mercredi 11 août 2010

342° La droite attaque aux couilles.



Quand la droite est le dos au mur et à bout d'arguments, elle mord à la culotte. Tous ces hypocrites qui prétendent vivre « sans sexe » (ou qui le font vraiment?) croient disqualifier les gens normaux en « révélant » qu'ils ont une vie sexuelle.


Ça prend ou ça ne prend pas. Souvenons-nous de l'affaire Clinton où l'Amérique, même un peu profonde, trouvait finalement très sympathique d'avoir un président « comme tout le monde » qui se faisait faire des gâteries sous son bureau. Seulement, il existe là-bas comme ici, un certain pouvoir qui se prétend inspiré par un dieu et qui prétend que l'hypocrisie est la seule vraie manière de devenir un dirigeant.


Souvenons-nous en France de l'attaque sauvage de Marine Le Pen contre Frédéric Mitterrand à propos de l'affaire Polanski, suivie de peu par celle de François Bayrou (à mes yeux l'incarnation même de la droite-qui-n'ose-pas-dire-son-nom ) contre Daniel Cohn Bendit qui venait de gagner des élections...


En Belgique, le futur premier ministrable, ouvertement gay, est attaqué sur sa vie privée par une secte homophobe, vraisemblablement flamande d'extrème-droite, qui tente de semer le trouble en se faisant passer pour des islamistes. Les extrêmes se trouvent toujours des points de ralliement..


En Californie, le juge qui a estimé irrecevable la proposition 8 qui prétendait interdire le mariage gay est accusé d'être homosexuel par les républicains les plus conservateurs. (pléonasme?).

C'est oublier que le même juge, qui a déjà une longue carrière sans histoire derrière lui, a déjà été taxé d'homophobie dans d'autres circonstances.


Et cela soulève la question de la crédibilité du débat politique qu'on voudrait bien voir se poser au comptoir des bistrots : si un « juge homosexuel » est partial en matière d'égalité sexuelle, qu'est ce qui nous prouve qu'un « juge hétérosexuel » serait plus objectif ?

Faut-il castrer les juges ? Et encore, un juge eunuque sera-t-il "compétent" ?


Les homophobes, en suspectant les magistrats gay de juger avec leurs couilles, révèlent la gravité des tourments qui agitent leur pauvre hétérosexualité. Déjà, le débat, en matière de justice américaine, était ouvert avec les « juges républicains » et les « juges démocrates », comme d'ailleurs avec les juges baptistes et les juges juifs. Si en plus, il faut les trier par affinités sexuelles en déterminant dans chaque camp les assumés et les frustrés, on n'est pas sortis de l'auberge...


Ou alors, l'institution américaine, du moins telle que les républicains prétendent l'incarner, affirme clairement qu'il manquerait une case aux gays pour être de bons juges, ce qui rejoint très exactement ce qu'en disait Hitler en déportant ces dégénérés avec un triangle rose.





2 commentaires:

patraf a dit…

A propos du référendum sur la proposition 8: à comparer avec l'attitude intelligente de la cour constitutionnelle du Costa Rica qui a interdit un référendum sur les unions civiles homos demandé par l'église catho.

Motif sublime:
«Les droits des minorités qui sont issus de revendications contre la majorité ne peuvent pas être soumis à un référendum, où la majorité s'impose»

Jacques de Brethmas a dit…

Exact!

Le pire est que lorsque l'article était dans ma tête, je voulais le finir par "la leçon qui vient du Costa Rica", et que lorsque je me suis retrouvé devant mon clavier, j'ai oublié de l'écrire.

L'actualité est si prolixe...