jeudi 27 novembre 2008

218° Des centres de rétention pour les SDF ?

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« Ils veulent une maison, qu'on leur donne une prison ».


Madame Boutin a beau nous dire ce matin que cette idée que je n'ose qualifier de priver les SDF de liberté « pour leur plus grand bien » n'était qu'un thème de réflexion, on reste stupéfait en découvrant à quoi elle pense quand elle réfléchit, et effondré en constatant que nos ministres pensent des choses pareilles à haute voix.


D'ailleurs, celui de ses collaborateurs qui s'était fait choper il y a quelques mois à occuper un vaste HLM auquel il n'avait pas droit n'était-il pas, lui aussi, un grand catholique pétri de charité et de solidarité chrétiennes?


http://www.lefigaro.fr/actualites/2008/01/17/01001-20080117ARTFIG00338-l-ex-collaborateur-de-boutin-prie-de-demenager-.php


http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2008/01/02/1881-bolufer-se-moque-du-monde


Pour ma part, je pense que ce n'était pas « une réflexion à haute voix », mais tout à la fois l'amorce d'une idéologie qui nous menace si on n'y prend pas garde et aussi un petit test qui se voulait anodin des éventuelles réactions de l'opinion publique.


Pour le test discret, c'est raté, et pour l'idéologie qui se pointe derrière, il faut que ça rate aussi.


Car la protection des libertés ne supporte aucune dérogation. La boite de Pandore des exemptions doit rester fermée. Absolument verrouillée sous peine d'assister à l'érosion du droit par un envahissement progressif de cas d'exceptions.


Ainsi par exemple l'abolition de la peine de mort ne saurait souffrir aucune dérogation, aussi larmoyante soit-elle. Car une dérogation pour les « crimes d'enfants » verra remonter petit à petit l'âge limite de l'enfance et se greffer d'autres circonstances; une dérogation pour « acte de terrorisme » verra insidieusement la notion de terrorisme s'enrichir au fil des année de notions de crime contre l'état, de sédition, etc... Lorsqu'on entr'ouvre la porte des cas d'exception, on ne peut plus la refermer, donc on ne l'entrouvre pas.


Car accepter l'idée d'user de la force pour mettre les SDF « à l'abri » quand la température descend au-delà de 6°, c'est accepter le principe de les faire disparaître de nos rues. Il n'y a plus qu'à régler le « thermostat » sur des températures moins rigoureuses, ce qui peut se faire d'un amendement discret une fois que la loi est passée, et adieu le « spectacle » des SDF!


Parce que ce qu'on reproche aux SDF, c'est de matérialiser chaque jour sur nos trottoirs l'impéritie de l'état à abriter ses citoyens, l'incapacité de ceux qu'il a chargé de le faire, et surtout d'interpeller douloureusement notre conscience et de symboliser ainsi notre absence de solidarité républicaine.


Que leur seul spectacle gène les marquises, ça apprend à vivre aux marquises. Non, le problème est que leur existence est le fruit de notre faute collective, de l'incapacité de la république à protéger de la misère les plus faibles de ses citoyens.


Alors, il ne s'agit pas maintenant de les condamner à la privation de liberté pour une faute que nous commettons, nous, chaque jour collectivement. Or notre société tend à faire disparaître les gens dont elle n'a pas besoin, à plus forte raison si leur présence la gène.


On fabrique des chômeurs en délocalisant? Faisons disparaître les chômeurs en compliquant les conditions du maintien des droits aux Assedics. Un chômeur radié = un chômeur de moins.


Ça fait un SDF de plus? Ah zut! Faisons disparaître le SDF. Si ce mauvais coucheur s'obstine à habiter dans un carton en bas de chez nous et se refuse absolument à travailler et à habiter quelque part alors qu'on lui a dit que c'était ce qu'il fallait faire, punissons le pour sa désobéissance. Pour sa révolte, son refus de se conformer aux usages. Enfermons le, nettoyons la voie publique de cette offense à notre conscience.



C'est de sa faute s'il est là. Comme c'est de la faute des quinquagénaires s'ils ne trouvent pas de travail à leur âge. La preuve que c'est de leur faute, c'est que l'on vient de leur supprimer « l'exemption de recherche d'emploi » dont ils bénéficiaient à partir de 57 ans, ce qui les expose à la radiation des Assedic à quelques mois de la retraite. Age de la retraite que, pour faire bonne mesure, on tente d'éloigner par tous les moyens pour qu'il reste bien une terre promise que l'on n'atteint jamais.


Parce que si le brave homme l'atteint, il va encore nous coûter de l'argent. Alors que si on l'égare en route entre la fin des Assedics et le début de sa retraite, eh bien on rallonge ad libitum la période pendant laquelle il ne coûte rien.


Le drame, ce sont ceux qui ont la mauvaise idée de mourir entre temps. Quel manque de savoir vivre! Comme disait Sacha Guitry.


Cette attitude négative et pour le moins peu coopérative fait échouer le plan d'éradication des bouches inutiles. . Car faire disparaître quelqu'un, c'est relativement facile, mais que faire du cadavre? Dès qu'on en trouve un dans le bois de Vincennes, l'opinion s'émeut, les cœurs sensibles s'épanchent en chroniques acides, les républicains honnêtes en blogs incendiaires, et ils en font tout un tintouin à la radio et dans les journaux.


Et patatras. Tout de suite, les « droit-de-l'hommistes » montent au créneau, parlent de liberté et de respect de l'individu, et de tout un tas de notions inutiles et parasites qui nous empêchent d'entasser de l'argent tranquillement et nous obligent même parfois à leur en donner un peu pour les faire taire.



Plus j'en parle autour de moi, et plus je constate l'étendue du dégoût des citoyens pour un système qui cache de plus en plus mal son jeu, et leur répugnance pour notre régime qui le soutient bec et ongles.


Toute médaille a son revers: l'élan que la gauche est incapable de donner pour faire changer les choses en 2012, c'est la droite qui est en train de le susciter avec ce genre de mesures. Et paradoxalement, si la gauche avait su se moderniser en abandonnant la lutte des classes, c'est la droite qui travaille actuellement à restaurer les conditions d'un tel affrontement.




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mardi 25 novembre 2008

217° Les voyages forment la jeunesse.

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Allant ce soir chercher un jeune amant au Lycée Voltaire, près du Père Lachaise, j'ai pu assister à une scène surréaliste...


Un escadron de « Jeunes Pop », division lycée, était venue jusque dans ces bourgades inhospitalières distribuer des tracts pour le parti de papa et convaincre ces jeunes gens encore récupérables, puisque scolarisés, de prendre leur carte à l'UMP.



Cela donnait des dialogues dont on aurait pu faire une pièce de théâtre. Les pulls en Burberry parlent aux survet en contrefaçon de Nike, les chaussures Parkerson couinent le cuir pleine fleur au milieu des baskets délacés.


Évidemment, dès qu'on creuse un peu, il y a de lourdes incompréhensions. Beaucoup d'élèves de ce lycée technique ont d'autres soucis que de prendre leur carte dans un parti dont ils comprennent mal le discours. Remplir le frigo, acheter les fournitures scolaires et finir le mois, ça occupe forcément en priorité, et comme ils ne lisent pas le Figaro, ils s'obstinent dans des raisonnements terre-à-terre et persistent à ne pas comprendre que le pouvoir travaille à les aider. Les pauvres, - c'est le cas de le dire.


  • Ah, ton père est chômeur?

  • Ton frère est sans-papiers?

  • Ta mère travaille?


Quel monde étrange ! Si près de la maison!


Jusqu'au moment où ils sont tombés sur des garçons vraiment politisés, et qui savaient bien pourquoi. Et là, réciter les slogans des jeunes pop, le catalogue de promesses de Sarko et parler de l'immigration contrôlée, ça tombait à plat. Parce que devant les beaux discours, il y avait un père sans papiers, un frère chômeur, un voisin expulsé, un smic pour cinq, des fins de mois difficiles, une voiture sans essence, un pédé de service allergique à Vanneste, un huissier à la porte, des loyers impayés....


Joli dialogue de sourds à côté duquel celui du parti socialiste n'a rein à envier. Pourtant, le ton n'a vraiment monté à aucun moment. Les lycéens de Voltaire ont parlé de leur famille, de leurs difficultés, les neuilléens les ont écoutés, moitié par gentillesse, moitié faute d'avoir quelque chose à leur répondre, les phrases toutes prêtes et autres slogans de l'argumentaire du bon petit militant qu'ils avaient appris par cœur ne répondant pas aux vraies questions de la vraie vie.


Précisément, ce matin même, la justice a condamné « Droit au Logement » et « Les Don-Quichotte » pour avoir trop défendu les SDF. Comme le sujet était tout frais, la démonstration est venue toute seule, imparable: « non content de produire la pauvreté, le système la condamne pour la cacher, fait taire les malheureux qui se plaignent, enfonce la tête de ceux qui ne se noient pas assez vite. »


Là, il y a un slogan, de gauche, imparable: « Au lieu de s'attaquer à la pauvreté, on s'attaque aux pauvres ». Le manuel du petit umpiste ne sait pas y répondre. L'un d'eux avance qu'on est pauvre parce qu'on est paresseux. Un peu léger, un peu éculé et beaucoup enculé. Les autres le font taire en évacuant l'injure dans un mauvais humour.


Et finalement, tous ces jeunes gens des beaux quartiers n'ont pas fait le voyage pour rien, ce ne sont pas eux qui ont apporté la bonne parole, mais plutôt eux qui l'ont ramenée à la maison.


Les échanges qu'ils ont eus sur le trottoir du boulevard Voltaire suffiront-ils à les faire changer d'avis? Sans doute pas. Il y a du génétique là-dedans. Et puis, il faut tenir son rang dans les beaux quartiers, ça paie. Si on veut que papa paie vacances au ski, ordinateurs, scooters, et une Smart ou une Mini Clubman le jour du permis de conduire, il ne faut pas chanter l'Internationale dans les rues de Neuilly.


Et même si un de ces charmants jeunes gens venait soudain à se convaincre d'idées humanistes et s'imprégner de convictions de gauche, il ne pourrait sans doute pas l'assumer dans son environnement. Il y perdrait pas mal de copains, et même peut-être quelques bribes d'héritage. Il y a un point de non-retour au-delà duquel on ne peut plus changer d'avis sans rupture avec ses racines, et l'échantillon sympathique et parfumé que nous avions sous les yeux était manifestement carrément né de l'autre côté de cette frontière! On choisit ses amis, mais pas sa famille.



Néanmoins, messieurs de l'UMP, votre idée est excellente de nous envoyer vos rejetons pour discuter avec le reste de la France. C'est mieux que les croisades qui vous ont tant occupé jadis. Car si les jeunes de chez nous vont militer dans vos beaux quartiers, on leur rira au nez – au mieux -.


Tandis que s'ils viennent chez nous discuter, nous, on les écoute, on leur explique la vie, et ils rentrent à la maison enrichis de nouveaux savoirs, d'expériences sociologiques, (sexuelles, peut-être?) et même peut-être d'un peu d'humanisme qui pourra toujours leur servir un jour.



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samedi 22 novembre 2008

216° Boum ! Quand le parti fait Boum !

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Le parti socialiste vit un paradoxe: Il n'y a pas si longtemps, ils ne savaient plus quoi faire de leur premier secrétaire, et maintenant, ils découvrent qu'il est quasiment irremplaçable.


La situation socio-économique évolue à une telle vitesse depuis une vingtaine années que les partis et leur programme ont pris un véritable retard sur l'opinion, et ce défaut de représentation politique, tant à droite qu'à gauche, va en se creusant.



Le capitalisme est devenu un ultra libéralisme en à peine vingt ans, et cette rapide mutation a provoqué la réapparition d'un sous-prolétariat que les trente glorieuses avaient quasiment éradiqué, et un appauvrissement des classes moyennes qui constituaient le plus gros des troupes électorales.


Ainsi, au moment où la gauche s'adaptait avec lenteur à la prospérité retrouvée et abandonnait la lutte des classes, l'ultra-libéralisme, en recréant un lumpen-proletariat que les médias appellent « nouvelle pauvreté » rétablissait ce clivage social et recréait les conditions de cette lutte des classes qu'on croyait pourtant rangée à jamais dans l'histoire. ...


Le résultat paradoxal est que nous avons quasiment retrouvé la situation du début du 20° siècle, les maîtres des banques ayant remplacé les maîtres des forges, mais qu'un mélange d'hypocrisie, de populisme, de carriérisme et de mauvaise foi a empêché les appareils politiques de suivre cette évolution.


Pourquoi? Parce qu'il s'agit d'une régression qui ne dit pas son nom. Les nouveaux maîtres du monde la présentent comme une évolution positive vers plus de richesse et de profits, en se gardant bien sûr de nous dire qu'ils seront les seuls à en profiter, et comme ils contrôlent les médias, ils continuent à nous présenter comme une régression le retour de la lutte des classes dont ils sont pourtant les responsables.


Ainsi les appareils politiques sont-ils déconnectés de la réalité, ce qui laisse le champ libre aux nouveaux maîtres de la planète.


Faute d'une adaptation des partis supposés représenter cette nouvelle situation, tout éclate, se boursoufle, se divise, s'allie contre nature. On a vu renaître une extrême droite en quête de bouc émissaires, renforcée il y a vingt ans par de nombreux électeurs issus du parti communiste, qui votent pour des promesses plus que pour des idées, puis dissoute aujourd'hui dans une droite-aspirateur « décomplexée » et sans projet à long terme qui prend tout ce qu'on lui donne sans jamais rien donner en échange.


La gauche trop classique a peur de passer pour bolchevique arriérée en prenant en compte la nouvelle paupérisation des classes laborieuses, elle perd donc ses travailleurs vers l'extrême gauche et ses bobos enrichis vers le centre. Reste à convaincre la classe moyenne traditionnellement de centre droit, déchirée entre un appauvrissement auquel elle trouve toutes les explications sauf la bonne, qui croit encore à sa superbe mais a encore « honte » de voter à gauche avec « des ouvriers ».



Ainsi tous les partis voient s'éloigner leur électorat sans comprendre vraiment ce qu'il leur arrive.

A défaut de culture politique, en régression dans l'électorat et en panne d'adéquation dans les partis, ce sont les populistes qui s'en sortent le mieux. A droite, Sarkozy, à gauche Ségolène...


Qui sont sans doute ceux qui représentent le moins bien les gens dont ils sollicitent les suffrages. Hélas...


Sarkozy possède un service de com très performant. Après la période feuilleton consistant à enchaîner les événements si vite que les commentaires n'ont pas le temps d'être publiés qu'ils sont déjà obsolètes tant nos médias sont rapides, vient la période « mode moissonneuse » dont j'ai déjà parlé dans ce blog.


Ce qu'on ne peut pas faire par la force, (éradiquer l'opposition), on l'essaie par la ruse. L'UMP se veut tout à la fois l'extrême droite avec une politique sécuritaire et un contrôle drastique de l'immigration, une droite forte avec de jolis cadeaux aux entreprise et des faveurs sans cesse renouvelées au privé au détriment du public, un centre doux avec des alliances tous azimuth et une « ouverture » (ratée comme on va le voir), et même une gauche molle socio-démocrate avec des discours sur le terrain (Mital, La Courneuve) suivis d'aucun effet.


Mais l'UMP n'a pas pour autant capté la gauche en s'adjoignant les services d'un Bockel, d'un Kouchner ou d'un Besson. Ils n'ont embauché que les gardiens d'un temple déserté par ses fidèles, la peau vide d'un serpent qui a mué.


Dommage pour eux, car « la com » en cours, qui consiste, à l'occasion de la sortie de son livre, à envoyer Eric Besson faire tous les plateaux de télé pour expliquer ce qui n'allait plus dans cette gauche qu'il vient de quitter et comment il faudrait faire pour que ça aille mieux, c'était à priori habile, mais c'est complètement à côté du but.


Car si ça ne va plus à gauche, c'est justement parce qu'il y avait trop de Bessons, trop de Bockel et de cadres carriéristes qui ont cru que le parti allait les écouter alors que c'était à eux d'écouter le parti.


Cette « gauche » conquise par « l'ouverture » est une maison vide. La vraie gauche, celle du service public, de la solidarité, celle qui se retrouve à son corps défendant dans une lutte des classes qu'elle espérait révolue, mais dont l'ultra libéralisme a recréé les conditions, la gauche des salaires de misère, les laissés pour compte du pouvoir d'achat, cette gauche est abandonnée à elle-même par les partis comme elle l'est par le système.


Et son peuple erre dans le désert politique faute de représentativité...


Car le parti socialiste ne représente plus que son club d'adhérents. L'appareil a élu Ségolène en tête au premier tour alors qu'elle apparaît la plus éloignée des préoccupations quotidiennes du peuple de gauche, Hamon fait un score qualifié de surprenant alors que c'est pourtant lui qui a le mieux compris la situation, et Aubry ne gagne pas vraiment le cocotier. Pendant ce temps-là, on assiste à une hémorragie de bulletins de vote vers le nouveau parti de Besancenot, que d'aucuns trouvent trop à gauche mais s'apprêtent à rallier « par défaut » pour qu'il contribue de tout son poids au coup de barre à gauche tant attendu.


Si le parti socialiste était toujours à gauche, on ne parlerait même pas des manœuvres de Besancenot. Ce ne serait que de l'agitation extrémiste. Comme le font national a été lorsque la droite était trop modérée au goût de ses adeptes...


Le PS devait exploser. C'est fait. Les visionnaires les plus pertinents n'imaginaient pas que ce serait en deux éclats à ce point égaux. Dans un scénario comique, on n'aurait pas fait mieux. Tout entier tourné vers son pugilat interne, le PS ne s'occupe plus de ses électeurs désabusés. Il va falloir faire sans lui, maintenant, et à plus forte raison sans les scories de sa destruction. On s'y attendait, nous y voilà.


En attendant, les provocations du régime et de sa horde ultra-libérale feront davantage pour l'avènement de la gauche que toute l'agitation des multiples fragments qui la composent.



Si je m'apprête maintenant à donner ma voix à Besancenot, c'est avec le même empressement que j'ai voté Chirac contre Le Pen. La solution ne viendra pas d'un parti qui ne veut pas gouverner. Tout ce qu'on peut en attendre est le séisme qui fera déborder un vase déjà plein et balayera les structures hypocrites et surréalistes d'aujourd'hui. Je constate avec amertume que, depuis 1981, tous mes bulletins de vote ont été à des candidats « par défaut », -qu'ils aient gagné ou perdu, et plus aucun ne m'a permis de voter par adhésion comme tout démocrate républicain rêve de pouvoir le faire.


Je sens confusément que le dérapage social que nous sommes en train de subir ne pourra que se terminer dans la rue. C'est comme la chirurgie: désagréable mais nécessaire. Après, on est guéri. Devant le désordre offert aujourd'hui par le PS ridiculisé, j'opte donc pour le chaos.




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vendredi 21 novembre 2008

215° Edvige retiré !

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A tous ceux qui disaient :

"Votre pétition est ridicule, vos manifestations ne servent à rien...

Le projet EDVIGE a été purement et simplement retiré hier, sans tambour ni trompette.

Les médias n'en ont quasiment rien dit... Mais pourtant, c'est au Journal officiel:


Vous ne verrez plus les petites caméras dans les articles de ce blog!



Journal Officiel de la République Française

n°0270 du 20 novembre 2008 page 17718 texte n° 17

Décret n° 2008-1199 du 19 novembre 2008 portant retrait du décret n° 2008-632 du 27 juin 2008 portant création d'un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé « EDVIGE »

NOR: IOCD0825970D
Le Premier ministre,
Sur le rapport de la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales,
Vu la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés ;
Vu le décret n° 2007-914 du 15 mai 2007 pris pour l'application du I de l'article 30 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés ;
Vu la lettre du 19 septembre 2008 par laquelle la Commission nationale de l'informatique et des libertés a été informée, dans les conditions prévues par le II de l'article 30 de la même loi, de la suppression du traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé « EDVIGE » ;
Le Conseil d'Etat (section de l'intérieur) entendu,
Décrète :

Article 1
Le décret n° 2008-632 du 27 juin 2008 portant création d'un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé « EDVIGE » est retiré.

Article 2
L'avant-dernier alinéa (9) de l'article 1er du décret du 15 mai 2007 susvisé est supprimé.

Article 3
La ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales est chargée de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 19 novembre 2008.

François Fillon
Par le Premier ministre :

La ministre de l'intérieur,
de l'outre-mer et des collectivités territoriales,
Michèle Alliot-Marie


Adieu Edvide, on ne t'aimait pas.
Tu ressemblais trop au régime qui t'a conçu...


Aux dernières nouvelles, c'est la guerre en dentelles à l'UMP autour de Vanneste.
J'en parlerai prochainement...

GayLib s'est réveillé et à demandé à l'UMP la radiation da Vanneste.
(Vanneste qui n'en est pas membre, mais membre du CNI, et seulement investi par l'UMP !)

Vanneste a écrit à Devedjan pour demander la dissolution de GayLib, "qui n'a pas sa place dans ce parti"...

Les cils volent bas!

Au PS au moins, ils s'étripatouillent pour des raisons sérieuses!

Enfin, on parle de nous à l'UMP!




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mercredi 19 novembre 2008

214° Eclaboussures - Vanneste, Halde, Droits de l'Enfant aux USA

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Finalement, la liberté d'expression n'a pas que des inconvénients.


Elle encourage les gens qui s'en réclament à des déclarations si extravagantes qu'ils en perdent toute crédibilité aux yeux des gens raisonnables.


Ainsi Christian Vanneste n'hésite pas à s'attaquer à la Halde.


http://fr.novopress.info/?p=14179



IL a adressé à ses collègues députés un courrier reproduit sur le lien ci-dessus dans lequel il leur propose carrément la suppression de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité. ! ! !


"Je voudrais attirer votre attention sur les méfaits de la loi de 2004 portant création de la Halde. En votant cette loi, on a créé une Haute autorité de plus, inutile et coûteuse, qu'il est maintenant possible d'intégrer au nouveau Défenseur des droits des citoyens", écrit l'élu UMP-CNI du Nord.

Attendons nous au retour de l'Inquisition...


Pendant ce temps, trois grandes obédiences maçonniques, le Grand Orient de France, La Grande Loge Féminine de France et le Droit Humain sortent de leur habituelle discrétion pour faire une déclaration commune regrettant la décision de la cour de cass...


Et c'est « La Croix » qui nous l'apprend !!! :

Pauvre Vanneste, trahi par les siens !


http://www.la-croix.com/afp.static/pages/081119141901.62k2mrl4.htm



Au chapître des petites horreurs sans importance, j'apprends qu'il existe une Convention Internationale des droits de l'enfant qui a été signée par 191 pays depuis 1989, sauf à ce jour par la Somalie et les Etats Unis.


http://www.globenet.org/enfant/cide.html


La Somalie parce que l'actuel gouvernement (en exil) n'est pas représentatif ni reconnu par l'ONU, et les Etats Unis parce que...

PARCE QUE LA Convention Internationale des Droits de l'Enfant prévoit l'impossibilité de condamner un mineur à perpétuité ou à mort, et que les Etats Unis se refusent à pareil laxisme.

Obama va vraiment avoir du boulot...




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mardi 18 novembre 2008

213° Du bon usage....

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Actuellement, la Préfecture de Police fait une campagne d'information sur le bon usage des numéros d'urgence.

On ne peut que l'approuver, et même la relayer:







Et puisqu'on en est à promouvoir les grandes causes:





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samedi 15 novembre 2008

212° Le triomphe modeste de Mr. Vanneste.

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Les réactions au blanchiment de monsieur Vanneste ne s'embarrassent pas des subtilités que j'ai décrites dans mon billet précédent, et suscitent indignation et réprobation jusque dans les rangs de l'UMP...


L'Inter-lgbt se demande avec juste raison si un quidam qui, au lieu de l'infériorité de l'homosexualité, aurait parlé celle d'une religion ou d'une ethnie aurait été relaxé de la même manière, d'autant plus que la loi de 2004 dont les plaignants avaient demandé l'application met sur un pied d'égalité les orientations sexuelles, religieuses et les origines ethniques.



Même interrogation du Collectif contre l'homophobie, qui se demande en vertu de quel principe l'homosexualité est restée du mauvais côté de la limite de l'injure...


Act up parle d'une «décision indigne et déconnectée des réalités », Homosexualité et socialisme fait part d'une douloureuse incompréhension, et même GayLib, le rallye des UMPédés, si prompt d'habitude à voler au secours d'Edvige et de ses députés un peu trop sexistes fait part de « sa profonde consternation ».


C'est tout de même un signe qui ne trompe pas, ça ! GayLib d'accord avec les associations qu'elle qualifie habituellement de gauchistes ! Il faut tout de même qu'il y ait le feu au lac !

On peut vraiment parler de condamnation unanime.


Mêmes positions dans la presse. Ce matin, sur France-Info, dans le traditionnel face à face entre Laurent Joffrin, de Libération et Sylvie Pierre-Brossolette, du Point, il n'y a pas eu de débat. Au point que Sylvie-Pierre Brossolette, d'habitude si prompte à encenser le régime, a estimé qu'il serait salutaire que l'UMP trouve un peu de courage pour virer Vanneste et Longuet....


Tous les observateurs s'accordent à dire que c'est bien à la justice de répondre à la question que j'ai posée dans mon billet précédent, à savoir de mesurer les conséquences qu'une déclaration intempestive émanant d'un personnage politique, ayant donc tribune et autorité morale, peut avoir sur l'opinion publique, et dans quelle mesure de telles déclarations peuvent engendrer un trouble à l'ordre public.


La correctionnelle et la cour d'appel avaient fort bien décortiqué le problème et défini une ligne de conduite en la matière. La cour de cassation ouvre la boîte de Pandore en affirmant que le problème n'existe pas, ou que s'il existe, il n'est pas du ressort de la justice d'en délibérer.


En attendant, Vanneste, qui n'a pas le triomphe modeste, se faisait recevoir hier sur BFM TV par Karl Zéro pour enfoncer son clou. Mon opinion personnelle, que j'exprime donc librement en vertu de la nouvelle jurisprucence Vanneste, est que ce monsieur est le roi du sophisme et du raisonnement bancal . « Si tout le monde devient homosexuel, on est foutus! »...


Ben oui! Mais lui qui est catholique « très fervent » pour ne pas dire intégriste, et donc vraisemblablement créationniste si j'en crois le titre du livre qu'il a co-signé, devrait imaginer que son bon dieu, dans sa supposée grande sagesse, n'en n'a pas voulu ainsi! Pourquoi craint-il tant que cela se produise? A-t-il consulté pour cette parano? Je vous laisse juge de la solidité du raisonnement.






De cet entretien avec Karl Zéro, je retiens deux clés:


A 9minutes 30, Monsieur Vanneste déclare : « le lobby homosexuel fait peser une menace sur tous les élus ». A une époque où on voit des terroristes partout, c'est toujours bon à placer.


Et à 11 minutes 20, « [les associations homosexuelles], ces gens qui s'arrogent le droit de parler à la place des autres sont une atteinte à la démocratie » !!


Je préfère ne pas commenter et laisser chacun juger. Je risque de dire des choses pas convenables.


Rappelons seulement que les associations, les homosexuelles comme les autres, sont régies par la loi de 1901 qui détermine précisément leur raison d'être, leur droit d'exister, leur mode de financement, et le fonctionnement démocratique qui permet à leurs membres d'élire leurs dirigeants.


D'autant plus que les religions ne sont pas les dernières, loin de là, à avoir choisi le mode associatif pour exister publiquement, et qu'on a même, en 1905, modifié la loi de 1901 spécialement à leur attention en créant le cadre des « associations cultuelles » ....


Et rappelons enfin que les associations françaises sont suivies et contrôlées par différentes institutions dont notamment la MIVILUDES, directement rattachée au premier ministre:

http://www.miviludes.gouv.fr/

qui garantit la bonne démocratie de leur mode de fonctionnement, la limpidité de leur financement, la sincérité de leur recrutement et le consentement éclairé de leurs membres.


Or à ce jour et à ma connaissance, aucune association homosexuelle n'a jamais été épinglée par la Miviludes, et je n'en dirais pas autant des associations religieuses, si j'en juge par son dernier rapport:

http://www.miviludes.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_Miviludes_2007.pdf



Toujours dans son interview, quelques instants plus tard, le bonhomme assure qu'il ne connaît pas d'autre communauté que la nation française. D'après lui, il n'y a pas de communauté homosexuelle. Peut-être nous expliquera-t-il comment il appelle le groupe de gens qui ont été fichés comme homosexuels de 1942 à 1982 par les renseignements généraux, qui possédaient un « groupe de contrôle des homosexuels » supprimé par Gaston Deferre?


Et comment dénomme-t-il l'ensemble des homosexuels qui ont milité pendant quarante ans pour faire abolir les lois qui les persécutaient en particulier, lois votées en 1942, 1960, 1962 et jusqu'en février 1981? Si ce n'est pas une communauté, il appelle ça comment?


Est-ce un lobby qui dénonce le suicide des adolescents pour cause d'homophobie et réclame que des dispositions pédagogiques soient prises pour l'éviter? Ou faut-il réserver le qualificatif de « lobby » à ceux qui veulent les faire taire?


Manifestement, monsieur Vanneste, fort de sa victoire qu'on espère provisoire, déclare la guerre au « fait homosexuel », qu'il tente de distinguer de l'ensemble des homosexuels, qu'il tente d'isoler en leur contestant le statut de communauté ou de groupe d'affinité; il leur conteste le droit de s'associer, et proclame que leurs associations les manipulent.


Là encore, je m'en remets au libre arbitre de chacun pour apprécier l'improbable exercice qui consiste pour un militant catholique co-auteur d'un livre sur la religion d'accuser d'autres associations de « prétendre représenter leurs membres » (à 1'50 dans l'interview). Ce ne sont certainement pas les associations religieuses qui veulent nous apprendre comment on doit faire l'amour qui se permettraient une chose pareille !


On est à la frontière du droit français ou romain, et du droit anglo-saxon. Droit au nom duquel on pourrait écarter un chef d'état parce qu'il se fait faire des pipes sous son bureau, et le président d'une institution financière internationale parce qu'il fait des câlins à sa collaboratrice, mais au nom duquel on peut aussi manifester dans la rue aux cris de « tuez un pédé pour Jésus Christ » et « Dieu hait l'Amérique ».


Sans compter que ce sont certainement les mêmes qui acceptent qu'on puisse crier « Dieu hait l'Amérique » et qui trouvent insupportable qu'on siffle la Marseillaise. Suivant le système choisi, c'est tout ou rien, mais il ne faudrait pas que ce soit comme ça les arrange. Je veux bien que les gens aient des opinions opposées aux miennes à conditions qu'elles soient cohérentes, qu'ils sachent les argumenter sans mauvaise foi ni sophisme, et qu'ils les assument jusqu'au bout de leur logique.


Pour ma part, je préfère sans hésitation un système où on prend le plus compétent pour occuper un poste sans se préoccuper de sa vie sexuelle, plutôt qu'un panier de crabes où on attrape les gens par les couilles au nom d'une morale qu'on ne pratique pas pour les faire tomber du fauteuil qu'on convoite.


Affaire à suivre ...



Dernière minute: (AFP)


Me Caroline Mecary est mandatée par SOS Homophobie, Le SNEG (Syndicat national des entreprises gay) et Act Up pour saisir la Cour Européenne des Droits de l'Homme contre cet arrêt de la cour de cassation, « arrêt qui envoie un signal funeste à toutes les minorités de France »..

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jeudi 13 novembre 2008

211° Vanneste mis hors de cause en cassation.


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Il existe peu de causes capables de réconcilier les crocodiles de l'extrême droite, les dinosaures du conservatisme profond et autres sectateurs qui prétendent soumettre l'humanité à des dogmes moyenâgeux.


L'homosexualité en est une: Tant à Moscou qu'à Jérusalem, on a pu voir les dignitaires de religions qui se font d'ordinaire au minimum la gueule et bien souvent la guerre défiler ensemble pour empêcher l'organisation d'une Gay Pride...


Gay Pride de Budapest


A Moscou, on a pu voir défiler côte à côte les Orthodoxes des six tendances ennemies qui se livrent le reste du temps une guerre sans merci:


* La vieille église orthodoxe russe, dont le chef est le Patriarche Alexandre de Moscou et de toute la Russie,

* L'église orthodoxe ritualiste russe, dont le chef actuel est le métropolite Corneille,

* L'église orthodoxe russe séraphimo-guénadite, dont le chef actuel est le primat Théodose,

* La vraie église orthodoxe du synode raphaélite dont le chef actuel est le primat Raphaël Prokofiev, avec le titre d'archevêque de Moscou et primat de toute la Russie (un cumulard!),

* Une autre vraie église orthodoxe russe, du synode lazarite, celle-là, dont le chef est le primat-archevêque Tikhon d'Omsk et de Sibérie,

* et une troisième non moins Vraie église orthodoxe russe de la métropolie de Moscou, dont le primat actuel est Vyatcheslav (Lisovy) avec le titre de Métropolite de Moscou et Kolomensk...



Tous ces gens là se flanquent à l'ordinaire des coups de goupillon et de chandelier à la figure lorsqu'ils se rencontrent, même lorsque cette rencontre se produit à l'intérieur même de l'église du Saint Sépulcre de Jérusalem, - ça ne les arrête pas-, j'en veux pour preuve la vidéo ci-dessous.







Mais pour défiler contre la Gay Pride, de Moscou, ils répondent tous présent, bras-dessus bras-dessous, flanqués de quelques skinheads nationalistes qui doivent vénérer davantage Hitler et la vodka que le bon dieu, mais ne dédaignent pas pour autant une petite démonstration d'intolérance.

On les a revus faire la fête ensemble pour les mêmes raisons à Budapest, Sofia et dans quelques autres villes russes.

affiche anti-Gay Pride sur les murs de Jérusalem

Pour protester contre l'organisation d'une Gay Pride à Jérusalem, l'union des loups était encore plus large puisqu'on vit défiler sans heurt les orthodoxes précités, et les autorités des religions juives, musulmanes et catholiques romaines! Du jamais vu.


Cette puissante force fédératrice des prédateurs a d'autres exemples dans l'histoire. Hitler et Staline, chacun de son côté du front russe, livrèrent les homosexuels aux mêmes persécutions et déportations...pour les mêmes raisons...


Vanneste donc, mis hors de cause par la cour de cassation, ouvre la voie à toute l'idéologie qui rêve d'éradiquer les gays par tous les moyens, les assimiler à nouveau à des malades passibles de traitement, comme ce fut le cas dans la sombre période comprise entre les expériences des docteurs Vernaet et Mengele en 1942 et la suppression de l'homosexualité de la liste des maladies mentales par l'OMS en 1992...


Ce jugement de 10 pages, dont j'ai copie, explique notamment que les déclarations du sieur constituent l'exposé de son opinion sur le sujet, et non-pas une exhortation à la haine et à la violence. Ce qui est stricto sensu exact et juridiquement conforme.


La justice étant « littérale », elle peine, bien sûr, à interpréter l'impact de ses décisions sur l'opinion publique, et se contente donc d'appliquer au pied de la lettre les motifs dont elle est saisie. Mais quelle institution, alors, va étudier cet impact?


Car les homophobes actifs, physiquement agressifs, ne sont ni des philosophes ni des juristes. Ils transforment de leur propre initiative en actes ce que « le savoir », « la science » et « l'autorité morale » leur déclarent valable et digne « d'action militante ». Il n'est nul besoin de les exhorter à la violence, de leur fixer méthodes et objectifs, et d'ailleurs, Vanneste ne le fait pas.


Il suffit de justifier leurs actes par des propos empreints d'une autorité scientifique ou religieuse, et de les laisser improviser... C'est ce rapport entre des propos relevant de la libre expression d'une opinion personnelle et l'impact qu'il peut susciter sur l'opinion, qui, n'étant pas explicitement défini par la loi, ne peut être établi et donc faire l'objet de poursuites. (Je résume un peu).


Voici donc des échantillons de ce qui, à ce jour, constitue en France des déclarations légales:






Il est donc permis de s'interroger sur les motivations du bonhomme. De nombreux faits divers révèlent que les homophobes les plus virulents s'avèrent en général des homosexuels profondément frustrés. Certes, on se gardera bien de généraliser pareil constat, même si son occurrence pulvérise toute estimation statistique, car les voies d'investigations restent nombreuses.


Il y a le principe de multiplier les scandales et autres déclarations décoiffantes pour appeler les médias sur soi, dont un certain Jean Marie Le Pen s'est avéré le maître incontesté.


Il y a aussi l'illumination religieuse. Et là.....


En 1984, Jean Paul II publie un livre: « Homme et femme, il les créa », dont voici la couverture.


Plus récemment, une fine équipe où l'on trouve, à part Vanneste, Tony Anatrella, lui aussi blanchi par la justice de fâcheuses accusations de galipettes avec un séminariste, Marie Balmary, psychanaliste française, spécialise de l'exégèse de la Bible et passionnée par le mythe d'Oedipe, Henri Brincard, évêque du Puy-en-Velay, Marie Hendrickx, ancienne collaboratrice de la Congrégation pour la doctrine de la foi, (ex Inquisition), Anne Marie Libert, licenciée en philosophie et en sciences religieuses, professeur de philosophie au séminaire de Namur, connue pour ses positions contre la pilule et l'avortement, et enfin Soeur Marie-Pierre, membre de la congrégation des petites sœurs des maternités catholiques, qui se déclare guérie de la maladie de Parkinson par un miracle de Jean Paul II...publie un ouvrage du même titre, ce qui n'est peut être pas le fait du hasard...



Un article de Têtu:

http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=12657


faisant état d'une dépêche d'agence référencée, indique que Christian Vanneste aurait fait parvenir le livre «pédagogiquement» à plusieurs documentalistes de bibliothèques d'établissement d'enseignement.

Le procédé n'est pas nouveau, d'autres l'ont employé avant lui: les créationnistes militants. J'en ai déjà parlé dans ce blog:

http://brethmas.blogspot.com/2007/06/107-crationnisme-contre-conseil-de.html

http://brethmas.blogspot.com/2007/07/110-la-pointe-de-linormation.html


Christian Vanneste, à la lumière de ces informations, passerait donc pour un illuminé mystique, ce qui est peu compatible avec l'image française des personnages politiques. Ce n'est pas le genre de la laïcité française de promouvoir des partis d'inspiration religieuse, et le Chanoine Kir, qui fut maire de Dijon pendant des décennies, ne s'était pas rendu célèbre par ses recettes d'eau bénite.


Le jugement de la cour de cassation, au nom de la liberté d'expression, risque bien d'ouvrir la voie à de nouvelles persécutions, car la source des actes est toujours à chercher de simples justifications.


Monsieur Vanneste voulait aller jusqu'à la Cour Européenne des droits de l'homme pour faire valoir sa liberté d'expression, c'est maintenant aux associations humanistes et homosexuelles de demander à cette Cour Européenne de fixer la limite entre liberté d'expression et exhortation à la haine. Le problème est que ça dure des années, mais il y a quarante ans déjà que nous militons pour nos droits, alors un peu plus un peu moins...


Il y a en tout cas un jugement que Christian Vanneste a irrémédiablement perdu: c'est celui des électeurs de Tourcoing, qui l'ont renvoyé à ses élucubrations théologiques dès le premier tour des municipales avec seulement 30% de suffrages contre 53 à son adversaire socialiste. L'intolérance ne paie plus.


Voyez aussi:

http://sabotage-blog.blogspot.com/2008/11/lex-fasciste-grard-longuet-reconverti.html

sur le blog de mon excellent confrère cité dans mes links...





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