lundi 23 août 2010

344° Quels ingrats ces curés...





Rencontre Hortefeux - Archevêque de Paris: 22 rencontre 23.


Depuis qu'il est ministre, mais surtout depuis qu'il est président, Sarkozy n'a pas cessé de tailler des croupières à la laïcité et de tenter d'imposer à la république une vision métaphysique qui la ramène à son passé.


Comme il faut bien croire et espérer en quelque chose et que ce ne sont pas ses promesses pas tenues qui vont pouvoir focaliser la soif d'espérer des populations, le président est prêt à dérouler le tapis à tout ce qui peut servir de support aux préoccupations des Français pour détourner leur attention des réels objectifs de sa politique et des moyens les plus critiquables qu'il utilise pour la faire durer.


Souvenons-nous de ses discours, du Latran, où entre autres, il établit le curé et le pasteur devant l'instituteur dans la transmission des valeurs...et de Ryad, ou il nous assène que

"Un homme qui croit, c’est un homme qui espère. Et l’intérêt de la République, c’est qu’il y ait beaucoup d’hommes et de femmes qui espèrent".... - et qui, pendant ce temps là, le laissent faire le ploutocrate avec fatalisme ? -


Et voilà que dans son élan métaphysique, il oublie les contradictions contenues dans ses gesticulations, et se fait allumer d'un carton rouge par monsieur le pape en personne. Malgré son enfance baignée d'une culture fort peu cosmopolite, sa benoîtitude assure un minimum de cohérence dans sa politique et rappelle à l'apprenti sorcier du faubourg St. Honoré qu'on ne peut pas faire en même temps les choses les plus contradictoires. Ce n 'est peut-être pas de l'humanisme profond, vu la position de sa multinationale sur certains sujets, mais c'est une claque de réalpolitik qui rappelle qu'au jeu du « plus à droite le mieux travesti », la bataille fait toujours rage...


Du coup, ce sont les fidèles lieutenants qui héritent de la patate chaude. André Vingt-trois, cardinal de son état, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, a fait remarquer au calife qu'on ne traite pas de la sorte les bons chrétiens que sont les gens du voyage et les roms, que ce sont des ouailles pas pires que les autres qui donnaient bien à la quète et il a tancé la république pour son outrecuidance.


Laquelle république, par la bouche de son vizir Hortefeux, a répondu qu'elle était prête à envisager le sort de ces malheureux en faisant semblant de tenir compte des remarques de son homologue.


Monsieur vingt-deux vla les flics va donc rencontrer monsieur Vingt-trois de son état. Il sortira certainement de très belles paroles de cet entretien, même si Marianne risque d'entendre siffler ses oreilles pendant la consultation. Mais des actes ?


Je peux leur suggérer une idée de coopération : la compagnie Vatican sera autorisée à installer un stand sur le tarmac de l'aéroport, où elle pourra bénir les passagers avant leur déportation. Correct, non ? Entre gens de pouvoir, il y a toujours moyen de s'arranger, au moins pour la galerie.




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