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Hadopiiii, c'est pas finiiii !
Hadopi, c'est comme les impôts: Ceux qui maîtrisent bien le sujet passeront au travers et c'est le bon peuple qui va trinquer comme d'habitude.
Les moyens de contourner cette ligne Maginot du XXI° siècle sont déjà expliqués en détail sur le net, et pas seulement par des sites exotiques: De grandes revues informatiques indiquent en détail comment traverser le bois à l'abri des canons ennemis à ceux qui n'auraient pas encore les connaissances nécessaires.
Revenons sur l'adoption par les députés de cette usine à gaz qui nous offre quelques démonstrations de compétence et d'efficacité de l'UMP:
Certes, la vidéo qui suit, qui ne montre que neuf députés au hasard (en fait ceux qui ont daigné répondre au journaliste à l'instant T) ne saurait avoir valeur de sondage.
Mais il faut savoir que le groupe PS a organisé à l'assemblée deux réunions d'information pour expliquer à ses députés le paysage informatique, et mis en ligne sur son site un lien vers une note explicative fort bien faite intitulée « internet et création" :
http://www.box.net/shared/static/fy8gbcghbj.pdf
Cette fiche technique, exhaustive, accessible à tous, complète et objective est « super bien faite », au point que je vous en conseille la lecture au cas où vous auriez encore quelques doutes sur le mal-fondé de la loi hadopi.
Résultat: tout le PS a voté contre, sauf le soldat perdu Jack Lang qui semble vouloir appliquer à sa manière la devise: « L'important, c'est de participer ».
Rien de semblable à l'UMP où plus de 90% des députés a voté pour une usina à gaz dont, manifestement, elle ne comprenait ni le contenu ni le danger.
On viendra me dire: « ce n'est pas tant une question d'information que le résultat d'une discipline de groupe ». Dois-je en déduire que les députés sont bien les godillots qu'on les accuse d'être et qu'ils votent sans réfléchir comme le chef leur a dit de voter?
Je vous laisse choisir entre le vote éclairé et le vote moutonnier. J'ai bien mon opinion, mais il y a ce qu'on peut écrire et ce qu'on ne peut que penser très fort.
J'en profite pour vous donne la liste des députés qui ont voté pour et contre cette loi. Qu' a fait votre député? Voterez vous à nouveau pour lui en 2012? Dépêchez vous de lui envoyer un e-mail pendant que vous possédez encore votre connexion internet!
UMP:
284 députés UMP ont voté pour, et seulement 6 UMP ont voté contre : François Goulard, Denis Jacquat, Franck Marlin, Lionel Tardy, Christian Vanneste et Michel Zumkeller.
17 se sont abstenu : Jean-Paul Anciaux, Yves Bur, Olivier Carré, René Couanau, Henri Cuq, Lucien Degauchy, Yannick Favennec, François-Michel Gonnot, Jean-Pierre Grand, Christophe Guilloteau, Pierre Lang, Jacques Le Guen, Lionnel Luca, Patrice Martin-Lalande, Jean-Frédéric Poisson, Georges Tron et Mme Marie-Jo Zimmermann.
PS, Radicaux, divers gauche:
1 seul député PS a voté pour : Jack Lang. Oouuuhhh!
190 députés SRC ont voté contre le texte,
6 députés de gauche se sont abstenu : Gérard Charasse, Paul Giacobbi, Jean Michel, Arnaud Montebourg, Mmes Dominique Orliac et Sylvia Pinel.
GDR : (Gauche démocrate et républicaine) TOUS ont voté contre le texte.
Nouveau Centre:
11 députés ont voté pour le texte : Raymond Durand, Michel Hunault, Olivier Jardé, Yvan Lachaud, Maurice Leroy, Nicolas Perruchot, Rudy Salles, François Sauvadet, Marc Vampa, Francis Vercamer et Philippe Vigier.
6 ont voté contre : Jean-Pierre Abelin, Jean Dionis du Séjour, Philippe Folliot, Jean-Christophe Lagarde, Jean-Luc Préel et François Rochebloine.
5 se sont abstenu : Thierry Benoit, Charles de Courson, Francis Hillmeyer, Mme Colette Le Moal et M. Claude Leteurtre.
HOMOPHOBIE
Et puisque nous sommes à admirer l'œuvre du danubesque réformateur de tout, grand scintillant sauveur du monde et de l'économie et de la Georgie et de plein d'autres choses, lisons donc le rapport annuel de SOS Homophobie...
Le site:
et comment se procurer le rapport si vous le voulez en format livre:
http://www.sos-homophobie.org/index.php?menu=4&menu_option=42&menu_soption=420
ou le télécharger gratuitement:. (attention, c'est un gros fichier!!)
http://www.sos-homophobie.org/documents/ra2009.pdf
Aucune statistique officielle ne daignant traiter des délits à caractère homophobe, SOS Homophobie, par l'importance de sa ligne d'écoute et son implication dans la plupart des affaires importantes, constitue actuellement la source d'analyse de la situation la plus fiable.
Ceci d'autant plus que les agressions « à caractère homophobe » comptabilisables ne sont que les plus graves. Les injures et menaces sur le web ou dans la rue et les petits larcins ne donnant pas lieu à plainte se multiplient en dehors de toute comptabilité officielle. Seule, par sa ligne d'écoute, SOS Homophobie peut dresser un bilan plus exhaustif que les institutions de la réalité du fait homophobe.
Or on se souvient que pendant sa campagne, le candidat Sarkozy avait réuni aux Bains-Douches, cette boîte parisienne qu'il semblait considérer comme un haut-lieu de la vie politique, le gratin de la militance LGBT du pays. En toute modestie, j'y étais.
Après s'être fait longuement attendre, le candidat est arrivé en coup de vent, s'est longuement exposé aux photographes en compagnie de quelques représentants de la gaytitude jugés présentables, ce qui n'était pas facile pour lui attendu que le lieu est très « plat » et que la plus haute estrade de la maison n'élevait le petit précieux que d'une marche... Nous avons donc vu ses cheveux à travers une barrière crépitante d'appareils photo , il a dit quelques mots dont j'ai retenu qu'une ère nouvelle pour les pauvres LGBT que nous sommes allait enfin s'ouvrir avec son quinquennat. Puis le déjà-sauveur-de-tout a serré quelques louches et disparu dans la nuit.
A la suite de quoi, son service de presse a dû juger que l'exhibition de photos du messie en compagnies de pédés parisiens était contre-productive et on n'a jamais vu dans la presse la moindre image de ce sommet de la campagne.
Ensuite, qu'est-il arrivé? La promesse faite de priver Vanneste de son investiture UMP pour les législatives n'a pas été tenue, pas plus que celle faite par Madame Bachelot de présenter un candidat UMP contre lui à Tourcoing, il a fallu des mois pour démontrer que son Contrat d'Union Civile ne tenait pas la route et que nous préférions largement des améliorations au PACS à une mesure « spéciale pédé », ce dont même le sectaire Gaylib a fini par convenir, l'aggravation votée en 2004 pour les agressions à caractère homophobe est toujours difficilement appliquée par la justice, le projet Edvige laborieusement avorté comportait un rétablissement du fichage des homosexuels aboli en 1981, le don du sang est toujours interdit aux homosexuels, les séjours des réfugiés gay des pays homophobes ne sont pas ou très difficilement autorisés, un Français marié a un Néerlandais a perdu sa nationalité, et la France est plusieurs fois condamnée par la Cour Européenne dans des affaires de refus d'adoption.
Le projet de loi relatif au statut de beau-parent, qui aurait aplani toutes les difficultés à condition de ne pas comporter de clause de discrimination sexuelle a été jeté aux oubliettes d'une commission (Léonetti) … Bref on attend toujours l'ère nouvelle que nous a fait miroiter l'amazone de la promesse dans son bric-à-brac électoral.
S.D.F.
Encore un dernier petit mot. Hier soir, je me suis promené dans Paris pour favoriser ma digestion d'un accompagnement de pommes de terre sarladaises copieusement rissolées à la graisse de canard.
Sur le quai des Tuileries, rebaptisé François Mitterand, stationnaient sur deux files une cinquantaine de véhicules de police, tout miroitants de clignotants bleus. Il y avait là une ou deux escadres de « transports de troupe », - vous savez, ces machins bleus qu'on appelle des « bétaillères » quand ils arrachent vos rétroviseurs en se forçant un passage en convoi, trois grands autobus transformés en « panier à salade géant », -sans doute préparait-on un charter-, des jolies berlines gris métallisé qui avaient dû amener là quelques galonnés sans doute un peu plus fragiles à transporter, une rangée de belles motos blanches avec leur cavalier casqué, plusieurs ambulances prêtes à l'emploi, et quelques journalistes.
Il y avait largement plus de gendarmes mobiles que de manifestants...
Motif: les Don Quichotte avaient installé leurs tentes sur le quai. Au terme de bousculades qu'un cordon de police m'a empêché voir, mais dont on a vu ce midi quelques hauts faits à la télévision, le campement a été éradiqué, pas que les touristes qui passent en bateau mouche puissent imaginer que la France laisse ses pauvres croupir dans des sites de carte postale. Qu'ils couchent dehors, soit, mais sans qu'on les voie.
J'ai pu voir de loin que les campeurs ont été évacués manu-militari sur le quai haut, et que les charters à salade sont repartis vides. Obligé de terminer ma promenade par la rive droite, la passerelle de Solférino étant occupée par une tribu de gendarmes, j'ai retrouvé par hasard quelques rescapés sur le pont des Arts, groupés autour d'Augustin Legrand en personne, qui les consolait de cet échec.
La plupart des tentes avaient été confisquées. L'homme à côté de moi avait perdu sa troisième tente de l'année et même son sac de couchage. Il n'avait plus rien pour passer la nuit. Lorsque j'ai regagné ma voiture, il recommençait à pleuvoir et le thermomètre indiquait 8°c.
Les propositions de relogement qui leur ont été faites? De retourner à l'asile de Nanterre, où plus aucun ne veut aller tant le lieu est sordide.
Si notre République équitable et fraternelle pouvait faire autant pour loger ses pauvres que pour les déloger du centre de ses villes, les choses n'iraient pas plus mal.
Le candidat Sarkozy n'avait-il pas promis pour être élu, -entre autres-, que dans deux ans, il n'y aurait plus aucun SDF. On a été cons, on a cru qu'il voulait les reloger; il voulait juste les faire disparaître.
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