Les rues vont à
nouveau se remplir, et pas seulement de voitures mais aussi de
manifestants….
Y a-t-il un seul
Français, - à part les groupies inconditionnels de Macron -, qui ait
matière à se réjouir de ce qui nous arrive, et pire, de ce qui
nous menace dans un proche avenir ?
Et encore, si le
contexte planétaire pouvait nous réconforter devant les noires
perspectives hexagonales…
Attentats partout,
et alarmes jusque dans l’espace où les fusées du fou furieux de
Pyongyang, excité par le Tartarin de Washington, vont croiser la
route des avions d’Air France…
On commence par où ?
Allez, en France.
Il
y a deux cents ans que les Français se battent pour l’amélioration
de leurs conditions de travail. Deux cents ans que la situation
progresse pas à pas, point par point.
C’était trop pour
l’aristocratie qui nous exploite, dont les titres de noblesse ne
s’acquièrent plus les armes à la main, mais sur les marchés
financiers.
Après les maîtres
des forges, les maîtres du marché.
Sarkozy avait
commencé à détricoter le Code du travail point par point, ligne
par ligne, article par article, subrepticement, comme un termite
ronge le bois par l’intérieur.
Mais cela n’allait
pas assez vite. La démagogie, ça s’organise, ça se planifie, ça
se récupère.
Dix milliardaires ont fait mais basse sur la presse, et une bande d’une trentaine de financiers sur l’ensemble du système d’information et de
communication.
A coup de double
langage, de campagnes bien planifiées et de prises de risques
soigneusement calculées, ils ont fait élire Macron, un superbe
produit de marketing.
Le produit est
avenant, un brin libertaire sur le sociétal, jeune, beau parleur, et sous une
apparence d’étalon fougueux, parfaitement formé et sous des
aspects trompeurs d’indépendance d’esprit, parfaitement asservi
aux dogmes de ses précepteurs, au monde de la spéculation dont il
est l'incube.
Comme ça pressait,
il a fallu fabriquer d’urgence une majorité parlementaire. On a
donc recruté à tout va une foule de nouveaux venus qui avaient
l’avantage de représenter « une nouvelle donne » comme
promis, et surtout celui d’être éducables par leurs nouveaux
maîtres à une science politique dont ils ignoraient tout.
Ça n’a pas été
sans quelques bavures : dans la précipitation, se sont
introduits parmi les nouveaux élus des cohortes d’aventuriers et
d’arrivistes de tous poils dont on a rapidement pu apprécier
l’inculture et même les bavures.
Sans parler de ceux qui avaient d’aussi belles casseroles que leurs prédécesseurs, sans parler encore
de ceux qui ont maille à partir avec la justice, ou qui se
distinguent par des déclarations homophobes ou racistes…
On a entendu
quelques belles déclarations, du genre :
« même les
clochards, s’ils ne sont pas trop bêtes, doivent arriver à mettre
1500€ de côté »
« à vingt
ans, on ne pleure pas pour 5€ par mois »
« les
retraités sont des « improductifs » »,
Alors c’est vrai
que notre fringant président fait visuellement bonne figure
lorsqu’il nous représente dans les instances internationales, et
que la presse et la télévision complaisantes ne manquent pas de le
mettre en valeur, mais cela ne nous aide pas pour nos fins de mois…
Elle fait moins de
tintamarre, notre presse amie des puissants, pour nous informer que
des homophobes patentés, membres de Sens Commun et autres entités
prônant la discrimination et l’inégalité, se glissent
subrepticement dans le système sans qu’on ne fasse rien pour les
arrêter..
(C’est voulu par
Big Brother ou pas???)
(Parce que
l’homophobie, comme le racisme, n’en déplaise à certains
manipulateurs d’opinion, ça ne se limite pas à casser la
gueule aux homosexuels, aux transgenres et aux basanés.... C’est
tout autant de promouvoir des idées et des fausses libertés de penser qui entretiennent la
discrimination dans l’opinion publique, et qui, de ce fait,
légitiment les passages à l’acte...
Ils confondent allègrement "liberté de penser" et "liberté de discriminer"...
Elle fait moins de
tintamarre, la presse complaisante, pour nous rappeler le fond
révélateur de la pensée du César de l’Élysée, que je dénonce
dans mon article précédent :
Il fait moins de
tintamarre, notre système médiatique pour nous parler de précarité
et de fins de mois misérables que pour nous montrer des cols blancs,
dont la plupart n’ont jamais travaillé, en train d’épurer le
code du travail sans sortir de leur bureau en effaçant des articles entiers à coups de souris
sur l’écran de leur ordinateur.
Ce déchaînement de
la presse laudative autour du nouveau timonier porte, hélas, déjà
des résultats tangibles.
Il y a maintenant un
phénomène sectaire, un véritable envoûtement collectif autour du
macronisme.
Je peux citer le cas de certains de mes « amis
Facebook » dont les profils , par définition des espaces
conviviaux, sont devenus des murs d’affichage macroniens, des
espaces de tractage d’ « En marche » au point
d’avoir perdu tout l’esprit « amical » qu’ils
étaient censés incarner...
La France est le
pays dont les entreprises distribuent le plus gros pourcentage de
leurs bénéfices à leurs actionnaires. Ce qui signifie que le petit
peuple, en achetant les produits, engraisse plus qu’ailleurs les
nababs qui regardent couler dans leurs escarcelles des fortunes dont
ils n’ont pas d’autre besoin que pour spéculer à nouveau...
Quand
comprendront-ils que la « bonne santé » d’un pays
n’est pas celle de ses actionnaires, mais celle de ses citoyens ?
Internet est riche
d’enseignements sur ce dérapage franco-français : le même
appareil, électroménager par exemple, est moins cher dans les
supermarchés américains, allemands ou espagnols que sur le marché
français…
Et ce sont les mêmes
qui, après avoir refusé de faire ce constat, constituent le chœur
des pleureuses patronales pour déplorer que les gens achètent de
plus en plus sur Amazon et de moins en moins dans leurs échoppes…
Et ils essaient même de nous démontrer que c’est de notre faute !
L’insulte suprême
étant cette déclaration du petit Jupiter selon laquelle
« les
Français sont un peuple qui ne supporte pas les réformes »…
Mais quelles
réformes ?
Se faire tondre la
laine sur le dos par un quarteron de milliardaires, certes, non, on
ne supporte pas.
Mais les bonnes
réformes, essayez, vous verrez, on vote pour elles depuis des
décennies, et ce n’est pas notre faute si elles n’arrivent
jamais.
Taxez lourdement ces
dividendes qui sont plus dodus en France qu’ailleurs, relevez les
minimas sociaux, réajustez les retraites bloquées depuis plus de
quatre ans et bientôt amputées par une CSG scélérate, embauchez
des enseignants pour éduquer la génération d’incultes qui se
profile…
J’ai plein d’idées
de réformes que les Français accepteraient avec enthousiasme,
monsieur le président, des riches…
On peut même
imaginer une réduction drastique des factures de maquillage de
l’Élisée…
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