1 million d'euros dépensés pour 200
000 manifestants. Ça fait 5 € le manifestant. Avec 5 €, les
Restos du Coeur servent cinq repas...
En toute charité laïque.
En toute charité laïque.
La manif des homophobes a eu lieu. Elle
était déjà déshonorée avant de commencer par les élucubrations de l'homo de service, Xavier Bongibault, qui avait, dans la matinée, au
micro de BFM, comparé François Hollande à Adolf Hitler. On va en
reparler.
La télévision suisse, au lieu de
prendre des images à ras des têtes, ce qui donne l'impression d'une
foule immense, est montée sur la tour Eiffel pour prendre ses
photos. Et là, c'est impitoyable. Le bassin visible au milieu de la
photo représente l'espace occupé par 5 à 700 personnes, maximum.
Faites la multiplication : on
arrive péniblement à 150 000.....
On a les comparaisons avec les
nombreuses photos du Champ de Mars prises à l'occasion d'autres événements.
Plein d'un bout à l'autre avec les bas-côtés, il contient 700 000
personnes.Mais là, on ne voit plus un centimètre de pelouse, et il est bondé jusqu'à l'Ecole Militaire, au fond.
Revenons à la déclaration matinale de Xavier Bongibault... Son texte exact ICI...
Certes, il s'est excusé, plus tard,
en larmes, sur le podium du Champ de Mars, mais le lapsus reste
intéressant, voire révélateur. Cela donne une idée de la distance
qui sépare les « préoccupations LGBT » de son auteur de
ses véritables intention politiques.
La garçon était jusqu'ici plus connu pour ses tartarinades alcoolisées dans les bars du Marais que pour son militantisme. Peut-être s'est-il dit que notre époque pétaradante avait montré qu'une imposture bien gérée pouvait apporter à son auteur une petite notoriété, au moins provisoire. Les exemples sont nombreux...
Essayer de faire croire que les gays
opposés à l'égalité étaient plus nombreux qu'on l'imagine et
mettre son image évanescente au service d'une cause politique qui
n'attendait que cela, c'était peut-être un tremplin sur lequel il a
voulu rebondir.
Peut-être ou peut-être pas. Mais sa
déclaration, il fallait tout de même aller la chercher. Si elle a
dépassé, à défaut de ses pensées, ce qu'on peut raisonnablement
dire dans un micro, elle n'est pas pour autant issue du néant. Elle
témoigne de la hargne qui l'habite d'avoir vu son camp perdre les
élections et de son empressement à démolir par tous les moyens un
président de gauche qu'il n'appelait pas de ses vœux...
Ce genre de dérapage permet de mesurer
le niveau d'instrumentalisation de la loi sur le mariage pour tous
par l'opposition. Tout est bon à jeter à la figure d'un
gouvernement qu'on veut gêner.
Même si les édiles de droite, les politiques, se rendent bien compte qu'à force de vouloir séduire les anciens, ils vont s'aliéner les nouvelles générations, qui toutes tendances confondues, ne considèrent plus l'homophobie comme un clivage gauche/droite.
Même si les édiles de droite, les politiques, se rendent bien compte qu'à force de vouloir séduire les anciens, ils vont s'aliéner les nouvelles générations, qui toutes tendances confondues, ne considèrent plus l'homophobie comme un clivage gauche/droite.
Ajoutons à cela que, de plus en plus,
les gens perçoivent la différence entre le mariage civil qui gère
les situations terrestres et matérielles, et le sacrement religieux
du même nom, qui n'est qu'une cerise abstraite sur le gâteau. Les
plus croyants d'entre eux commencent à comprendre l'enfumage dans
lesquels on les égare en confondant les deux à qui mieux-mieux. Les
églises se vident, et les arguments religieux se vendent mal. Ce qui
explique sans doute que l'épiscopat français ait préféré s'adresser
aux enfants des écoles qu'aux ouailles de ses églises : ils
sont plus nombreux, et moins gâteux.
Ceci explique également l'embarras du
Front National, qui est contre le mariage sans appeler à manifester,
et des duettistes Copé-Fillion qui, maintenant qu'ils se sont
engagés sur cette pente savonneuse lors de leur face à face
télévisé, ne savent plus comment renverser la vapeur. Alors, ils
vont à la manif le temps d'une photo, puis disparaissent pour ne
rien assumer.
La gauche ne changera pas un yota à
son intention de voter la loi : ce que la droite ne comprend
pas, c'est que plus ce genre de manifs homophobes réussit, plus la
gauche se galvanise : Entre l'avenir et le passé, entre le
progrès et la nostalgie, un homme de gauche n'hésite pas un
instant, et plus l'opposition réactionnaire est bruyante, mieux elle
permet aux forces de progrès de montrer leur différence.
Et plus Frigide Barjot proclame qu'elle
n'est pas homophobe, plus elle s'enfonce dans ses contradictions :
Vouloir priver les citoyens français homosexuels d'un droit accordé
aux hétéros, c'est déjà de l'homophobie.
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