lundi 4 février 2008

147° Niqués !

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Dans mon billet n° 108, suite à la Marche des Fiertés de l'an dernier, j'avais décerné quelques prix aux flyers les plus pertinents. L'un d'eux, qui m'avait ébloui par son caractère visionnaire, avait obtenu le grand prix. Je vous le rappelle ci-dessous.




C'est au cours de ce cortège mémorable que le char de l'UMP-Gay-Lib avait essuyé sifflets et quolibets un peu tout le long du parcours, mais notamment lors de son arrivée place de la Bastille, qui n'avait pu s'opérer qu'au milieu d'un service d'ordre musclé encore inédit au cours d'une telle manifestation.


Ces huées avaient donné lieu à d'intéressants débats, au cours desquels les conspués parlaient « d'atteinte à la liberté d'expression ». .Ils avaient raison: c'est d'ailleurs précisément cette liberté d'expression là que Vanneste appelle aujourd'hui au secours de ses propos homophobes pour les justifier. La boucle est bouclée, c'est maintenant la source des calomnies qu'il faudrait boucler.


Aujourd'hui, notre pot de vaseline nous permettra de ne pas agoniser dans des affres de la trahison démocratique – une pandémie en pleine expansion- en entendant le congrès avaliser le « traité européen simplifié » qui n'a de simplifié que sa page de couverture. Aucune des mesures qui justifiaient le « non » prononcé par le Peuple Français en 2005 n'a été rapportée, ni la définition du mode économique impliquant le démantèlement des services publics (qui devrait relever des choix électoraux de chaque peuple), ni par exemple, les nombreux cas d'exception à la peine de mort (voir annexes), ni plein d'autres choses dont l'énumération serait indigeste, mais pas tant que lorsqu'elles seront appliquées.


Mais ne le videz pas, le pot de vaseline, même si ça vous fait très mal. Vous en aurez encore besoin lorsque notre président Duracell, pour la plus grande satisfaction des sectes et autres églises folkloriques, s 'attaquera à la loi de 1905, reprenant le vieil adage suivant lequel « la religion est l'opium du peuple » et que ce qu'elle peut imposer de désinformation et d'obscurantisme par superstition et auto-discipline est autant que le pouvoir n'aura pas à obtenir par la propagande ou la force. Pour le moment, il assouplit l'environnement et prépare le terrain, par des discours du genre « Latran » et « Ryad ». Témoin ce brillant dessin de Cardon dans le Canard Enchaîné du 30 janvier 2008.




Tiens, notre président TGV, pilier du libéralisme, qui, au prétexte que ses sondages de popularité sont en dérapage non contrôlé, veut soudain, au mépris de ses convictions, injecter les deniers de l'état dans une aciérie lorraine que son propriétaire indien, après l'avoir achetée, veut ramener chez lui. Quand je pense à tous ceux qui ont vu leur usine ou leur entreprise s'envoler par la grâce des actionnaires vers des paradis de l'esclavage, et qui n'ont pas été sauvés parce que, le jour du naufrage, les sondages de notre maharadjah étaient au beau fixe... Tant que le fait du prince se limite à des escapades à Disneyland, des remariages à répétition, des collection de montres bling bling et des petits plaisirs de parvenu, c'est juste un peu pathétique. Mais quand cet arbitraire touche le social, que faut-il faire? Y a-t-il un psychiatre dans la république?


Pour se distraire en attendant, on apprend qu'une jeune tête blonde a attaqué un de ses professeurs et lui a brisé le poignet pour récupérer son téléphone portable. On n'apprend pas, malheureusement, que ce bambin musclé a passé sa nuit en garde à vue et sera traîné devant le tribunal correctionnel pour coups et blessures aggravés, comme l'a été un autre professeur, qui avait fort justement collé une tarte à un dévoyé de onze ans qui l'avait traité de connard.


La sécurité, dans les écoles comme dans les banlieues et comme partout d'ailleurs, est largement une histoire d'éducation. Et l'éducation une question de méthode et de responsabilisation des parents. La répression, elle, appelle l'incompréhension et la violence. Vous reprendrez bien un peu de vaseline?



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Nicolas Sarkozy n'a visiblement pas lu La Désobéissance civile de Thoreau. Ce dernier, instituteur, refuse de payer un curé, comme le voudrait la coutume. Il ajoute même en substance que si l'on compare les services qu'ils rendent à la communauté, ce serait plutôt au curé de le payer, lui, l'instituteur.