jeudi 11 juin 2015

506° Et si on parlait des vrais problèmes ?


Si on parlait des vrais problèmes ?


L'acharnement avec laquelle la droite poursuit Valls pour son incursion aérienne à Berlin est révélateur du grand « rien à dire » de l'opposition.

S'ils avaient des solutions miracles à proposer à la situation économique, ils trouveraient sans doute des choses plus intéressantes à dire, mais voilà… Faute de bonnes idées on fait tourner la conversation de comptoir du café du commerce…

Nous n'irons pas chercher combien d'entre eux, députés et maires, et peut-être sénateurs aussi,  possèdent des voitures de fonction et différents avantages immobiliers dont ils usent sans qu'on les piste implacablement comme des cochons truffiers.

Avant de dénoncer des cas particuliers, il faudrait appliquer avec sévérité une loi réellement républicaine et exempte de toute prébende féodale. La paille et la poutre, ils nous l'ont déjà fait, ça ne convainc plus personne.

Contentons nous de reprendre certains des plus acharnés pour leur rappeler qu'eux aussi, en leur temps, prirent l'avion pour des raisons bien moins valables que d'aller rencontrer Michel Platini.


François Fillon rentrait volontiers le week-end dans son fief de la Sarthe avec les aéronefs de la république…

Nicolas Sarkozy est également un abonné des jets privés. Pour sa dernière escapade au Havre, ils est bon de savoir que sa voiture a effectué le trajet à vide pendant qu'il survolait l'autoroute pour le transporter confortablement de l'aérodrome au palais des congrès où se déroulait son meeting, distant de quelques encablures. Sans doute les automobiles havraises ne sont-elles pas dignes de son standing.

Lorsque Jean-François Copé était à la tête de l'UMP, Nadia Copé le rejoignait couramment à ses meetings provinciaux, par voie aérienne…

Mieux, en février 2011, Nicolas Sarkozy, alors président, est allé à New York avec deux avions, un de secours au cas où… (Où il échapperait au crash du premier???)









Le Front National et l'insécurité made-in-France.


Pendant ce temps là, pour pouvoir bien tranquillement agiter le spectre de l'insécurité, des membres du front national n'ont rien trouvé de mieux que d'assurer la terreur eux-mêmes en incendiant des voitures.


Ça, au moins, c'est de l'insécurité made in France, franco-française, qui sent bon les rillettes et le gros rouge.

Mais ce n'est pas la première fois que l'on prend le front national en flagrant délit de présenter des candidats fantaisistes.


On y avait trouvé des prostituées, des « malgré eux », des vieillards cacochymes, et pas mal de militants du côté obscur de l'humanisme.

Pour que les petits arrivistes en occupent la tête en espérant faire des carrières populistes qui les dispenseraient de compétences et d'études appropriées, il faut rassembler des listes où tous les citoyens ne veulent pas forcément figurer. Alors, après l'échec du recrutement, on racole. Y arriver à tout prix.

Quand on se fait pincer, on parle d'accident, de malversation, d'erreur très localisée, on en radie une paire de vraiment pas présentables, on jette un peu de plâtre et on passe la truelle. Fini, plus rien à voir. Mais combien de cas où personne n'a rien vu ?

Certes, tout un chacun doit pouvoir accéder aux responsabilités de la démocratie, mais à la condition minimum de vouloir servir le pays et non pas dans l'espoir de trouver là un tremplin pour une hypothétique carrière de personnage public. Ce serait confondre ascenseur social et parachute.

Je m'étais demandé quels atomes crochus pouvaient bien rapprocher le front national et la Russie de Poutine au point qu'on se rende visite et qu'on se prête de l'argent. Je me demande finalement si ce n'est pas ce partage de la haine qu'ils ont de la démocratie, qui ne serait pour eux qu'un moyen, mais ni une valeur ni un objectif. 



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