Un petit jugement rendu en province va peut-être bouleverser l'idéologie pudibonde qui conduit les autorités à éradiquer les lieux de drague ouverts et les homophobes à réfléchir davantage avant d'aller s'y défouler.
Le Tribunal de grande instance d'Arras vient d'allouer une indemnité de 2000€ au titre de « préjudice d'agrément » à un homme qui, depuis son agression, ne peut plus, à cause des séquelles, fréquenter à nouveau les lieux de rencontre.
Or le lieu de rencontre en question est un parking d'autoroute, dont un endroit absolument pas dédié aux rencontres homosexuelles.
Les conséquences d'un tel jugement, si elles se confirment, peuvent en effet être immenses:
La voie publique, et notamment les lieux voués aux rencontres par l'usage, -parkings d'autoroutes, parcs et jardins- seraient reconnus comme utiles et nécessaires à « l'agrément de la vie » de ceux qui les fréquentent, puisque l'impossibilité de le faire est reconnue comme un dol.
Les gays de l'ancienne génération, habitués aux rencontres en extérieur et moins à l'aise dans les lieux dédiés, et aussi ceux qui n'ont pas les moyens de s'offrir les lieux dédiés, et donc payants, apprécieront ce rappel à l'ordre de la justice...
Tout n'avance pas à la même vitesse, puisque le RAVAD, à l'origine de la belle avancée ci-dessus, dénonce également des cas d'homophobie avérés dans les prisons françaises, allant jusqu'à des viols collectifs et mettant parfois des gardiens en cause, au moins par leur silence.
Aux zétazunis, pendant que Bush a renouvelé son opposition à une loi considérant l'homophobie comme condition aggravante d'une agression au même titre que le racisme et McCain appuyé dans ce sens, Obama a promis de faire passer un tel texte. Les zétazunis entreraient, alors, au moins dans ce domaine, dans le club fermé des pays civilisés.
Espérons voir la semaine prochaine la fin de ce paradoxe qui veut que Obama serait élu largement dans presque tous les pays du monde, mais pas dans celui où il est candidat...
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