Le docteur Frankenstein n’a pas encore fait danser « Putting on the Ritz » à sa créature, mais il l’a fait parler. Il lui a fait dire exactement le contraire de sa déclaration de Lisbonne de la semaine dernière.
Il y a huit jours, le terrorisme « pouvait avoir des justifications », aujourd’hui, il est criminel. Pareille volte-face, en sens inverse, conduirait son auteur, -enfin, s’il n’était pas chef d’état-, droit à la camisole de force et à la cellule capitonnée, mais dans ce sens là, ce n’est pas un court-circuit neuronal ni un accès de démence mais un substantiel progrès « sur le chemin des droits de l’homme ».
Chemin dont l’intéressé semble se contrefoutre, estimant d’une part que son pays est au-dessus de ce genre de suspicion, et que d’autre part, avec malignité, ses accusateurs (Qui ça ?, Où il est ? Nicolas ? On te parle !!!) seraient avisés de regarder chez eux comment ils traitent leur immigrés. (Hortefeux ? Mais où il est ? Il fait encore la sortie du métro !)
Bref, le terrorisme est criminel. C’est là l’avis autorisé d’un type qui a tout de même fait sauter deux avions, même s’il prétend hautement aujourd’hui que la Lybie ne s’est jamais rendue coupable de terrorisme.
Grand spécialiste des récidivistes, eu égard à ses hautes fonctions antérieures au ministère de l’intérieur, Monsieur Sarkozy possède toute l’expérience pour apprécier à leur juste valeur ce genre de déclaration.
Et les français, grands spécialistes des bonimenteurs, eu égard à un riche passé politique qui leur a appris à stocker plein la cour les promesses non tenues et les gesticulations de circonstance, apprécieront à leur juste valeur ces petits échanges de morve et de mouchoirs.
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