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Vanneste battu dès le premier tour à Tourcoing, Panaf repartie pour un tour d'opposition à Paris, Cavada en perdition dans le 12°, Lelouche battu par un "dissident" (en fait le local résistant au parachuté) dans le 9°, la vie politique est dure pour les homophobes durs ou mous qui ont joué le populisme en espérant se faire élire sur le dos des gays.
A Tourcoing, où la droite avait mis de grands espoirs sur les épaules machistes de Vanneste, un Monsieur Delannoy, premier adjoint du maire sortant PS, est élu au premier tour avec 53%, devant un Vanneste à 30%, si dépité qu'il insulte le candidat du Modem croisé devant la mairie...
(Le Monde.fr, 10.03, Geoffroy Defresnes).
Cette gifle infligée à l'homophobe du nord n'est pas seulement une victoire du respect républicain pour les citoyens LGBT... Par son truchement, l'UMP lorgnait en effet sur la présidence de la communauté urbaine. Marc-Philippe Daubresse voit donc le fauteuil convoité lui échapper, et accuse les journalistes d'en avoir trop fait sur les condamnations pour homophobie de son cheval de Troie Vanneste. C'est toujours de la faute des pédés, de toute façon. Joli panier de crabes, en tout cas.
A part cette jouissive satisfaction que nous offrent les Chtis, la campagne a été émaillée de petits incidents délicieux. La dame de Panafieu, candidate à Paris, n'a pas démérité. Interrogée par e-llico sur le refus obstiné des élus UMP parisiens de voter contre les subventions aux associations LGBT, elle a montré, quelques jours avant sa déroute – et alors que le vent mauvais des sondages en berne soufflait déjà-, une étrange et soudaine sollicitude pour nous autres pauvres pédés, (« Aujourd'hui, nous devons amplifier notre action... [quelle action?? ndlr] et regarder vers l'avenir »), et elle s'érige en victime: « Depuis 2006 que je suis présidente du groupe UMP du Conseil municipal, nous n'avons plus voté contre ces subventions ».
Pour éclairer le lecteur, il convient de préciser que si, effectivement, son groupe a cessé de voter contre, il ne s'est pas mis à voter favorablement pour autant! Il s'est contenté de s'abstenir. Mais depuis, les polémiques sur le montant et l'opportunité de ces subventions n'ont étrangement cessé de se multiplier, la dernière en date mettant en cause Jean Marie Cavada, (battu aussi), qui déclare n'avoir pas entendu des déclarations antisémites et homophobes prononcées en sa présence, caméras de télévision à l'appui.
Et pas de pot encore pour la Panaf: au moment où elle susurrait ses propos lénifiants à l'endroit des gays au micro d'e-llico, son fantassin Roger Auque (largement battu dans le 9° arrondissement) proclamait qu'il entendait défendre et promouvoir les valeurs chrétiennes! l'UMP devrait proposer à ses candidats un stage de formation afin qu'ils ne confondent plus la restauration avec la République...
Et quelques jours avant le grand jour, la Marquise de Panaf, toujours elle, décidait de faire peuple et d'endosser le ciré jaune des balayeurs pour aller démontrer devant les caméras que « Paris n'avait jamais été aussi sale », en compagnie d'un escadron de « techniciens de surface ». On a les arguments qu'on peut. En tout cas, elle est exaucée: les Parisiens ont balayé.
Au nombre des bons mots, la déclaration du candidat du Front National à Meaux « Meaux avec Coppé, c'est Cuba! » !, les exhortations de Serge Dassault à se méfier des « socialo-communistes avec lesquels aucune richesse n'est possible », et celui d'un électeur lambda du 12° arrondissement de Paris « le modem va toujours vers la gamelle la mieux garnie, et alors il prend une gamelle parce que les gamelles ne votent pas ».
Le journaliste de la 3, lui, ne parlait que de « ballottage défavorable de la droite » à Strasbourg et autre lieux, comme si ça lui aurait arraché le dentier de parler de ballottage favorable de la gauche.
Cavada, avec la classe et la distinction qui font tout son charme, interrogé au 13 heures d'A2 ce lundi sur la suite à donner à l'égard du Modem, a déclaré "qu'il n'allait tout de même pas faire la pute". Là, on découvre le dessous des cartes: on n'imaginait pas l'UMP si exigeant avec ses candidats!
Marielle de Sarnez, elle, s'étonne: « Là où la droite baisse, la gauche monte... C'est un effet mécanique! Où avez-vous vu une sanction? ». Bientôt, elle comprendra même la politique...
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2 commentaires:
Coucou toi,
Mon Dieu, mais la Droite n'est pas si perdante que ça dans les élections...enfin bon je pense comme même qu'une petite gifle ne lui fera pas de mal...et lui enlèvera son petit air hautain et arrogant qu'on lui reproche. Mais si on regarde de plus près les résultats, nous sommes loin de la vague rose tant attendu...La droite a su résister et c'est tout à son honneur ^^. J'espère secrètement un revirement brutal pour Paris, car appart ses tramways et ses velibs...il a pas proposé grand chose au niveau des logements...enfin bon la gauche, nous cache cette partie de son bilan...Allez j'espère comme même que la Droite ne perdra pas trop de sièges...les municipales restent comme même un vote local et non sanction...rappelons le...
Voila lol
Romain de Chartres hihi
C'est la droite elle-même qui avait annoncé une vague rose pour minimiser la relativité de son recul.
"La droite a su résister" euh... surtout au regard de considérations locales, si on observe Juppé à Bordeaux, par exemple, qui a été viré aux législatives (en tant que droitiste), mais réélu aux municipales (comme acteur local).
Je vois aussi qu'à Lyon, Collomb (PS) est élu dès le premier tour, ce qui ne s'était jamais produit... Reste Strasbourg, Marseille....qui risquent bien de basculer à gauche, les conditions sont réunies. Mais tu as raison, ce n'est pas une vague, juste une remise au propre.
C'est Sarkozy lui-même qui avait dit il y a quatre mois que les municipales étaient une élection "d'intérêt politique national". Mais depuis qu'il les perd, ce n'est plus une sanction? Quel grand comique! Dommage qu'il ne le fasse pas exprès...
Un revirement brutal pour Paris, tu peux rêver: le PS a augmenté son score de 5% depuis 2001 au détriment .. des écolos qui reculent de 12 à 6% !!
Quant aux logements sociaux, Paris est dans le créneau de la loi SRU de 2000. (20% de logements sociaux dans le neuf).
Pas Bordeaux, pas Neuilly, pas Nice...)
Quant à Chartres: Jean Pierre Gorges, UMP en ballottage ce week end est l'auteur d'un projet de loi pour démantibuler cette loi SRU...
Jacques.
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