11° Mensonges et omissions.
Le Ministère de l’Intérieur publie des statistiques de délinquance en baisse, en baisse légère à cause des insurrections des banlieues de novembre, arguant que la baisse aurait été bien plus forte sans ces chaudes nuits de novembre…
Est-ce si simple ? Le nombre de plaintes « classées sans suite » est si important que les victimes ne portent plus plainte que lorsque l’assurance exige cette formalité. Sinon, à quoi bon ? Quelques exemples ?
Un ami gay se fait voler son ordinateur par une mauvaise rencontre. Il dépose plainte en donnant le nom et l’adresse de son voleur. Lequel a encore vécu encore deux mois à cet endroit sans être inquiété…De l’ordinateur, il ne lui reste que la « notification de classement sans suite». Le voleur court toujours.
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A Créteil, (chef lieu et préfecture de département …)
Plainte au commissariat Daumesnil, pour agression, vol et menaces de mort.
Pas d’agression attendu que le plaignant n’est pas en sang.
Pas de vol attendu que le voleur ne s’est pas enfui avec le téléphone, mais l’a laissé sur place. (en miettes, mais ça ne compte pas.)
Qu’il l’ait pris de force dans la poche, ce n’est pas un vol non plus pour la même raison…
Pas de tentative de vol, parce qu’un téléphone n’est pas un butin assez conséquent.
Pas de menaces de mort attendu qu’elles doivent être « réitérées », et que le voyou n’a pas rappelé le lendemain pour les confirmer...
Pas d’injures parce que « c’est sa parole contre la vôtre ». (Ça fait toujours plaisir…).
Pas de destruction de bien parce que l’ordinateur du commissariat ne connaît pas le mot « destruction » mais seulement « dégradation ».
La victime sort du commissariat avec une plainte pour dégradation de biens… Le policier qui a reçu la plainte a fermement refusé d’enregistrer toute autre qualification du délit. Il va de soit qu’en déqualifiant les délits de cette manière, on fait baisser les statistiques de manière significative…
Plus grave : lorsque l’agresseur apprendra qu’il n’est poursuivi que pour dégradation, il se dira que la prochaine fois, il pourra en commettre bien davantage sans encourir de risque judiciaire appréciable. Faire baisser les statistiques par déqualification des délits, c’est ouvrir une autoroute aux voyous… Et c’est également tout le contraire de la politique de répression voulue par ce même ministre.
Je ne suis pas forcément pour cette répression forcenée, mais j’aime que les gens soient cohérents, fassent ce qu’ils disent et disent ce qu’ils font.
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Et maintenant la minute de l’homophobie latente , celle qui ne dit pas son nom, n’annonce pas la couleur et s’insinue insidieusement dans les rouages du système.
Françoise de Panafieu publie un livre « Mon Paris gagnant », dans lequel « sans contester la légitimité de la lutte contre l’homophobie » , elle accuse la mairie de Paris d’exagérer dans ce domaine en subventionnant « une centaine d’associations pour une somme de 80 millions d’euros par an ».
Consultée, la mairie répond, livres de comptes sur la table, qu’elle subventionne dix sept associations pour un budget de 247 000 euros. Six fois moins d’associations, trente deux fois moins d’argent.
Gilles Artigues, député UDF de
Réponse : c’est Jacques Chirac qui a voulu et créé
Mais pas plus que Sarkozy n’a viré Vanneste de l’UMP, (il a même précisé qu’il n’en était plus question après avoir promis de le faire à plusieurs reprises), on n’a pas vu François Bayrou tancer son fantassin pour ses divagations moyenâgeuses.
Comme le racisme et toutes les tares de la société, l’homophobie devient un concept sournois sans nom et sans visage. Ne manquons pas d’en dénoncer toutes les manifestations.
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