-, et explose d'une saine colère citoyenne et républicaine :

« Des fois, j'ai honte d'être Française quand je vois la façon dont on traite ces gens là ! Qu'est-ce qu'il a fait, ce petit, pour qu'on passe les menottes à sa mère devant ses enfants sous prétexte qu'elle n'a pas de papiers ? »

Et les petits bourgeois du Val de Marne, dépeignés par la furieuse et magistrale imprécation de Josiane, s'enfoncent dans leur fauteuil en murmurant « Tout de même, elle y va fort ».

Mais jamais « Viens bobonne, on s'en va ». Ils ont pourtant tous voté pour, comme ça, dans un élan de bonne bourgeoisie bien comme il faut, les mémères sucrées et leurs papys bancales, parce que dans les campagnes électorales, on ne leur montre pas les enfants en larmes, les mamans qui font le ménage en rasant les murs depuis dix ans et les vilains gendarmes qui font claquer les menottes avant de dire bonjour.

Mais dans le film, on leur montre. Il y a un petit noir bien élevé, qui range ses chaussettes et demande la permission pour sortir de table, il y a une maman noire femme de ménage aimante, en fuite, courant après ses enfants recueillis par un réseau charitable, une mamie Balasko énergique et douce, un papy Jugnot affectueux, un tonton Pierre Richard déjanté et généreux, et là, les braves gens comprennent que ces choses-là arrivent dans des familles où on a les mêmes valeurs d'amour et de respect que dans les leurs.

Le film est bien ficelé, avec des dialogues hilarants à souhait, des personnages bien campés avec des travers amusants, mais il a surtout valeur de leçon : une Balasko de cinq mètres regardant dans les yeux les petits vieux écrasés dans leur fauteuil devant l'écran, les engueulant et leur disant : « Vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ? » , ça, c'est un délicieux moment de cinéma.

Et ça valait peut-être le coup d'aller à des séances où je ne vais jamais.





436° Voir "Sur le chemin des dunes", absolument






Voir "Sur le chemin des dunes", absolument.



Après les Invisibles, le cinéma nous apporte dans une trop grande discrétion de petits chefs d’œuvre sur l'homosexualité.

Le film belge, -et flamand-, Sur le chemin des dunes aborde avec finesse la découverte de l'homosexualité chez les garçons, et les difficultés qu'ils rencontrent à l'assumer dans certains contextes.

Photographié avec amour et haute définition sur les duvets blonds et chatoyants de l’acteur principal, ce film plein de délicatesse, de finesse et de sourires en coin dépeint une société pauvre des basses Flandres dans les années 60, dans un décor à la Jacques Brel.

L'un des ados est fortement convaincu de son amour homosexuel, et trépigne avec opiniâtreté au pied du mur de l'impossibilité, l'autre cherche à fuir et multiplie quelques expériences.

Je ne peux pas vous déflorer une intrigue qui apporte quelques moments extrêmement forts... Car le film ne se limite pas, loin de là, à ce face à face de Pim et de Gino. Il décrit aussi l'impossibilité de s'exprimer pour certains adultes qui ont tout compris, ne réprouvent pas mais ne savent pas comment faire, il délimite « l'autre planète» dans lequel vit le garçon qui ne se voit pas « autrement » dans un monde où rien n'est fait pour l'intégrer...

Petit chef d’œuvre discret et subtil dont on ressort avec l’œil humide, le cœur serré et le sentiment d'être moins seul sur terre.




vendredi 30 novembre 2012

435° Voir « Les Invisibles », absolument.









Voir « Les Invisibles », absolument.



Des nombreux films réalisés sur la condition homosexuelle en général, « Les Invisibles » comptera, avec « La race d'Ep » parmi les plus importants.

« La Race d'EP » se voulait un documentaire exhaustif sur l'histoire des droits LGBT depuis le XIX° siècle, finissant avec les folles années 70. (Le film date de 1979).

« Les Invisibles » est une promenade en compagnie des aînés LGBT, -la plupart des intervenants sont nés avant la guerre-, sous forme d'un dialogue émouvant, drôle, tendre, inattendu, léger...
Le côté pédagogique ou documentaire semble soigneusement évité même si, après coup, force est de constater que le choix et l'ordre des séquences font que « tout est dit ».

Certains se sont pliés dans le moule hétéroformé jusqu'à la moitié de leur vie, d'autres ont adopté une vie homosexuelle avec tant de naturel qu'ils n'ont jamais pensé qu'il pût exister autre chose, d'autres encore ont souffert très longtemps d'une éducation religieuse et d'une éducation bourgeoise austère avant de se réaliser, et les derniers, constatant leur marginalité avec détachement et pragmatisme, ont abandonné la ville pour les chèvres du plateau d'Albion.

D'aucuns lui reprochent de ne pas être « raccordé » au monde d'aujourd'hui. C'est s'aveugler d'un intellectualisme mal placé. Que serait la vie homosexuelle actuelle si elle n'avait pas été défrichée par tous ces anciens, que l'on voit faire mai 68 à quarante ans, aller au FHAR (Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire) et fonder des GLH (Groupes de Libération Homosexuelle) au milieu de leur vie, concilier pour certains une famille hétérosexuelle heureuse et leur nouveau compagnon ?.

Fallait-il extrapoler sur la condition gay d'aujourd'hui dans un film qui décrit si bien « la fondation de notre émancipation» ? En les écoutant dialoguer, voire monologuer, on a envie de les aimer, tous. Ils sont tendres, attachants, émouvants. Le film attire un public plutôt jeune qui reçoit ce déluge de tendresse et de courage dans un silence recueilli, et se rafraîchit de grands éclats de rire avec les protagonistes. A peine sortis des bûchers et des asiles, (on a enfermé des homosexuels en France jusqu'en 1914), les pédés et les gouines relèvent la tête. Et sous les cheveux blancs de ceux-là souffle encore un vent de révolté inspiré, qui manque à bien des jeunes d'aujourd'hui...







Pourquoi tant de violence à l'UMP ?

Le parti continue à se rouler dans la boue, non seulement par le combat de ses chefs qui nous distrait un peu, mais surtout par les dérapages de ses seconds couteaux dont certains croient encore que la ringardise et le mensonge vont les sauver d'une déroute électorale annoncée. Car si le parti a perdu le contrôle de toutes les institutions, quelques vautours se cramponnent encore à leur rocher local.

Par exemple le député UMP Nicolas Dhuicq prend ses rêves pour des réalités : pour lui, les enfants élevés par des couples homosexuels ne se voient pas fixer de repères par le père, et constituent des terroristes en puissance...

Ah ? Et ceux qui ont deux papas, par exemple ? Sans compter que le terrorisme a presque toujours des racines religieuses, ce qui ne semble pas en phase avec l'éducation que peut prodiguer un foyer homosexuel, en général peu porté sur la religion...

Il y a dans ce pays un problème de communication : les discours réalistes, l'exposé de faits objectifs, comme l'existence de 30 à 50 000 enfants déjà élevés par des homosexuels, sans compter les 500 000 qui grandissent dans des familles monoparentales n'ont pas de devenir différent des autres. Ils ont le même taux d'échec et de réussite...
La plupart des délinquants de nos belles banlieues sont victimes, comme les services sociaux le définissent très bien, d'une perte d'autorité du père. L'abdication paternelle devant un monde où il s'est mal intégré.

Ces explications raisonnables, assorties de faits et de chiffres officiels ne passent pas la rampe de la communication. Mais qu'un illuminé s'avise de dire que les familles homosexuelles vont produire des rejetons incestueux et terroristes, tous les micros de France et de Navarre se tendent vers lui pour recueillir ses inanités. Ses imbécillités font instantanément le tour de la presse.

Alors que les faits, eux, sont toujours enfermés dans des dossiers qu'aucun journaliste n'ouvre jamais, sinon dans une obscure chronique en page quatorze ou dans un doc télé programmé à 23 heures.

Il n'en demeure pas moins que les homosexuels d'aujourd'hui n'ont pas affronté de mouvements aussi mal disposés à leur égard depuis Pétain.

Des milices homophobes réapparaissent à Bruxelles, des agressions ont lieu à Paris, tard dans le Marais. Casser du pédé redevient une distraction à la mode. La fachosphère prend plus de place sur internet que la défense des libertés. Choisissez au hasard n'importe quel grand progrès de la société depuis la loi Weil, l'abolition de la peine de mort, la dépénalisation de l'homosexualité, le mariage pour tous, faites tourner Google et jugez du résultat.

Il faut réagir, d'abord en décapitant les plus agités. Pour cela, une pétition demandant la dissolution de Civitas et du GUD est en cours


Apportez lui votre voix...

Ensuite, rappelez autour de vous que la vocation du clergé est de s'occuper de son culte, pas de notre cul. Les Chrétiens ne cessent de reprocher à l'Islam d'être plus qu'une religion, mais un mode de vie, mais dès qu'on leur parle d'homosexualité assumée et de mariage pour tous, ils se mettent à faire exactement ce qu'ils reprochent à leur concurrent : se glisser dans nos maisons et même sous nos draps pour perquisitionner et prétendre y instaurer une loi qui n'a pas cours dans la république.


Et c'est le Figaro qui titre "à la sauvette". Dans quel sens faut-il le prendre?

Sauvette étendue, bien entendu, aux représentants des autres cultes qui se sont faufilés derrière lui par la porte mal fermée.

L’Assemblée prépare la modification du mariage civil, dans lequel les religions n'ont rien à voir.
Quand on pense rétrospectivement qu'un représentant du clergé catholique s'est incrusté au comité de censure cinématographique français de 1916 jusqu'à sa dissolution en 1975, on imagine avec quel puissant Karcher il faut nettoyer toutes les institutions pour les laïciser. A cette époque, il n'y avait qu'une religion pour s'opposer aux libertés individuelles, maintenant, elles sont au moins quatre.














lundi 19 novembre 2012

434° L' UMP a deux papas.







C'est ce tweet de Cécile Duflot, tombé au milieu de la nuit, qui a redessiné un sourire sur le visage des enfants de la liberté, frappés et roués de coups quelques heures plus tôt par les bœufs et les bourrins de Civitas, qui, dans sa défense de la famille traditionnelle, semble avoir voulu inclure la scène de ménage et le syndrome de la femme battue. 







Qu'attend-on pour traîner sur le banc de la correctionnelle les organisateurs et les nervis de cette horde qui, sous des aspects de promenade familiale du dimanche, a envahi les rues de Paris avec, malgré une consigne donnée, -parait-il- d'éviter les marques d'homophobie, des slogans et des panneaux insultants et dégradants pour les millions de Français concernés par l'homosexualité ?

Sur quoi ce basent ces imbéciles pour affirmer que le mariage pour tous mettrait la France en danger ? Les vingt trois états qui l'ont promulgué ont-ils vu naître en leur sein le moindre ferment de décadence ?

Rappelons-en la liste : Les Pays bas, la Belgique, la Suède, la Norvège, le Danemark, l'Islande, le Canada, l'Afrique du Sud, l'Espagne, le Portugal, l'Argentine, trois états du Mexique ( Coahuila, de Quintana Roo et du District fédéral), neuf états américains, (Connecticut, Iowa, Massachussets, New Hampshire, New Jersey, Maryland, Vermont, New-York, District of Columbia. [Washington]).

Qui sont ces bons chrétiens charitables et aimants de leur prochain qui parlent de risque de zoophilie, d'inceste, et de je ne sais quelle plaie d'Egypte dont l'évangile garderait encore le secret ?

Qui sont ces citoyens "modèles", soucieux de la bonne éducation de leurs enfants qui agressent sauvagement des journalistes dans l'exercice de leur profession aux abords de leur défilé ?

J'apporte mon soutien le plus sincère à Caroline Fourrest, et souhaite ardemment que ses bestiaux agresseurs soit promptement arrêtés et jugés.


Il y avait aussi la manif de samedi, sous le haut-patronage intellectuel de Frigide Barjot et de XavierBongibault, dont les vagabondages éthylo-mithomaniaques sont devenus une légende dans le Marais... Je sais qu'il faut se méfier des rumeurs et ne pas les transmettre, mais je sais aussi qu'il n'y a pas de fumée sans feu...

Le garçon déclare que « beaucoup d'homosexuels sont contre le mariage, mais n'osent pas le dire ».
Je ne comprends pas très bien... Une fois qu'on a osé dire qu'on est homosexuel, proclamer qu'on est contre le mariage ne me semble plus une gageure inaccessible...

Et puis peut-être notre ami mélange-t-il un peu les avis dans le sens qui enfle sa petite célébrité : il y a des homosexuels qui n'ont pas envie de se marier, ce qui est mon cas. 

Mais je ne vois pas pourquoi j'empêcherais les autres de le faire....
Et surtout je ne vois pas pourquoi, et en vertu de quel stupide principe, je m'opposerais à l'égalité des citoyens devant la loi...

Car si je milite pour le mariage pour tous, ce n'est pas pour me marier, -je viens de dire que je ne le ferai pas-, mais pour qu'il ne soit plus possible de dire à un Citoyen français au XXI° siècle :
« Cette disposition du Code Civil ne t'es pas applicable parce que tu es pédé ».

Et les dames qui se prévalent du Code Napoléon pour empêcher les homosexuels de convoler en justes noces devraient se souvenir que le code Napoléon ne prévoyait pas le vote des femmes...
Et que leurs aïeules ont défilé dans la rue et soutenu deux guerres pour l'obtenir.

Au lieu de répéter les conneries qu'on a déjà entendues lors du vote du PACS en 1999, qu'elles se remémorent celles qu'on a pu dire à propos de leur droit de vote, qui allait, lui aussi, chambouler la république. Est-ce arrivé ? 

Méditez, mesdames les ennemies du mariage pour tous...










Passons au Grand Guignol de l'UMP. C'est quand même plus drôle.




D'abord, il y a ce spectacle ridicule qu'offre l'UMP à la face du monde, doublé d'un secret de Polichinelle dont un UMPiste de mes relations vient de me révéler la réalité : si on n'arrive effectivement pas à démêler le Fillon du Copé, on trouve dans l'urne un nombre très conséquent de bulletins au nom de Sarkozy...

Le plus drôle, c'est que les duettistes ont tout fait pour donner l'impression d'un duel de bonne foi, républicain, apaisé et honnête. Leur face à face à la télévision s'est même trouvé quasiment vidé de son sens par cette hypocrite camaraderie de circonstance.

Et c'est au moment où toute la campagne était passée sans accrochage, sans bataille de supporters et avec à peine quelques mots doux proférés dans des réunions de province, alors qu'on commençait à croire que le parti aurait réussi cette épreuve de démocratie qu'au dernier instant, au moment de l'orgasme final, coup du sort : une inextricable égalité ravive toutes les dissensions, rallume toutes les rancœurs et fait exploser la situation au moment où on la croyait résolue.

Que va-t-il en résulter ? Bon gré mal gré, il faudra bien que la commission COCOE en désigne un et renvoie l'autre avec ses fantasmes présidentiels sous le bras. 

Et l'heureux élu sera un mal élu, toujours menacé d'une remarque acerbe, d'une bronca sourde, d'un quolibet meurtrier, d'un dysfonctionnement paralysant, d'une crédibilité virtuelle, et d'une autorité en dentelles....

Fini le moteur de l'UMP qui tourne bien rond comme une Ferrari prète à bondir, maintenant, ça va être pétarades et rafales à tout bout de champ, comme la voiture de Monsieur Hulot qui disparaît au coin de la rue.
On ne reconnaîtra plus l'UMP à ses meetings « coréens », mais à sa cacophonie et son agitation.

Et la Parti Socialiste, bien installé dans la gestion de ses courants, au point de les mettre en avant comme un signe de démocratie, quitte à écraser quelques orteils de temps en temps, -mais on ne fait pas de politique sans déplacer les foules, hein?- le P. S. aura beau jeu de tirer les bouts de laine qui dépassent du manteau de la droite jusqu'à le détricoter complètement.










lundi 12 novembre 2012

433° Vous appelez ça "vie politique"???








Le suspense est insoutenable. Qui de Fillon ou Copé va remporter l'inutile combat des sous-chefs ?

Parce que les:militants de l'UMP, eux, ils ont déjà choisi. Ils prendront Flipon ou Coulé, ou Flippé ou Couillon sans aucun état d'âme, attendu que ce qu'ils espèrent en secret, c'est le grand retour du petit lutin de la finance, leur inimitable Sarkozy.







Les prises de position actuelles ne sont que des postures provisoires en attendant que l'auto-promu conférencier international redescende de son nuage pour s'occuper à nouveau de contingences terrestres.

Ce qu'il ne fera sans doute pas... Le pouvoir, c'est bien, mais ça fait lever très tôt le matin, ça suppose plein de corvées de chrysanthèmes et de vieux galonnés et ça empêche de faire des affaires comme on veut. Être dans le collimateur des juges, il l'est déjà assez, il préférerait continuer à se faire oublier, l'ex ami des dictateurs.








Du côté du pouvoir, je ne sais pas quel adjectif utiliserait Raffarin pour qualifier la route suivie, mais le moins qu'on puisse dire est qu'elle n'est ni plate ni lisse.

Certes, un travail de fond s'exécute dans le double silence de la gauche qui ne sait pas communiquer et de la droite qui ne trouve pas le moyen de le critiquer sans heurter la sensibilité des moins nantis, qui sont de plus en plus nombreux.








C'est ce qui fait que le discours de l'opposition n'est qu'un vacarme fait de radotages inutiles sur le mariage pour tous qui va engendrer l'apocalypse et autres sujets qui ne font que démontrer davantage, si besoin était, leur déconnexion totale d'avec le monde réel.

C'est sans doute pour cela qu'on parle tant du mariage pour tous, qui n'est pourtant qu'une mise à jour du logiciel France. Nous ne serons que le 11° pays européen, le 23° dans le monde  à l'autoriser...

D'ailleurs, je ne suis pas sûr que les vociférations en la matière prodigués sans compter par les églises, les monseigneur Vingttrois et autres marchands d'imposture soient d'un réel secours à ses opposants, si on mesure la fréquentation des églises, très inférieure à la médiatisation de ses prélats. Mmrs les journalistes seraient-ils attirés par les mitres comme des alouettes par la pacotille ?







Car enfin vendre un dogme basé sur des miracles, des vieux grimoires et des promesses payables dans l'au-delà , est-ce que cela vous qualifie vraiment un bonhomme pour traiter de supercherie le mode de vie de centaines de milliers de Français ?

Avoir fait vœu de célibat et vivre en robe sans connaître de plaisir conjugal donne-t-il toute la crédibilité souhaitable pour prétendre régir les joies du couple à ceux qui souhaitent les connaître ?

Même sans généraliser, le nombre de dérives sexuelles constaté avec les enfants, et logiquement explicables par l'absence d'une sexualité équilibrée met-elle le clergé en position d'enseigner l'art et la manière d'élever les enfants des autres ?

La supercherie suprême n'est-elle pas, Monseigneur Vingttrois, de vous conformer, et surtout de vouloir conformer les autres à des « écritures » qui disent n'importe quoi ?
  


Je vous renvoie à ce vieil article américain, parfaitement documenté:

Récemment une célèbre animatrice radio US fit remarquer que l'homosexualité était une perversion. "C'est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : "Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce-serait-une-abomination". La Bible le dit. Un point c'est tout", affirma
-t-elle.

- Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait : Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la Loi de Dieu. J'apprends beaucoup à l'écoute de votre programme et j'essaie d'en faire profiter tout le monde. Mais j'aurais besoin de conseils quant à d'autres-lois-bibliques.

- Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c'est indiqué dans le livre de l'Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?

- Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu'ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m'éclairer sur ce point ? Mais alors, pourquoi-est-ce-que-je-ne-peux-pas-posséder des esclaves canadiens ?

- J'ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L'Exode, Chapitre 35, verset 2, dit clairement qu'il doit être condamné à mort. Suis-je obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de Cette question gênante d'une quelconque manière ?

-Autre-chose:le-Lévitique,chapitre 21,verset 18,dit- « qu'on-ne-peut-pas-s'approcher-de-l'autel-de-Dieu-si-on-a-des-problèmes-de vue ». Or, j'ai besoin de lunettes pour lire : mon-acuité-visuelle-doit-elle être de 100%?- Serait-il-possible-de-revoir-cette-exigence-à-la-baisse?

- Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d'aller jusqu'au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, verset 10 à 16 ?

On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d'une simple réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu'il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14 ?


J'en ai à votre service une autre version, plus complète, et autrement plus salée, toujours avec des références précises.

Et c'est là tout le secours dont la droite pourrait se prévaloir pour porter à une gauche pourtant peu fanfaronne la contradiction sur des sujets de société ?

Tout va bien, on ne change rien ? Merci : c'est justement pour que ça change qu'on a voté.



Tiens, sur un autre sujet, un site publie la liste des multinationales donatrices pour les élections présidentielles américaines.

N'y cherchez pas les entreprises dans la colonne » France ». La filiale américaine d'EADS, par exemple, est une société néerlandaise...





dimanche 4 novembre 2012

432° Foi et mauvaise foi...








Eh bien ? Il suffit que je laisse un peu ce blog de côté pour me consacrer à l'autre ( Brethmas enAmérique)... pour que l'opinion favorable des Français sur le mariage pour tous diminue, que la popularité de Hollande et Ayrault dégringole comme au chamboule-tout et que toute la droite se mette à utiliser notre droit d’aimer comme munitions pour se chicorner contre les amis du progrès et marquer sa tendance au passéisme ?

Il est temps que je m'y remette, non ?

L'égalité de nos droits républicains n'est pas une chose qu'on va leur permettre d'instrumentaliser pour nourrir leur passéisme et leur soif de vengeance.
© S. de Sakutin / AFP
Quand j'entends Monseigneur Vingt-trois dire que « le mariage gay serait une supercherie », je vois la paille et la poutre...
Comme si établir un dogme sur des faits et croyances que personne n'a pu vérifier n'était pas la supercherie suprême. ?..

Que les homosexuels gênent l'église, ce n'est pas nouveau : elle les a insultés, condamnés et brûlés pendant mille cinq cents ans. 

Pourquoi tant de haine d'ailleurs ? Haïr ce qu'on ne veut pas être ? Ou nuire à la théorie des petits travailleurs et des petits soldats dont nos princes ont besoin et que les homosexuels ne produisent pas ?

La religion chrétienne se répand en calomnies contre l'Islam en déclarant que cette croyance est plus qu'une religion, mais « un mode de vie » Mais que fait-elle d'autre en prétendant réglementer la vie privée des gens jusqu'à perquisitionner leurs lits,  les obliger à prendre femme, faire papa-maman et à leur remplir leurs salles de catéchismes ?

Le mariage pour tous, c'est « Le mariage de quelques uns imposé à tous » dit-il encore...
Mais qui l'oblige ? (Je n'ai pas dit "Qui voudrait de lui?" ...mais je l'ai entendu...) On ne lui demande même pas d'en célébrer ! Cela ne concerne que le mariage civil, le seul véritable.

« L'enfant a besoin d'un père et d'une mère pour s'épanouir dans son rôle de chef de famille » disent-ils encore. Et les prêtres évêques et cardinaux, bons célibataires ? Ils ont raté le train ? Erreur d'aiguillage ? La faute à papa ou la faute à maman ?
© Libération
Et les trois millions de familles monoparentales, elles sont une conséquence du mariage hétéro ou du mariage gay ?

Et Copé et Fillon, réconciliés par leur exécration du mariage pour tous, ne font-ils pas penser aux représentants de religions réputées irréconciliables, dont la seule occasion de manifester de concert est de défiler contre l'organisation d'une gay pride à Jérusalem ou à Moscou ?
En voilà deux qui se font une guerre sans merci, et que seule la haine des homos peut réconcilier l'espace d'un instant ?

Entre nous, l'opinion publique, sur des questions importantes comme celle-là, on s'en fout.
Lorsqu’on a aboli la peine de mort, l'opinion publique était contre, et un gouvernement courageux l'a fait quand même.
L'affaire du mariage pour tous n'est pas le problème d'un mariage homo. C'est bien un mariage pour tous. Cela signifie que tous les citoyens seraient regardés de la même manière par la loi.
Une question d'égalité républicaine est une cause assez importante pour qu'elle soit imposée contre le consensus des ennemis de la liberté.

Tout ce que le petit Copé a trouvé à faire pour dire sa haine, c'est, comme Dalton, de se tirer dans le pied : il voudrait appeler la rue à manifester contre le mariage pour tous.
Après nous avoir dit pendant dix ans à propos des retraites et de plein d'autres sévices qu'ils nous ont infligés que ce n'est pas la rue qui gouverne ?

Il faudrait que l'UMP trouve autre chose à dire.

Le remplissage médiatique, le bruit pour exister, ça va un moment, mais ça ne trompe pas son homme bien longtemps... Il faudrait qu'ils aient quelques idées différentes que celles qui nous ont conduit dans le gouffre.

Et ça, ils n'ont pas...




mercredi 17 octobre 2012

431° Cause toujours...









J'entendais ce matin sur France Info deux journalistes se torturer les méninges pour savoir, à la lumière de la réflexion de Peillon sur la légalisation du haschisch, si Jean Marc Hérault avait, ou non, de l'autorité, et si la maison était bien tenue.





Je pense que la question est mal posée. Si on veut que ce pays progresse et se modernise, il faut un bouillonnement d'idées, ce qui ne va pas sans une certaine liberté.

Il sort certainement plus d'idées d'un brain storming que d'un musée de statues, et je préfère un gouvernement qui se pose des questions que le message transmis par un bataillon bien carré de soldats nord-coréens qui défile devant son chef.

Nous ne sommes plus à droite, et l'idée que l’opposition voudrait inculquer aux Français d'un gouvernement qui marche au pas comme eux n'est plus de mise, même si les électeurs, bonnes pâtes, en sont encore empreints.

C'est dans les dictatures qu'on n'aime pas les gens qui ont des idées, il serait temps que le bon peuple réalise que nous sommes depuis le mois de mai dans une spirale de progrès, au moins civique et humaniste à défaut de financier.


Alors, comme, financièrement, la question se limite à "qui va payer" et que même sur le sujet, les braves gens ne se font plus trop d'illusions, l'opposition n'a plus que les faits divers pour vitupérer.

© Serge Agombart / l'internaute


Et je t'en colle une tartine sur le mariage gay qui va renverser la société, nous faire entrer dans une ère de débauche et de pédophilie et avancer de quelques jours la fin du monde prévue dans trois mois.

Ce sont les mêmes qui protestent contre "les prières de rue", ne manquent pas une procession du saint sacrement et vitupèrent quand on construit une mosquée.

Je trouve la période politiquement triste.  Les vraies bonnes mesures, et elles sont nombreuses  -tiens une ce matin: le retour du numéro matricule sur les uniformes policiers dans toutes leurs missions- passent quasiment inaperçues, et l'opinion publique, comme téléguidé par une presse à scandales et quelques vociférateurs professionnels amateurs de pains au chocolat, semble suivre, hagarde, ces bonimenteurs de foire qui ont pourtant été balayés du pouvoir...


Si la fréquence des billets de ce blog a baissé depuis cet été, c'est que je travaille assidument à un petit nouveau, dont la première moitié est en ligne depuis avant-hier:

http://brethmas-en-amerique.blogspot.com

La "côte ouest" est finie, du canyon du Colorado à San Francisco, en passant par Hollywood, la vallée de la Mort et même Yosemite Park, le machin avec le virus.

Les corrections sont nombreuses et vos suggestions bienvenues. Déjà 600 photos publiées...
Une fois terminé, ce blog "américain", qui retrace mon voyage, n'évoluera plus. 

Ne manquez donc pas d'ajouter son adresse à vos favoris.

Un échantillon? Je ne sais pas. Il y a tant de choses.
Allez, juste votre blogueur préféré songeur, devant l'Océan Pacifique...




Devinette:

Dans quelle ville des USA ces deux photos ont-elles été prises?






La réponse est dans le blog...


















mercredi 3 octobre 2012

430° la guerre du mariage gay. 2° épisode.




Un livre où il est question de racisme anti-blanc... Les lecteurs de monsieur Copé vont-ils faire semblant de découvrir ce nouveau mal qui frappe la société, ou vont-ils se remémorer les quolibets de comptoir des gros beaufs bien de droite, ces déblatérations vieilles de plusieurs dizaines d'années, au point d'être démodées au Front National, toujours audibles dans certains bistrots où il faut bien entrer quand on a besoin de faire pipi et de boire un café à certaines heures dans certains endroits? 

Les imprimer sur du beau papier dans le cadre d'un manifeste pour un ordre nouveau, euh pardon, pour une "nouvelle politique" vont-ils faire oublier les glauques égouts où résonnent les putrides effluves des discours de haine initiés dans tous les pays où, jadis, l'homme blanc réduisit l'homme noir? Alabama, Afrique du Sud, Zimbabwé ? 

C'est ce retour à des sources impures que Monsieur Copé appelle de ses voeux et de sa nostalgie?
 


©Jeffroy / Flash Press / DPPI


S'il n'y avait que ça... le cardinal Barbarin, qui voyait poindre "un grand retour" de l'inceste, de la polygamie", et de je ne sais quel fantasme à propos duquel il s'était exprimé si spontanément a reçu des renforts: François Lebel, maire du 8° arrondissement de Paris, celui-là même qui a célébré le deuxième ...? le troisième?  bon bref l'un des mariages de Nicolas Sarkozy, vient, dans son journal municipal, et donc avec l’argent de ses administrés, d'en remettre une couche bien puante.

Ces braves gens méconnaissent-ils le sens du ridicule ou pensent-ils qu'en  avalant la couleuvre avec abnégation, ils seront mieux réélus? Pourtant, monsieur Lebel tient un des arrondissements où il a le moins de souci à se faire.

Mes lecteurs bien-aimés auront remarqué que ce blog n'a pas pour le moment son activité d'antan. Et pour cause, j'en fais un autre dans lequel je raconte cinq semaines de vacances on the road aux USA. J'ai fait quatre mille photos, j'en publierai quatre cent, je pense. 

Mais à la différence de ceux qui ont été à un congrès ici ou là ou qui ont passé cinq jours à New York, nous avons fait dix mille kilomètres en voiture, mangé et dormi au hasard de nos déplacements, dans des petites villes comme dans des grandes, observé, vécu.




Une fois terminé, ce blog  ne changera plus. Et je pourrai me consacrer à nouveau de façon plus régulière à celui-ci.








lundi 17 septembre 2012

429° Le prix du silence ou le commentaire qui trahit ?




Lorsqu'on vous parle d'avion, vous pensez normalement à "voyage" et "vacances". Sauf un pilote qui pensera à "boulot", "carrière", "prochaine escale",  et ma pauvre maman qui pensait immédiatement crash, détournement et catastrophe aérienne.

Nos inconscients s'expriment très clairement par l'automatisme de l'enchaînement de nos idées, et de là à penser que nos fantasmes pointent leur nez derrière ces portes entrouvertes sur des événements apportés au hasard par l'actualité, il n'y a qu'un pas que les auditeurs du cardinal Barbarin n'ont pas manqué de franchir. . Nous sommes là aux confins de l'acte manqué.

A quoi pense le Cardinal Barbarin, archevêque de Lyon depuis 2002 lorsqu'on lui parle de mariage pour les homosexuels? Il pense, et la parole suit sa pensée: "Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou quatre... Après, un jour, peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera".

 Est-ce bien un pétage de plombs comme le suppose ce brave Delanoé?

Sans doute pas. C'est au mieux le surgissement de l'image que le monseigneur a des homosexuels, ce qui suppose qu'il en connaît quelques exemplaires gratinés qui l'ont informé de la sorte, et au pire l'explosion incontrôlée de ses fantasmes profonds, quelque chose comme un irrépressible borborygme, que des mauvaises langues dont je ne suis pas relieront peut-être à l'opération de la prostate qu'il a subie il y a quelque temps et qui a pu causer quelques privations de ce côté là.


Mais on cause, on cause, tout ça pour ne rien dire, même si les gens qui tiennent cette théorie ne disent pas plus de mal de lui qu'il en dit des homosexuels dont très peu, ne lui en déplaise, se livrent à des orgies.

Alors, contentons-nous de l'élégance du "pétage de plombs" de Delanoé qui évite d'envisager que le cardinal ait pu involontairement entreprendre une psychothérapie de groupe.  Mais défendons vigoureusement l'image des homosexuels qui ne sont pas les torturés du calbut que le Monseigneur décrit dans ses déclarations.

Qu'il nous entretienne de ses fantasmes, c'est son droit, qu'il les attribue à l'ensemble des homosexuels, c'est une injure.

Je connais de ses coreligionnaires qui ont manifesté contre des œuvres d'art, des films ou des pièces de théâtre en s'estimant blessés pour moins que ça.




jeudi 13 septembre 2012

428° Rien que pour vos yeux.









Rien que pour vos yeux est le titre d'un James Bond de 1981, mais il est prémonitoire.
Il s'applique aussi bien à mon voyage aux États Unis, dont je rentre dans un état plutôt désuni, qu'au débat politique français.

J'ai pris plus de quatre mille photos lors de ce voyage, dont beaucoup de mauvaises, pas mal d'acceptables et quelques excellentes. Je suis donc en train de préparer un blog – un autre- où je raconterai avec quelques détails, du texte et des photos un périple de plus de 10 000 km en voiture. Mais il faudra un peu de temps.

Pourquoi, alors « Rien que pour vos yeux » ? Parce que, pour beaucoup de choses, les USA sont un pays éblouissant. La nature y est grandiose. Les chutes du Niagara, le désert de l'Arizona, la vallée de la Mort, Yosemite Park et même quelques grandes villes vues de loin sont des spectacles inoubliables.
Mais pour y vivre, non merci. Imaginez que je me suis, un jour, présenté malade dans une pharmacie entre Philadelphie et Baltimore, et qu'on a refusé de me vendre le médicament que le pharmacien lui-même m'avait conseillé au motif que je n'étais ni Américain ni Canadien.
« C'est la loi fédérale, on vous avait pris pour un Canadien... »

Dans combien de pays du monde refuse-t-on un médicament à un patient qui peut le payer au seul motif de sa nationalité ? Pareille attitude serait un délit en Europe, pour ne pas dire dans un pays civilisé. Gardez votre Amérique. L'avoir vue -ce que je ne regrette pas-, suffira à mon bonheur.



C'est une blague. pour ma part, j'ai maigri...

En France, c'est aussi « rien que pour les yeux ». Après avoir dit pis que pendre des intentions de gouvernement socialiste, notre opposition s'impatiente maintenant de la soi-disante lenteur de leur mise en place.
Boutin veut un référendum sur le mariage gay, qu'elle perdra, larges sondages à l'appui, pendant que, au cœur de la droite et même un peu à gauche, on se divise sur le sujet. C'est à ce genre de choix que l'on voit les députés qui écoutent leur conscience et ceux qui calculent le retour devant leurs électeurs à l'heure des prochaines échéances...
Le projet de loi final mécontente tout le monde : ceux qui ne voulaient pas de l'adoption et ceux qui estiment qu'elle va de pair avec la procréation médicalement assistée.
Résultat, personne n'est content. Mais chacun s'affiche en maître de la situation : rien que pour les yeux...



samedi 1 septembre 2012

427° Chicago, Niagara, New York, Washington...





Grand périple de motel en motel...

10 000 Km en voiture nord-sud, 5000 sur la côte ouest et 5000 sur la côte ouest,  plus deux traversées de l'une à l'autre en avion....


survolé le Grand Canyon en hélicoptère,



 rencontré des Amish dans le Wisconsin, goûté leur fromage et leur confiture,



franchi le Mississipi,



visité New York à pied, en voiture et en bateau,




aujourd'hui à Washington, qui est, en dehors de ses monuments gouvernementaux, une très belle capitale.





voulu poser une rose sur le mémorial de Lincoln, mais il y en avait déjà une...

Déjà 3800 photos que je classerai en septembre pour les publier sur un site approprié.

A bientôt...

samedi 18 août 2012

426° Quelques nouvelles de San Francisco









Poursuivre la rédaction d'un blog pendant un grand voyage n'est pas chose aisée. D'abord, il faut du temps et de l'énergie, valeurs fortement entamées par un programme que l'on a concocté pour se situer harmonieusement entre le tourisme à la japonaise et les vacances traînantes de ceux qui veulent seulement pouvoir dire « j'y étais ».

Alors, nous avons conçu un itinéraire, qui était plausible puisque nous l'avons suivi jusqu'à ce jour milieu de notre voyage. Il y a aussi la qualité du wifi, qui, dans les motels, est assez variable et pas toujours très américaine.


Et puis il y a une fatigue due aux excès du climat, que j'avais mal prévue. Par exemple, nous avons très peu souffert des 50°C qui règnent à Las Vegas et dans la Vallée et de Mort, dont la perspective m'inquiétait pourtant beaucoup, mais nous avons été complètement pris de court par les cols à plus de 3000m que nous avons franchis dans le Parc Yosémite et qui nous ont causé de vraies difficultés respiratoires. La montagne est belle, splendide même, mais elle a son prix.

Les photos ? J'en suis déjà à plus de 2500, dont je publierai en septembre une sélection classée sur un site dédié. Le plus important est « l'expérience américaine. ».


La première « impression d'Amérique », celle qui donne le ton dès le premier jour, est l'accueil dans les boutiques, magasins, bus et autres lieux. Je me souviens, lorsque j'étais allé à Disneyland-Paris peu après l'ouverture il y a dix ans, avoir été surpris de me voir salué avec un grand sourire par tous les « cast members » que je croisais, y compris ceux auxquels je n'avais rien demandé. Eh bien les USA sont un vaste Dineyland où tout le monde demande à tout le monde comment il va, s'il a eu un « good day » et s'inquiète de savoir s'il aura un « good evening ». Le moindre épicier te demande comment tu as dormi dès que tu entres dans son gourbi avec une curiosité qu'en France, on n'accepterait que de son médecin.

La seconde impression vient quand on conduit une voiture, ce que je fais plusieurs heures par jour. D'abord, les voitures sont automatiques, ce qui ne les rend pas précises et agiles, et les Américains ne sont pas agiles non plus. Ils roulent avec circonspection à des abîmes les uns des autres en serrant les fesses dès que le voisin s'approche à moins de deux mètres sans se rendre compte que la sécurité, ce n'est pas tant sur les côtés, mais surtout devant et derrière. Et là.... C'est moi qui serre les fesses. Ils roulent très vite en se suivant de trop près sur les highways qui sont pourtant le double de nos meilleures autoroutes.

Et cerise sur le gâteau, les camions, leurs énormes camions n'ont pas de limitation de vitesse spécifique. Quand le tronçon d'autoroute est limité au maximum, 70 MpH, (130 kmh), les camions aussi, roulent à 70 MpH !!!! Alors, quand tu en as un qui vient voir de trop près tes pare-chocs arrière, tu « laisses passer ce fou ».... Pour découvrir qu'il y en a dix autres derrière qui viennent coller à ton train avec la même assiduité. Et en plus, rien ne les oblige à revenir sur la file de droite après usage de celle de gauche. Passer la journée sur la file de gauche est, sinon légal, en tout cas parfaitement toléré. On se double à gauche, à droite...Et il faut conduire avec un œil dans chaque rétroviseur en plus des deux sur la route, ce qu'une mouche devrait réussir mieux que moi.


C'est ainsi que nous avons échappé, su le highway entre LasVegas et Grand Canyon, en plein désert, à une course de camions qui s'est terminée en rodéo, l'un d'eux ayant parcouru plusieurs centaines de mètres su le terre-plein central (heureusement immense) avant de se remettre miraculeusement sur l’autoroute. S'il s'en était empilé deux devant, avec quatre autres qui déboulent derrière à 130 kmh, je faisais quoi ?

Il y a cette dichotomie entre le fair play absolu en ville (pas question, même pour une moto, de se faufiler entre deux files) et la loi de la jungle qui règne sur les autoroutes. En ville chacun est à sa place, s'observe avec prudence, s'évite avec circonspection, prend sa place dans la file sans chercher à niquer le voisin, tourne quand c'est l'heure, évite les piétons à vingt cinq mètres et ne se gare pas deux minutes en dehors des emplacements, mais sitôt arrivé sur l’autoroute, la horde sauvage reprend ses droits et on se défoule...Il est vrai que les distance à parcourir sont hors de proportion avec celles dont nous avons l'habitude sur le vieux continent.

Nombreuses expériences comme celles-là. Il faudrait des pages. L'habitude du pourboire à l'ancienne, très désagréable, la gestion des boissons dans les « burgers », très agréable. Non seulement on paie deux dollars pour remplir son verre ad-libitum de n'importe quel soda, une fois, deux fois, trois fois, jusqu'au borborygme absolu, mais la « soda fountain », au lieu d'être située dans l'office à l'usage des employés, est dans la salle à manger à l'usage du public.

Inimaginable en France où le tout-venant entrerait se désaltérer jusqu'à plus soif sans payer, et flanquerait une pagaille d'enfer dans les piles de gobelets, couvercles, pailles et autres gadgets mises à disposition...

Assez curieusement, ce pays où les prestations sociales étatiques sont atrophiées sait faire fonctionner le mécénat. Ainsi dans chaque grande ville, il existe un Centre LGBT de plusieurs étages, avec permanences, services médicaux et sociaux, soutien psychologique et de la place pour toutes les associations militantes.

Quand je compare au centre LGBT de Paris, entassé dans un rez-de chaussée et un sous-sol de la rue du Renard, en panne de volontaires et de permanents, et dont l'existence est remise en cause chaque année. …

Voici le Gay & Lesbian center d'Hollywood. Je dis bien de la seule ville d'Hollywood, pas de Los Angeles...



Avis à la population.
Rendez-vous en septembre...