vendredi 2 octobre 2009

287° La Poste, une administration que le monde entier nous envie...


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Déjà en 1954, Albert Simonin, en écrivant « Le cave se rebiffe », avait réalisé combien la Poste, alors les PTT, était une institution indispensable. Propos repris à la lettre par Jean Gabin dans le film de Gilles Grangier en 1961:


Tout fout le camp, ma pauvre dame... Dans d'autres domaines, mais avec la même rage de détruire, notre gouvernement vient d'adopter le projet de loi Carle, qui oblige les municipalités à subventionner les écoles des autres communes où leurs concitoyens envisageraient d'envoyer leurs enfants.

Ainsi, de nombreuses communes qui avaient réussi à maintenir - parfois à grand frais- sur leur territoire la présence d'une école vont voir leur effectif scolaire déshabillé par le caprice des nantis qui trouveront que l'école publique n'est pas assez bien pour leurs rejetons. On va donc assister à une véritable concentration des effectifs scolaires vers les établissements « réputés », au détriment de l'école de proximité, et surtout une disparition de la mixité sociale qui prépare mieux que tous les enseignements le citoyen de demain à la vie en société.

Ce sont donc tous les liens de fraternité républicaine qui vont s'effilocher dans cette incitation au communautarisme que constitue cette quasi-trahison faite à l'école publique de proximité. Quand on sait que 90% des écoles privées sont catholiques, on réalise que pareille mesure n'est que la mise en pratique du « blasphème républicain » prononcé par le petit chanoine de Latran Nicolas dans son discours d'intronisation.


On trouvera ici une analyse assez fine de son égarement, notamment dans le paragraphe « La haine des Lumières », qui est à rapprocher très significativement de son anathème sur « les idées de Mai 68 », lesquelles concrétisaient pourtant la possibilité pour un divorcé fils d'immigré de devenir président de la République, mais surtout de sa répugnance pour l'avènement d'une liberté d'analyse et de pensée, l'affranchissement du poids d'une hiérarchie d'origine médiévale et la reconnaissance pour chacun de vivre et de penser hors d'un dogme, bref, tout ce qui contrarie le pouvoir de la finance dont il a fait sa ligne de conduite.

Et sur ce petit florilège des points forts de ce discours de Latran, on note que le célèbre
« Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur »

n'est pas l'énormité la plus redoutable de son programme...

Décidément, non, je ne supporte pas cet individu.

D'ailleurs, comme la grippe A, sa doctrine devient étrangement contagieuse. Aujourd'hui même, au 13 heures de France 2, la présentatrice Sophie le Saint a interviewé le proviseur du « lycée Saint Marcelin Berthelot » de Saint Maur.... Sic...

Or il y a deux Marcelin Berthelot qui sont aussi éminents l'un que l'autre, mais tous les deux de gauche.

Celui du Lycée, dont le « Marcelin » ne prend qu'un « l », fut député communiste, puis communiste refondateur.

Et aussi, l'autre, le Marcellin Berthelot avec deux « l » à son « Marcelin ».

Chimiste réputé et homme politique français, il soutint, avec Jean Jaurès, les mineurs de Carmaux en grève en 1893, et fut ministre du très à gauche Léon Bourgeois, premier président de la Société des Nations, Prix Nobel de la Paix et instigateur entre autres des « retraites ouvrières et paysannes » dès 1910.

Des hommes remarquables, mais pas des « saints »...

D'ailleurs, si on voyait plus de seins que de saints à la télévision, on aurait sûrement moins d'agression sexuelles... N'est-ce pas la pénurie qui engendre le marché noir?



J'ai maintes fois dans ce blog stigmatisé le « mode moissonneuse » qui caractérise le fonctionnement de l'UMP, qui ne cesse de faire le grand écart entre l'électorat du Front National, les socialistes carriéristes, les écolos en mal de pouvoir, les ultralibéraux en mal de racket, les centristes en mal de convictions politiques et autres SPF (sans parti fixe) toujours prompts à se rapprocher des mangeoires bien garnies. Le récent ralliement du Vicomte de Villiers et du pêcheur chasseur traditionneur Nihous constituant les deux dernières curiosités de cet inventaire à la Prévert.

Il existe bien d'autres métaphores et allégories pour stigmatiser ce fourre-tout.

Les Guignols de Canal+ , sur ce chapitre, ont fort opportunément détourné l'affiche de Mac Donald
« venez comme vous êtes » en transformant le M d'UMP en M de MacDo. On espère que cette confrontation hasardeuse finira en pugilat, ça nous permettra de compter les points de l'autre côté. D'ailleurs, ça commence déjà assez bien au Tribunal de Paris où Villepin a été de New-York, prévenu qu'il était coupable par son inattaquable adversaire.

En fait, l'UMP donne le spectacle d'un vrai théâtre de Guignol, avec les vilains gendarmes Hortefeux et Besson qui déportent les malheureux de Calais à Toulouse pour les lâcher dans la nature, réagissent sur la « castration chimique » à l'encontre de leur premier ministre et de nombreux députés de tous bords y compris le leur, et se dispersent dans tous les sens sur les sujets à débat.

Désordre conjoncturel ou cacophonie soigneusement écrite? Car pour satisfaire à la fois des centristes, des chiraquiens, des sarkozistes, des récupérés du front national, des mususlmans et des agités du bocage intégristes catho et souverainistes, les banquiers de "religions diverses", il faut tout le théâtre de guignol, avec le vilain gendarme Flageollet, le pauvre Gnaffron, Toinon, Madelon et quelques autres.

Alors l'UMP serait-il ce théâtre impromptu, ce buffet varié où chacun peut puiser ce qui l'intéresse en feignant d'ignorer le plat d'à côté? Car tout dire à la fois et notamment la chose et son contraire, en politique, on sait très bien faire, mais tôt ou tard, il faut passer aux actes... Entre la théatrocratie et la théocratie, que faut-il choisir?

Et là, plus on a trompé de gens peu enclins à s'entendre, plus on se retrouve ostracisé...




Et l'homophobie.?

La litanie des condamnations pour rire continue:

Outre l'insignifiance des peines prononcées, on notera ce sublime subterfuge:
« Quazar a été jugé recevable dans sa constitution de partie civile, mais pas dans sa demande de dommages et intérêts au motif que l'association n'agissait pas auprès des victimes au moment des faits, en 2008. »

Et quand la Licra ou SOS Racisme se portent parties civiles dans un procès ou une agression, on leur demande si les victimes avaient une carte de membre au moment du délit?

Homo Ghetto, gays et lesbiennes dans les cités...
Par ailleurs, un témoignage capital sur la vie d'enfer faite aux gays dans nos belles banlieues, c'est à deux pas de chez nous... et on estime que 98% des faits incriminés n'arrivent jamais sur le bureau d'un juge. Et d'ailleurs, même lorsqu'ils y arrivent, on a vu ci-dessus au tribunal d'Angers...


Enfin, le 14 octobre, Gérard Jugnot incarne une grande couturier dans un film en costumes d'époque censé donner un bon coup de sac à main à l'homophobie. Après les rabbins du poignant « Tu n'aimeras point » qui démontre que toutes les religions se valent au chapitre de l'intolérance, voilà les folles en fraise et haut de chausses de la cour d'Henri III... Et tout ça pendant qu'au théâtre, on remonte une « Cage aux Folles ».

Le mot clé de l'intégration de l'homosexualité est une redéfinition de la normalité. On avance à grand pas. Ne vaudrait-il pas mieux faire un film sur Homo Ghetto, gays et lesbiennes dans les cités ?


J'attends avec plus d'impatience le « Capitalism, a love story » de Michael Moore, qui arrivera sur nos écrans le 25 novembre.

Plus d'infos sur ce film


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