mardi 17 avril 2018

563° Solidarité ? Vous avez dit solidarité ? Bizarre…






Emmanuel Macron espérait une majorité. Celle qui est en train de se dessiner se fait contre lui et ce n’est sans doute pas celle qu’il espérait….

Il est vrai qu’il se dépense beaucoup pour se fâcher avec tout le monde. En quelques mois, on a vu dans la rue les hospitaliers, les cheminots, les enseignants, les étudiants, les avocats, les juges, les retraités qui n’y descendent pourtant pas souvent, et j’en oublie sûrement. Sarkozy n’a pas fait mieux.

Et insatisfait sans doute de cette belle unanimité, ce pyromane vient d’allumer un nouveau front en décidant avant hier de « filialiser » le fret SNCF.

Cet modèle a forcément manqué à Alfred Jarry pour écrire Ubu roi…

Et après, il vient nous dire que « ce pays est impossible à réformer ».

Mais si, c’est possible, mais souvenons nous qu’une réforme, cela doit être un progrès !
L’histoire de France est pleine de ces réformes heureuses qui ont suivi les crises, ont abouti à de vrais progrès sociaux et n’ont pas donné lieu à des manifestations. 1848, 1870, 1905, 1936, 1945, 1968…

Ce qui est regrettable, c’est qu’il faille aller écouter les humoristes pour entendre ce que n’importe quel journaliste devrait relever en priorité : les contresens…

Aucun journaliste n'a relevé qu'un quarteron de banquiers technocrates avait relevé comme exemple de retraite scandaleusement favorable le départ à 42 ans ... des danseurs de l'Opéra... ! L'Opéra, c'est cette colonne, là, sur mon tableur ?




Par exemple lorsqu’il parle de solidarité….

Commençons par la définition du dictionnaire 

  • Solidarité : 
  • Étymologie : du latin "solidus", entier, consistant. La solidarité est le sentiment de responsabilité et de dépendance réciproque au sein d'un groupe de personnes qui sont moralement obligées les unes par rapport aux autres.

Ainsi par exemple, le plus fort devrait venir en aide au plus faible…

Est-ce vraiment ce que fait Macron en exemptant les riches d’impôt sur leur fortune et en taxant les retraités, - dont les pensions sont bloquées depuis cinq ans -,  à  partir de 1200€ par mois ?

Lorsque du même geste amical, il exonère de l’impôt les yachts, les jets privés, les chevaux de course, les voitures de luxe, les bijoux, les lingots d'or et les œuvres d’art ?

Et qu’on entend Bruno Lemaire déclarer : « il ne faut pas fracasser les riches pour venir en aide aux pauvres »

Il vaut mieux fracasser les pauvres, sans doute ? Le problème des pauvres, c’est qu’ils sont nombreux, et que quand ils descendent dans la rue, ça se remarque...

Comment peut-on entendre ce type parler de solidarité nationale sans avoir envie de rire ? (ou de le gifler…)
Même les humoristes étrangers le galéjent, et aucun journaliste français ne relève le gant ?

D’accord, ce n’est pas bien de s’attaquer aux journalistes, (encore que certains...), c’est le jeu préféré des extrêmes lorsqu’ils s’estiment mal servis par les médias. Mais la pauvreté et la précarité sont-elles des « extrêmes» ?

Pourquoi les journalistes ne se souviennent-ils pas qu’avant Macron, Sarkozy avait voulu « effacer la frontière entre la gauche et la droite » ? Avec le résultat et les dérives que l'on connaît…

Sarkozy avait « l’avantage » de sa mauvaise éducation. On voyait venir le bateleur du bout du champ de foire avec ses gros sabots, ses phrases à l’emporte-pièce, ses sophismes et ses bordées d’injures bistrotières qui s’échappaient par moments de son costume comme autant de témoins de sa duplicité.

Macron est un littéraire, il a fait du théâtre dans sa jeunesse. Ça se sent. Il fait de très beaux discours, emphatiques, veloutés, obséquieux, dans un irréprochable français très classique et même un peu suranné qui fleure bon le lycée Henri IV… Il a peut-être aussi quelques littérateurs qui l’aident dans l’écriture de ses laïus.

Parfois, ça sonne comme du Malraux, avec ce brin de poussière gaulliste comme touche finale. Il ne manquerait plus qu’un trucage avec le noir et blanc, quelques rayures et l’éraillement du son pour faire en l’écoutant un plongeon dans les années 30. Avec grand renfort de carabistouille et de perlimpinpin. Je retrouve dans ces mots des expressions de mon père, qui était né en 1902...



Je promets qu’il n’y aura plus d’augmentation d’impôts… assure Jupiter.

La deuxième journée de solidarité sérieusement envisagée par son gouvernement équivaut, d’après les économistes les plus sérieux, et qui sont plutôt dans son camp que dans le nôtre, à une augmentation d’impôts de 0,45 à 0,51 %….

Bon allez, les gars, faut que ça pète. On ne va pas rester comme ça indéfiniment à se faire déplumer. Ventrebleu, courrons sus aux ploutocrates ! Allez braves gens, saisissez vous de vos fourches et de vos chignoles, et mettez un terme à ce retour à l’esclavage qui ne dit pas son nom…

Les ploutocrates à la lanterne !

Macron a dit aux journalistes:
"Les Français me jugeront dans cinq ans"...
A mon humble avis, ça n'attendra pas si longtemps...






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