Voilà donc Benalla
et Crase en prison.
Procédons aux
déductions qui s’imposent :
1° Les juges ont
démenti le parquet, puisqu’ils ont précisément fondé cette
incarcération sur les révélations de Médiapart, auxquelles le
parquet avait réagi par une maladroite tentative de perquisition, et
Benalla par une plainte pour atteinte à la vie privée supposée
soustraire le document de l’instruction en le faisant passer pour
une pièce illégalement acquise.
Or, manifestement,
les juges se sont assis à la fois sur la réaction du parquet et sur
la plainte de Benalla...
Pourvu que cette
indépendance dure.
2° Dans cette conversation entre les deux hommes révélée par Mediapart, Benalla
se targuait justement du soutien inconditionnel et sans faille de
Macron.
Donc, dans son
esprit, Macron l’a lâché, trahi.
Benalla pourrait
penser à se venger. Il n’a plus rien à perdre. Il risque bien de
choisir la fuite en avant… C’est un carriériste, un aventurier,
il est capable de sacrifier ce qui ne lui est plus utile et de brûler
ce qu’il a aimé.
On peut donc espérer
des révélations croustillantes dans les jours qui viennent…
On va enfin
connaître la clé de la protection et des avantages dont il a
bénéficié jusqu’ici.
Dans deux articles
antérieurs, j’avais déjà laissé entendre qu’il restait bien
davantage à apprendre sur les aventures élyséennes et
extra-élyséennes de Benalla que ce que nous en connaissions déjà.
Chaque nouveau
rebondissement ouvre des fenêtres insoupçonnées sur des galaxies
entières d’affairisme étrange et de connivences… inattendues.
Mais on sait que les journalistes aiment bien garder quelques biscuits, conscients de ce qu’une petite révélation judicieusement amenée est un appât qui fait parfois surgir un banc de poissons tout entier…
Par ailleurs, on
peut se demander s’il y aurait un lien entre l’irrépressible
montée de l’éjaculation Benalla et les aventures de Finkelkraut
dans les manifestations populaires.
Je ne suis vraiment
pas un complotiste, je dénonce ce genre d’élucubration, mais il
est des « coïncidences répétées » qui m’interrogent
quand même…
Deux fois dans les
dernières années, le bon peuple se réunit spontanément, hors du
contrôle des « institutions intermédiaires », des
syndicats et autres capitonnages administratifs pour réfléchir sur
sa condition et faire des propositions qui n’arrangent pas le
pouvoir ni la finance.
La première fois,
c’était les nuits debout.
Et la deuxième
fois, les gilets jaunes.
Et à chaque fois,
pouf ! Miracle ! Perlimpinpin ! Finkelkraut débarque comme par magie au
milieu de la manif, devant des caméras toujours présentes à point
nommé, évidemment il se fait rabrouer comme on rabroue un vieux
réac, et à chaque fois, cette altercation bistrotière fait le tour
des télévisions et d’internet et supplante en médiatisation
toutes les manifestations et revendications du bon peuple…
Le pouvoir en
profite à chaque fois pour organiser une belle manœuvre de
diversion avec lâcher de promesses, discours allonzenfants, et
passez muscade.
Ne me faites pas
dire non plus ce que je ne dis pas et que je ne pense pas.
Comme toutes les
haines et les discriminations, l’antisémitisme est une chose
abominable, même s’il ne doit pas être confondu avec
l’antisionisme, qui est une opinion politique.
L’amalgame que
d’aucuns tentent de faire entre les deux est, comme tous les
amalgames, une manœuvre diffamatoire et réactionnaire. A chaque mot
son sens précis, et on pourra exprimer ses idées plus clairement.
Il ne faut pas
laisser passer impunément des dérives comme l’antisémitisme.
Nous sommes d’accord.
Ma question n’est
pas sur le fond, mais sur la forme : Pourquoi le « lapin
Finkelkraut » sort-il si opportunément du chapeau pile au
moment où le pouvoir aimerait focaliser l’attention de l’opinion
publique sur autre chose que la contestation sociale ?
Je n’apporte pas
la réponse, mais on me permettra de poser la question. Les
coïncidences, par définition, sont des évènements qui ne se
répètent pas.
J’ajoute au
chapitre des « coïncidences planifiées » , la vague de
démissions des conseillers de l’Élysée. Sylvain Fort, Ismaël
Emelien, et sans doute bientôt David Amiel…
Qui est mieux placé
qu’un conseiller de l’Élysée pour prévoir le tsunami de boue
qui va inonder la cour du château avec les développements
bouillonnants et mousseux de l’affaire Benalla ?
Jusqu’ici, je
n’aimais pas les séries. Mais cette série Benalla m’a
réconcilié avec le principe.
Vivement la saison
3...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire