lundi 8 mai 2006

44° Écolos, nounours et pédalos.

Les écolos seraient des gens bien sympathiques s'ils pratiquaient et prônaient l'écologie au pied de la lettre. Malheureusement, ce sont très souvent des utopistes et des rêveurs qui vaticinent très largement en dehors du cadre de leur discipline.
Une grande majorité d'entre eux semble pratiquer une regrettable confusion entre la pureté de la nature et le retour à l'état originel… Ils sont hantés par le mythe du jardin d'Éden, et faute de pouvoir le réaliser, n’ont de cesse de vouloir nous ramener au Moyen Âge avec une opiniâtreté qui n'a d'égale que celle avec laquelle l'église catholique romaine persécuta et entrava les progrès de la science depuis ses origines jusqu'à nos jours. J'ai employé le passé à tort pour qualifier cette attitude : elle dure encore si on en juge par sa position devant le préservatif, par exemple.
Ainsi par exemple, en Allemagne, le gouvernement Schröder qui ne tenait que par la présence des écologistes dans sa coalition, a dû leur concéder l'abandon du nucléaire à brève échéance. Pourtant, un simple calcul leur aurait démontré qu'à « brève échéance », cette attitude condamnait l'Allemagne à acheter son électricité à ses voisins au prix qu'ils voudront bien lui vendre, autant dire à se rendre complètement dépendante de l'étranger en matière énergétique. 

 C'est au point que Mme Merkel, la nouvelle chancelière avec qui je ne partage pourtant pas beaucoup de valeurs, mais qui sait tout de même compter est en train d'envisager de revenir sur ce téméraire et bravache engagement.

Il faut tout de même rappeler que les énergies alternatives, dans l'état des techniques qui sont aujourd'hui les nôtres, ne peuvent, au mieux de leur exploitation, subvenir qu'à 3 % de nos besoins énergétiques en été et moins de 1% en hiver. 

Malgré cela, tout tourné qu'il est vers le passé est résolument ignorant du futur, le monde écologique se déchaîne pour dénigrer ce que sera l'énergie de demain, la fusion nucléaire, domaine dans lequel la France possède une telle expérience que le site français de Cadarache a été choisi en accord avec nos partenaires américains et japonais, afin que des ingénieurs du monde entier se penchent sur l'élaboration de ce procédé.

La route sera longue. Aujourd'hui, on ne sait produire de fusion nucléaire d'une durée supérieure à 0,4 secondes…. Est-ce la raison pour renoncer à persévérer dans la mise au point d'un système sûr et exempt de tout risque d'explosion, (il faut lui fournir pour qu'il fonctionne environ 5 % de l'électricité qu’il produira, en échange de quoi on peut le stopper immédiatement en coupant le courant, sans aucun risque d'emballement façon Tchernobyl).
Il produit des déchets très inférieurs en quantité au système de fission actuel, dont la radioactivité est très inférieure et mille fois moins durable…
Mais si vous cherchez « ITER » -- c'est le nom de ce projet -- sur Internet, vous trouverez dix fois plus de sites qui s'opposent au projet avec des arguments abracadabrantesques, voire obscurantistes que de sites qui prennent la peine de l'expliquer posément.



L'opposition des nostalgiques à l'évolution et au progrès n'est pas nouvelle. Lorsqu'en 1837, on inaugurera le chemin de fer de Saint-Germain-en-Laye, qui comportait aux Batignolles un tunnel de 270 m de long, Arago démontra à l'Académie des Sciences de brusques écarts de température au passage d'un souterrain occasionneraient immanquablement des fluxions de poitrine et des pleurésies. 

Le même Arago, savant reconnu à son époque, émit des doutes sur les conséquences néfastes d'exposer l'organisme humain à des vitesses supérieures à 35 km/h au point que le roi Louis-Philippe, dont il était proche, s'abstint de prendre part personnellement au voyage inaugural du 24 août 1837, préférant courageusement envoyer en cobayes son épouse Marie Amélie, le duc et la duchesse d'Orléans, le duc d'Aumale et le duc de Montpensier…

S'il y avait eu des écolos à toutes les époques, ils auraient assurément été de ceux qui proclamaient que la terre était plate, et que c'est le soleil qui lui tournait autour, que l'autopsie ne permettrait pas à la science de progresser, que les dirigeables étaient l’avenir du transport aérien, qu'on irait jamais sur la Lune et que jamais des voitures n'avanceraient sans chevaux.


Et forts de cette logique, voilà qu’ils nous font le coup du retour au Moyen Âge avec les ours et les loups. Toute notre histoire est pleine de récits de populations terrifiées par les grands fauves dont on a mis des siècles à se débarrasser… Mais comme nous avons tous étés élevés avec un nounours dans notre berceau, et que les écolos ne s'arrêtent pas à la contradiction de revenir dans le passé tout en ignorant l'histoire, nous avons oublié que les ours et les loups étaient de grands animaux méchants qui pendant des siècles, ont dévoré des familles, des troupeaux et des chaperons rouges jusqu'à ce qu'on parvienne enfin à les repousser dans des contrées inhabitées.

Les médias au service de la dernière mode branchouille répugnent déjà à nous montrer des photos de moutons égorgés. Mais il y a des images que nous ne verrons jamais, ce sont les images d'hommes dévorés. Pourtant, elles existent. J'en possède au moins deux. J'avais publié la première -- la moins abominable -- sur mon ancien blog, elle m'avait valu de nombreux messages d'injures, aussi me contenterai-je vous les décrire.

La première représentait ce qui restait d'un campeur slovaque (il y a aussi des ours en Slovaquie dans les montagnes Tatra), après que son cam
pement ait été nuitamment visité par un ours. On pouvait voir son corps avec un bras arraché et ses entrailles ouvertes et dévorées. Comme la photo était assez mauvaise et prise à quelque distance, elle était relativement supportable. Je m'étais bien gardé, -- et je me garde toujours -- de publier la seconde, en provenance du Canada. Prise par les sauveteurs, elle représente une grande bâche bleue étendue dans un champ, et sur laquelle les sauveteurs ont rassemblé les restes épars de plusieurs personnes, afin de compter les bras, les jambes et les têtes, et essayer de déterminer le nombre des victimes. Celle-là est vraiment insoutenable. Faudra-t-il la publier un jour ? 

Irez vous vous promener dans une forêt hantée par des plantigrades qui peuvent vous éventrer d'un coup de griffe, vous arracher un membre en jouant, ou ramener un morceau de votre personne à ses petits pour qu'il puissent s'amuser un peu ?
Là comme ailleurs, il faut arrêter de mentir…

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