.
L'Assemblée Générale des Nations Unies organise depuis le 6 juin une conférence internationale sur le sida.
La prévention du sida est constituée pour un tiers par une volonté politique, pour un tiers par la recherche et le financement de cette recherche et de l'application des traitements, et pour un tiers par de la communication et de l'information, afin d'éclairer convenablement les populations désinformées par les prises de position rétrogrades de certaines églises, sectes et autres agités.
A cet égard, les associations, notamment gay, jouent un rôle irremplaçable. Dans des pays à mentalité plutôt homophobe, elles sont le seul vecteur de communication possible avec les communautés concernées, seules capables, en l'absence d'information officielle, de réformer les mauvaises habitudes et de d'imposer un comportement responsable.
Ce n'est pas ce que pensent les autorités égyptiennes, zimbabwéennes et jamaïcaines, qui ont obtenu l'annulation des accréditations de leurs associations LGBT locales respectives auprès des travaux de cette conférence.
Comment le Zimbabwe, où on a interdit l'activité de toutes les ONG et l'Ouganda, où on arrête les membres des associations locales peuvent-elles continuer à participer à une conférence mondiale sur le sida sans que se pose de manière la plus aigue le problème de l'ingérence humanitaire?
Comment les autres participants acceptent-ils de poursuivre une conférence humanitaire avec des délégations qui agissent de manière aussi contre productive? Comment des atteintes aussi scélérates aux gestes humanitaires les plus élémentaires peuvent elles passer pour une simple péripétie aux yeux des participants, qui « ont prise note » sans plus?
Pourquoi madame Rama Yade, qui a déjà promis deux fois d'intervenir partout dans monde chaque fois que les droits LGBT seraient bafoués, et qui a déjà manqué deux belles occasions de le faire ne se manifeste-t-elle pas?
Le ministre des droits de l'homme de notre gouvernement ne serait-il qu'une majorette de notre parade politique?
Pourtant, pendant ce temps, les « gay pride impossibles » se déroulent contre vents et marées face aux opposants les plus intégristes, aux ennemis les plus bornés. A Tel Aviv, 10 000 manifestants, 2000 à Varsovie, 1000 à Moscou..., à Rome 10 000.
A Paris, nous avons un beau défilé. Si beau que tout le monde ne l'apprécie pas à sa juste valeur. Mais cela suffit-il sans les déclarations d'intentions de notre ministre des droits de l'homme?
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire