Monsieur
Noël Le Graët, président le la Fédération Française de
Football veut bien lutter contre le racisme dans les stades, mais pas contre l'homophobie.
Ce n'est que du folklore, estime-t-il.
Ce n'est que du folklore, estime-t-il.
Pourtant, la loi française
est formelle.
C’est le même
texte de loi qui punit de la même peine les discriminations de
toutes sortes, racistes, religieuses, dues à l’origine ethnique ou
à l’orientation sexuelle.
Il en est de même
pour les injures.
Monsieur
Noël Le Graët, président le la Fédération Française de
Football, estime, lui, que la loi française est mal fichue et il
entend la façonner à la mesure de son public et de ses petites
affaires.
On se demande donc
en vertu de quels critères il a déterminé la hiérarchie des
discriminations qui lui convient.
On n’ose même pas
lui demander où il place l’antisémitisme, par exemple, sur
l’échelle qu’il veut nous imposer...
Le racisme, c’est
grave. Mais difficile d’aller contre. C’est le commerce de la
fédération qui l’exige.
A défaut de convictions humanistes,
force est de constater que les « gens de couleur »
marquent plein de buts, et que le monsieur aurait bien du mal à
remplir ses stades si ces braves joueurs « d’origine
étrangère » n’étaient pas là pour la mettre au fond.
(la balle au fond du filet, excusez-moi, je m’emporte..)
Mais les « enculés »
on ne sait pas s’ils marquent des buts, puisque ça ne se voit pas
et qu’on leur casse la gueule quand ils le disent. Alors on sauve
le fonds de commerce et on sacrifie les homosexuels sur l’autel de
la prospérité footbalistique.
Injuriez les si ça
vous fait plaisir, mais de grâce, continuez à remplir les stades…
Il faut tout de même
se rappeler que l’homophobie, ce sont des agressions qui finissent
parfois en assassinat, des cassages de gueule, des injures, des
dépressions allant parfois jusqu’à la déscolarisation ou au
suicide, des licenciements abusifs ou des démissions forcées, des
enfants jetés à la rue, des familles brisées.
L’homophobie,
c’est tout ça.
Chaque fois qu’on
crie « enculé » ou « pédé » dans un stade,
on fait l’apologie de cette intolérance dévastatrice.
Peut-être que tous
les gens qui crient « enculé » ne sont pas des
homophobes militants ou violents, mais ils participent à ce
mouvement de foule qui légitime les progroms.
Chaque fois qu’on
crie « enculé » dans un stade, chaque homosexuel se sent
personnellement insulté même s’il n’est pas visé, pris en
otage dans un mouvement qui lui dénie sa propre existence, l’essence
même de sa personne.
Mais les dérives de
monsieur le président de la Fédération ont des conséquences
encore plus graves :
Le FFF, c’est plus
de deux millions de licenciés dans près de 1800 clubs.
La moitié des
licenciés des clubs a moins de vingt ans.
Ils commencent dès
l’âge de cinq ans.
La Fédération
Française de Football a donc une énorme responsabilité
d’éducation.
Ce n’est pas en
affirmant que la discrimination des homosexuels est moins grave que
les autres discriminations et ne justifie pas les mêmes mesures que
Monsieur Le Graët va former une génération de joueurs humanistes
et bien éduqués.
Rappelons le nombre
de joueurs exclus ou « démissionnés » de leurs club
pour homosexualité. On en a fait des livres, des émissions, et même
un film.
De tout cela, il
apparaît que le président de la Fédération, par ses déclarations
hiérarchisant des discriminations que la Loi estime équivalentes,
n’est pas à la hauteur de sa charge et ne possède pas les valeurs
citoyennes qui doivent inspirer la conduite d’une institution
sportive.
Je soutiens donc la pétition qui demande sa démission et je vous invite à la signer.
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