vendredi 12 juillet 2013

454° Pendant les travaux, la vente continue.







Je m'esbaudis lorsque j'entends un représentant des apothicaires expliquer à la télévision que les médicaments en vente libre, c'est un scandale et une imprudence qui vont priver le « consommateur » du conseil avisé d'un boutiquier responsable.

Pour ma part, chaque fois que j'ai été acheter un médicament dans une pharmacie, je n'ai jamais entendu le vendeur s’enquérir des autres médicaments que je prenais déjà pour m'éviter une éventuelle incompatibilité.
Au mieux, il s'abstient de me proposer de substituer un générique bien meilleur marché au produit que je lui demande, et au pire, il tente de m'en placer un nouveau, plus élaboré que le précédent, plus moderne, et surtout plus cher.
Alors, les acheter dans ces conditions ou sur internet, cela revient exactement au même... Sans compter que grâce à certains sites spécialisés, on a plus de chance de découvrir l’existence d'un générique sur internet que dans l'officine d'un Purgon, même bien diplômé.

Dans toutes les officines que je connais, les premiers mètres à partir de l'entrée sont occupés par des présentoirs de produits de beauté, savons, crèmes, onguents et remèdes miracles pour maigrir sans peau d'orange dont la vente requiert davantage la bosse du commerce qu'un diplôme universitaire. On y trouve balances, brosses,, miroirs, et d'autres articles de droguerie. Les médicaments, eux, sont au fond, comme une nécessité qui justifierait le bazar de la vitrine.
Est-ce par hasard que le vocable « officine », à l'origine employé pour désigner le laboratoire d'un pharmacien, est devenu, par l'usage du langage, le synonyme d'une boutique louche avec une arrière-boutique encore plus suspecte ?

Alors, qu'on ne distribue pas des produits critiques sans le filtre d'un spécialiste, je veux bien, mais observons que les spécialistes allemands, belges, hollandais et scandinaves ne vendent rien d'autre que ces produits de prescription, et bien souvent à la pilule plutôt que par boîtes entières.



La seconde information de la semaine qui m'a fait éternuer est la mode qui saisit certains pays asiatiques comme la Corée du Sud, le Japon, et s'attaque à la Thaïlande, et qui consiste pour les créateurs de mode à rechercher leur inspiration dans les uniformes et insignes nazis, dont ils semblent admirer le look « autoritaire » sans en connaître la symbolique funeste...
Ce regrettable effet de mode risque de faire tache d'huile dans tous les pays qui méconnaissent l'histoire européenne, et par extension, dans d'autres où, pour des raisons diverses, l'antisémitisme n'est pas une abomination...
Heureusement que nous n'avons pas que des John Galliano dans le milieu des fripes de luxe, mais il va falloir rester vigilant. L'alibi de la création artistique a parfois bon dos...




Quoi d'autre dans mes mauvaises humeurs que, fort heureusement, je dissous volontiers dans l'humour ?
L'appel désespéré de Jean François Copé à la charité publique pour renflouer son beauf-club, et dans lequel il dit et fait dire par Henri Guaino « qu'il s'agit de sauver le seul parti qui représente en France la droite et le centre... »
Cela signifie bien des choses : d'abord, que le centre, c'est bien la droite... Inavouée, honteuse, certes, mais la droite.
Ensuite que son aptitude à prendre les gens pour des imbéciles n'a d'égale que l'inclination des imbéciles à le croire : aucun parti plus que le sien n'a davantage flirté avec le Front National à l'occasion d'élections locales. Jamais cette frontière n'a été aussi floue que depuis qu'il préside ce parti, et c'est lui qui vient prétendre être un garant républicain ?

Il est vrai que le flou dans les convictions, c'est une donnée promue dès 2007 par Nicolas Sarkozy, qui a fait des propositions à de nombreux élus de gauche, sans d’ailleurs en attirer beaucoup dans ses filets, et que cet abandon des convictions humanistes est devenu au fil des ans le signe auquel on reconnaît la droite « décomplexée ».

Pour eux, les convictions, c'est juste un boulet que la déontologie attache aux chevilles des arrivistes et des politicards forcenés, et c'est donc une donnée à éradiquer...

© Lucky Comics

Et pour la bonne bouche, l'alliance de la carpe et du lapin : le nouveau parti que mesdames Boutin et Bourges, assistées de Monsieur Jean Claude Martinez, ancien vice-président du Front National veulent soumettre à la crédulité des foules réactionnaires et obscurantistes aux prochaines élections. Madame Boutin a même, pour cela, démissionné du PCD, le parti chrétien démocrate dont elle était la fondatrice.

Comme Tarzan, Christine Boutin vole de liane en liane pour tenter de ne jamais retomber par terre, abandonnant sans pitié tous les dévots qui avaient souscrit à son parti démocrate chrétien pour ..  pour... bonne question !.
Il apparaît de plus en plus clairement que ses obsessionnelles gesticulations n'ont pour seul but que de survivre de son fonds de commerce, qui commence pourtant à sentir de plus en plus la discrimination et le ranci idéologique..


dozone-parody.ragemag.fr

De même que les UMPistes prétendent représenter le centre alors qu'ils fraient effrontément avec l’extrême droite, madame Boutin arrive à transformer le message de l'église, plutôt charitable à l'origine, (tu aimeras ton prochain comme toi même), en une exhortation à la haine, à la discrimination et à l'exclusion de leurs droits républicains de toute une catégorie de citoyens.

Tout cela sans être homophobe, bien sûr. Le petit lapin allié à la carpe devient petit lapin de prestidigitateur.
D'ailleurs tous les dictateurs ont justifié leurs massacres par la recherche d'un monde meilleur pour leur pays... De même que c'est pour le salut de leur âme que l'église si chère à Mesdames Boutin et Bourges a brûlé les sodomites sur la place publique jusqu'à la révolution.



2 commentaires:

Jean a dit…

Bonjour merci pour vos billets; juste, une erreur de numérotation pour celui-ci, la faute à bout'un sans doute ;:-)

Jacques de Brethmas a dit…

Rectifié!
Merci.