jeudi 15 mai 2008

167° Le" mode moissonneuse", ou les limites de l'ouverture..


« Fonctionner en mode moissonneuse... »


J'avais inventé ce terme pour parler de garçons en général, et d'un en particulier qui visitait son cheptel de jules en fonction de ses caprices et besoins de l'instant, prenant chez chacun ce qui lui convenait au plus grand mépris des attentes réciproques de son partenaire.


Un récent débat plus politique, celui-là, me fait ressortir mon vocable du « mode moissonneuse » à propos de la communication et de l'activisme de l'UMP.


Si on juge le sarkozisme en général et l'UMP en particulier à son modèle de communication et de pédagogie, que voit on?


Une voracité à s'approprier des domaines qui ne lui sont pas dévolus, qu'ils soient publics ou légitimement conquis par la gauche, et un empressement à effacer la frontière gauche – droite pour occuper tout le terrain avec l'air de ne pas y toucher.




Au nombre des domaines publics, l'UMP semble vouloir s'approprier la notion de progrès, par exemple, et s'appliquer à renverser l'image de la dualité progressiste – réactionnaire universellement applicables aux démocraties. Encore à titre d'exemple, Sarkozy travestit le « travail-valeur » qui a fait les beaux jours d'une certaine histoire en « travail - richesse » en oubliant de préciser à qui ce transformisme va vraiment profiter: il octroie généreusement des heures supplémentaires payées à +10% qu'il présente comme un cadeau somptueux aux travailleurs alors qu'elles leur étaient payées à +25% depuis 1936, et répond à la demande patronale d'organiser le travail au noir en les défiscalisant, ce qui prive à la fois les caisses du chômage et de retraite des cotisations correspondantes, et les intéressés de leur bénéfice.


Au nombre des domaines politiques, l'UMP revendique l'héritage de Jaurès et Blum, l'héroïsme de Guy Môquet, qui était communiste, puis de la Résistance toute entière avec son phagocytage du plateau des Glières.


Au nombre encore des domaines politiques, Sarkozy trouve quelques hommes de gauche chez qui le carriérisme prend le pas sur les convictions, et les invite à participer à son gouvernement, avec le double inconvénient de froisser ceux de ses fidèles qui attendaient la juste récompense de leur fidélité et qui doivent s'effacer devant des parachutés, et d'intégrer de force à son équipe des hommes dont la fiabilité et les convictions sont sujettes à caution.


Un peu d'autoritarisme à la tête de ce grand foutoir où personne ne retrouve ses marques lui permettent de faire irruption sur le terrain politique avec trompette et fracas, en organisant un enchaînement effréné d'évènements variés dont chaque nouveauté est supposée faire oublier l'échec de la précédente.


L'ouverture à l'opposition a pour l'UMP les limites très précises des services qu'elle croit pouvoir en attendre. Si elle fonctionne à plein pour le débauchage du personnel et l'appropriation des symboles et valeurs, elle n'a plus cours pour la politique quotidienne.


Le large refus de la constitution européenne a été contourné par « une simplification » qui touchait bien davantage son mode d'adoption que son contenu, et le rejet avant hier de la loi sur les OGM conduit le gouvernement à la représenter sans aucune modification aux députés dans quinze jours.


Il en est de même au sein du monde associatif, où les militants ont reçu pour mission de s'infiltrer, d'y déranger partout l'ordre établi et d'en récupérer l'ébullition.


Ce n'est un secret pour personne que j'ai appartenu à bon nombre des associations de défense des droits des gays et de militance rose, et que j'appartiens toujours à un certain nombre qui ont le bon goût d'exister encore.


Il en est de plusieurs sortes, dont une catégorie très particulière qui est l'association apolitique, qui fonctionne -en principe- comme une articulation autour de laquelle des hommes et des femmes aussi différents que possible et prenant leur différence comme un facteur d'enrichissement, sont réunis autour du seul point commun de leur homosexualité pour faire rayonner leur action dans les domaines variés où ils possèdent autorité ou compétence.


Il y a quelques jours, sur le forum de l'une d'entre elles, j'ai reproduit in extenso et sans commentaires l'article d'e-llico sur la plainte de l'UMP contre des militants gay et leurs 10 heures de garde à vue, exactement comme je l'ai fait sur le billet n° 166 de ce blog.


Je me suis bien abstenu de tout commentaire dans la veine du début de ce billet qui est bien évidemment un discours partisan. Ici, c'est mon blog. Sur le forum de cette association, je modère mes propos, et dans le cas présent, je m'en suis carrément abstenu: j'y ai juste fait un copié-collé d'une dépêche d'agence.


Tollé! J'ai mis le gourou en cause. Enfin, la dépêche met le gourou en cause. Il est intouchable. Alors réponse immédiate:

« Pourquoi reporter sur un candidat élu nos propres erreurs et insuffisances de clairvoyance? »


Forcément, c'est de notre faute. C'est au nom de « nos erreurs et manque de clairvoyance » que Sarkozy a investi et va soutenir à Tourcoing un candidat qu'il a promis de radier de son parti à plusieurs reprises. C'est aussi sans doute une erreur et une insuffisance de notre part d'aller lui rappeler ses promesses...


Qu'aurait-il fallu faire pour ne pas être dans l'erreur et dans l'insuffisance?


Pourtant, il y a un peu plus d'un an, ce même forum avait servi de vecteur pour faire circuler une véritable convocation à tous les pédés modernes: le candidat Sarkozy viendrait un soir aux Bains Douches, ce haut lieu de la pensée républicaine, pour rencontrer les citoyens homosexuels. Tout le monde avait trouvé normal que le forum serve à véhiculer cette information, personne n'avait protesté. Même pas moi.


Mais là, le groupe (groupe web) véhicule une information sacrilège et moins flatteuse pour le petit timonier. Du coup, on lit que le groupe doit être un outil d'information... mais pas un terrain de polémique...


Les « bien comprenants » auront compris que l'annnonce de la venue de Sarko aux Bains Douches était une information, mais que la dépêche d'agence publiant la plainte de son parti contre des militants gays constituait un scandaleux parti pris.


Et c'est moi qu'on « fait parler » à travers la dépêche que je diligente. Alors, c'est donc à moi qu'on répond au lieu de commenter.


Le paragraphe suivant de la réponse révèle que Ségolène Royal est également homophobe! C'est vrai qu'elle n'ira sans doute pas faire la gay pride avant longtemps, mais on n'a pas vu le P.S. investir un Vanneste condamné à deux reprises et envoyer son chef le soutenir personnellement.... Il existe bien un socialiste du nom d'Occolier à la Martinique, dont la droite nous rebat les oreilles dès qu'on dit « Vanneste », et qui s'est fait un peu remonter les bretelles par le PS et a néanmoins persisté dans son refus du mariage gay, mais il n'a jamais été condamné pour ses déclarations et personne du PS n'est allé le soutenir, même pas un sous-fifre!


Je passe « la haine (qui m'habiterait) d'une société qui n'est pas la mienne ». Je ne m'étais encore jamais senti marginal à ce point, je me croyais bêtement intégré dans une société avec ma personnalité et mon mode de pensée. C'est cette différence, la haine? Alors, le racisme et la ségrégation, c'est quoi? La droite conteste, la gauche hait?


Après ce beau discours, l'auteur de la réponse me dit que « nous ne devrions pas prendre parti » dans une association apolitique, (alors que je n'ai fait jusqu'ici que reproduire une dépêche d'agence), et m'assure que notre avenir est néanmoins dans le combat « contre les intolérants qui s'avancent masqués ». Ce n'est pas chez nous que ça existerait, ça !


Il ajoute pour faire bonne mesure « qu'il n'y a pas les méchants à droite et les gentils à gauche », ce qui est un slogan basique qui figure en bonne place dans le mémento du bon militant UMPiste, j'en ai un à la maison. (un mémento, pas un militant!) Quand je pense que Debré-père disait il y a un demi siècle des trotskistes qu'ils n'étaient bons qu'à « réciter des slogans », je vois que la recette n'était pas si mauvaise puisque quarante ans plus tard, l'UMP en est toujours là.


(dans le même petit manuel du militant umpiste, on trouve:

« face à un « gauchiste », demandez lui en public cinq bonnes raisons de voter Ségolène, et quoi qu'il réponde, réfutez immédiatement ses raisons sans explication, cela le déstabilisera ». On ne vous l'a jamais fait? D'ailleurs avez-vous remarqué que « chez ces gens là », on distingue « des gauchistes » et des militants de droite. mais pas de « droitistes ». )

« Laissons vivre les gays de droite »! m'écrit-on. Mais si on laisse faire, c'est bientôt ceux de gauche qui seront menacés de disparition!


Devant ce quasi canular, j'essaie de répondre que je n'ai fait que reproduire une dépêche d'agence, que ce n'est pas de ma faute si tout ce qu'elle décrit est arrivé, et que l'honnêteté historique nous oblige bien à constater que « depuis Pétain, toutes les avanies des homos sont venues de droite ».


Oulà, le mot malheureux que j'ai employé! En disant « depuis Pétain », je prenais un repère temporel d'autant plus précis que c'est bien depuis les pleins pouvoirs accordés à cet individu que tous nos malheurs de l'ère post-religieux ont commencé.


« Pétain à Vichy, ce n'est pas la droite! » me rétorque-ton. Mais ai-je dit quelque chose de semblable? Non! On me le fait dire pour mieux me contredire. Mais c'est moi qu'on accuse de pratiquer des « amalgames »!.


Suit une belle explication suivant laquelle les députés qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain n'étaient pas que de droite. Ce qui est exact. Mais hors du propos! Et qui ne préjuge en aucune manière des lois scélérates que le maréchal va prendre à notre encontre dans les années qui vont suivre.


Pour ma part, je n'ai parlé ni de l'un ni de l'autre... J'ai dit « depuis Pétain » au lieu de dire « depuis 1940 ». Puisqu'on en parle, vous trouverez en note en bas de cet article un résumé des lois homophobes prises par la droite « depuis 1940 » jusqu'en... février 1981. Il était tout de même temps qu'on les arrête un certain 10 mai de la même année, non? Mais ça, je ne l'ai ni dit ni écrit! Je le dis maintenant parce qu'ici, c'est mon blog et que la coupe est pleine!


Lorsqu'on insiste trop, c'est parce qu'on est incompétent. La droite est compétente, la gauche n'y connaît rien, elle plane et délire. C'est bien connu. D'ailleurs, si on en laisse faire certains, bientôt, les incompétents ne voteront plus, ce qui simplifiera grandement la situation. C'est ce qu'on trouve par exemple dans les articles de « rezog », le célèbre site gay qui a ouvert des rubriques de forum envahis par les militants de droite qui trouvent que tout ce qui ne leur ressemble pas est con, incompétent, inculte, mal informé, paresseux, inactif, voire pervers... Vous n'imaginez pas de quoi je m'y fait traiter alors que je n'y ai jamais écrit un mot plus haut qu'un autre. On a les arguments qu'on peut.


Ce n'était là que quelques exemples. Mais ça ne s'arrête pas là. En plus des réponses publiées sur le forum de l'association, j'ai reçu suite à cet article des messages privés. Des messages où, sur un ton paternaliste et condescendant, on me dit:


« On t'aime bien, mais crois-tu pouvoir faire changer d'avis la moitié des gays qui votent à droite? »


Mais l'ai-je jamais prétendu? Quand ai-je dit, où ai-je écrit, que je voulais, dans une association apolitique dont j'ai accepté les règles, pratiquer un quelconque prosélytisme?.


Il est vrai que je ne comprends pas les victimes qui adorent leurs bourreaux, et corollairement, les gays qui votent à droite. Peut-être même suis-je venu là pour essayer justement de comprendre le phénomène. Mais il en est des opinions politiques comme des croyances religieuses et des désirs physiques, ça se ressent, ça ne se démontre pas. Les influences peuvent jouer, mais pas la persuasion! Le mouvement doit venir de l'intérieur de chacun de nous...


Mais si, lorsque je dis à un gay de droite que je ne comprends pas sa démarche et que j'aimerais qu'il me l'explique, il ressent ma question comme une attaque prosélyte, c'est peut-être qu'il a un problème avec ses convictions?


Pour ma part, lorsqu'on me demande pourquoi je suis gay et de gauche, je ne me sens pas agressé, je peux l'expliquer calmement, dérouler mon raisonnement, rapprocher ce qui doit l'être, faire correspondre les faits, les sentiments et les convictions, et je n'accuse pas mon interlocuteur de m'attaquer et de vouloir retourner mes opinions.


Or, à en croire certains membres très échauffés de GayLib, le mouvement des gays de l'UMP, on va voir ce qu'on va voir: Grâce à eux les sauts de puce que nos droits ont pu faire depuis 40 ans vont devenir des bonds de guépard, d'ailleurs, y a-t-il eu une quelconque militance sérieuse avant eux?


Qu'ils veuillent monter dans le train de notre libération, c'est très bien, attendu que jusqu'ici, le parti dont ils émanent s'est plutôt occupé à abattre des arbres sur les rails. Ce sera un agréable changement.


Mais on ne peut pas du jour au lendemain monter dans un train dont on a contesté le voyage pendant un demi siècle, et prétendre tout à trac posséder le réseau, diriger la ligne et conduire la locomotive! Il faut faire quelques preuves, avant. Monteriez-vous dans un train dont les aiguilleurs et le conducteur n'ont pas démontré leur expérience?


Or jusqu'à présent, le seul cheval de bataille de GayLib est le CUC, le contrat d'union civile toujours promis et jamais accordé par le schtroumpf de l'Elysée, et qui apparaît comme une régression attendu qu'en tant que mariage « spécial gay », il réintroduit dans la législation française la notion d'homosexualité dont nous l'avons patiemment expurgée depuis 1981. Et le coup d'éclat de GayLib a été, à propos de l'investiture de Vanneste, à inviter les électeurs de Tourcoing à ne pas voter pour le candidat de son parti. Ce qui est méritoire, mais quelque peu ubuesque et pas très étincelant!


A les entendre, ils réécrivent l'histoire. Comme dans Orwell, c'est la novlangue: il n'y a pas eu de militance sérieuse avant eux, on perçoit même un certain révisionnisme: la situation des gays français n'a jamais été aussi désespérée que ça. Peut-être la comparent-ils à l'Iran?


Bon, on ne va pas épiloguer. Non, je ne vais toujours pas essayer de les faire changer d'avis, pour des tas de raisons.


Parce que c'est « politiquement incorrect » dans une association, , parce que c'est peine perdue hors d'une association aussi, et parce que les faits s'en chargeront de toute façon mieux que moi. Je me contente de dire que je ne les comprends pas, et je ne leur demande qu'à se borner à ne pas me comprendre, mais aussi à cesser de me donner des leçons.


De même que les catholiques se barricadent aujourd'hui pour se protéger de « la concurrence de l'islam » derrière une loi de 1905 qu'ils ont vilipendée pendant un siècle, les gays de droite se parent maintenant d'apolitisme pour masquer leur activisme dans des associations qui, avant leur campagne, étaient vraiment apolitiques. La seule chose qui a changé est qu'avant, on pouvait parler de tout et que maintenant, on ne peut plus parler de rien.



Chose promise, chose due, voici un bref récapitulatif de l'histoire de la répression de l'homosexualité depuis... 1940.



  • loi Darlan ( avril 1942), (sur l'associabilité et la déportation)

  • loi Pétain du 6 août 1942 portant alinéa2 à l'article 331 C.P.,

  • loi du 8 février 1945 dite loi Badie portant alinéa 3 à l'article 331 C.P.,

  • amendements Mirguet (1960), (fléau social)

  • loi Mirguet (1962) -(un grand bienfaiteur celui-là, Paul Mirguet, 1911-2001, député UNR (gaulliste) de Metz, auteur du célèbre discours contre les vespasiennes).

  • février 1968: adoption du classement OMS (Organisation mondiale de la santé) désignant l'homosexualité comme maladie mentale.

  • loi du 3 février 1981, (Piot - Carous) conçue pour atténuer la discrimination contre divers facteurs dont l'homosexualité, devant le « frémissement social », mais dénaturée par de nombreux amendements émanant de Jean Foyer, (RPR) qui en excluent l'homosexualité et ont pour effet de proroger la discrimination homophobe.

  • Il faudra attendre le 4 août 1982 ( lois et abrogations Badinter) pour balayer enfin l'ensemble de cet arsenal législatif.

On attend toujours la reconnaissance par la France de la Journée Mondiale de lutte contre l'homophobie, déjà adoptée par 31 pays civilisés et par le Parlement Européen. Refus réitéré chaque année depuis sa création en 2003.

Et enfin, je vous rappelle qu'ici, c'est un blog vraiment libre où on peut dire ce qu'on a à dire et poster des commentaires en cliquant ci-dessous.


vendredi 9 mai 2008

166° Dernière minute : L'UMP déclare la guerre aux militants gay

Ce résumé n'est pas disponible. Veuillez cliquer ici pour afficher l'article.

165° Revue de presse et bévues de presse...


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Le schtroumpf de l'Elysée a beau nous dire qu'il a changé, son caractère agressif reprend le dessus à l'insu de son plein gré à tous les croisements des allés du pouvoir. Se limer les dents ne les empêche pas de pousser, et ses dérapages commencent à incommoder jusqu'aux députés de son propre parti.


Ainsi Hervé Mariton, plus connu comme député de la Drôme que pour son sens de l'humour se désole-t-il des piques que son chef de l'état a adressées à ses prédécesseurs, Mitterrand, Chirac, et même le général de Gaulle, lors d'une réunion des députés de l'UMP qui s'est tenue avant hier à l'Elysée.


Le chef s'est gaussé des « majorités un peu ric-rac » qui auraient empêché ses prédécesseurs d'être, comme lui, un immense réformateur. Cet onanisme politique a fait réagir Hervé Mariton, qui a déclaré « que le chef de l'état n'aura pas d'autant plus de qualités qu'il trouvera de défauts aux autres », même si cela dénote, (petit pansement sur la griffure), « une interrogation de fond tout à fait positive sur l'ampleur et la profondeur de ses réformes ».


Montesquieu avait dit tout cela très bien:


« Quand on ne peut briller de ses propres lumières, on essaie d'éteindre celles des autres ».



Mais plus grave: ce n'est pas la première fois que notre homme orchestre s'en prend aux journalistes, et il a récidivé au cours de la même conférence.


http://www.latribune.fr/info/Nicolas-Sarkozy-attaque-la-presse--Segolene-Royal-porte-plainte-102-~-AP-SARKOZY-UMP-PRESSE-ROYAL-$Db=News/News.nsf-$Channel=Politique


http://origine2.liberation.fr/actualite/politiques/325423.FR.php


Accusant différent journaux pas particulièrement à gauche de ne pas avoir assassiné Ségolène Royal en ne « faisant pas de tartines » sur son affaire de prud'hommes (vieille de dix ans mais toujours pas terminée), monsieur le président débine pèle-même Marianne, Le Parisien, l'Express et même l'AFP en les accusant de se substituer au rôle d'une opposition inexistante.


Là, il a tout faux, comme disent nos adolescents. D'abord, même s'il en rêve, Sarkozy n'est pas Berlusconi, et il n'est pas propriétaire des média de son pays. Lequel pays est un pays libre, où les journalistes disposent encore d'une liberté d'expression, (-celle-là même, peut-être, dont il a « constaté » le progrès lors de son voyage en Tunisie- ! ! !) , et le journalisme d'opinion est un bien précieux de notre démocratie, qu'il n'est pas question de se laisser confisquer.


Et mauvais calcul enfin, parce que Ségolène Royal n'est pas, et de loin, sa concurrente la plus dangereuse. En tirant à boulets rouges sur la Joconde du Poitou, il contribue à amener à la tête du PS des figures qui ont bien plus de chances qu'elle de le battre en 2012, si d'aventure il prétendait se faire réinstaller dans son fauteuil ce jour là.


Dans l'état actuel des choses, si la gauche l'emporte en 2012, ce sera plus grâce aux bêtises de la droite qu'à ses propres vertus. L'opposition doit pour le moment une fière chandelle à la majorité. Est-elle capable de se réapproprier son destin?



Au chapitre des "must", une vidéo "mithomaniaque" de Balkany, le grand ami du président, interrogé par une télévision américaine, où il déclare que "nous n'avons pas de pauvres en France" un peu comme Ahmadinejad affirme qu'il n'y a pas de pédés en Iran, et affirme aussi que les SDF sont des gens qui se sont délibérément mis en marge de la société.








jeudi 8 mai 2008

164° C'est celui qui dit qui y est.

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Les Chinois cherchent désespérément des endroits pour faire parader la flamme olympique sans l'exposer aux quolibets et contestations des « droitdelhommistes ».


Ils en avaient déjà trouvé un: Pyong Yang, l'élégante capitale de Corée du Nord, République démocratique de, pour les intimes, où des foules en délire étaient venues avec une touchante spontanéité acclamer le trophée des « camarades chinois » lors d'un sympathique défilé en ville que même la pluie n'avait pas eu le mauvais goût de déranger.


Ils en ont trouvé un autre: le sommet de l'Everest, où ils ont été hier promener leur lance flammes sans trouver de trublion sur leur chemin. On aurait pu penser que la température de -35°, les 8800 m. d'altitude et les risques inhérents à ce type d'expédition auraient suffi à les rassurer. Que nenni! On apprend que le camp de base, escale indispensable pour accéder au toit du monde, avait été interdit depuis un mois à tout visiteur étranger. On n'est jamais trop prudent.


En bon lecteur de Tintin, je croyais que le yéti était tibétain, et j'espérais secrètement qu'il aille agiter ses grands poils et montrer ses grandes dents aux porteurs de l'allumette sacrée. Ben non plus. Le yéti aussi a vieilli. En 68, il était encore très dynamique. Depuis, plus rien. les choses ne sont plus ce qu'elles étaient.




Aux USA, le grand bazar outre atlantique, on a aussi décidé d'introduire une notion de « chiffre » et de « productivité » dans les services de police. D'où quelque précipitation chez des archers qui ne sont déjà pas réputés pour leur délicatesse. C'est parfois amusant, comme en témoigne la courte vidéo ci-dessous:


Alerte Police


Christine Lagarde, notre ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi vient de supprimer cinq niches fiscales qui permettaient à des citoyens besogneux frappés par l'impôt sur la fortune de faire quelques économies sur leur contribution.


Rappelons que l'ISF, baptisée « double peine » dans certaines banlieues un peu reculées de l'ouest parisien, est une modeste contribution, dont barème ci-dessous, demandée aux malheureux dont le patrimoine s'obstine à excéder 770 000€.


80% des imposés sont dans les trois premières lignes (0,55 à 1%) .On constate que même au taux maximum, 1,8%, cet impôt n'est pas à proprement parler écrasant, d'autant plus que les résidences principales et « tout immobilier loué comme résidence principale » bénéficient d'un abattement de 30%.


Pour ma part, je ne connais aucun placement qui ne rapporte pas au moins deux fois 1,8%... Ce qui ne m'empêche pas, malgré les efforts que je déploie pour y parvenir, de rester exclu du club des imposés sur la fortune où, à la différence de certains, j'aimerais bien pouvoir entrer.


N'excédant pas

770 000 euros

0 %

Montant total : 0 €

Comprise entre

770 000 et 1 240 000 euros

0,55 %

0 à 2 585 €

Comprise entre

1 240 000 et 2 450 000 euros

0,75 %

2 585 à 11 660 €

Comprise entre

2 450 000 et 3 850 000 euros

1 %

11 660 à 25 660 €

Comprise entre

3 850 000 et 7 360 000 euros

1,30 %

25 660 à 71 290 €

Comprise entre

7 360 000 et 16 020 000 euros

1,65 %

71 290 à 214 180 €

Supérieur à

16 020 000 euros

1,80 %

> 214 180 €


Beaucoup de Français ont des nuits blanches. Pour la plupart, c'est parce qu'ils se demandent comment ils vont manger après le 20 du mois, et payer le plombier pour réparer la douche qui fuit..


Pour les autres, le cauchemar ne consiste pas à travailler plus pour gagner plus, mais à gagner plus en déclarant moins. Et ça, c'est insoutenable. Non seulement on s'acharne sur eux à coups d'impôts ravageurs au prétexte futile qu'ils peuvent les payer, -en voilà des raisons stupides-, mais en plus on aggrave leur casse-tête en supprimant les cinq niches fiscales les plus grossières, ce qui les contraint à un choix douloureux parmi les 195 autres niches plus discrètes qu'on a soigneusement laissé à leur disposition. Comme si ce n'était pas assez difficile comme ça. Nous vivons dans un monde de brutes.



Christine Lagarde n'a jamais dû voir la publicité dans un magasin de Bonneuil, proche de chez moi, pour une machine à laver à 249€, payable en douze mois avec un crédit à 4,7%. Si cette publicité existe, c'est que sa clientèle existe.


Ainsi, pendant que des familles françaises se saignent à blanc pour acheter une machine à laver hongkongaise à 250€ avec un crédit à 4,7%, d'autres rechignent à participer à hauteur de 1% sur des biens dont la plupart rapportent de 6 à ...15%.




Au chapitre des minorités opprimées, « l'effet papillon », cet excellent magazine d'actualité qui passe en clair sur canal+ le dimanche à midi nous a montré un sujet sur l'homophobie en Iran. Nous en avons déjà parlé. Les jeux olympiques ne se déroulant pas en Iran, les pédés de là-bas n'auront pas la chance des Tibétains de voir la planète se pencher avec miséricorde sur leur triste sort, même si la miséricorde de notre schtroumpf de l'Elysée tarde quelque peu à se manifester.


Mahmoud Ahmadinejad, le dynamique président de cet étrange pays, a beau répéter devant l'ONU hilare qu'il n'y a pas d'homosexualité en Iran, on en trouve assez pour en massacrer quelques centaines par an et en montrer quelques uns à la télévision.


Pendaison "lente"


Canal+ a interviewé dimanche dernier trois jeunes Iraniens qui avaient la folie de vouloir apparaître à visage découvert, et dont la chaîne a « flouté » les visages contre leur gré. Cela ne suffira peut-être pas à leur épargner une issue fatale.


Pour être condamné pour homosexualité en Iran, il suffit de trois témoignages affirmant que vous êtes homosexuel. La peine minimum est une flagellation publique.


Pour la peine de mort, c'est à la carte. Il y a la pendaison lente. « Normalement », si j'ose dire, on fait tomber les pendus dans le vide pour briser leurs vertèbres cervicales et leur assurer une mort immédiate. Mais pour les pédés iraniens, il y a un traitement de faveur: on les soulève lentement pour faire durer leur agonie de longues minutes pendant lesquelles la foule se régale de les voir se convulser au bout de leur corde. Le détail horrible est que ce supplice provoque une érection et un orgasme dont la vue doit ravir les spectateurs qui se pressent nombreux pour assister à ces exécutions. La pornographie est interdite en Iran, on a les plaisirs qu'on peut.


L'autre alternative est de les traîner derrière une voiture sur une route bien caillouteuse. Et il y a enfin le raffinement suprême, la lapidation, habituellement réservée à ceux qui ont aggravé leur cas en se travestissant. Ci-dessous une page web où vous trouverez le film de la lapidation de deux transexuels. C'est tourné subrepticement avec un téléphone portable, mais le raffinement des détails, saucissonnage, emballage des suppliciés dans un sac, enterrement jusqu'à la ceinture, scène des adieux, -et exécution du supplice- en dit long sur la barbarie régnante. Ames sensibles, abstenez-vous.


http://spartakism.wordpress.com/2007/07/22/stoning-scene-lapidation-2/




Pour en revenir aux petits pédés français, connaissent-ils seulement leur bonheur? Bien qu'on en ait encore brûlé un dans son jardin il y a cinq ans et qu'on en assassine encore deux ou trois par an chez eux ou dans des parcs publics, imaginent-ils qu'ils auraient pu naître « ailleurs » dans l'espace ou dans le temps?. La réponse est non, et Florence Foresti le démontre gayment:




Et enfin, j'ai récemment entendu malgré moi, de ma table à la terrasse d'un café la bruyante conversation de la table voisine. Une escouade de jeunes gens se racontait leur manif du front national du 1° mai et commentait le compte rendu qu'en avait donné la télévision.


Sans doute avaient-ils un peu bu, ils avaient du voir double. Alors que la police avait vu 1250 manifestants et le FN lui-même 5 à 6000, eux, en avaient compté 10 000 !


http://fr.news.yahoo.com/afp/20080501/tpl-partis-fn-prev-ee974b3.html


Puis, ils avaient fustigé les télévisions « trotskistes » style TF1 qui n'avaient montré « que des vieilles dames » alors qu'il y avait « de nombreux jeunes ». Là, celui d'entre eux qui avait peut-être un peu moins bu que les autres a objecté qu'à part la douzaine triée sur le volet, dont lui-même, qui portait la banderole « la France, aimez la ou quittez la », « la plupart des autres djeuns étaient des crânes rasés, et qu'à cet égard, mieux valait montrer des vieilles dames ». Comme quoi il y en avait au moins un de lucide.


Finalement, ils se sont attardés sur la cérémonie à laquelle assistait le maire de Paris, de dépôt d'une gerbe au pont du Carrousel tout proche à la mémoire d'un Marocain balancé dans le fleuve quelques années plus tôt à l'issue d'une édition précédente de la manif. « Comme si on avait quelque chose à voir là-dedans? . Ils sont infoutus de montrer notre manif sans montrer ça en même temps...».


TF1, ce nid de gauchistes?



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jeudi 1 mai 2008

163° Pétera, pétera pas?

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L'ONPES, Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale, dépendant du ministre du travail et de la solidarité, a remis hier son rapport annuel au gouvernement.


http://www.travail-solidarite.gouv.fr/espaces/social/partenaires-institutionnels-associatifs/observatoire-national-pauvrete-exclusion-sociale-onpes/


L'ordre sarkozyen y paraît plus en forme que jamais. Le fossé se creuse entre les plus pauvres, qui voient leur nombre s'accroître et leurs revenus se dégrader, et les plus riches, dont les revenus ont augmenté quatre fois plus que le coût de la vie.


Chiffres à l'appui, le rapport remarque que les choses ont été en s'améliorant jusqu'en 2002, et que c'est depuis cette date qu'elles se dégradent à toute vitesse.


Mais que s'est-il donc passé en 2002? N'y aurait-il pas eu des élections malencontreuses?


Le rapport épluche les raisons pour lesquelles la fracture s'élargit. Toutes sont les conséquences des mesures sociales et techniques prises par les gouvernements Raffarin, et Villepin, et des six premiers mois de Fillon.


Les trois causes principales du basculement dans l'extrême pauvreté sont:


le nombre croissant de radiations des Assedic destiné à faire baisser artificiellement les chiffres,

le nombre croissant de ceux qui, bien qu'inscrits à l'ANPE, ne touchent pas un sou (plus de 40% !), pour cause de fin de droits ou de cotisations insuffisantes

les nombreux titulaires de contrats de travail à temps partiel, qui ne peuvent pas vivre de leur salaire réduit mais sont néanmoins impitoyablement comptés comme des travailleurs à parts entières et radiés des institutions sociales.


Et enfin, le rapport contient tout un chapitre sur la mauvaise répartition des produits du travail, dont la part revenant aux salariés va en s'amenuisant au profit de celles accordées aux cadres et aux actionnaires, et sur les mesures fiscales qui favorisent ceux qui pourraient payer davantage en reportant la charge sur ceux qui n'y parviennent plus.


Le tout fort bien résumé part ces quelques mots: « les entrepreneurs ne se considèrent plus comme des acteurs sociaux ».



Le Canard Enchaîné n° 4566 du 30 avril 2008


A cet égard, la péroraison télévisée de l'habitant de l'Elysée mercredi dernier est assez révélatrice. Dans un élan de populisme qui ferait pleurer un crocodile, le bonhomme s'est attaché à nous expliquer qu'il allait maintenant « faire président » en abandonnant quelques unes de ses vilaines manières.


Notez bien, j'avais remarqué qu'il ne faisait pas très président, et je n'étais sans doute pas le seul, mais ça va mieux en le disant, non?


La démonstration est exemplaire de populisme et de forfaiture: sous des dehors mi-sérieux mi-arracheur de dents et avec des accents « pleins de bon sens et de répartie », le schtroumpf de l'Elysée a poli sa surface, verni son aspect, emballé la forme de sa prestation de ses plus beaux atours.


Mais au fond de lui, l'implacable mécanique de la broyeuse du petit peuple continue à tourner, bien lubrifiée, efficace, discrète, opiniâtre, décidée, absolutiste.


Programmé en « mode moissonneuse », et tout affairé à la récolte du travail des autres, l'homme a franchi l'obstacle avec une relative aisance, sans craquer ses coutures et sans trop montrer ses grandes dents.


Certes, il a beau être le roi de l'emballage-cadeau avec joli ruban, il n'a pas convaincu grand monde, sondages à l'appui. Après sa prédication, le nombre des incrédules s'obstinait à dépasser les 50%, et le nombre des convaincus n'excédait guère celui de sa base de partisans la plus aveugle. C'était plus un coup de couteau dans l'eau qu'un train de mesures efficace, mais ça permettait à la presse de commenter, aux gloseurs de gloser, et au service propagande de pousser une fois de plus les balayures sous le tapis sans se faire repérer.


D'ailleurs, les « mots clés » du service de com élyséen étaient arrivés dans les salles de presse avant même le muppet show pour être bien assurés de devancer les commentaires de l'opposition.



Comment tout cela finira-t-il? Depuis ce peu mémorable discours, les évènements se sont bousculés pour démontrer, si besoin était, que la harangue n'avait servi à rien.


Florence Parisot proclame que ce n'est pas jusqu'à 61 ans, mais jusqu'à 62 ans qu'il faudrait maintenir les boeufs sous le joug, mais n'a toujours rien proposé pour exhorter les membres de son club à continuer de les embaucher au-delà de 56 ans. La France tient toujours le record du monde des papys chômeurs.


D'ailleurs, la fonction publique elle-même, qui devrait donner l'exemple, encourage le départ à la retraite précipité de ses troupes en annonçant clairement qu'elle n'entend en renouveler que la moitié...


Aucune mesure fiscale n'est envisagée pour conjurer la montée du prix du pétrole; juste une petite prime au chauffage attribuée aux plus pauvres des plus pauvres, avec un fouillis de critères d'attribution inextricable disposé pour réduire administrativement au strict minimum le nombre des bénéficiaires, et permettre de dire « qu'on a fait quelque chose ». On ne reparle plus de la « TIPP » flottante instaurée par Jospin et abolie par Raffarin, ni d'aucune mesure de compensation.


Car le gouvernement « fait toujours plein de choses », mais pauvres de nous, on est toujours du côté de la poussière et des éclaboussures. On n'en voit jamais ni le résultat ni les dividendes.... Leurs bienfaits se perdent toujours en route, à moins qu'ils ne prennent trop souvent le chemin des foyers cossus où on les a concoctés.




Le mois de mai arrive: on se regarde en chiens de faïence. Les lycéens défilent, les étudiants grondent, les ouvriers font grève, les pêcheurs bloquent les ports, les enseignants dépriment. Mais chacun dans son coin.


Vous n'auriez pas du feu?


Que faudrait-il pour que se renouvelle cette belle union que les mois de mai savent si bien fédérer, ces grands élans du coeur et de l'action, cette chaleureuse conscience populaire que les pouvoirs successifs ont si bien su déchirer en nous faisant insidieusement prendre « l'intérêt de quelques uns » pour « l'intérêt de la France ou l'intérêt de tous» à grand renfort de contrevérités réitérées par des communicants de talent?


Dernière trouvaille de mon petit concours de slogans:


« Pas d'embauche? Soyez débauchés! »


Les histoires de droits de l'homme qui s'effacent systématiquement dès que se pointe le nez d'un Airbus, en Chine il y a quinze jours, en Tunisie hier, seraient grand-guignolesques si n'étaient en jeu des libertés, des vies, des droits menacés que l'on passe sous silence. L'Allemagne exporte mieux que nous sans faire tant de chichis: la chancelière Merkel a d'ores et déjà annoncé qu'elle n'irait pas à Pékin.


Ça fait déjà deux fois que Rama Yade s'excuse de faire son boulot de secrétaire d'état aux droits de l'homme. Un peu comme Kosciusco Morizet, qui s'est effacée devant « la raison d'état » au moment où 73% des Français lui donnaient raison. C'est plus guignol que les guignols, à la fin.


Les trois femmes-alibi du gouvernement ne cessent de se faire « recadrer », de voir leurs voyages annulés (Yade au Japon), leurs entretiens annulés (Yade encore avec Khadifa Cherifa, Présidente de l'Association des femmes tunisiennes démocrates, qui clame à la télévision que Rama Yade ne fait que de la figuration.) . La soupe est bonne, mon Colonel !


Il est pourtant des démissions plus honorables que certaines obstinations...


Le Canard Enchaîné n° 4566 du 30 avril 2008




Actualité gay, homophobie et autres...


Alors que le commissaire européen aux droits de l'homme réclamait plus de protection pour les droits et les personnes LGBT, la Commission Européenne, elle, décide d'abandonner les directives préparées dans ce sens, et de limiter aux seuls handicapés les mesures qu'elle s'apprête à promouvoir. Leader de la tendance, le groupe démocrate chrétien allemand, qui n'oublie pas d'être chrétien et dont les membres se sont fait tirer la manche lors de leur élection par les autorités religieuses de leurs länder... auxquels se sont joints avec empressement les délégués Polonais, Lithuaniens, Bulgares, Chypriotes, et Italiens depuis la toute récente élection du schtroumpf milanais.


Et le fameux logiciel « Ardoise » qui demande aux gens avec qui ils partagent leurs nuits? Après avoir tenté de passer en force et nous avoir caché que la bête était déjà en place dans près de 700 commissariats, s'être fait rabrouer par la CNIL et montrer du doigt par la commission européenne, Michèle Alliot Marie accepte de supprimer les champs litigieux du système, notamment celui concernant les préférences sexuelles et les convictions religieuses.


A Paris, le centre Beaubourg cherche des noises pour pas grand chose. Il doit y avoir là un ennemi obstiné de notre cause. Tous les ans, lors de la journée mondiale contre l'homophobie, (le 17 mai prochain), le centre LGBT de Paris monte un stand sur le parvis de Beaubourg, lieu de rencontre et forum populaire s'il en est, de surcroît situé en plein Marais à deux pas des lieux stratégiques.


Cette année, refus du Centre Beaubourg qui est, semble-t-il, gestionnaire de son parvis. Or le hasard veut que ledit centre LGBT de Paris, situé depuis des années rue Keller, quelque part entre la Bastille et Ledru Rollin, soit venu le mois dernier s'installer dans des locaux flambant neufs, justement rue Beaubourg. Ainsi, non seulement il est concerné au premier chef par la journée mondiale contre l'homophobie, mais de plus, il est maintenant là en voisin... Et c'est justement cette année qu'on veut l'exclure!


Une conseillère PS du 3° arrondissement, précisément chargée de la lutte contre les exclusions et les discriminations, a pris langue avec le machin Pompidou pour obtenir la révision de cet oukaze. Quand je dis que nos libertés sont menacées chaque jour et qu'il faut les défendre pied à pied, en voilà une belle illustration. Avis aux « cigales » qui croient encore que tout est définitivement acquis... Ceci dit, si le centre Beaubourg veut s'expliquer de cette situation, je me ferai un devoir de publier sa réponse.


La gay pride de Cracovie, en Pologne, a à nouveau été marquée par des heurts entre les gays et des groupuscules de néomachins nationalistes cathos et skinheads. Ils ont l'air malin, les skinheads cathos, à argumenter sur le « contre-nature »!


La police a foncé dans le tas et arrêté aveuglément dans les deux camps. La justice, elle, a d'abord relaxé les skinheads, peut-être par sympathie, peut-être aussi parce que les magistrats y ont reconnu leurs enfants? Puis ensuite les gays, qui avaient tout de même l'autorisation de défiler... Seuls deux skins sont poursuivis pour violences.


Le maire de Moscou, qui nous croit toujours possédés par le démon, le vrai, çui des curés avec une queue rouge fourchue, veut encore cette année interdire la gay pride qui se prépare dans sa ville.


Son organisateur, Nicolas Alexeev, la maintient. J'ai déjà eu l'occasion de parler de ce Nicolas Alexeev dans mon billet n°99:


http://brethmas.blogspot.com/2007/05/99-pirates-pirates-pirates.html


comme d'un véritable héros de la cause LGBT. Puis-je suggérer à Monsieur le maire de Paris de le nommer, lui aussi, citoyen d'honneur de la ville de Paris? Cela ferait bien avancer nos affaires. Après tout, et sans préjuger des droits des Tibétains, il y a trois fois plus de gays en Russie que d'habitants au Tibet.


En Chine, il y a trente fois plus de gays que d'habitants au Tibet! Il y a aussi en Chine deux militants gay marquants, Wan Han Hai et Chen Yu Rong, qui ne cessent d'être emprisonnés, et qui mériteraient également cet honneur. Cela obligerait le dalaï-lama, qui ne porte pas forcément les gays dans son coeur, à partager avec quelques pédés héroïques les distinctions de la ville de Paris..


Le charmant Daniel Radcliffe, Harry Potter pour les intimes, achève six mois de représentations de « Equus » à Londres, au théâtre Gielgud, pièce dans laquelle il apparaît entièrement nu en pleine lumière pendant dix minutes.


http://www.acausedesgarcons.com/2007/01/daniel_radcliff.html


Il s'apprête maintenant à aller jour la pièce, qui est un succès, à Broadway, mais l'angoisse qu'il a fort bien maîtrisée à Londres le saisit soudain à l'idée de son exhibition new-yorkaise. Il ne veut plus voir circuler sa photo à poil sur internet, et affirme que malgré les interdictions, elle a été prise à l'insu de son plein gré par des spectateurs de bon goût. Et l'Amérique lui paraît terrifiante à cet égard.


Daniel Radcliffe, Equus, Gielgud Theatre, Londres 2008

Un peu tard peut-être.... Cette photo en pied, que je possède, mais qu'on ne trouve plus sur internet, me semble par sa grande qualité avoir été prise en studio par un photographe professionnel, et certainement pas furtivement par un spectateur. Je ne vais évidemment pas vous la publier ici, puisqu'il ne veut pas qu'on le fasse, (vous pouvez toujours me la demander gentiment...) mais je doute que ce soit au fond la « crainte de la photo furtive » qui le motive profondément. Allons Daniel, tu es très beau. Tout le monde t'as trouvé très mignon, personne n'a ri, bien au contraire! . Tu as de la chance de pouvoir te montrer de cette manière, profites en au lieu de t'abandonner à des états d'âme pudibonds.


En attendant, on constate une floraison d'associations, tant en Angleterre qu'aux USA, qui travaillent au boycott du prochain et dernier film d'Harry Potter, -encore à sortir-, pour protester contre cette nudité théâtrale. Excellente publicité pour le film et pour la pièce. Je suspecte leurs producteurs d'être dans le coup.



Jean Daniel Cadinot, le célèbre cinéaste des adolescents fornicateurs est mort. Il laisse sur son blog un message à la postérité.


http://www.cadinot.fr/cadinot/index.php


Considéré dans le monde entier comme le prince de la french touch éjaculatrice des garçons français , Cadinot est l'auteur d'un certain nombre de classiques: "Scouts", "Sacrè Collège", "Harem", "Service actif", "Chaleurs" ou "Double jeu". C'est l'un des premiers à avoir essayé de scénariser sérieusement le film porno, à y introduire intrigue et dialogues, et à y faire parler ses acteurs autrement que par onomatopées. Tache ingrate s'il en est, ses jeunes étalons ne possédant que rarement des dispositions pour la comédie.


Il pose néanmoins un problème que j'ai déjà eu l'occasion d'exposer dans un billet que je ne retrouve pas concernant les lamentations du SNEG (-syndicat national des entreprises gay) à propos de la baisse du chiffre d'affaires des lieux, produits et services gays.


Pourquoi des films pornographiques vieux de dix et vingt ans sont-ils toujours en vente au même prix que les nouveaux, ce prix étant d'ailleurs deux à trois fois supérieur à celui des films pornographiques hétéros? (45 à 80€ pour les gays, 15 à 35€ pour les hétéros)


Lesquels films hétéros finissent au bout de quelques mois dans le bac à soldes pour quelques euros. Les film gay, non! Vingt ans plus tard, ils sont toujours au prix fort, ce qui tend à prouver qu'il existe toujours « quelqu'un » pour les acheter ! Des collectors savamment flattés !!! Mais aussi que les gays sont des requins pour les gays.


Ce précédent billet ne visait pas Cadinot, mais le Tandem Johan Paulik-Georges Duroy. Néanmoins, le problème est bien le même.


Les prochaines mauvaises nouvelles risquent de nous venir d'Italie. Après les législatives berlusconifiées, c'est la mairie de Rome qui vient de tomber aux mains d'un homme pas vraiment sorti de son passé d'extrême droite...Gianni Allemanno a commencé sa carrière au MSI, parti résiduel du fascisme traditionnel de l'Italie du Nord.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_social_italien


Il s'est fait élire sur une campagne sécuritaire, exploitant à outrance le viol d'une étudiante par un immigré et quelques agressions comme il doit s'en produire chaque jour dans une grande ville.


La vie des lieux gays étant, d'après la loi italienne, encore plus assujettie au bon vouloir des autorités locales qu'en France, l'inquiétude est très grande dans les lieux et entreprises gay de la région romaine.



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