mercredi 20 février 2019

578° Benalla et Crase en prison, Finkelkraut en diversion…



Voilà donc Benalla et Crase en prison.
Procédons aux déductions qui s’imposent :

1° Les juges ont démenti le parquet, puisqu’ils ont précisément fondé cette incarcération sur les révélations de Médiapart, auxquelles le parquet avait réagi par une maladroite tentative de perquisition, et Benalla par une plainte pour atteinte à la vie privée supposée soustraire le document de l’instruction en le faisant passer pour une pièce illégalement acquise.

Or, manifestement, les juges se sont assis à la fois sur la réaction du parquet et sur la plainte de Benalla...
Pourvu que cette indépendance dure.

Dans cette conversation entre les deux hommes révélée par Mediapart, Benalla se targuait justement du soutien inconditionnel et sans faille de Macron.

Donc, dans son esprit, Macron l’a lâché, trahi.
Benalla pourrait penser à se venger. Il n’a plus rien à perdre. Il risque bien de choisir la fuite en avant… C’est un carriériste, un aventurier, il est capable de sacrifier ce qui ne lui est plus utile et de brûler ce qu’il a aimé.





On peut donc espérer des révélations croustillantes dans les jours qui viennent…
On va enfin connaître la clé de la protection et des avantages dont il a bénéficié jusqu’ici.

Dans deux articles antérieurs, j’avais déjà laissé entendre qu’il restait bien davantage à apprendre sur les aventures élyséennes et extra-élyséennes de Benalla que ce que nous en connaissions déjà.
Chaque nouveau rebondissement ouvre des fenêtres insoupçonnées sur des galaxies entières d’affairisme étrange et de connivences… inattendues.







Mais on sait que les journalistes aiment bien garder quelques biscuits, conscients de ce qu’une petite révélation judicieusement amenée est un appât qui fait parfois surgir un banc de poissons tout entier…

Par ailleurs, on peut se demander s’il y aurait un lien entre l’irrépressible montée de l’éjaculation Benalla et les aventures de Finkelkraut dans les manifestations populaires.

Je ne suis vraiment pas un complotiste, je dénonce ce genre d’élucubration, mais il est des « coïncidences répétées » qui m’interrogent quand même…

Deux fois dans les dernières années, le bon peuple se réunit spontanément, hors du contrôle des « institutions intermédiaires », des syndicats et autres capitonnages administratifs pour réfléchir sur sa condition et faire des propositions qui n’arrangent pas le pouvoir ni la finance.

La première fois, c’était les nuits debout.
Et la deuxième fois, les gilets jaunes.

Et à chaque fois, pouf ! Miracle ! Perlimpinpin !  Finkelkraut débarque comme par magie au milieu de la manif, devant des caméras toujours présentes à point nommé, évidemment il se fait rabrouer comme on rabroue un vieux réac, et à chaque fois, cette altercation bistrotière fait le tour des télévisions et d’internet et supplante en médiatisation toutes les manifestations et revendications du bon peuple…

Le pouvoir en profite à chaque fois pour organiser une belle manœuvre de diversion avec lâcher de promesses, discours allonzenfants, et passez muscade.

Ne me faites pas dire non plus ce que je ne dis pas et que je ne pense pas.
Comme toutes les haines et les discriminations, l’antisémitisme est une chose abominable, même s’il ne doit pas être confondu avec l’antisionisme, qui est une opinion politique.

L’amalgame que d’aucuns tentent de faire entre les deux est, comme tous les amalgames, une manœuvre diffamatoire et réactionnaire. A chaque mot son sens précis, et on pourra exprimer ses idées plus clairement.

Il ne faut pas laisser passer impunément des dérives comme l’antisémitisme. Nous sommes d’accord.

Ma question n’est pas sur le fond, mais sur la forme : Pourquoi le « lapin Finkelkraut » sort-il si opportunément du chapeau pile au moment où le pouvoir aimerait focaliser l’attention de l’opinion publique sur autre chose que la contestation sociale ?

Je n’apporte pas la réponse, mais on me permettra de poser la question. Les coïncidences, par définition, sont des évènements qui ne se répètent pas. 





J’ajoute au chapitre des « coïncidences planifiées » , la vague de démissions des conseillers de l’Élysée. Sylvain Fort, Ismaël Emelien, et sans doute bientôt David Amiel…

Qui est mieux placé qu’un conseiller de l’Élysée pour prévoir le tsunami de boue qui va inonder la cour du château avec les développements bouillonnants et mousseux de l’affaire Benalla ?

Jusqu’ici, je n’aimais pas les séries. Mais cette série Benalla m’a réconcilié avec le principe.

Vivement la saison 3...





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