lundi 26 juin 2006

52° Gay Pride.


La préfecture de police n’a pas donné d’estimation officielle de l’affluence à la Gay Pride de cette année, arguant qu’il s’agissait là d’un événement « festif » et non pas « revendicatif».

C’est dire tout ce que les princes qui nous gouvernement ont compris de nos demandes d’égalité citoyenne, de notre volonté de ne plus être traités « à part » et d'être considérés comme des citoyens comme les autres.

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Les grands classiques étaient présents, et certains chars étaient plus remarquables que les autres. Celui du FLAG, l’association des policiers gay, sur lequel une escouade entière de gardiens et de gardiennes de la paix se déhanchait en cadence sur un rythme aussi endiablé que branché.

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Dommage que pas un seul d’entre eux n’ait été présent dans les commissariats de Lyon la semaine dernière, lorsque les organisateurs de la Gay Pride locale ont voulu porter plainte contre des skinheads qui les avaient agressés, et ont reçu un accueil parfaitement inqualifiable, de policiers goguenards tentant de zapper le dépôt de plainte en main courante, refusant de s’assurer de la personne des agresseurs qui leur avaient été amenés, puis tentant de déqualifier les faits lors de la rédaction du procès-verbal. (voir les articles sur e-llico…)

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Particulièrement remarquable aussi le char de l’UMP et de Gay-Lib, totalement dépourvu de représentants du parti… Au bout d’un moment, un mouvement collectif s’est constitué qui constitait à envelopper sa main d’une capote, -largement distribuées juste à côté-, pour venir recueillir avec dégoût les prospectus qu’ils tendaient à la foule. Ce mouvement populaire a largement découragé la distribution de papier, et le char a poursuivi sa route en se contentant de faire du bruit sous les regards, il faut bien le dire assez goguenards d’un grand nombre de participants.

Mention spéciale pour des associations aussi indispensables que l’ARDHIS, (association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles à l’immigration et au séjour)

www.ardhis.org

ainsi qu’à la non moins indispensable

.www.abolition.fr

qui dénonce avec courage l’application de la peine de mort au cas d’homosexualité dans des pays comme l’Afghanistan, l’Arabie Saoudite, certains émirats arabes, l’Iran, la Mauritanie, les provinces du nord du Nigéria, le Soudan et le Yémen.

Concernant le défilé lui-même et comme je le redis chaque année, les organisateurs devraient s’offrir un stage de conduite de cortège auprès de la CGT ou d’une autre organisation spécialiste de ce genre de manifestation… D’abord, fixer le départ à 13 h 30 alors qu’il est à 14 h 30 depuis plus de 10 ans, c’était une erreur et le cortège ne s’est pas ébranlé avant 15 heures, comme d’habitude.

Ensuite, la tête du cortège est partie à toute vitesse vers la Bastille, à une vitesse absolument incompatible avec une manifestation de cette taille, creusant des espaces de près d’un kilomètre avec la suite de la caravane qui progressait à une vitesse convenable.

Une fois pour toutes, une manifestation est faite pour occuper le terrain, elle doit donc avancer aussi lentement que possible. La police, qui ouvre la voie, a intérêt à ce que ça se termine aussi tôt que possible, et elle a donc tendance à accélérer le pas… Il ne faut pas tomber dans le panneau, il convient de régler la vitesse du cortège sur ce qui est souhaitable, et non pas sur les desiderata de la police.

Enfin, un système de régulateurs répartis tous les 200 m de cortège, et reliés par talkie-walkie à un PC central où chacun d’eux est représenté par un drapeau sur un plan stratégique permet de faire progresser un immense cortège avec méthode et régularité.




Et en Pologne…..

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Le parlement polonais, « la Diète » s’est déclaré choqué par la récente résolution du Parlement européen qui a dénoncé une montée générale des actes discriminatoires et racistes en Europe en général, et en Pologne en particulier. (voir mon article précédent) « Il n’y a pas de racisme chez nous ! » ont-ils déclaré dans un communiqué.

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D’abord, c’est faux : il y en a, et ensuite, il faudra bien que nos amis polonais comprennent un jour que le racisme et l’homophobie, c’est la même chose…..

Souvenons-nous que le gouvernement polonais s’est donné pour mission « de restaurer la morale catholique en Europe ». Il réitère cette affirmation dans la déclaration votée à l’unanimité ou presque par le parlement, qui contient cette phrase : «"S'identifiant avec l'héritage moral judéo-chrétien de l'Europe, la Diète polonaise ne peut pas approuver l'introduction de notions comme l'homophobie dans des textes officiels de l'Union Européenne" ".

Voilà qui est clair. Le loup est sorti du bois. Le chantier européen est loin d’être terminé.

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