vendredi 11 septembre 2009

284° Hortefeux privé de présomption d'innocence.

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La presse et les médias résonnent des déclarations intempestives de monsieur Hortefeux.


Pourtant, il semble que sur ce coup là au moins, on lui fasse une querelle de prussien. La video publiée sur le net, qui a été largement retravaillée, -on l'a même sous-titrée!- paraît comporter une coupure, et dans la version intégrale, on découvrirait que ce n'est pas des « individus typés » dont le ministre aurait stigmatisé le trop grand nombre, mais des photos sur lesquelles ses « fans » ( eh oui, il y en a...) réclamaient de figurer en sa compagnie.


Grosso-modo, lassé d'une séance de photos de famille qui n'en finissait plus, le ministre aurait voulu dire « une photo ça va, cent photos bonjour les dégâts ». mais il s'est mal exprimé, et la machine médiatique s'est mise en route.


Le problème avec Horteflingue, qui a une image à juste titre désastreuse, c'est que, si sur ce coup-là, il est vraisemblablement innocent, l'opinion publique l'estime tellement capable de propos déplacés qu'elle en entend même lorsqu'il ne les dit pas.


D'ailleurs, il est capable !! Il a déjà fauté pour de vrai à propos des sans-papiers, dont il avait dit -entre autres perles- , dans l'émission « Capital » diffusée sur M6 le 25 novembre 2007, qu'ils n'étaient pas des « citoyens propres et honnêtes ».

La vidéo:





Personne n'a oublié les sans-papiers qui se jetaient par les fenêtres lorsque sa police venait secouer leur porte pour les arrêter, ni ceux interpellés devant l'école en venant rechercher leurs enfants, ni ceux embastillés autour de la soupe populaire du métro République, ni les familles déchirées par l'arrestation des parents, ni les enfants détenus avec leurs parents dans ses centres de stockage, ni par les jeunes étrangers aux études brutalement interrompues par une expulsion.


Tout cela, on nous l'avait dit, en 2007. Nous étions prévenus. Je me souviens des journaux et des sites qui nous mettaient en garde: « attention, si vous élisez le Sarko, derrière lui, il y a des Hortefeux, des Lefebvre et des Fillon, des Devedjan, Karoutchi, Balkany et d'autres spectres d'une droite aux frontières quelque peu imprécises.




L'an dernier, rentrant chez moi une belle après midi d'été, je retrouve mon appartement tout enfumé. Le centre de rétention de Vincennes, tout proche, avait brûlé, et ma modeste demeure était sous le vent du sinistre.

Quelle n'est pas ma surprise de voir qu'un an après, pas plus, le centre a été reconstruit au carré, tout beau tout neuf avec des barbelés qui montent jusqu'au ciel, des airs de rideau de fer et de ligne Maginot qui en disent long sur l'efficacité du lieu.

Côté parking, il est masqué par un rideau végétal qui n'était pas là le jour de l'incendie, et de l'autre côté, par de hautes palissades en bois des îles.

La ministère de l'intérieur manquait d'argent pour intégrer les cadets dans la police, mais pour construire son nouveau bunker, il en a trouvé...

Les malheureux qui « ont vocation à être reconduits »..... Déjà, élevé chez les jésuites, j'avais des petites allergies au son du mot « vocation ». Maintenant que l'auvergnat blond l'emploie pour désigner le gibier de ses rafles, je suis fâché pour trois générations avec le mot « vocation ».




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