vendredi 23 octobre 2009

291° Les nouvelles aventures du Petit Poussé.

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Je m'apprêtais à vous entretenir des nouvelles menaces que font planer sur la liberté d'internet la décision du Conseil Constitutionnel, les renoncements du Parlement Européen et les majors FAI des USA pour les comparer à la Finlande, qui devient le modèle, le Walhalla des libertés respectées, lorsque le jeune Sarkozy, celui dont vous n'avez pas fini d'entendre parler, est encore venu occuper le devant de l'actualité..


Alors, place à l'actualité: Plus rien ne presse maintenant, puisque nous sommes « condamnés » à attendre que la loi Hadopi, sauvée des eaux mais pas du ridicule, fasse elle-même la démonstration de son inutilité, de son incompétence et de son obsolescence. Ce sera donc l'objet du prochain billet.


Photo Sipa. la couverture de l'hedo "Le Point" affichée dans un kiosque.


Ainsi donc, le petit poussé renonce à la présidence de l'EPAD... On lui a enfin fait comprendre qu'il valait mieux ne pas débuter sa carrière politique, pour laquelle il a pourtant toute les qualités nécessaires d'incompétence et de suffisance, en la chargeant d'un énorme boulet qu'il devrait porter de longues années. En se retirant à temps, il ne portera plus qu'un petit boulet.


Ce n'était effectivement pas facile de commencer une carrière en étant le fils de son père, ça l'était encore moins en croyant que l'hérédité pouvait tenir lieu de diplôme et d'expérience, c'était partie perdue en imaginant qu'en plus, il pourrait brûler les étapes. Il aurait été « celui qui a », il sera « celui qui a failli », c'est un moindre mal....



Le plaisir du jour des républicains honnêtes est d'entendre tous les apparatchiks de l'UMP qui disaient jusqu'à hier que le petit était l'homme de la situation et que c'était vilénie que de persister à considérer ses mauvais résultats universitaires et sa précipitation à percher sur ses tours expliquer maintenant que c'est au nom de « la maturité » qui le rendait hier si capable qu'il renonce aujourd'hui à une carrière dont les ennemis du régime l'auraient privé.


La « comm » a atteint aujourd'hui ses limites, et la récitation de slogans ne convainc plus les Français. A trop entendre de langue de bois, ils ont maintenant des oreilles de bois, et la belle unanimité de la cour à vanter les mérites du dauphin ne les a pas persuadés: ils ont reçu le discours d'introduction du fiston comme un tissu d'hypocrisie et de convenance, une logorrhée de complaisance mielleuse et de glauque obséquiosité.


Le discours « réparateur » d'aujourd'hui, c'est à dire la justification du contraire au nom des mêmes arguments fige définitivement leurs auteurs dans leur statut de courtisan flatteur et aux ordres, soucieux de protéger leur prébendes en reproduisant comme des perroquets un discours officiel et convenu qui résonne de plus en plus comme une incantation.


Les signes avant-coureurs du système aux abois commencent à apparaître: la presse libre est de plus en plus critiquée. Les marquis de la cour la rendent responsable de tout ce qui ne fonctionne pas suivant la volonté du prince. Peut-être ont-ils oublié que la seule volonté qui compte, c'est celle du peuple, et encore à travers des élections qui ne résultent pas d'un charcutage des circonscriptions...


Nous nous apprêtons à vivre une période agitée, et à devoir défendre au quotidien notre liberté de parole et de communication. Mon prochain billet sur « la neutralité du net » et « le droit à la connexion internet » illustrera un des aspects du combat à venir.


Le sarkozisme commence à subir quelques échecs: le chef doit faire préparer ses sorties du palais par sa garde pour ne plus être hué, et doit envoyer des célébrités se faire élire de justesse au deuxième tour dans des circonscription où des anonymes étaient habituellement plebiscités au premier. (Cf la très petite victoire du grand judoka). Avec l'affaire de l'EPAD, l'omniprésident a dépassé Berlusconi au hit-parade des bouffons et souffre-douleurs de la presse internationale, mais surtout, il vient d'essuyer son premier échec personnel.


Il y a un début à tout.




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