On imagine mal que Sarkozy et son UMP vont rester sans réagir aux réactions très négatives qu'ont engendré leur droitisation dans les dernières semaines. Ils sont parfaitement capables d'essayer de faire le grand écart, voire de monter des coups médiatiques pour tenter de renverser la tendance brutalement.
Le parti vient de réaffirmer par la bouche du président que les droits LGBT, mariage et adoption, ne sont pas au programme. GayLib lui tourne le dos, et avec lui beaucoup de gays de droite qui y croyaient encore. Comment les récupérer ?
Imaginons que la sortie de Vanneste sur la négation de la déportation homosexuelle soit savamment planifiée avec l'UMP : « Tu dis une grosse connerie, on te vire avec éclat, on te retire ton investiture, et on récupère le vote homosexuel au niveau national... ». C'est cousu de fil blanc, mais comme dit un spécialiste de la chose: « Plus c'est gros... ».
Seulement voilà : Vanneste n'a pas besoin d'être investi par l'UMP pour être élu et ramener ses suffrages au bercail. Par exemple, en 2007, sans cesser d'appartenir à l'UMP, il se présente au nom du CNI (Centre national des Indépendants)... Et l'UMP s'est contentée, pour le faire élire, de n'investir personne contre lui...
Donc l'exclusion et la non-investiture brandies par Copé ne servent absolument à rien.... C'est poudre aux yeux, passez muscade, le foulard rouge s'est transformé en lapin blanc...
Pour ma part, je ne serais pas surpris de voir, suite à une bavure savamment provoquée, enfler dans une banlieue craignos une bronca féroce pleine d'émeutes et d'incendies, largement étalée dans les médias, quelques temps avant l'élection. Les Français serrent les fesses, et comme chaque fois qu'ils ont peur, ils offrent à la droite un vote sécuritaire. (On se souvient de la « chambre introuvable » d'après mai 68, et plus proche de nous, les campagnes de 2002 et 2007 avec force vieillards violentés à la télévision et l'étalage de terreur qui s'en est suivi... « La France a peur... »)
Ou d'un « attentat manqué » contre Sarkozy qui lui permettrait de récupérer quelques voix échappées vers le Front National, qu'on ne manquerait pas d'accuser...
Avec les coups politiques, parfois on échoue (Azenar...), mais qui ne tente rien n'a rien...
En attendant, on rigole comme des fous dans l'affaire « Copwatch » dont je vous rappelle le déroulement ici.
Guéant, qui n'a obtenu que le blocage du site « Copwatch », mais pas de ses nombreux miroirs, voit arriver la facture du filtrage : 10 000€ par fournisseur d'accès, + 400€ par mois pour le maintien. Et Copwatch est toujours visible ici...
Pareil pour HADOPI : la facture du filtrage est colossale, mais personne ne veut payer. ..
Ça coûte cher, la censure... Devine qui va payer....
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