L'incitation à la violence et à la
délinquance ne vient pas toujours de là où on l'attend.
Je prends l'exemple de l'hebdomadaire le Point.
Dont voici, pour rappel, certaines
« unes » de l'année écoulée :
Sur photo en gros plan de François
Hollande :
- Pépère est-il à la hauteur ? (11)
- Fini de rire (17 mai 2012)
Sur la religion :
- Le spectre islamiste (3 février 2011)
- Cet islam sans gène (1° novembre 2012)
Sur l'économie :
- La France des enfants gâtés (25 octobre 2012)
où les enfants gâtés ne sont pas les patrons du
cac40 ni les milliardaires et autres oligarques, mais : « l'EDF,
les intermittents, les intercommunalités, les régimes spéciaux et
les comités Théodule ».
et enfin, un des must, celle
d'aujourd'hui, 12 septembre 2013 :
Moi, je propose une autre rédaction :
Conservons "Les Persécutés". On va remplacer la ligne:
« Entrepreneurs, professions
libérales, artisans » par
« Braqueurs, dealers, escrocs »
puis continuer à substituer le texte
par des équivalents :
au lieu de :
« comment résister à la
paperasse, au fisc,
à l'inspection du travail et à l'URSSAF »,
on va mettre :
« comment résister à la
police, à la BAC, aux douanes,
aux services des fraudes et au
fisc »...
J'imagine le scandale que ferait
pareille couverture dans l'opinion publique.
Pourtant, peu de différence, après
tout...
On s'adresse aux gens soucieux d'échapper à l'ordre républicain, et on leur suggère quelques filons pour continuer leurs méfaits en toute impunité...
On s'adresse aux gens soucieux d'échapper à l'ordre républicain, et on leur suggère quelques filons pour continuer leurs méfaits en toute impunité...
Cette couverture est également une
forme d'aveu : si les pauvres entrepreneurs, professions
libérales et artisans éprouvent le besoin d'échapper aux contrôles
de l'état, c'est qu'ils ont délibérément choisi la voie de la
délinquance. Sinon, ils ne risqueraient rien...
D'autant plus qu'à une époque où il devient banal de considérer que la dissimulation fiscale relève davantage de l'habileté managériale que de la délinquance, tous les contrôles ne sont pas destinés à percevoir des impôts : ceux de l'inspection du travail, par exemple, concernent la santé et parfois la vie des travailleurs...
D'autant plus qu'à une époque où il devient banal de considérer que la dissimulation fiscale relève davantage de l'habileté managériale que de la délinquance, tous les contrôles ne sont pas destinés à percevoir des impôts : ceux de l'inspection du travail, par exemple, concernent la santé et parfois la vie des travailleurs...
Nous vivons dans des eaux troubles.
Petit à petit, la grande délinquance en col blanc devient
institutionnelle et les médias focalisent la haine populaire sur les
voleurs de bicyclettes.
La délinquance fiscale et financière
s'identifie tantôt à de la bonne gestion, tantôt au fait du prince
que tolère parfaitement une nouvelle féodalité patiemment tissée
par les médias auprès des foules crédules, qui recommencent, deux
siècles et demi après la révolution, à penser que sans roi ou
sans empereur, pour ne pas dire sans dictateur, rien n'est possible.
Qu'est-ce que le sectarisme ?
Depuis des années, chaque fois que je
frotte mes opinions de gauche à un public, ou même un cercle de
copains de droite, on m'accuse d'être « sectaire ».
« A gauche, on ne peut pas
discuter avec vous, vous êtes sectaires ».
Or, ce que signifie « sectaire »
dans l'absolu, et en particulier appliqué aux gens de gauche, jamais
aucun droitiste n'a pu me l’expliquer.
Dans la grande débâcle de l'UMP, où
les débris du navire commencent à flotter épars sur des kilomètres
d'océan politique, Fillon, à la recherche de quelque chose qui
n'aurait jamais été dit, (ce qui, à droite, est tout de même une
gageure ! ), labourant le sillon tracé par Sarkozy pour
effacer les « frontières politiques », déclare qu'entre
le FN et les socialistes, il votera pour « le moins sectaire ».
Ce que dénonce maintenant Copé, après
avoir pendant des années soutenu bec et ongles Sarkozy dans sa
dérive droitière et son école « patrickbuissonnière ».
Copé encore , qui, après cela, lorsqu’il s'est agi de collecter des sous pour pour payer la dette du parti, avait affirmé sans se sentir ridicule qu'il s'agissait de « sauver le seul parti de droite et du centre »...
Copé encore , qui, après cela, lorsqu’il s'est agi de collecter des sous pour pour payer la dette du parti, avait affirmé sans se sentir ridicule qu'il s'agissait de « sauver le seul parti de droite et du centre »...
Ce qui permet à Borloo, qui ne
représente que le café du commerce, assisté de Bayrou, qui préside
à l'arrière-salle, de dire maintenant qu'un tel parti est mort cette semaine...
Tout cela me renforce dans mon idée
que le centre, c'est une droite hypocrite. Le centre est toujours
allié à la droite, vote toujours avec la droite, (ou s'abstient).
C'est l'optimisation du culte de l'opportunisme et de l'absence de
ligne de conduite qui me permet d'affirmer que, finalement, « le
sectarisme » bien compris, s'il doit signifier qu'on a des
convictions et qu'on s'y tient en toute circonstance, serait une
vertu politique plutôt qu'une faiblesse...
D'abord, pourquoi vouloir effacer les
frontières politiques ? Sans aucun doute pour tenter de noyer
les idées maîtresses de ceux qui en ont, qui possèdent un
programme solide et idéologique dans le vaste maelström du discours
électoral de basse politique et de marketting appliqué à
l'idéologie. .
Ceux qui bâtissent leur richesse en
gérant les situations avec opportunisme au plus grand mépris du
bien commun, des valeurs républicaines, des idées de progrès et
des plans de construction sociétaux ont de bonnes raisons de
détester les idéologues. Pensez donc : Vouloir faire passer le
bien de tous, de tous ces gueux, avant leur richesse personnelle, et
l’expansion de leur portefeuille... Et du coup, compromettre
l’achat de leur nouvelle Mercedes, du joli bateau repéré dans le
port d'Antibes et de leur villa avec vue sur la mer.
Car cette mentalité n'est pas
l'apanage des grands milliardaires. On s'imagine vite, trop vite,
avoir changé de caste dès lors qu'on a eu un peu de chance en
affaires... Le virus s’attrape très jeune: le moindre vendeur de fringues ou le plus modeste coiffeur n'a de cesse de se parfumer
avec un grand nom, de porter avec ostentation des vêtements
estampillés, des montres de marque comme si elles donnaient une
heure plus juste, et de mettre ses pieds dans des chaussures qui lui
ont coûté plusieurs jours de travail.
Si un sur dix mille réussit à
poursuivre cette ascension, c'est celui-là qui deviendra en toute
priorité un fraudeur fiscal et un mauvais patron.
Alors, vive le sectarisme s'il doit
désigner ceux qui ont de vraies convictions.
Vive le sectarisme s'il doit nous différencier du prédateur droitiste prêt à faire feu de tout bois.
Vive le sectarisme s'il doit nous différencier du prédateur droitiste prêt à faire feu de tout bois.
Au caniveau les arguments fondés sur
des mots sans signification, sur des slogans sans fondement, sur des
éléments de langage en forme de litanie et des fausses certitudes
basées sur la puissance médiatique.
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