On savait que
Monsieur Macron avait pris des cours de théâtre avec son épouse,
on découvre qu'il a aussi pris des cours de prestidigitation.
Comme il ne touche
ni à l'ISF ni au CICE, c'est aux classes moyennes et au service
public qu'il va prendre l’argent pour financer la "hausse"
du smic…
Déshabiller Pierre
pour habiller Paul…
Concernant les
retraites, comme il ne revient pas sur la désindexation des pensions
sur le coût de la vie dont il s’est rendu coupable, en 18 mois,
il nous aura repris ce qu'il vient de nous rendre.
Passez perlimpinpin…
Le plus grave est
que, si l’on y regarde de plus près, le smic ne va pas augmenter
du tout.
Pas d’un poil. On
ne touche même pas aux textes qui le définissent.
C’est une sorte de
pourboire qui va être attribué.
Plus précisément,
c’est l’attribution de la « prime d’activité » qui
va être accélérée.
Et ce dans
d’étroites limites : pour « ne pas encourager »
le travail précaire, les temps partiel qui gagnent moins d’un
demi-smic ne seront pas concernés. Or ce sont ceux qui en ont le
plus besoin.
De plus, cette
« prime d’activité » est dégressive dès lors que le
salarié gagne quelques roupies de plus que le smic de base, au point
de disparaître complètement pour ceux qui gagnent plus de 1,2 smic.
(1379 €).
Nous sommes donc
dans le trompe l’œil, le décor de théâtre, l’effet
médiatique, la subtilité de la com’, n’importe où sauf dans la
réalité.
Prenons maintenant
les retraites : on annule la ponction du supplément de CSG pour
toutes les retraites inférieures à 2000 € net. Cela peut sembler
sympathique, MAIS :
Comme le montant des
pensions a été désindexé du coût de la vie et qu’il n’est
pas question de le réindexer, en quelques trimestres, par le simple
jeu de l’inflation, le pouvoir aura repris aux retraités ce qu’il
présente comme une riche dotation. Dans dix huit mois, il seront
revenus à la situation d’aujourd’hui : le coût de la vie
aura grignoté tout le bénéfice de la mesure.
Les jeunes appellent
cela du foutage de gueule.
Mais ce n’est pas
fini : avec quoi l’état va-t-il subventionner les quelques
milliards que représentent tous ces cadeaux de pacotille ? En
puisant dans de vraies réserves d’argent ?
Que nenni !
Pas question de
toucher à l’ISF, à la flat tax, (taxe sur les bénéfices
boursiers), c’est le budget de l’état qui va pourvoir aux
cotillons de la fête.
Autrement dit, on ne
va pas prendre l’argent où il s’entasse vraiment, mais dans la
poche de la classe moyenne, et dans le fonctionnement du service
public.
Parce que « réduire le train de vie de l’état », il ne faut pas se leurrer : cela consiste essentiellement à ponctionner le fonctionnement du service public, des hôpitaux, des écoles, de la couverture sociale, des salaires des fonctionnaires, des retraites, etc.
La défiscalisation des heures supplémentaires, c'est pareil : C'est prendre l'argent à Pierre pour rhabiller Paul
Parce que « réduire le train de vie de l’état », il ne faut pas se leurrer : cela consiste essentiellement à ponctionner le fonctionnement du service public, des hôpitaux, des écoles, de la couverture sociale, des salaires des fonctionnaires, des retraites, etc.
La défiscalisation des heures supplémentaires, c'est pareil : C'est prendre l'argent à Pierre pour rhabiller Paul
Donc à terme, le
mécontentement va augmenter : les pauvres d’aujourd’hui
vont devenir les clochards de demain, la classe moyenne d’aujourd’hui
va devenir les pauvres de demain, et les gilets jeunes reviendront
avec une ardeur stimulée par la famine et la désagréable
impression d’avoir été bernés.
Reste la prestation
du président. Lui, d’habitude si cassant, si hautain, a donné du
trémolo, de l’émotion surfaite, et tenté de communiquer une
empathie à ce point surjouée et cousue de fil blanc qu’on avait
l’impression d’assister à une représentation de théâtre de
collège, avec toute la grandiloquence d’opérette et l’amphigourie
dont sont capables les apprentis saltimbanques..
C’est d’ailleurs
là, au théâtre de kermesse, qu’il puise son expérience
théâtrale, non ? On nous a assez montré ses juvéniles
tentatives de monter sur les planches.
Avec Macron, on
revient toujours au théâtre, à l’illusion. Hier acteur,
aujourd’hui prestidigitateur.
Le virage politique
de Macron, c’est l’agitation de Don Quichotte devant les moulins
à vents.
Sauf que Don
Quichotte était impuissant devant les moulins, alors que Macron,
lui, saurait parfaitement les maîtriser s’il voulait, mais préfère
joue la grande scène de l’acte 3 justement parce qu’il ne veut
pas y toucher.
Même la réalité
des faits contribue à dévoiler l’imposture : au moment précis où
Macron faisait son numéro de bateleur à la télévision, le sénat
enfonçait plus cruellement le clou macroniste : il votait
l’assouplissement (le quasi anéantissement en fait) de l’exit
tax, cette mesure qui permettait de taxer à hauteur de 30% les
plus-values réalisées via la vente d'actions par des Français
riches et domiciliés à l'étranger.
Macron devrait
méditer sur cette sentence de Pierre Dac :
« Quand
on prend des vessies pour des lanternes, on se brûle... »
Quelque chose me dit
qu’on n’a pas fini de rencontrer des gilets jaunes le long de nos
routes, de reconstruire inlassablement des abribus, de transformer
les boutiques en bunker et d’acheter des poubelle neuves : le
pouvoir est plus que jamais prêt à sacrifier la paix civile pour
protéger les intérêts de la finance.
Macron est un
financier, un banquier, par essence, et il le reste.
Comme un fauve,
même dompté, même apprivoisé, reste un fauve.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire