Je crains que dans
ses bons vœux de demain, - enfin... dans les bons vœux qu'il va se
souhaiter à lui-même et à son régime -, Macron ne nous resserve
une variante du grand débat.
Ils nous a niqué
une fois avec ça, il est capable de vouloir recommencer.
Souvenez vous du
grand débat, et de ses questions dirigistes en impasse sur internet,
avec les cases à cocher :
- "Où faut-il prendre l'argent ?"
- case 1 à l’enseignement,
- case 2 à la sécu,
- case 3 aux prestations sociales,
- case 4 à la santé et à l'hôpital.
Pas d'autre case à
cocher, notamment la case :
- "prendre l'argent où il est".
S'il nous refait un
coup semblable, les gens redescendront dans la rue dès le lendemain,
la grève se relancera de plus belle, il mettra le feu au dialogue
social. Enfin à ce qu'il en reste.
Croit-il que le
spectre du RN va le protéger indéfiniment ?
Nous assistons à un
véritable hold-up de la finance sur le domaine public: après les
autoroutes, les aéroports, les hôpitaux, et maintenant les
retraites.
La France est un des
pionniers des acquis sociaux.
Elle ne se laissera
pas dépouiller.
Ceux qui donnent en
exemple les pays où on travaille plus longtemps sont à mes yeux des
sortes de collabos.
Soumettraient-ils
leur propre salaire à la mesure des pays où les salaires sont plus
bas ?
Égalité et
fraternité, cela consiste à tendre la main à ceux qui sont à la
traîne, pas à traiter de privilégiés ceux qui s’en sont mieux
sortis.
« l’égalité »
doit se faire par le haut. Par le bas, ce n’est plus de l’égalité,
c’est de la soumission.
Prendre modèle sur les mauvais, ce n’est pas le sens du progrès.
Prendre modèle sur les mauvais, ce n’est pas le sens du progrès.
D’ailleurs, pour
imposer son système, le pouvoir ne s’y trompe pas :
Quand ça l’arrange,
il nous vante les mérites des « premiers de cordée ».
Mais ces éloges ne valent que pour les aventuriers de sa caste.
Lorsque ce sont les
travailleurs, les exploités, qui se distinguent par leur
progression, ils deviennent des « privilégiés », et la
communication officielle n’a pas de mots assez durs pour les
vilipender et les traiter de tricheurs…
L’opinion publique
commence à voir clair dans cette étrange didactique.
C’est le bien du
pays qui est en jeu : ceux qui ont tout à perdre se défendront
jusqu’au bout, et ce sont les commerçants et autres victimes
collatérales de la grève qui en feront les frais.
Hier, un cafetier
m’a pris à témoin, en vitupérant contre les grévistes et en se lamentant de la baisse de son chiffre
d’affaire.
En guise de réponse,
je lui ai demandé pour qui il avait voté. Il n’a plus rien dit.
Il faut tirer
d’urgence ce projet inique de destruction des acquis sociaux, et
mettre toutes les richesses du pays à contribution pour sa
prospérité.
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