On n'arrête pas le progrès. Nos amis
koweïtiens, grands protecteurs des libertés individuelles, auraient
mis au point un zinzin dont l’église, l'inquisition et les
services secrets rêvent depuis des siècles : le radar qui détecte les gays !!!
Encore que l'église, je dis par
boutade qu'elle en rêve, mais je n'en suis pas si sûr...
Facile à mettre en œuvre, (il se
résumerait à une application sur un smartphone!), il permettrait de
détecter infailliblement toutes sortes de gitons, d'uranistes et
autres sodomites qui s'aviseraient d'entrer dans l'émirat et
permettrait d'en exclure séance tenante tous les immigrés qui ont
eu la bonté d'aller les faire bénéficier de leurs compétences.
Le Koweit, c'est une affaire d'hétéros, on s'est bien compris,
bande de tapettes ?
Ceci me rappelle mon premier contact
avec le DRH d'une grande entreprise de la Défense (le quartier) où
je m'étais présenté jadis pour prendre la direction du service
« conférences et audiovisuel » . C’était un petit
pète-sec tout maigrichon avec un costume à gros carreaux, façon
clown triste, qui était du dernier chic dans les années 70. Il
m'avait regardé droit dans les yeux, et affirmé solennellement :
« Je vous préviens, moi, les
pédés, je les détecte à quinze mètres ». Peut-être même
avait-il dit trente mètres, je ne sais plus.
Alors chômeur aux abois, je l'avais
assuré de ma compréhension et de mon soutien dans cette mission de
salut public. Ce n'est pas pire que les promesses de Copé
aujourd'hui. D'autant plus que la discussion sur le salaire que j'ai
eu avec lui juste après m’avait confirmé que l'homophobie, ça ne
payait pas : j'avais pris congé après lui avoir expliqué que
je n'étais pas venu demander la charité.
Il n'existait pas de loi, à l'époque, qui m'aurait permis de le poursuivre pour discrimination, mais celle qui m’empêchait de lui foutre mon poing dans sa gueule de rat fasciste existait déjà, malheureusement.
Il n'existait pas de loi, à l'époque, qui m'aurait permis de le poursuivre pour discrimination, mais celle qui m’empêchait de lui foutre mon poing dans sa gueule de rat fasciste existait déjà, malheureusement.
Pour en revenir au détecteur
koweïtien, je voudrais, moi, qu'on se décide à inventer un
détecteur de cons. C'est vrai qu'il y a des endroits où on ne
pourrait pas l'emmener sans qu'il explose, et qu'il faudrait même
l'éteindre avant de le mettre dans un sac pour prendre le métro...
Mais quand même...
Pour enchaîner comme il vous conviendra avec ce qui précède, Gay Lib, vous savez, les gays de droite, bien qu'ayant quitté l'UMP après avoir mis des années à comprendre qu'ils n'en obtiendraient rien, se plaignent ce mois-ci sur leur site que les avancées homosexuelles ne vont pas assez vite avec l'actuel gouvernement !!! Fallait oser, tout de même !!!.
C'est vrai que ça traîne un peu aux entournures, question PMA et droit des trans, mais ils sont bien les derniers à pouvoir critiquer quoi que ce soit ! Le sens du ridicule... Encore une valeur qui se perd, et que les conservateurs, curieusement, ne défendent pas.
Quand on met dix ans à s'apercevoir
que le parti pour lequel on milite ardemment ne fera jamais rien pour
les LGBT, alors que nous, on le savait depuis le début, et même
avant, on n'a pas une bonne place pour critiquer les gens qui ont
fait ce que vos amis n'ont pas su faire !
La manip pour tous, elle, a bien des
problèmes. La voilà déchirée entre deux égéries, la Frigide, et
la marquise Ludovine de la Rochère, sans parler de son schisme, le Printemps Français,
qui exploite joyeusement le brevet sans payer de royalties.
La vie des égéries est également
difficile, et elles n'osent plus aller en Belgique, même plus une
fois. En mars, Frigide n'avait pas pu tenir conférence à Bruxelles, et ce pauvre Bongibault avait été entarté. C'est une
spécialité locale, même si entarter une tarte, ça a « quelque
chose de belge », non ?
Christine Boutin a voulu, elle aussi,
tenter sa chance au pays des frites et des fricandelles. Bien mal lui
en a pris : elle s'est fait couvrir de gros mimis mouillés et
colorés par les Femen locales, les « Liliths » aux cris de « Caca Boutin ».
Souvenons-nous que Lilith, après de
nombreuses péripéties bibliques et cabalistiques a fini par obtenir
dans l'imaginaire religieux un poste envié de « première
démone » avec la réputation d'entraîner les jeunes gens dans
la débauche. Une fille bien sympathique, finalement.
Voilà également que, dans les surenchères pour laver plus blanc, Jean François Copé
oublie ce qu'il a dit et fait il y a six mois, en déclarant lasemaine dernière, dans « Des paroles et des actes », surFrance 2, qu'il n'a jamais été opposé au mariage homosexuel.
Alzheimer précoce ? : Non
seulement il avait appelé à manifester contre le mariage pour tous
avec la manip pour tous le 13 janvier et le 26 mai, mais il a
participé à ces manif ès qualités, photo à l'appui :
A-t-il oublié aussi qu'il avait, peu de temps avant, fait un appel aux dons pour subventionner
l'organisation de cette haineuse parade?
Et même, le 18 mai, il avait déclaré
qu'il faudrait, sinon abroger cette loi, du moins la réécrire. Il
essaie maintenant de nous tortiller les méninges en expliquant que
c'est l'adoption qu'il faudrait revoir... C'est de la sottise 24
carats : Le mariage est une enveloppe qui englobe un ensemble
de droits qui le constituent. Si on le démonte et qu'on l'ampute, ce
n'est plus « le mariage pour tous ». Cela redevient une
mesure discriminatoire qui trie les citoyens en « bons ayants
droit » et en « mauvais ayants droit »...
S'il nous disait : « Je veux
bien que les gays aient des voitures, mais sans les roues », il
passerait pour un con et un hypocrite, et il voudrait qu'on ne
s'aperçoive de rien lorsqu'il nous dit : « Je veux bien
que les homosexuels aient des mariages, mais sans les droits
fondamentaux qui le constituent ».
Je sais bien qu'en politique, les
limites de l'imposture sont éloignées, floues et même mobiles,
mais de décennie en décennie, je trouve qu'elles régressent encore
plus...
Le voilà maintenant qui veut nous
réécrire les lois sur l’acquisition de la nationalité. Quand on
sait ce que, pour lui, signifie « réécrire », il
convient de se méfier. Réécrire une loi pour la vider de son sens
et la rendre caduque sans devoir l'abroger, ça devient une manie,
chez lui.
Faut-il rappeler que c'est à ce fameux
droit du sol qu'il doit sa nationalité ? De même qu'entre
autres, son compagnon d'armes Sarkozy ? Là encore, il va
patauger dans des nuances de « parents avec ou sans papiers ».
Désolé, mais à partir du moment où la république en a touché
taxes, charges et impôts, ils sont sur la bateau France. Et c’est
un bateau d'où on ne jette personne à la mer. Il faudra qu'il s'y
fasse, même s'il défend plutôt les passagers de première classe.
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