dimanche 5 juillet 2009

272° Moonwalk, vous avez dit Moonwalk ?

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On a eu quarante ans pour dire du bien de Mickael Jackson, mais l'opinion publique s'est contentée de se régaler de sa musique tout en le persécutant pour ses fantaisies diverses et autres caprices d'artiste. Il n'est pas le premier à passer de la sorte dans la moulinette de la célébrité.


Ma culture musicale ne fait pas de moi l'éxégète idéal de l'œuvre du bonhomme, même si je décèle dans beaucoup de ses créations une dimension qui n'appartient qu'à lui. Seuls les génies ont un univers à ce point reconnaissable. Et je ne conteste nullement le sien.


Par contre, j'ai l'honneur de contester très hautement qu'on persiste à lui attribuer l'invention du Moonwalk, preuves à l'appui.


Si je connais mal la pop et la danse branchée, je suis par contre très compétent en comédies musicales. J'en possède une vaste collection en DVD des débuts du sonore (1928) jusqu'à aujourd'hui. On notera que pour des questions de gros sous, nombre de ces films ne sont pas édités en Europe, mais seulement en « zone 1 » (USA, Canada), ce qui oblige à les commander là-bas et à posséder un lecteur multizone.


Sans doute les majors estiment-elles les Européens trop stupides pour apprécier leur filmothèque.


Frank Sinatra & Gene Kelly dans "Anchors away" (Escale à Hollywood) , George Sidney, Warner 1945

Photo disponible à : http://en.easyart.com/


Et là, le Moonwalk, je peux vous en parler. Le Moonwalk, ça a commencé à Broadway dans les années 20, dans de nombreux spectacles musicaux du cabaret aux plus grands music halls. Dès que le cinéma est devenu sonore, Hollywood s'en est emparé, ce qui a obligé le très conventionnel Ziegfeld, l'empereur du Broadway musical, à renouveler le style de ses ballets.


On trouve déjà le Moonwalk, avec cette appellation officielle, dans le « Broadway Melody de 1929 », puis dans tous les Busby Berkeley qui vont déferler à partir du « FootLight Parade » de 1933 où danse James Cagney, et dans le « Gold Diggers de 1933 » et le « 42nd. rue » de la même année.


On en retrouve jusque dans « Chantons sous la pluie » en 1952...


Si j'en avais eu le temps et les compétences, j'en aurais fait un petit digest pour démontrer cette antériorité de Broadway et d'Hollywood sur le Moonwalk. Et au hasard d'internet, je découvre que quelqu'un l'a fait pour moi. Voici donc ce petit morceau d'anthologie, que je vous invite à déguster avant qu'Hadopi ne vienne vous en empêcher.


Voici Fred Astaire, Bill Bayley, Buck & Bubbles, Cab Calloway, The Clark Bros, Sammy Davis Jr, Daniel Haynes, Rubberneck Holmes, Patterson & Jackson, Bill Robinson, Three Chefs, Tip Tap Toe, Earl Snakehips Tucker, :




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