lundi 17 septembre 2012

429° Le prix du silence ou le commentaire qui trahit ?




Lorsqu'on vous parle d'avion, vous pensez normalement à "voyage" et "vacances". Sauf un pilote qui pensera à "boulot", "carrière", "prochaine escale",  et ma pauvre maman qui pensait immédiatement crash, détournement et catastrophe aérienne.

Nos inconscients s'expriment très clairement par l'automatisme de l'enchaînement de nos idées, et de là à penser que nos fantasmes pointent leur nez derrière ces portes entrouvertes sur des événements apportés au hasard par l'actualité, il n'y a qu'un pas que les auditeurs du cardinal Barbarin n'ont pas manqué de franchir. . Nous sommes là aux confins de l'acte manqué.

A quoi pense le Cardinal Barbarin, archevêque de Lyon depuis 2002 lorsqu'on lui parle de mariage pour les homosexuels? Il pense, et la parole suit sa pensée: "Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou quatre... Après, un jour, peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera".

 Est-ce bien un pétage de plombs comme le suppose ce brave Delanoé?

Sans doute pas. C'est au mieux le surgissement de l'image que le monseigneur a des homosexuels, ce qui suppose qu'il en connaît quelques exemplaires gratinés qui l'ont informé de la sorte, et au pire l'explosion incontrôlée de ses fantasmes profonds, quelque chose comme un irrépressible borborygme, que des mauvaises langues dont je ne suis pas relieront peut-être à l'opération de la prostate qu'il a subie il y a quelque temps et qui a pu causer quelques privations de ce côté là.


Mais on cause, on cause, tout ça pour ne rien dire, même si les gens qui tiennent cette théorie ne disent pas plus de mal de lui qu'il en dit des homosexuels dont très peu, ne lui en déplaise, se livrent à des orgies.

Alors, contentons-nous de l'élégance du "pétage de plombs" de Delanoé qui évite d'envisager que le cardinal ait pu involontairement entreprendre une psychothérapie de groupe.  Mais défendons vigoureusement l'image des homosexuels qui ne sont pas les torturés du calbut que le Monseigneur décrit dans ses déclarations.

Qu'il nous entretienne de ses fantasmes, c'est son droit, qu'il les attribue à l'ensemble des homosexuels, c'est une injure.

Je connais de ses coreligionnaires qui ont manifesté contre des œuvres d'art, des films ou des pièces de théâtre en s'estimant blessés pour moins que ça.




Aucun commentaire: