mercredi 17 novembre 2021

597° Iel est fou ou iel est folle ?

 


Le Petit Robert, dans sa dernière édition, a introduit le mot « iel », qui d’après lui, s’emploie « pour évoquer une personne quel que soit son genre ».

Moi, je veux bien, mais je reste cartésien. Et à cet égard, cette mesure me semble un coup de couteau dans l’eau. 

 


Car ce caprice est aussi inutile qu’inefficace :

Il ne fait que déplacer le « problème » du pronom vers l’adjectif ou le participe.


Va-t-il falloir dire : « iel est fou » ou « iel est folle » ?

« iel est parti » ou « iel est partie » ?


Car si on choisit « iel est fou », on accepte le vieil adage grammatical suivant lequel « le masculin l’emporte sur le féminin », et si on préfère « iel est folle », on détermine par l’accord de l’adjectif l’indicible genre sur lequel on ne voulait pas se prononcer.

Donc dans les deux cas, on a tout fait pour rien..


De plus, l’article laisse entendre que ce néologisme aurait un féminin « ielle » qui est la négation même de la neutralité qu’il revendique…


Autant je suis ouvert au respect des différences, il y a même des décennies que je me bats pour cette cause, autant je préférerais, dans l’intérêt même de cette noble cause, qu’on le fasse intelligemment…


Notre langue va-t-elle devenir une « langue robot » à l’instar d’un certain argot américain où les verbes ne se conjuguent plus, et qui n’est que la juxtaposition de mots bruts, à l’instar du « petit nègre » le plus basique ?

(oui, j’ai écrit « petit nègre » entre guillemets. Si vous avez une suggestion pour exprimer cette idée précise et purement linguistique, écrivez moi, ça m’intéresse...)


Si les inclusivistes étaient intelligents, ils se rendraient compte que les différences et particularités sont des valeurs, et même des plus-values.


En attendant, ces néologismes sont complètement cons, ou connes, comme on voudra.

L’important n’est-il  pas de se faire comprendre ?


vendredi 17 septembre 2021

596 ° Anne Hidalgo, son génie comique enfin reconnu.

 

Tout le monde a démarré sa machine à perdre, à droite comme à gauche.

Il est vrai que l’absence de figure charismatique des deux côtés invite à la multiplication de velléités présidentielles, souvent fantaisistes.

Il y en a qui font rire, (jaune, certes, mais rire quand même), celle de Zemmour, par exemple, qui est la subtile touche de zizanie qui va parachever la chienlit droitière en tentant de déplacer les clôtures qui délimitent les territoires.

Mais la Palme d’Or, l’Oscar du grotesque revient sans conteste à madame Hidalgo.

Petit rappel, il y a 1,3 millions d’électeurs inscrits à Paris, et environ 45 millions dans l’hexagone.

Voilà donc une dame élue par 1,3 millions de Parisiens dont 80 % n’a pas de voiture, qui prétend se faire élire par 45 millions de Français dont 40 millions possèdent une voiture…

Est-il besoin de commenter davantage ? D’autant plus qu’à côté de ce que la télévision nous montre, les Français ont aussi vu ça…


La vie politique n’a pas toujours été aussi drôle, ça va nous changer un peu…

 *  *  *

 D'ailleurs, ses démonstrations d'incompétence se multiplient.

Elle vient, lancée à toute vitesse dans sa campagne, de se déclarer favorable à une limitation de vitesse de 110Km/k sur les autoroutes. 

Or on sait depuis le début des autoroutes que leur taux d'accidentalité est HUIT fois inférieur à celui des routes.

Une preuve ici si nécessaire...

 Il me semble que Madame Hidalgo souffre d'une psychopathie voiturophobique aiguë.
Comme elle semble persister au lieu de vouloir consulter, il va falloir déduire qu'elle n'est pas apte, dans cet état, à exercer raisonnablement aucune sorte de pouvoir. 



mercredi 23 juin 2021

595° Le football et le courage politique.

 

C’est l’équipe du Bayern de Munich qui est propriétaire du stade dit « Allianz Arena », qui change d’ailleurs de nom pour certaines compétitions internationales, parce que ni la FIFA (Fédération Internationale de Football) ni l’UEFA  (Fédération européenne de football) n’acceptent les appellations « publicitaires » des stades pour y installer leurs matches.

Les Munichois l’appellent le « Schlauchboot », bateau pneumatique, en raison de son aspect. 

 


Il possède la particularité d’être également tout équipé pour des prestations artistiques, y compris celle de changer de couleur à volonté.

Il doit abriter le mercredi 23 juin 2021 au soir un match entre l’équipe d’Allemagne, la « Mannschaft », et l’équipe de Hongrie, dans le cadre de l’Euro 2020, retardé d’un an pour cause de pandémie.

Une semaine avant le match, la Hongrie a voté, sous la houlette, pour ne pas dire la crosse de son très catholique et très autoritaire président Viktor Orban, des lois « à la russe » pour censurer complètement l’homosexualité.

Un véritable acte de « cancel culture », de novlangue façon Orwell.

Plus d’éducation sexuelle, plus de personnages LGBT dans les livres, les films, les publicités.

Ils ont tellement échoué à éradiquer l’homosexualité qu’ils ont décidé d’interdire sa visibilité. Les apparences sont sauves… Le roi est nu…

La FIFA  et l’UEFA , qui sont les organisatrices des compétitions internationales, sont habituellement plutôt favorables aux droits de l’homme en général et aux droits LGBT en particulier.

Malgré quelques couacs avec la Fédération française de football :

https://brethmas.blogspot.com/2019/09/583-noel-le-graet-ou-la-discrimination.html


Le capitaine de l’équipe d’Allemagne, Manuel Neuer, gardien de but, quatre fois élu meilleur goal du monde, bien qu’hétérosexuel et catholique, est un fervent défenseur des droits LGBT, au point de porter un brassard arc-en-ciel à chaque match depuis le début de l’euro.

D’un commun accord, la ville de Munich, l’équipe d’Allemagne, son capitaine et son entraîneur, ont donc proposé d’illuminer le stade de Munich aux couleurs LGBT pour le match contre la Hongrie pour protester contre la loi homophobe hongroise…

Il ne manquait plus que l’accord de l’UEFA, organisatrice de l’euro, officiellement favorable aux droits LGBT, mais qui vient de reculer devant la marche au prétexte de « religion et de politique », qui sont exclues du sport. L’UEFA refuse donc cette illumination arc-en-ciel...

Quel manque de courage, quelle lâcheté….


Il ne s’agit là ni de religion ni de politique. Il s’agit de droits de l’homme.

On sait ce que sont les pays où les religions et les intrigues politiciennes passent avant les droits de l’homme.

On déplore que le football tombe dans ce travers.


Ce n’est pas en acceptant l’illumination du stade, 

mais en la refusant, que l’UEFA fait un geste politique.


C’est en renonçant aux valeurs humaines d’égalité et de liberté, en se soumettant aux pressions des dictateurs et à la corruption des affairistes politiques qu’on commet des délits politiques.


En attendant, tout Munich a décidé de compenser l’incurie de l’UEFA en illuminant toute la ville aux couleurs arc-en-ciel. L’Hôtel de ville, les monuments. La ville a promis un festival. 

 

Le comble de la mauvaise foi est que l'UEFA a publié l'image suivante, où elle affirme que le "rainbow" n'est pas un symbole politique, ce qui est exactement le contraire de ce que son président a dit....
Mensonges, hypocrisie, corruption...


Cela a même fait réagir le duc de Bavière, qui, dans son château de Nymphenburg,  à quelques kilomètres du stade de la discorde, a fait son coming-out à 87 ans...



mardi 25 mai 2021

594° Les étranges parallèles dont les médias ne parlent pas.


D’accord, je suis resté un peu longtemps sans rien publier.

J’ai un peu le sentiment qu’il s’est passé tant de choses en si peu de temps, la pandémie, la fin de Donald Trump, j’ai eu un peu l’impression de saturer.

On essaie de reprendre en douceur et de décrypter un peu le flot d’évènements.

Il y a l’actualité, et il y a les médias et l’information. Mon dernier article, le 593, il y a dix huit mois, parlait déjà de Gérard Darmanin… 

Et aujourd’hui, un étrange parallèle entre deux informations apparemment sans rapport me saute aux yeux, et je suis surpris qu’il ne saute qu’aux miens. Et comme par hasard, Gérard Darmanin est encore dans le coup.. 

 


 

D’un côté, un dictateur à moustache détourne un avion et le fait atterrir dans son jardin pour arrêter un journaliste devenu une des voix de son opposition.

Très loin de là, un ministre de l’intérieur qui se rendit jadis célèbre en soutenant la manif pour tous tente de faire voter une loi interdisant aux journalistes de photographier ses policiers, puis porte plainte conte Audrey Pulvar, candidate d’opposition, mais également journaliste, qui donne son avis sur la présence d’un ministre en exercice dans une certaine manif devant la chambre des députés.

Personnellement, les manifestations anti-parlementaires devant la chambre des députés, ça me rappelle irrésistiblement le 6 février 1934. Ce jour là déjà, les manifestants s’étaient massés place de la Concorde à l’incitation de l’Action Française pour réclamer « justice et honneur ».

Il y a dans cette volonté manifestée chacun à leur manière par Loukachenko et Darmanin de faire taire les journalistes, commentateurs, et surtout les voix de l’opposition, comme un parallèle dont je cherche en vain le reflet dans les médias et chez les chroniqueurs. Suis-je un illuminé ?

Il faudrait qu’on m’explique pourquoi et comment un ministre qui se proclame protecteur des libertés vient manifester devant des députés qui représentent le peuple dont il est le serviteur pour exiger qu’on lui vote des lois sur mesure, et affirmer sans le dire qu’un de ses collègues ne ferait pas bien son boulot.

A cet égard, le mot « glaçant » me semble bien poli et bien élégant…

Quelqu’un a fort bien résumé ce que doit être la conduite d’un ministre lorsque le gouvernement auquel il appartient ne lui convient plus.

Un certain Jean Pierre Chevènement, qui a dit un jour :

« Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne ».

Moi, je n’ai rien dit, hein ? C’est jean Pierre Chevènement qui l’a dit.

Et si Gérard Darmanin a du mal à se faire entendre, je lui suggère une autre sentence issue de la culture française :

«  Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément »

Nicolas Boileau.