mercredi 10 septembre 2008

194° Fichez nous la paix, Edvige et Crisina.

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Rarement mesure gouvernementale avait suscité pareil tollé.


Pendant les vacances, une pétition recueillant 120 000 signatures dont 700 associations, 13 recours devant le Conseil d'Etat. Une manif prévue le mois prochain qui promet d'être grandiose. Sans doute un record battu. On cherche encore quel projet de loi avait dans l'histoire suscité tant d'hostilité.


Mais si j'ai choisi l'image d'une marche arrière pour illustrer ce billet, peut-être ai-je été un peu vite.

Je me méfie toujours des concertations du petit calife. Il possède un art consommé pour noyer le poisson, laisser pourrir les affaires dans des commissions dont il maîtrise parfaitement l'égarement, il n'ignore rien de l'art de cacher une information critique par une autre, anodine mais riche de buzz, et tant qu'il n'aura pas complètement rapporté son décret, passé à la déchiqueteuse son texte et son idée, il ne faut pas désarmer.


Car le petit regrettable abandonnera d'autant plus volontiers Edvige, qu'Edvige n'existe pas...

Voir mon billet n° 185.


http://brethmas.blogspot.com/2008/07/185-cristina-la-grande-soeur-cache.html



Edvige est l'interface public d'un fichier « Cristina » (Centralisation du renseignement intérieur pour la sécurité du territoire et les intérêts nationaux) dont les terminaux s'ouvrent sans contrôle sur les ordinateurs de la DRI, le « FBI français » résultant de la fusion de la DST et des RG. Et là, plus de CNIL, secret défense sur toute la ligne, motus et bouche cousue.


Sans doute les terminaux de Cristina seront-ils moins facile d'accès que ceux d'Edvige, mais je considère qu'on est entré dans l'inadmissible avec cette définition de l'individu « fichable » , -que Cristina conserve-, qui ne veut rien dire, et surtout à laquelle on peut faire dire tout et n'importe quoi:


« individu susceptible de troubler l'ordre public ».


Tous, un jour ou l'autre, volontairement ou non, avons « troublé l'ordre public ».


L'affaire reste donc à suivre.





Distrayons nous un peu en nous penchant sur la sollicitude des constructeurs automobiles à l'égard des frimeurs de tout poil, qui vont pouvoir choisir entre une Alfa Roméo « Mito » (la rouge) ou une Toyota « MR2 » (la blanche)...








Petit clin d'oeil au cinéma pour terminer.


Le téléphone a inspiré les comédiens depuis ses débuts.


Ainsi, en 1946, dans Ziegfeld Follies (V.Minelli-Taurog), Red Skelton amusait-il la galerie en appelant son ami Oogoo en Alaska ... pour obtenir plus facilement son pote Bart, qui habitait la rue derrière à New York...


Fernand Raynaud: "22 à Asnières"


Sketch repris sans vergogne en 1958 par Fernand Raynaud, avec le 22 à Asnières.


(Le plagiat était à la mode en ce temps là puisque Bourvil, en 1958, donnait également « L'eau ferrugineuse », traduction presque littérale de « Drink water » du même Red Skelton, dans le même Ziegfeld Follies...)

Red Skelton "Drink water" Ziegfeld Follies, 1946, (Warner)



Cette fois-ci, C'est Brenda qui se connecte. Ou du moins qui essaie. Voici une troisième version de ce sketch ma foi assez réussie.





Et pour terminer, il y avait les célèbres recueils des bushismes, ces extraordinaires boulettes du comédien qui tient le rôle du président dans le célèbre feuilleton de la maison blanche.


Mais voilà que les démocrates décident de participer au concours de gaffes. On voit ici Joe Biden, le co-listier d'Obama inviter le sénateur du Missouri Chuck Graham à se lever d'un bond pour acclamer la perspective de son élection.


Assis à ses côtés, le sénateur Graham est cloué depuis trente ans dans un fauteuil roulant.




Allez fichés en paix...




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