vendredi 6 janvier 2017

547° J’ai pas fait exprès, m’sieur, on m’a obligé...




Petit rappel des fondamentaux de la démocratie.

Il y a seulement trois mois, je n’ai pas pu résister à dénoncer l’imposture politique du dénommé Manuel Valls, qui n’était alors pas encore candidat, mais s’attachait déjà à démontrer comment « sa » gauche à lui allait pouvoir rectifier les errements d’un gouvernement qu’un certain Valls Manuel avait imposé à la France depuis deux ans et demi.






Hier soir, il a tellement dépassé les bornes que je suis surpris de trouver si peu de réactions horrifiées à cette déclaration :

« On m’a obligé à utiliser le 49-3 », et plus loin : « je n’ai pas trouvé de majorité pour faire passer ma loi ».

Puisque la presse ne le fait pas, il me semble temps de rappeler ici les fondamentaux de la démocratie.

Ce sont les députés qui représentent le peuple. S’il ne veulent pas voter une loi, c’est que le peuple, qui les a élus, ne le veut pas.

Si la majorité que cherchait monsieur Valls n’existait pas, ce n’est pas « de la faute » des frondeurs.

C’est justement parce que les « frondeurs » faisaient leur boulot.
C’est justement parce que ces députés ne perdaient pas de vue le mandat que leurs électeurs leur avaient confié, et ne le sacrifiaient pas à une discipline obscure et sectaire d’appareil politique.

Quand on n’a pas de majorité pour faire passer une loi, on la remet dans sa poche et on passe à autre chose.
Il existe même des pays où on démissionne…

Venir dire que la vox populi l’a « obligé » à recourir à des mesures d’exception, c’est piétiner sans vergogne les fondamentaux de la démocratie.

C’est se payer ouvertement la tête des Français.
Ce que nos jeunes appellent du « foutage de gueule ».

Même pas un mot de l'imposture qui consiste à promettre aujourd'hui d'abolir un 49-3 dont on a usé et abusé.

Et tous les organes de presse qui ne dénoncent pas un tel outrage en hurlant sont complices de l’avalanche de boue qui est en train d’engloutir notre république.








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