Oui, je sais : l'information, dans
sa multiplicité et sa sujectivité, devrait nous esquisser le monde
de demain, mais en fait, ce flot pléthorique nous submerge, et il ne
manque pas de site et de blogs pour nous en abreuver jusqu'à plus
soif.
Je ne retiens donc que les petits
événement qui me font rire parce qu'ils sont puissamment
révélateurs de la duplicité de tous nos édiles.
Le premier est l'invitation faire par Nathalie Kosciusco-Morizet à Virginie Merle-Tellenne, alias Frigide
Barjot, à venir partager thé et biscuits à son QG de campagne
pour débattre du dernier cri de l'homophobie française, et
s'assurer quelques électeurs cathos, s'il en reste.
Nous avons d'un côté miss Deux-doigts
qui croit pouvoir refuser l'égalité citoyenne aux homosexuels
« sans être homophobe », et de l'autre côté, une
carriériste tous-terrains qui prétend défendre le mariage pour
tous mais s'abstient de voter pour.
Ce qui est un total manque
d'intelligence, car c'est la meilleure manière de se fâcher avec
les deux parties.
Nous savons de quelles horreurs Frigide est capable à notre égard, nous savons maintenant qu'en dépit de ses déclarations, le bonheur et le statut républicain des millions d'homosexuels français pèse moins lourd aux yeux de NKM que ses perspectives de carrière...
La seconde est la bataille de cils qui
fait rage entre Frédéric Mitterrand et Aurélie Philipetti, le
ci-devant et l'actuelle ministre de la culture.
Tout s'est précipité à la suite du
limogeage de Delphine Batho. Frédéric Mitterrand, qui perd
rarement une occasion de se taire, s'est répandu dans les médias en
disant que « François Hollande ne s'intéressait pas à la culture »
alors que lui avait eu la chance d'être le ministre d'un président
passionné de culture, et que sous sa présidence la dotation
ministérielle du ministère de la culture n'avait jamais faibli.
D'abord, souvenons nous qu'avec
Sarkozy, c'est surtout la dette publique qui n'a jamais faibli,
attendu qu'il l'a fait croître de 800 milliards d'euros...
Quand à la passion de Nicolas Sarkozy pour les choses culturelles, souvenons nous également que la France suivait avec apitoiement les progrès de ce mauvais élève du secondaire qui, sous la houlette de l'éclairée Carla Bruni, découvrait Maupassant, Stendhal et Le Clézio à cinquante ans et cachait difficilement son admiration pour Ferdinand Céline et son aversion pour La Princesse de Clèves, dont la fine analyse sentimentale devait lui rappeler de trop mauvais souvenirs.
Quand à la passion de Nicolas Sarkozy pour les choses culturelles, souvenons nous également que la France suivait avec apitoiement les progrès de ce mauvais élève du secondaire qui, sous la houlette de l'éclairée Carla Bruni, découvrait Maupassant, Stendhal et Le Clézio à cinquante ans et cachait difficilement son admiration pour Ferdinand Céline et son aversion pour La Princesse de Clèves, dont la fine analyse sentimentale devait lui rappeler de trop mauvais souvenirs.
Souvenons nous également de sa
difficile répudiation de Stallone au cinéma et de Barbelivien dans
ses ritournelles musicales.
Mettre Sarkozy et « culture »
dans la même phrase, c'est comme vouloir associer « cuisine »
et « anglaise » Le mélange est explosif, et l’auditoire
explose aussi dans un grand éclat de rire.
Rappelons-nous aussi que la politique
culturelle de Frédéric Mitterrand a laissé bien peu de place à la
création et essentiellement soutenu la culture des classiques du
patrimoine, ce qui est insuffisant pour assurer l'éclat du
phare de la culture français dans les années à venir.
Du coup, Aurélie Filipetti rétorque que « Frédéric Mitterrand n'a fait que regarder passer les trains ». , et qu'elle, au moins, les aiguille.
Consolons nous avec ces
politicailleries. La vraie politique est une chose bien trop sérieuse
pour être confiée à des politiciens.
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