samedi 3 novembre 2018

572° Va-t-il taxer la poudre de perlimpinpin ?






Les mauvaises langues prétendent que le régime de monsieur Macron n’a rien réussi.

Si : chaque jour, il apporte une nouvelle touche de finition au plus beau naufrage politique de la V° république. Le chef d’œuvre sera bientôt terminé. Toutes les élections à venir en seront le couronnement.




Sur un fond d’arrogance et de mépris pour les classes populaires, ce gouvernement n’a cessé de ponctionner les poches des petites gens pour engraisser la manne des nantis, dont les revenus, chiffres à l’appui, n’ont jamais autant augmenté alors que ceux du bon peuple régressent. Ou stagnent pour les plus chanceux.

Et il persiste et signe dans l’absurde. N’importe qui à sa place réfléchirait à redresser le tir, à corriger les inégalités, ou très égoïstement à restaurer son image flétrie.

Avec l’obstination d’un Tom poursuivant inlassablement Jerry malgré la certitude de la gamelle assurée à chaque tentative, le gouvernement réfléchit à de nouvelles taxes !


Les nouvelles taxes :

Le premier projet est une taxe de 1€ sur tous les colis livrés à domicile. Il faut « en même temps » favoriser les nouvelles voies du commerce numérique, et graisser la patte des petits boutiquiers aux doigts crochus dont le vote réactionnaire maintient au pouvoir cette droite conservatrice travestie et mal assumée.

Le second projet de ponction consiste à fiscaliser tous les bons plans des comités d’entreprise : places de spectacles, voyages, vacances qui apportent un peu de bonheur à ceux qui ne sont pas encore à la retraite. Rien ne doit dépasser : tout le monde doit être tondu au sang.




Ne manquons pas d’ajouter à ce programme de spoliation systématique du bon peuple les augmentations du prix des carburants, au prétexte d’écologie.

Croire qu’on va réduire le nombre de voitures, voire des kilomètres parcourus en augmentant le prix de l’essence au-delà du raisonnable, c’est faire la démonstration qu’on n’a rien compris à la vie quotidienne des braves gens.

Les gens accepteraient à la rigueur que le gazole soit au prix de l’essence, si ce dernier ne grimpait pas, lui aussi, avec l’air de dire au gazole « Rattrape moi si tu peux ». Il y a des limites à la bienséance. 

Cette course éperdue à l’échalote est bien la démonstration que le but de la manœuvre n’est pas de diminuer l’usage du diesel, mais bien de nous prendre notre argent.

Il existait jadis dans notre beau pays une « TIPP flottante », instaurée par Jospin, qui ajustait automatiquement la taxe sur les produits pétroliers pour compenser les soubresauts du prix du pétrole et maintenait ainsi le pouvoir d’achat des Français. Ce fut une des premières mesures abolies pas Sarkozy sitôt son élection.

Elle est finie depuis longtemps, l’époque où on « prenait la voiture pour aller se promener », où on roulait pour rouler. Eux, s’y croient toujours parce que ce sont des gens du passé, mais pour le Français d’aujourd’hui, la voiture n’a plus d’usage qu’exclusivement utilitaire.

Avant d’assassiner le moteur thermique, il faut mettre à disposition une voiture de remplacement accessible à ceux qui ont besoin de se déplacer pour survivre. Malgré les incitations à l’achat, les voitures électriques sont encore chères, et pas adaptées à tous les usages. Et il ne suffit pas d’acheter la voiture…




Exemple : votre serviteur...Je suis tout le contraire d’un pétroleur et d’un amateur de grosses caisses qui font vroum-vroums. IL y a des années que j’ai abandonné mon diesel pour une voiture hybride. 

Cela me convient parfaitement et j’en suis déjà à ma deuxième, c’est dire que j’essaie de participer sans parti pris à l’effort écologique.

J’ai envisagé l’achat d’une voiture électrique. Or non seulement, malgré les primes, elle reste chère, mai il ne suffit pas de l’acheter, il faut aussi la recharger.

Comme des millions de Français, j’habite un immeuble avec une place de parking au sous-sol.

Installer une prise pour recharger une voiture électrique sur une place de parking, ça coûte plusieurs milliers d’euros en plus de la voiture !!!
Et ça, les belles incitations avec prime à l’achat ne le disent pas...

On habite de plus en plus loin de son travail, de l’école des enfants, et comme il n’y a plus d’épicier au coin de la rue, de plus en plus loin du supermarché.

Et même quand on a la chance d’avoir des commerçants dans son quartier, de moins en moins de ménages peuvent s’offrir leurs services. La preuve : dans toutes les rues commerçantes, entre les bouchers artisanaux, les primeurs « de proximité » et autres traiteurs, il existe bel et bien un supermarché qui ne désemplit pas… Le seul argument est financier.

Certes, les producteurs y sont mal payés… Mais que peut y faire la ménagère qui ne peut pas remplir son panier au tarif de nos fiers commerçants ? A-t-elle vraiment le choix, comme les incitations médiatiques veulent nous le faire croire ?


La communication malhonnête.

Le régime macronien a un système de communication très maladroit, qui montre ses gros sabots à toutes les occasions.


Le dernier avatar est cette vidéo qui court sur les réseaux sociaux, pour expliquer aux gens que pour les prochaines élections européennes, ce sera Macron ou le chaos.

Non seulement ce n’est pas vrai, les choses ne sont pas binaires, blanches ou noires, mais nous en sommes à un point de déliquescence où on se demande si le résultat d’un bon chaos ne serait pas plus fertile que l’attente éperdue des résultats d’une politique inique qui nous vide inexorablement de notre sang et ne nous rend jamais rien…
Noue en parlerons une autre fois.


En dépit du succès relatif du populisme, il est terminé, le temps des propagandastaffel qui imprimaient des idées toutes faites sur les pages vierges du pauvre peuple. Maintenant, une bonne partie des citoyens a un accès illimité à l’information, et on voit venir de loin les démarches les plus grossières.

On serait même plutôt dans la pléthore d’informations, avec un risque complotiste qui caractérise l’excès…

Exemple : le  bon peuple prévoit une journée de blocage le 17 novembre pour protester contre la hausse des carburants.

Le pouvoir craint beaucoup une telle manifestation spontanée : il n’y a plus de syndicats pour faire tampon. Cela leur rappelle douloureusement les incontrôlables bonnets rouges.

Les officines de communication LREM montent donc au créneau.

Mais ce ne sont pas toujours celles du pouvoir central qui concoctent les campagnes. La comm’ est souvent le fait d’initiatives locales ou individuelles, avec toutes la naïveté et le manque de professionnalisme que cela suppose.

Ainsi, on voit fleurir des tracts sur les réseaux sociaux, du genre :

« N’allez pas à la manif du 17 novembre, il y a d’autres problèmes comme la pauvreté »

ou encore :

« N’allez pas à la manif du 17 novembre, Le Pen y va, ne défilez pas avec l’extrême droite ».

On voit venir avec ses gros sabots la communication biaisée et malhonnête de la république en marche… Cette fausse candeur sent la secte à plein nez..

Sur la première : 
Qu’est-ce qui nous empêche de nous occuper « en même temps » de la pauvreté et du prix prohibitif des carburants ? Ce n'est que quand ça les arrange, « en même temps » ?

D’autant plus que l’augmentation du prix des carburants est un facteur aggravant de la pauvreté, il augmente le prix du travail, des services, des déplacements, etc.

Sur la seconde : 
Si madame Le Pen dit « Quand il pleut, je prends mon parapluie » , sommes nous obligés de renoncer à vie à utiliser un parapluie ?

C’est maladroit, messieurs les macronistes, c’est naïf, c’est grossier.

On ira manifester le 17 novembre, et encore autant de fois qu’il faudra pour couler définitivement votre régime inégalitaire, autocrate et ploutocrate.








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