50° En dehors des stades….
Vive la coupe du monde de football : elle éclipse l’affaire Clearstream…
Mais notre village d’Astérix continue sa vie trépidante.
La scission gauche - droite tend à se perpétuer en accentuant les défauts et inconvénients de l'un et l'autre bord, et sans jamais parvenir à un consensus sur des sujets d'ordre pourtant général.
Sans être centriste pour autant, (je comprends aussi peu de chose au centrisme qu'à la bisexualité…), des sujets comme la sécurité et la lutte contre la délinquance devraient faire l'objet de débats plus consensuels.
On n'en sortira pas tant qu'il y aura d'un côté la répression sans prévention, et de l'autre la prévention sans répression. À cet égard, aussi décrié qu'il soit par l'un et l'autre bord, l'idée des prytanées militaires de Mme Ségolène, à défaut d'être conforme à « l’esprit français», avait l'avantage de remettre la balle en jeu sur la ligne médiane.
Un courageux anonyme m’écrit qu’il faudrait sortir du schéma droite = méchant -- gauche = gentil. C’est surtout du schéma droite = ordre – gauche = laxisme et insécurité qu’il faudrait s’extirper. Pour empêcher un affamé de se fâcher, il ne faut pas le battre, mais lui donner à manger.
Or que voit-on ? La politique politicienne atteint dans notre pays un tel niveau de nuisance qu'une idée n'est pas considérée comme bonne ou mauvaise suivant qu'elle est réellement bonne ou mauvaise, mais suivant qu'elle émane d'un partisan ou d'un concurrent…
Les sondages démontrent que les Français ont un jugement plutôt réaliste sur
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Faut-il confier des choses importantes aux militaires ? « Surtout pas la guerre » disait Clemenceau. J’ai trouvé une image pour illustrer ce principe avec un peu de gaîté.
Une rumeur fait son chemin, qui à mon avis n'est pas fondée, ou très peu, et qui voudrait que l'explosion de la délinquance des mineurs coïncide avec la suppression du service militaire. Peut-être n'est-ce pas complètement sans rapport, mais la dérive me semble quand même avoir plus à voir avec la fracture sociale, le communautarisme hermétique tel qu'il est pratiqué dans nos banlieues, - résultat de la politique immobilière menée par les villes, - et la pauvreté galopante qui frappe une part de plus en plus grande de notre population.
À défaut d'aboutir, cette proposition aura au moins pour effet de poser le problème de la sécurité civile clairement sur la table des débats du parti socialiste. Le projet socialiste qui vient de sortir me semble très prématuré, sans doute les éléphants ont-ils imposé leur lenteur aux manoeuvres de la rue de Solférino. On y parle beaucoup de sécurité, mais on n’y décide pas grand’chose.
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Dans mon article numéro 44, j'avais parlé de la nostalgie moyenâgeuse des écolos qui voulaient réinstaller des loups et des ours dans notre beau pays. En quelques semaines, un ours a été aperçu à
Y a-t-il un rapport avec la série d'attaques de gros méchants chiens qui vient de défrayer l'actualité ? Moi, je pense que oui.
Il faut être réaliste : l'une des données fondamentales de la vie moderne en France est une certaine densité de population. Certes, nous sommes loin du Japon ou de Hong-Kong, mais nous sommes six fois plus nombreux qu'au Moyen Âge, -période de référence écologique auquel se réfèrent sans cesse les nounoursophiles endurcis.
Et de même que les ours sont faits pour vivre très loin des habitations et de la civilisation, et n'ont aucune aspiration à se rapprocher de l'homme, les grands chiens et autres molosses ne sont pas faits pour vivre au 12e étage d'une barre de l'HLM, ni même dans un pavillon avec un jardin de
L'homme s'est habitué à de telles conditions, il y a trouvé avantage. Les petits chiens et chats l'ont suivi dans cette mutation, mais les grands fauves ne le feront jamais. Si on laisse faire sans réagir, certains propriétaires de chats vont bientôt vouloir faire vivre des lynx ou des pumas en zone urbaine, et les enfants vont harceler leurs parents pour changer leurs tritons en crocodiles….
Pour avoir laissé faire une pratiquée contre nature, on n'en est maintenant à devoir l’interdire, et à devoir assumer toute l'incompréhension qui accompagne d'habitude les interdits…
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Quant aux Gay Pride des pays de l'Est…. Les échauffourées de Moscou ont dressé l'opinion internationale contre les dirigeants de
Par contre, la Pologne, elle, est bel et bien Européenne, malgré ses affinités atlantistes. Elle vient d’élire une fratrie président- premier ministre à sa tête, dont le but avoué est « de restaurer la morale catholique en Europe ». Là-bas, ce genre de proposition ne fait pas rire grand monde…
Comme, à la suite des émeutes de Moscou, toute la communauté internationale avait les yeux rivés sur
L’homophobie s’est manifestée par une lame de fond. Subrepticement, le Ministre de l’Education, Roman Giertych, raide conservateur hypercatho à l’ancienne, a limogé ce jour-là Miroslaw Sielatycki, responsable de la formation continue des enseignants, qui avait fait traduire en Polonais une brochure du Conseil de l’Europe qui explique la place que doit trouver la lutte contre l’homophobie dans les programmes scolaires.
Je ne suis pas juriste, mais je pose la question : Un pays membre de l’Europe peut-il limoger un fonctionnaire en l’accusant d’avoir mis en œuvre une directive européenne ? A vos livres et vos plaidoiries, spécialistes du droit européen. Ne perdons pas cette occasion de claquer le bec aux intégristes de tous poils. L’affaire du tableau de la Cène détourné en publicité l’a bien démontré dans la jurisprudence française : là où un intégriste passe, les autres s’engouffrent.
Rappel de mon article numéro 17 :
http://brethmas.blogspot.com/2006/02/17-tel-est-pris-qui-croyait-prendre.html
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