jeudi 25 avril 2013

447° Les murs, c'est souvent des histoires de cons.







Je cite partiellement Jean François Copé à propos du « mur des cons » :

« Sur quelle base, quels critères, des noms ont-ils été placardés sur ce mur..., c'est un sujet tellement grave... Comment en est on arrivé là... ; Quand je pense à Monsieur Guaino qui a été traîné devant la justice pour avoir donné un avis sur un magistrat ».

Alors, comme dirait Mâme Morano, faut tout qu'on reprenne du début.

Lequel d'entre nous n'a jamais épinglé, dans le secret de son bureau, l'effigie d'un personnage détesté ou pour lequel on n'éprouve aucune sympathie ? Pour ma part, j'avais suspendu au-dessus de mon ordinateur une petite poupée vaudou de Sarkozy dans laquelle je plantais une aiguille chaque fois que quelque chose me choquait dans la politique du bonhomme. 


Sa productivité en la matière fut telle qu'il y eut rapidement plus d'aiguilles que de poupée. Lorsque j'ai vu que la justice prenait le relais, j'ai récupéré mes aiguilles et donné la pelote au chat. Je possède toujours, affiché au bord d'une étagère, l'un des billets de 500 euros à l'effigie de Sarkozy que Christophe Alévèque distribuait à ses spectateurs lors de son dernier spectacle.

En son temps, Charles Pasqua participa également à son corps défendant à la décoration de mon bureau. 


Le syndicat de la magistrature n'est pas un organisme d'état, mais, vraisemblablement comme tous les syndicats, une association 1901 de droit privé. Le fameux « mur des cons » se situe, la vidéo dénonciatrice le montre également, dans un bureau encombré, inaccessible au public, -il faut se faufiler entre les meubles-. Il doit être le passe-temps de quelques secrétaires auxquelles la réglementation interdit le bocal de poissons rouges dans un bureau où la climatisation fait crever toutes les plantes vertes en quelques jours. « C'est un sujet tellement grave ...» nous dit Monsieur Copé. 

Si on compte le nombre de portes d'armoires de vestiaires au dos desquelles on voit encore Carla Bruni dans le plus simple appareil, ça confine même à l'affaire d'état, non ? Je m'étonne que cette droite qui voit des affaires d'état partout, et jusque dans la modification du calendrier parlementaire du mariage pour tous n'ai pas exigé les foudres de la justice contre l'intérieur des portes de vestiaire.



« Sur quelles bases, quels critères, des noms ont-ils été placardés sur ce mur ? » continue Monsieur Copé.
Ah, que voilà une bonne question ! Que peuvent avoir en commun des personnages qu'on a réuni sur le mur des cons ? Je me le demande bien, moi. Pas vous ? Ils sont tous de droite, nous dit-on...
Mais toute la droite n'y est pas, pour autant. Alors quoi d' autre ? Quelle particularité précise auraient-ils en commun ?

Quand la commission d’enquête réclamée à cors et à cris par quelques ténors de droite, justement, établira enfin quel lien ténu a réuni là ces quelques portraits, cette découverte ne risque-t-elle pas d'être préjudiciable aux intéressés ?

« Comment en est-on arrivé là ?» se demande monsieur Copé. On voit qu'il n'a pas l'habitude des lieux associatifs. Parions qu'il y a des années que les secrétaires de ce bureau ont demandé qu'on donne un coup de peinture dans la pièce, et qu'un économe pingre et avaricieux a décidé qu'il n'était pas encore assez décrépi ? Alors, ces dames ont fait un peu de décoration … Caché la merde au chat, comme on dit en politique...

Et enfin, Monsieur Copé établit un parallèle avec les foudres de la Justice déchaînées contre l'inoffensif Henri Guaino, qui avait déclaré, urbi et orbi, suite à la mise en examen de Nicolas Sarkozy, que ". "Le juge, par cette accusation infamante, insultante contre Nicolas Sarkozy, a déshonoré la justice ! Il a sali la France en direct et devant le monde entier"



Petite nuance : Henri Guaino a dit ça sur l'antenne d'Europe 1. Il aurait plutôt dû l'écrire sur le mur du fond du bureau d'une secrétaire d'association, cela lui aurait épargné les poursuites dont il est l'objet...




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