samedi 27 novembre 2010

360° Apple pas gay-friendly?




L'iphone posé sur la table du bar branché n'est-il pas le complément de parure indispensable à toute pintade soucieuse de paraître dans le Marais ?

Pourtant, à y regarder de plus près, les sympathies de la firme à la pomme pour le monde gay restent à démontrer.


Il y a quelque temps, Apple, avait refusé l'accès à son magasin d'applications pour Iphone de différentes applications gay-friendly, notamment igaydar (qui existe sur Androïd) ainsi que Gay Tourisme et Gay New York alors qu'elle avait accepté le site du film « Bruno » pourtant peu élégant, sans doute parce qu'il appartenait à une major amie...


Plus ennuyeux, Apple a accepté avec quatre étoiles, il y a quelques jours, une application résolument antigay, intitulée « Déclaration de Manhattan » et promue par une association hyper-religieuse «au nom du caractère sacré de la vie », qui demandait aux gens de s'engager dans une campagne de rejet contre l'homosexualité, et l'égalité de droits comme le mariage et même de refus de l'avortement, pendant qu'on y était.


Certes, devant l'avalanche de protestations et de pétitions, cette application a été retirée au bout de quelques jours. Mais cet avatar dénote le flou des positions de la firme à la pomme devant la défense des libertés individuelles, et ses tentations à se soumettre aux mouvements les plus réactionnaires.

Promouvoir un progrès technologique supposé en se faisant le relai d'idées rétrogrades et conservatrices révèle un malaise qui ne sera sans doute pas résolu de si tôt.

Pour ma part, je reste l'usager convaincu des systèmes libres et non propriétaires, Linux pour mon ordinateur , et d'Androïd pour mon smartphone.

On notera qu'Androïd accepte de nombreuses applications gay, dont notamment "purple-dating" : et " gayby guyfinder".Lien

Militons aussi avec nos téléphones...


mercredi 24 novembre 2010

359° C'est la faute aux journalistes...





L'opinion publique française, et même européenne, est très sensible à la liberté des journalistes, écrivains et autres acteurs de l'information. Associations et médias multiplient à juste titre pétitions et interventions pour obtenir la libération de tel reporter, chroniqueur ou journaliste persécuté ou emprisonné dans son pays. On vient même de décerner le prix Nobel à l'un d'entre eux emprisonné en Chine.


Or qu'est-il en train de se produire chez nous ? Depuis un moment, les journalistes ont bien des problèmes avec le pouvoir : on préfère en recevoir de choisis plutôt que de donner une conférence de presse, puis on les accuse de nuire à la bonne marche des affaires de la république, et voilà maintenant qu'on les injurie, et qu'on cambriole leurs bureaux et domiciles pour leur voler leurs ordinateurs.


D'habitude, ces choses là se déroulent dans certains pays où l'on n'aimerait pas vivre, et sur lesquels les bons citoyens français jettent un regard empli de crainte et de commisération. Mais voilà : ce n'est plus dans les dictatures exotiques et les républiques bananières que l'on déplore ce genre d'incident, mais chez nous, dans notre douce France.Lien

Lien

En moins de quinze jours, quatre médias enquêtant sur l'affaire Bettencourt se sont fait fracturer leurs locaux et voler des ordinateurs : Gérard Davet au Monde, Hervé Gategno au Point, puis Mediapart et Rue89 , où l'ensemble des locaux a été fouillé et vingt ordinateurs ou disques durs ont disparu.

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Un, ça peut arriver. Deux, c'est vraiment pas de chance. Mais quatre en quinze jours qui enquêtent sur le même sujet, ça construit une « intime conviction ». Claude Guéant et Sqarcini réagissent curieusement au quart de tour à ces soupçons au lieu de les mépriser, et, pour se protéger des « intimes convictions », sans préjudice des accumulations de preuves qui les ont constituées, Nicolas Sarkozy se défend en affirmant qu'il a, lui, « l'intime conviction » que les journalistes sont des pédophiles... Démonstration un peu cavalière que n'aurait pas dédaigné il cavaliere Berlusconi....

A l'heure où notre gouvernement prétend justement redonner à la France son éclat perdu sur la scène internationale, ce qui est l'aveu même de la dégradation qu'il lui a fait subir depuis quelques années, ces agressions en série vont sans aucun doute classer notre pays au nombre de ceux où la liberté de l'information n'est pas respectée.

D'autant plus qu'au même moment, on apprend que sur un sujet différent (Karachi) mais tout aussi farci de gros sous et de financement de partis politiques que le précédent, des juges d'instruction laborieusement nommés sont empêchés de perquisitionner à la DGSE et qu'une commission parlementaire est étouffée dans l'œuf par Bernard Accoyer.

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Au moment où le repas gastronomique français est classé au patrimoine immatériel de l'UNESCO, c'est une avalanche de casseroles qui s'abat sur ce pouvoir de droite si arrogant... Chacun sa cuisine.

Mais je crois que nous n'avons pas fini d'apprendre de belles histoires d'argent passé par ici et qui repassera par là. Dommage que ce soit le nôtre...




lundi 15 novembre 2010

358° Sarko joue Fort-Alamo





Moins l'UMP compte de partisans dans la population, et plus elle en compte dans le gouvernement.

C'est en 2007, alors qu'il venait d'être élu avec une majorité aussi confortable qu'inexplicable, que Napoléon 4 aurait pu nous infliger un gouvernement pur sucre, sectaire et dogmatique.

Ce petit malin a voulu noyer le poisson et travestir son ultra-libéralisme en pratiquant ce qu'il appelait l'ouverture, et c'était sa première erreur stratégique.

Car en ne recueillant que des radicaux carriéristes comme Kouchner ou des socialistes mangeurs de soupe comme Besson, il n'a nullement déstabilisé son opposition, mais il a par contre créé de graves mécontentements dans sa majorité, où nombre de fidèles soldats ont vu des opposants parachutés s'emparer de postes qu'ils convoitaient comme la juste rétribution de leur soumission. On se rappelle des brames désespérés de Devedjan, qui espérait « que l'ouverture porterait ses effets jusqu'au sein de la majorité »...


Après avoir fâché tout le monde par ce premier éparpillement et voyant que sa popularité stagnait désespérément, le petit chose s'est donc mis à draguer tous azimut, ce qui était présomptueux : on ne peut pas faire de grand écart avec de si petites jambes.

Il a tout essayé, avec ses histoires d'identité nationale et de guerre des roms, tout pour solliciter l'extrême droite, en vain puisque la seule chose sur laquelle je soies d'accord avec Le Pen est que ses adeptes préfèrent l'authentique à la contrefaçon.

La seconde partie de son plan était de se concilier le centre en réservant Matignon à Borloo.

Ce faisant, Napoléon 4 donne l'impression d'un gamin qui joue au Monopoly, croyant pouvoir additionner l'adhésion de courants politiques comme on annexe des territoires, fantasmant sur l'utopie de les voir comme autant de vassaux au coude à coude en ordre de bataille sous sa bannière, et incapable d'imaginer qu'en séduisant les uns, il va faire fuir les autres.

Et plouf ! Voilà le centre qui lui pète entre les doigts. Sous quelque angle qu'on la considère, la manœuvre est un désastre pour lui. Le centre, qui a pourtant depuis trente ans voté à 95% avec la droite, prétend maintenant vivre sa vie et présenter un candidat contre lui. L'extrême droite, dont le principe fondateur est de toujours prendre et de ne rien donner, a trouvé le moyen de faire avancer ses idées aux frais de l'UMP mais s'apprête aujourd'hui à en récupérer les effets sous sa propre étiquette.

Les gros malins de l'Elysée se retrouvent donc bêtement entre eux, entre droitiers et droitistes, UMP et RPR, conservateurs et retrogrades, grosjean comme devant, en petit comité, comme au premier jour de leur complot. Qu'est ce que tu dis ? Comme des cons ? Ben oui, tu as raison : comme des cons.

Il y a même le vieux Juppé, celui qui, en 1995 avec le CPE, avait voulu exclure d'un trait de plume tous les moins de 26 ans du code du travail, qui revient au renfort, comme les retraités de la CIA reprennent du service dans RED, la soupe réchauffée d'Hollywood qui sort la semaine prochaine.

En fait, les derniers sarkozistes jouent Fort Alamo... Après avoir dressé contre eux avec constance tous les pans de la population, toutes les professions, tous les corps constitués et toutes les forces vives, les voilà dos à dos pour leur dernière bataille : gagner 2012 ou périr. Une sorte de baroud d'honneur entre fondamentalistes.


L'ouverture politique, c'est fini. L'ouverture sociale, c'est fini. L'ouverture philosophique et laïque, c'est fini. Entre ceux qu'on a foutu dehors et ceux qui ont quitté le navire, il ne reste plus à bord de la barque Elysée que ceux qui y croient encore et ceux qui n'ont pas trouvé de meilleure escale.

Les chimistes parleront de cristallisation, les biologistes d'enkystement, les flics de forcenées barricadés, les gens du quotidien d'huitre qui se referme. Le gouvernement, qui ne vivait déjà plus beaucoup avec les Français, ne pensait déjà plus vraiment comme eux, les avait traité avec brutalité, notamment avec la réforme des retraites, est plus autiste que jamais.

mercredi 3 novembre 2010

357° Et le moral, comment va-t-il?





Je ne sais pas si ce sont les choses ou le regard que je leur porte, mais l'euphorie n'est pas de mise.

Les Américains, qui ne rechignent pas à s'offrir les guerres les plus coûteuses de la planète, retirent pour quelques dollars d'impôts en moins à un président miraculeusement élu les moyens d'empêcher des millions de leurs concitoyens de souffrir bêtement de maladies ordinairement curables dans les pays civilisés.

Les tea-party rendent à l'Amérique cette image détestable dont on aurait aimé la voir sortir un jour, d'un pays bigot, pudibond et superstitieux, fondé sur la loi de la jungle, impitoyable avec les plus faibles, arrogant et belliqueux, et dont le seul moteur est l'argent et la consommation au mépris de toute considération éthique, humaniste ou écologique.

Ces tea-party refusent de voir l'état central soutenir l'économie, soigner les plus faibles, mais pas une voix ne s'élève de leurs rangs pour faire cesser les couteuses ingérences militaires de leur pays aux quatre coins de la planète...

Ce véritable retour en arrière vers une histoire qui n'a de glorieuse que sa légende, mais qui, vue de près, est surtout faite de fusillades d'aventuriers, d'esclavage, d'autorité religieuse, d'extermination d'indigènes, de racisme encore bien vivant, de lien étroit entre une religion et le pouvoir, d'ignorance du concept même de la laïcité, et où la perception de l'entité nationale ne se construit qu'autour de la puissance militaire et non pas sur un brin de solidarité sociale.


Bon, je reconnais que j'ai un petit problème d'allergie avec tout ce qui est anglo-saxon... Mais je me soigne : la preuve : je ne vous ai parlé ni de la peine de mort encore pratiquée dans 35 états (sur cinquante), ni de la NRA (National Riffle Association) qui milite pour que chaque Américain se promène avec un flingue dans sa poche et possède un fusil chargé au dessus de la cheminée. On a tué le dernier Indien, mais on reste prêt à flinguer le prochain !


Et à propos de la peine de mort, la planète s'agite pour empêcher la lapidation d'une Iranienne, ce qui est fort bien, mais aucun de ces généreux Zorros n'envisage d'intervenir pour les centaines d'Américains qui croupissent dans les couloirs de la mort, pour les Ougandais, les Irakiens, Iraniens et Yéménites pendus ou menacés de l'être pour seule dénonciation d'homosexualité, ni par la publication par le tabloïd ougandais « Rolling Stone » de listes de centaines d'homos présumés, avec leur photo, leur adresse et leur téléphone, les livrant ainsi à un lynchage certain...


Bon allez, parlons un peu des Irakiens dont le passe-temps favori consiste à s'entretuer à coup de voiture explosive, mais qui ne dédaignent pas, pour se changer un peu les idées, d'attaquer les églises avec les fidèles dedans. Je ne sais pas, moi, mais ce n'est pas parce que le Père-Noël n'existe pas que vous allez mettre le feu au sapin de Noël.. Si ?


En France, on ne savait pas pourquoi les politiques ne tenaient jamais leurs promesses. Si le prochain premier ministre est celui qu'on imagine, la brève de comptoir à la mode affirme qu'on le saura : ce sera un méfait de l'alcool. On oublie trop souvent que cet ancien avocat d'affaire fut l'efficace conseiller de Bernard Tapie, à l'époque où il rachetait les entreprises pour un franc symbolique. Les milieux d'affaires regardent ces duettistes comme des faiseurs de miracles, les anciens employés de Manufrance ou de Wonder ont sur le couple un avis... plus nuancé.


En Russie, en réponse à la condamnation du pays par la Cour Européenne des droits de l'homme pour ses refus systématiques d'expression homosexuelle et d'organisation de Gay Pride, un étrange conglomérat nationaliste et religieux menace ouvertement la prochaine manifestation, l'Euro-Gay-Pride du 26 mai 2011 de violences et de voies de fait, et déclare que « l'ingérence de la Cour Européenne des droits de l'homme » est une atteinte à la souveraineté de la Russie. Au modèle de l'Amérique profonde ???


Berlusconi, lui, pratique la fuite en avant : aux pudibonds vaticanesques qui lui reprochent ses frasques sexuelles, il répond « qu'il vaut mieux aimer les jolies femmes que d'être gay ». Souvenons-nous qu'une guerre larvée sévit entre le Vatican et Berlusconi, le second titrant sans cesse dans ses journaux sur l'homosexualité des prêtres en réponse aux attaques de l'Osservatore Romano contre ses parties fines...


Et en France ? On vient de sauver de justesse un jeune Sénégalais gay, Abdou, de la déportation bessonnienne vers son pays où on l'attendait avec des bâtons et une corde, mais il est toujours sans-papiers... Quand la « patrie des droits de l'homme » se décidera-t-elle à accorder le droit d'asile à ceux qui sont menacés de mort dans leur pays, même pour homosexualité ?


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Dans un domaine tout à fait différent, l'innovation vient cette semaine de la Gendarmerie Nationale, qui vient d'abandonner Windows pour Linux Ubuntu , ce que votre serviteur a fait depuis plusieurs années... Puisque je vous rappelle que depuis le 22 octobre 2007, votre blog préféré est intégralement réalisé sous Linux, et avec un ordinateur qui ne contient plus Windows, même pas en double-boot.

Depuis cet article, bien des choses se sont améliorées : certes, j'ai changé d'ordinateur, et le nouveau Linux dans la nouvelle machine a reconnu d'emblée routeur, carte wifi, imprimante -c'était déjà le cas-, boutons de souris et tous les autres gadgets. Tout fonctionne du premier coup... Il gère aussi mon smartphone... Du coup, je n'ai plus de disques durs en tiroirs, et plus de Windows du tout. On vit très bien...

Pour les Gendarmes, ce n'est pas la militance pour le logiciel libre qui a suscité l'innovation, mais de très substantielles économies et une meilleure gestion de la sécurité informatique. Autre avantage...