Les mauvaises
langues prétendent que le régime de monsieur Macron n’a rien
réussi.
Si : chaque
jour, il apporte une nouvelle touche de finition au plus beau
naufrage politique de la V° république. Le chef d’œuvre sera
bientôt terminé. Toutes les élections à venir en seront le
couronnement.
Sur un fond
d’arrogance et de mépris pour les classes populaires, ce
gouvernement n’a cessé de ponctionner les poches des petites gens
pour engraisser la manne des nantis, dont les revenus, chiffres à
l’appui, n’ont jamais autant augmenté alors que ceux du bon
peuple régressent. Ou stagnent pour les plus chanceux.
Et il persiste et
signe dans l’absurde. N’importe qui à sa place réfléchirait à
redresser le tir, à corriger les inégalités, ou très égoïstement
à restaurer son image flétrie.
Avec l’obstination
d’un Tom poursuivant inlassablement Jerry malgré la certitude de la gamelle
assurée à chaque tentative, le gouvernement réfléchit à de
nouvelles taxes !
Les nouvelles
taxes :
Le premier projet
est une taxe de 1€ sur tous les colis livrés à domicile. Il faut
« en même temps » favoriser les nouvelles voies du
commerce numérique, et graisser la patte des petits boutiquiers aux
doigts crochus dont le vote réactionnaire maintient au pouvoir cette
droite conservatrice travestie et mal assumée.
Le second projet de
ponction consiste à fiscaliser tous les bons plans des comités
d’entreprise : places de spectacles, voyages, vacances qui
apportent un peu de bonheur à ceux qui ne sont pas encore à la
retraite. Rien ne doit dépasser : tout le monde doit être
tondu au sang.
Ne manquons pas
d’ajouter à ce programme de spoliation systématique du bon peuple
les augmentations du prix des carburants, au prétexte d’écologie.
Croire qu’on va
réduire le nombre de voitures, voire des kilomètres parcourus en
augmentant le prix de l’essence au-delà du raisonnable, c’est
faire la démonstration qu’on n’a rien compris à la vie
quotidienne des braves gens.
Les gens
accepteraient à la rigueur que le gazole soit au prix de l’essence,
si ce dernier ne grimpait pas, lui aussi, avec l’air de dire au
gazole « Rattrape moi si tu peux ». Il y a des limites à
la bienséance.
Cette course éperdue à l’échalote est bien la
démonstration que le but de la manœuvre n’est pas de diminuer
l’usage du diesel, mais bien de nous prendre notre argent.
Il existait jadis
dans notre beau pays une « TIPP flottante », instaurée
par Jospin, qui ajustait automatiquement la taxe sur les produits
pétroliers pour compenser les soubresauts du prix du pétrole et
maintenait ainsi le pouvoir d’achat des Français. Ce fut une des
premières mesures abolies pas Sarkozy sitôt son élection.
Elle est finie
depuis longtemps, l’époque où on « prenait la voiture pour
aller se promener », où on roulait pour rouler. Eux, s’y
croient toujours parce que ce sont des gens du passé, mais pour le
Français d’aujourd’hui, la voiture n’a plus d’usage
qu’exclusivement utilitaire.
Avant d’assassiner
le moteur thermique, il faut mettre à disposition une voiture de
remplacement accessible à ceux qui ont besoin de se déplacer pour
survivre. Malgré les incitations à l’achat, les voitures
électriques sont encore chères, et pas adaptées à tous les
usages. Et il ne suffit pas d’acheter la voiture…
Exemple : votre
serviteur...Je suis tout le contraire d’un pétroleur et d’un
amateur de grosses caisses qui font vroum-vroums. IL y a des années
que j’ai abandonné mon diesel pour une voiture hybride.
Cela me
convient parfaitement et j’en suis déjà à ma deuxième, c’est
dire que j’essaie de participer sans parti pris à l’effort
écologique.
J’ai envisagé
l’achat d’une voiture électrique. Or non seulement, malgré les
primes, elle reste chère, mai il ne suffit pas de l’acheter, il
faut aussi la recharger.
Comme des millions
de Français, j’habite un immeuble avec une place de parking au
sous-sol.
Installer une prise
pour recharger une voiture électrique sur une place de parking, ça
coûte plusieurs milliers d’euros en plus de la voiture !!!
Et ça, les belles
incitations avec prime à l’achat ne le disent pas...
On habite de plus en
plus loin de son travail, de l’école des enfants, et comme il n’y
a plus d’épicier au coin de la rue, de plus en plus loin du
supermarché.
Et même quand on a
la chance d’avoir des commerçants dans son quartier, de moins en
moins de ménages peuvent s’offrir leurs services. La preuve :
dans toutes les rues commerçantes, entre les bouchers artisanaux,
les primeurs « de proximité » et autres traiteurs, il
existe bel et bien un supermarché qui ne désemplit pas… Le seul
argument est financier.
Certes, les
producteurs y sont mal payés… Mais que peut y faire la ménagère
qui ne peut pas remplir son panier au tarif de nos fiers
commerçants ? A-t-elle vraiment le choix, comme les incitations
médiatiques veulent nous le faire croire ?
La communication
malhonnête.
Le régime macronien
a un système de communication très maladroit, qui montre ses gros
sabots à toutes les occasions.
Le dernier avatar
est cette vidéo qui court sur les réseaux sociaux, pour expliquer
aux gens que pour les prochaines élections européennes, ce sera
Macron ou le chaos.
Non seulement ce
n’est pas vrai, les choses ne sont pas binaires, blanches ou
noires, mais nous en sommes à un point de déliquescence où on se
demande si le résultat d’un bon chaos ne serait pas plus fertile que
l’attente éperdue des résultats d’une politique inique qui nous
vide inexorablement de notre sang et ne nous rend jamais rien…
Noue en parlerons
une autre fois.
En dépit du succès
relatif du populisme, il est terminé, le temps des propagandastaffel
qui imprimaient des idées toutes faites sur les pages vierges du
pauvre peuple. Maintenant, une bonne partie des citoyens a un accès
illimité à l’information, et on voit venir de loin les démarches
les plus grossières.
On serait même
plutôt dans la pléthore d’informations, avec un risque
complotiste qui caractérise l’excès…
Exemple : le
bon peuple prévoit une journée de blocage le 17 novembre pour
protester contre la hausse des carburants.
Le pouvoir craint
beaucoup une telle manifestation spontanée : il n’y a plus de
syndicats pour faire tampon. Cela leur rappelle douloureusement les
incontrôlables bonnets rouges.
Les officines de
communication LREM montent donc au créneau.
Mais ce ne sont pas
toujours celles du pouvoir central qui concoctent les campagnes. La
comm’ est souvent le fait d’initiatives locales ou individuelles,
avec toutes la naïveté et le manque de professionnalisme que cela
suppose.
Ainsi, on voit
fleurir des tracts sur les réseaux sociaux, du genre :
« N’allez
pas à la manif du 17 novembre, il y a d’autres problèmes comme la
pauvreté »
ou encore :
« N’allez
pas à la manif du 17 novembre, Le Pen y va, ne défilez pas avec
l’extrême droite ».
On voit venir avec
ses gros sabots la communication biaisée et malhonnête de la
république en marche… Cette fausse candeur sent la secte à plein nez..
Sur la première :
Qu’est-ce qui nous empêche de nous occuper « en même
temps » de la pauvreté et du prix prohibitif des
carburants ? Ce n'est que quand ça les arrange, « en même
temps » ?
D’autant plus que
l’augmentation du prix des carburants est un facteur aggravant de
la pauvreté, il augmente le prix du travail, des services, des
déplacements, etc.
Sur la seconde :
Si madame Le Pen dit « Quand
il pleut, je prends mon parapluie » , sommes nous obligés
de renoncer à vie à utiliser un parapluie ?
C’est
maladroit, messieurs les macronistes, c’est naïf, c’est
grossier.
On
ira manifester le 17 novembre, et encore autant de fois qu’il
faudra pour couler définitivement votre régime inégalitaire,
autocrate et ploutocrate.
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