Au nombre des
catastrophes hydrologiques qui ont affecté notre beau pays est venu
s’ajouter hier un débordement de bénitier dévastateur qui a
envahi les allées du pouvoir et les artères de la République.
Il est vrai que ça
démangeait depuis un moment notre valeureux président des riches et
des diplômés. Tous les hommes de pouvoir avec de beaux costumes que
l’on voit dans les pays anglo-saxons, aux Amériques et même en
Afrique lient le fer de leur sceptre avec le goupillon des églises.
Quel merveilleux soutien politique pour un pouvoir ploutocrate que de
pouvoir compter sur toutes les chaires des églises pour faire passer
les pilules anti-sociales d’un gouvernement !
Les religions
enseignent que la frustration et l’abstinence sont des valeurs
suprêmes qui conduisent vers des paradis aussi fictifs que des
promesses politiques. Quand on mène une politique d’austérité
anti-sociale comme le fait Macron, on voit forcément une
« convergence des luttes » comme on dit dans d’autres
sphères, avec les privations prônées par les églises.
J’avais déjà attiré l’attention des braves gens, dans un article précédent,
sur le sentiment de solitude du pouvoir qui conduisait Macron à
rechercher le soutien de l’église en acceptant la distinction
empoisonnée de chanoine de Latran.
Macron a passé la
vitesse supérieure. Il s’est rendu à la conférence des évêques
de France.
Un président de la
république n’a rien à faire à une conférence d’évêques.
Verra-t-on bientôt des évêques au conseil des ministres ?
Il veut « réparer
le lien entre l’église et la république ».
Ce lien a été
aboli par la loi de 1905.
Il n’y a pas à réparer ce qui n’existe
pas.
J’ajoute même que
la laïcité étant un des piliers de la république, c’est une
atteinte grave à la république que de vouloir rétablir ce lien
toxique.
Commis par un
président de la république en exercice, c’est même un acte que
l’on devrait demander aux juristes constitutionnalistes de
qualifier comme il convient.
Il parle du
« travail de l’église » comme « d’un
ciment de la cohésion nationale ». Faut-il commenter
l’attitude de l’église à l’égard des libertés
individuelles, des homosexuels, etc ?
Le travail de
l’église, c’est essentiellement d’entretenir la confusion
entre « morale » et « ordre moral ».
Or si la morale est
effectivement un « ciment de la société »,
« l’ordre moral » n’est rien d’autre qu’un
instrument de pouvoir. Plus les dictatures sont méchantes, plus
« l’ordre moral » y est austère. N’oublions jamais.
Il n’est utilisé que pour fixer d’étroites limites aux
libertés.
Il déclare que
« l’église et les prêtres accompagnent les familles
monoparentales homosexuelles, divorcées, ayant recours à
l’avortement, la PMA, » etc.. »
Abus de langage.
Amalgame. L’église accompagne la culpabilisation de tous ces
braves gens, mais certainement pas leur accomplissement…..
Il parle de
« longues traditions chrétiennes de l’Europe ».
Chrétiennes seulement ? Pas gauloises, romaines, celtes ?
Faut arrêter. On se
trumpise, là. La République est laïque et sociale. Il faut cesser
d’en donner une image déformée, tendancieuse et dévoyée.
Avec l’éradication
programmée du code du travail, des avantages sociaux, la spoliation
programmée du patrimoine industriel du pays, la discrimination
exacerbée prêchée dans d’infâmes discours pour dresser les
Français les uns contre les autres, accusant tour à tous les
chômeurs, les cheminots, les retraités d’être la cause de je ne
sais quelle déroute pendant qu’un quarteron de financiers se
goberge à nos frais, la secte Macron tourne le dos aux idéaux de la
République.
Mise à jour 18 juin 2018:
Je vous avais dit que ça arriverait: Emmanuel (en hébreu: "dieu est en toi") va voir le pape le 26 juin, et prendra possession en cérémonie de son fauteuil de chanoine de Latran.
Et il va sûrement encore dire des bêtises et des choses pas républicaines...
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